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19 questions sur la protection solaire pour aider une chercheuse en 2025

Chaque été, des millions de Français prennent le soleil, parfois sans se douter des conséquences à long terme sur leur peau. Alors que la sensibilisation aux dangers des rayons ultraviolets progresse, les professionnels de santé redoublent d’efforts pour informer le public. Parmi eux, Lili Bertin, étudiante en dernière année de pharmacie, spécialité officine, s’apprête à livrer une contribution scientifique précieuse sur la photo-protection. Son expérience personnelle, croisée à une immersion professionnelle en dermatologie, lui a permis de comprendre l’urgence d’une prévention éclairée. À travers sa thèse, elle décortique les mécanismes de la protection solaire, analyse les erreurs courantes et met en lumière les enjeux de santé publique liés à une exposition mal maîtrisée. Son travail, bien qu’encore en cours, révèle déjà des enseignements essentiels pour le grand public comme pour les futurs pharmaciens.

Qu’est-ce que la photo-protection, et pourquoi est-elle cruciale ?

La photo-protection désigne l’ensemble des mesures prises pour limiter les effets délétères du rayonnement solaire sur la peau. Elle inclut aussi bien les protections physiques — vêtements, chapeaux, lunettes — que les produits dits écrans solaires , tels que les crèmes, sprays ou baumes. Les rayons ultraviolets (UV), notamment les UVA et UVB, sont responsables de divers dommages : coups de soleil, vieillissement prématuré, mais aussi altérations cellulaires pouvant mener à des cancers cutanés. Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de deux millions de cas de cancers de la peau sont diagnostiqués chaque année dans le monde, dont une part croissante concerne des jeunes adultes.

Lili Bertin insiste sur un point souvent sous-estimé : la photo-protection ne concerne pas seulement les journées d’été ou les plages. Les UVB sont plus forts en été, mais les UVA traversent les nuages et les vitres. Ils sont présents toute l’année, même par temps gris , explique-t-elle. C’est cette méconnaissance qui, selon elle, conduit à des comportements à risque, comme l’oubli de crème solaire en ville ou en voiture.

Comment une étudiante en pharmacie en est-elle venue à ce sujet ?

Lili Bertin n’a pas toujours été une fervente défenseuse de la protection solaire. Quand j’étais petite, j’adorais passer du temps sur la plage et bronzer. Je me souviens de ces après-midi interminables, sans chapeau, avec une crème indice 15 que ma mère appliquait à contrecœur , raconte-t-elle avec un sourire teinté de regret. Adolescente, elle recherchait ce teint hâlé, symbole de vacances réussies. Mais tout a changé en cinquième année d’études, lors d’un stage en service de dermatologie à l’hôpital de Nantes.

J’ai rencontré des patients atteints de kératoses actiniques, des lésions précancéreuses liées à une exposition solaire chronique. Certains avaient moins de 40 ans. D’autres avaient subi des ablations chirurgicales complexes à cause de mélanomes diagnostiqués trop tard , témoigne-t-elle. L’un de ces patients, un pêcheur breton nommé Gwenaël Le Goff, lui a particulièrement marqué l’esprit. Il passait quarante heures par semaine sur son bateau, sans protection. Il pensait que son teint cuivré était “naturel” et “sain”. À 52 ans, il a dû se faire enlever une tumeur sur le visage. Il a gardé des séquelles esthétiques et psychologiques. Ce jour-là, j’ai compris que mon rôle de pharmacienne ne serait pas seulement de vendre des produits, mais aussi de prévenir.

Quels sont les principaux erreurs dans l’utilisation des écrans solaires ?

Applique-t-on correctement sa crème solaire ?

La plupart des gens se croient protégés après avoir appliqué une noisette de crème. Or, selon les recommandations de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament), il faut environ 36 grammes — soit six cuillères à café — pour couvrir tout le corps d’un adulte. En pratique, les utilisateurs n’en appliquent souvent que le tiers.

C’est un vrai problème , souligne Lili Bertin. Si vous mettez trop peu de produit, l’indice de protection chute drastiquement. Une crème SPF50 appliquée à moitié devient à peu près aussi efficace qu’un SPF15. Elle ajoute que la fréquence de réapplication est tout aussi négligée. Après la baignade, la transpiration ou même simplement deux heures d’exposition, il faut renouveler. Et pourtant, beaucoup pensent qu’une application le matin suffit.

