Accord Verbe Se Permettre Erreur
Qui n’a jamais hésité devant l’accord du participe passé avec le verbe « se permettre » ? Cette subtilité grammaticale, véritable casse-tête pour beaucoup, illustre la complexité vivante du français. Loin d’être une simple question de genre, elle révèle des mécanismes linguistiques passionnants qui forgent notre expression quotidienne.
Camille Vasseur, professeure de lettres modernes, constate chaque jour cette confusion chez ses étudiants : « Beaucoup pensent que « je me suis permise » est systématiquement correct pour une femme. La réalité grammaticale est plus nuancée et bien plus intéressante. » Cette erreur courante provient d’une méconnaissance du rôle des pronoms dans la construction verbale.
Notre cerveau cherche naturellement des raccourcis. Face à « je me suis permis/permise », nous avons tendance à accorder avec le sujet par analogie avec d’autres verbes. « C’est ce qui m’a joué des tours pendant des années », confie Élodie Rémond, autrice de romans policiers, « jusqu’à ce qu’un éditeur m’explique la logique derrière cette règle. »
La clé réside dans l’analyse grammaticale précise de la phrase. Contrairement aux apparences, le participe passé s’accorde uniquement si un complément d’objet direct (COD) précède le verbe. Dans la plupart des cas avec « se permettre », le pronom réfléchi est un complément d’objet indirect (COI).
Prenons l’exemple de Théo Lambert, rédacteur en chef : « La licence créative que je me suis permise dans cet article a surpris mes collègues. » Ici, « que » remplace « licence » (féminin COD placé avant), justifiant l’accord.
Transformez ces phrases pour vérifier l’accord :
Matthias Leclercq, responsable communication, partage son astuce : « J’utilise systématiquement la reformulation à la troisième personne. Si on peut dire « elle s’est permis », alors « je me suis permis » reste invariable. » Cette technique simple élimine 90% des doutes.
Attention aux COD placés après le verbe : « Je me suis permis certaines libertés » reste invariable malgré le féminin de « libertés ». Le journaliste Arnaud Fauconnier rappelle : « C’est la position avant le verbe qui compte, pas seulement la nature du complément. »
Plusieurs verbes pronominaux occasionnels obéissent aux mêmes règles. Voici trois exemples courants :
« Elle s’est donné du mal » (COI) vs « La peine qu’elle s’est donnée » (COD)
« Ils se sont imaginé des scénarios » vs « Les histoires qu’ils se sont imaginées »
« Je me suis procuré un livre » vs « La documentation que je me suis procurée »
Si la grammaire n’est pas votre point fort, plusieurs solutions existent :
Le participe passé de « se permettre » ne s’accorde que si un COD féminin le précède directement dans la phrase.
Transformez la phrase à la troisième personne : « Elle s’est permis » (invariable) vs « La chose qu’elle s’est permise » (accord).
Dans un SMS, peu importe. Dans un écrit professionnel ou académique, cela peut nuire à votre crédibilité. Sonia Khadir, recruteuse, note : « Une candidature avec « je me suis permise » me fait tiquer, même si je comprends la confusion. »
Maîtriser l’accord de « se permettre » relève moins du byzantinisme que du souci de précision. Comme le résume Victorien Saulnier, linguiste : « Ces règles ne sont pas des entraves mais des outils pour exprimer finement sa pensée. » À l’ère des communications rapides, cette attention aux nuances fait souvent la différence entre un message banal et une expression soignée.
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