1er Aout 2025 Changement Finances Livret A Energie Allocation
Le 1er août 2025 marque un tournant silencieux mais significatif dans la vie quotidienne des ménages français. Sans tambour ni trompette, plusieurs mesures économiques et sociales entrent en vigueur, touchant l’épargne, l’énergie et les aides familiales. Ces changements, parfois subtils, ont un impact concret sur le pouvoir d’achat, les choix de consommation et les stratégies financières. Pour beaucoup, ce jour-là ne ressemblera à aucun autre : les intérêts du livret A chutent, la facture d’électricité se transforme en apparence, et les familles reçoivent une aide légèrement revalorisée pour la rentrée scolaire. Mais derrière ces chiffres, il y a des vies, des décisions, des ajustements. Décryptage complet d’un moment charnière.
Le livret A, pilier de l’épargne populaire, voit son taux de rémunération passer de 2,4 % à 1,7 % à partir du 1er août 2025. Cette décision, prise par Bercy en concertation avec la Banque de France, s’inscrit dans un contexte d’inflation basse — 0,8 % sur un an selon l’Insee en avril 2025. Le gouvernement justifie cette baisse en affirmant que le rendement reste supérieur à l’inflation, offrant ainsi une protection réelle du capital. Mais pour les 55 millions d’épargnants concernés, la réalité est plus nuancée.
Le mécanisme de fixation du taux du livret A repose sur une formule légale qui prend en compte l’inflation et les taux d’intérêt à court terme. Avec une inflation stabilisée à un niveau faible, la remontée des taux d’intérêt n’étant plus nécessaire, la rémunération des placements sans risque diminue. Le livret de développement durable et solidaire (LDDS) suit le même mouvement, passant lui aussi de 2,4 % à 1,7 %. Quant au livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages aux revenus modestes, il recule de 3,5 % à 2,7 %, restant toutefois le plus avantageux des trois.
Émilie Rousseau, enseignante dans le Loiret et mère de deux enfants, a récemment revu son plan d’épargne. « J’avais 18 000 € sur mon livret A, accumulés depuis des années pour financer les études de mes enfants. Avec 2,4 %, je gagnais environ 430 € par an. À 1,7 %, je perds près de 120 € de revenus annuels. Ce n’est pas anecdotique quand on fait attention au moindre centime. » Elle envisage désormais de diversifier vers des assurances-vie en fonds euros ou des obligations d’État, malgré un risque légèrement plus élevé.
Pour les plus modestes, le LEP reste une bouée. Antoine Delmas, retraité à Pau, en bénéficie depuis 2020. « Ce taux à 2,7 %, même s’il baisse, reste un refuge. Je n’ai pas les moyens de jouer en Bourse, mais je veux que mon petit-fils ait une avance pour son permis ou ses études. C’est une sécurité. »
La transition énergétique continue de peser sur les comportements et les coûts. À partir du 1er août 2025, la TVA sur les abonnements d’électricité et de gaz passe de 5,5 % à 20 %, conformément à une exigence européenne visant à harmoniser la taxation par service. Jusqu’alors, seule la part variable liée à la consommation était soumise à 20 %, tandis que la part fixe (abonnement) bénéficiait du taux réduit.
L’Union européenne exige que chaque service soit soumis à un seul taux de TVA. Or, la structure actuelle — deux taux différents pour un même contrat — est jugée non conforme. La CGT-Énergie a dénoncé cette mesure, estimant qu’elle pénalise les ménages à revenus fixes. Pourtant, le gouvernement affirme que la facture globale restera stable, grâce à des compensations budgétaires.
La neutralisation de l’impact repose sur deux leviers. D’une part, la taxe intérieure de consommation sur le gaz (TICGN) diminue, passant de 33,70 € à 29,98 € par mégawattheure. D’autre part, le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE) baisse de 0,2016 € à 0,1952 € par kilowattheure, soit une réduction d’environ 2,5 %. Ces ajustements sont intégrés dans le cadre du nouveau TURPE 7, valable de 2025 à 2029, et visent à rééquilibrer la contribution des usagers au réseau.
Malgré ces compensations, certains restent méfiants. « On nous dit que rien ne change, mais je vérifie mes factures depuis des années, et chaque modification cache un petit supplément », confie Lucie Ténot, gérante d’un petit commerce à Rennes. « Je préfère anticiper : j’ai installé des ampoules LED partout, et je fais relever mon compteur chaque mois pour éviter les estimations. »
Le déploiement du compteur Linky atteint 95 % des foyers à l’été 2025. Les 2,1 millions de ménages réfractaires s’exposent désormais à des frais spécifiques. Même avec un auto-relevé, ils paieront 6,48 € hors taxes tous les deux mois (soit 38,88 € par an). En cas d’absence de déclaration, la pénalité s’élève à 4,14 € par mois (24,84 € annuels). Enedis justifie ces frais par les coûts supplémentaires liés aux relevés manuels, aux contrôles et aux systèmes d’information.