Les enfants sont-ils suffisamment protégés ?

Les parents sont souvent vigilants, mais leurs gestes peuvent être imparfaits. Lili Bertin a observé, lors d’un stage en pharmacie de quartier, que de nombreuses familles choisissent des produits pour enfants sans vérifier leur spectre de protection. Beaucoup optent pour des sprays pratiques, mais qui ne couvrent pas uniformément. Et certains produits ne filtrent pas correctement les UVA, ce qui est essentiel pour la prévention à long terme.

Elle évoque le cas d’une mère, Chloé Renaud, qui pensait bien faire en utilisant une crème solaire bio pour son fils de 6 ans. Elle croyait que “bio” signifiait “sûr et efficace”. Mais certains produits bio ont des filtres moins stables ou une protection insuffisante. J’ai dû lui expliquer que le label naturel ne garantit pas la performance.

Les innovations en matière de photo-protection : vers une protection plus intelligente ?

Les nouvelles générations de filtres solaires sont-elles plus sûres ?

Les filtres chimiques, comme l’oxybenzone, ont fait l’objet de controverses en raison de leur impact environnemental et de leur potentiel perturbateur endocrinien. En réponse, l’industrie cosmétique développe des filtres dits “bio-assimilables” ou minéraux, comme le dioxyde de titane ou l’oxyde de zinc, qui forment une barrière physique sur la peau.

Ces filtres sont plus stables et moins absorbés par la peau, ce qui réduit les risques , confirme Lili Bertin. Cependant, elle nuance : Ils peuvent laisser un voile blanc, ce qui décourage certains utilisateurs. Les formules nano sont plus esthétiques, mais leur sécurité à long terme fait encore débat.

Et les vêtements anti-UV, sont-ils vraiment efficaces ?

Les textiles à protection solaire, de plus en plus populaires, offrent une alternative fiable, surtout pour les enfants ou les personnes sensibles. Leur efficacité se mesure par un indice UPF (Ultraviolet Protection Factor), similaire au SPF des crèmes.

J’ai vu des familles en vacances avec des combinaisons anti-UV pour leurs enfants. C’est excellent, mais il faut savoir que le tissu perd de son efficacité s’il est mouillé, étiré ou usé , précise Lili. Elle recommande de vérifier les étiquettes et de renouveler ces vêtements régulièrement.

La réglementation et les risques de contrefaçon : une menace silencieuse

Un autre sujet qui inquiète Lili Bertin est la vente en ligne de crèmes solaires contrefaites. Des travaux menés par des chercheuses nantaises ont révélé que certaines marques vendues sur des plateformes non officielles contenaient des niveaux de filtres bien en dessous de ceux annoncés — voire des substances interdites.

J’ai testé, dans le cadre de mon mémoire, une crème achetée sur un site marchand à bas prix. L’analyse en laboratoire a montré qu’elle avait un SPF réel de 8, alors qu’elle était étiquetée SPF50. C’est dramatique , alerte-t-elle. Elle insiste sur le rôle du pharmacien comme garant de la qualité des produits : En officine, on a accès à des fournisseurs certifiés. On peut conseiller, mais aussi vérifier l’authenticité.

Elle cite le cas d’un homme, Julien Mercier, 38 ans, qui a développé une réaction allergique sévère après avoir utilisé une crème solaire achetée sur une marketplace. Il ne savait pas qu’elle contenait un filtre interdit en Europe. Il a fallu plusieurs semaines pour que sa peau se rétablisse.

Quel rôle pour le pharmacien dans la prévention solaire ?

Pour Lili Bertin, le pharmacien est un maillon essentiel de la prévention. Nous sommes accessibles, de confiance, et formés pour conseiller. Nous pouvons adapter les produits aux phototypes, aux activités, aux besoins spécifiques — peau sensible, antécédents familiaux de cancer, etc.

Elle évoque une initiative qu’elle a mise en place dans sa pharmacie de stage : des ateliers “soleil et peau” destinés aux adolescents. On leur montre des images avant/après, on parle des risques, on leur fait tester des produits. Beaucoup sont surpris d’apprendre que le bronzage n’est pas un signe de santé, mais une réponse de la peau au stress.

Un des participants, Enzo, 16 ans, raconte : Avant, je pensais que le soleil, c’était bon pour le moral. Maintenant, je sais que sans protection, c’est une bombe à retardement. J’utilise une crème SPF50 tous les jours, même en hiver.

La photo-protection, une affaire de comportement autant que de produit

Malgré les progrès, Lili Bertin constate que la culture du bronzage persiste. On associe encore le hâle à la beauté, aux vacances, à la réussite. Les réseaux sociaux amplifient cela. Les influenceurs postent des photos sur la plage, sans parler de crème solaire.

Elle milite pour une éducation précoce. Il faudrait intégrer la photo-protection dans les programmes scolaires, comme on le fait pour le tabac ou l’alcool. Les enfants doivent apprendre tôt que la peau est un organe fragile, qu’il faut préserver.

Elle cite l’exemple d’un collège de Rennes où une infirmière scolaire a lancé un projet “Peau & Soleil”. Les élèves réalisent des expériences avec des capteurs UV, comparent les indices de protection, et créent des campagnes de sensibilisation. Les résultats sont frappants : 70 % des élèves ont modifié leurs habitudes en une seule année.

Quelles perspectives pour l’avenir de la photo-protection ?

La thèse de Lili Bertin ne se contente pas de dresser un état des lieux. Elle propose aussi des pistes d’amélioration : campagnes de santé publique ciblées, formation renforcée des pharmaciens, étiquetage plus clair des produits, et contrôle accru des ventes en ligne.

Elle appelle aussi à une meilleure coordination entre dermatologues, pharmaciens et médecins généralistes. La prévention ne doit pas commencer à l’hôpital, mais en amont. Le pharmacien peut être le premier relais.

À l’horizon 2030, elle imagine des outils digitaux : des applications qui calculent en temps réel l’exposition UV, des patchs intelligents qui changent de couleur selon les risques, ou des crèmes avec indicateurs d’efficacité. La technologie peut aider, mais rien ne remplacera l’accompagnement humain.

A retenir

La photo-protection, c’est quoi exactement ?

La photo-protection englobe toutes les mesures visant à protéger la peau des rayons ultraviolets du soleil, qu’il s’agisse de crèmes solaires, de vêtements adaptés, d’accessoires comme les chapeaux, ou de comportements tels que l’évitement des expositions aux heures les plus chaudes.

Pourquoi est-il important de se protéger même par temps nuageux ?

Les rayons UVA, responsables du vieillissement cutané et des dommages cellulaires, traversent les nuages et les vitres. Ils sont présents toute l’année, même en hiver ou par temps couvert, ce qui rend nécessaire une protection quotidienne.

Combien de crème solaire faut-il appliquer pour être vraiment protégé ?

Pour couvrir l’ensemble du corps d’un adulte, il faut environ 36 grammes de produit — l’équivalent de six cuillères à café. Appliquer moins réduit considérablement l’efficacité de la protection.

Les crèmes solaires bio sont-elles toujours sûres et efficaces ?

Le terme “bio” ne garantit pas une protection solaire optimale. Certains produits bio peuvent contenir des filtres moins stables ou offrir une couverture insuffisante contre les UVA. Il est essentiel de vérifier le spectre de protection et les certifications.

Les vêtements anti-UV perdent-ils leur efficacité avec le temps ?

Oui, les textiles anti-UV peuvent voir leur protection diminuer en cas de lavages répétés, d’usure, ou lorsqu’ils sont mouillés ou étirés. Il est recommandé de les remplacer régulièrement et de respecter les instructions d’entretien.

Les crèmes solaires achetées en ligne sont-elles fiables ?

Les produits vendus sur des plateformes non régulées peuvent être contrefaits, avec des niveaux de protection inférieurs à ceux annoncés ou des substances interdites. Il est préférable d’acheter en officine ou chez des distributeurs certifiés.

Quel est le rôle du pharmacien dans la prévention solaire ?

Le pharmacien conseille sur le choix des produits en fonction du phototype, des activités et des besoins spécifiques. Il joue un rôle clé dans la prévention, notamment en détectant les comportements à risque et en alertant sur les produits douteux.

La photo-protection concerne-t-elle aussi les enfants ?

Oui, la peau des enfants est plus fine et plus sensible aux UV. Une exposition non protégée durant l’enfance augmente significativement le risque de cancer cutané à l’âge adulte. Une protection rigoureuse, combinant crèmes, vêtements et évitement des heures chaudes, est indispensable.

Anita

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