« Je refuse ce compteur pour des raisons de santé et de confidentialité », affirme Samuel Gérard, artisan à Clermont-Ferrand. « Je paie mes factures, je fais mes relevés, mais je dois encore payer une taxe de 6,48 € ? C’est une punition. » Ce dispositif, encadré par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), vise à inciter l’adoption du Linky, présenté comme plus précis et plus économe en ressources humaines.
En revanche, une bonne nouvelle pour les familles : l’allocation de rentrée scolaire (ARS) est revalorisée de 1,7 % à partir du 1er août 2025. Cette hausse, bien que modeste, s’inscrit dans la politique de revalorisation des prestations sociales en fonction de l’évolution du coût de la vie.
Près de 3 millions de ménages et plus de 5 millions d’enfants sont concernés. L’aide est versée aux familles ayant au moins un enfant scolarisé âgé de 6 à 18 ans. Les montants varient selon les tranches d’âge : 432,48 € pour les 6-10 ans, 446,85 € pour les 11-14 ans, et 462,33 € pour les 15-18 ans. Le versement débute le 5 août à Mayotte et La Réunion, puis le 19 août dans l’Hexagone, la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique.
Pour y prétendre, le revenu fiscal de référence (RFR) ne doit pas dépasser 28 444 € pour un enfant. Ce seuil augmente de 6 564 € par enfant supplémentaire. La date du 31 juillet 2025 sert de référence pour l’appréciation des droits. Une mère isolée, Camille Lenoir, habitant à Lille, souligne l’importance de cette aide : « C’est rare qu’on parle de l’ARS sans dire qu’elle ne couvre pas tout. Mais pour moi, ces 446 €, c’est trois paires de chaussures, des fournitures, un cartable. C’est concret. Sans ça, je devrais puiser dans mon épargne ou reporter des achats. »
Le 1er août 2025 n’est pas une date symbolique : c’est une date d’action. Les ménages doivent s’adapter, anticiper, réévaluer leurs habitudes. L’épargne sécurisée rapporte moins, ce qui pousse à reconsidérer l’arbitrage entre sécurité et rendement. L’énergie, malgré les compensations, devient un poste à surveiller de près, surtout pour les foyers non équipés du Linky. Et l’ARS, bienvenue, ne compense pas la hausse du coût des fournitures scolaires, qui a progressé de 4,2 % en deux ans selon la DGCCRF.
Les experts conseillent de faire un bilan complet de ses comptes d’épargne. Le livret A reste un placement sûr, mais son rendement diminue. Diversifier vers des OPCVM monétaires, des obligations ou des fonds en euros d’assurance-vie peut être pertinent, selon le profil de risque. Pour l’énergie, faire des relevés réguliers, opter pour des offres à prix fixes, ou encore investir dans des équipements sobres (thermostat intelligent, isolation) permet de limiter les surprises.
Enfin, pour les familles, anticiper la rentrée en achetant tôt, comparer les prix, ou recourir aux associations de parents d’élèves pour des achats groupés peut faire une différence. « J’ai créé un petit groupe WhatsApp avec d’autres parents de l’école », raconte Camille. « On s’échange des bons plans, on achète en lot. Ça fait gagner du temps et de l’argent. »
Le livret A, le LDDS et le LEP voient leur taux de rémunération baisser respectivement à 1,7 % et 2,7 %. La TVA sur les abonnements d’électricité et de gaz passe à 20 %, mais la facture globale devrait rester stable grâce à des baisses de taxes. Les foyers sans Linky s’exposent à des frais de 6,48 € tous les deux mois. L’allocation de rentrée scolaire est revalorisée de 1,7 %, avec des versements échelonnés en août.
L’impact est différencié. Pour les épargnants, la perte de rendement est réelle, surtout sur les gros montants. Pour les consommateurs d’énergie, la neutralité de la facture dépend de la fiabilité des compensations. Pour les familles modestes, la hausse de l’ARS est bienvenue, mais insuffisante face à l’inflation des coûts scolaires. L’ensemble de ces mesures impose une gestion plus active du budget.
Le 1er août 2025 : application des nouveaux taux d’épargne, des règles de TVA et des frais Linky. Le 5 août : versement de l’ARS à Mayotte et La Réunion. Le 19 août : versement dans l’Hexagone et les DOM. Le 31 juillet 2025 : date limite pour l’appréciation des ressources pour l’ARS.
Oui, mais moins. À 1,7 %, il reste supérieur à l’inflation et offre une sécurité du capital. Il convient cependant de revoir son utilisation dans un portefeuille d’épargne.
Le gouvernement affirme qu’elle restera stable grâce à des baisses de taxes compensant la hausse de TVA. Toutefois, une vigilance accrue sur les consommations et les offres reste recommandée.
Non, l’installation n’est pas obligatoire. Mais en refusant, vous vous exposez à des frais de gestion spécifiques, justifiés par les coûts de relevés manuels.
Oui, si vous y avez déjà droit. Aucune démarche n’est nécessaire. Sinon, une demande doit être faite auprès de la CAF ou de la MSA.
Vérifiez votre revenu fiscal de référence (RFR) sur votre avis d’imposition 2024 (référentiel 2025). Comparez-le aux plafonds : 28 444 € pour un enfant, +6 564 € par enfant supplémentaire.
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