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Chaque année, des milliers de Français choisissent de s’installer à l’étranger, attirés par de nouvelles opportunités professionnelles, un mode de vie différent ou la recherche d’un cadre plus serein pour élever leurs enfants. Parmi les destinations plébiscitées, le Portugal fait figure de phare, notamment pour ses conditions climatiques, sa stabilité politique et son coût de la vie abordable. Mais derrière l’image idyllique se cachent des réalités administratives, fiscales et culturelles qu’il convient d’anticiper. Quels sont les pièges à éviter ? Comment réussir sa transition sans se laisser surprendre par des obligations légales méconnues ? À travers le témoignage de plusieurs expatriés, les conseils d’experts et une analyse fine des démarches, cet article dresse un panorama complet de l’expatriation au Portugal, en insistant sur les aspects pratiques souvent sous-estimés.

Pourquoi le Portugal attire-t-il autant d’expatriés français ?

Le Portugal figure régulièrement en tête des classements des pays les plus accueillants pour les expatriés. Son climat doux, particulièrement sur la côte sud ou dans la région de Lisbonne, en fait une destination prisée, surtout pour ceux qui fuient les hivers rigoureux de l’Hexagone. Mais ce n’est pas seulement le soleil qui séduit. Le coût de la vie, bien inférieur à celui de la France, permet de vivre confortablement même avec un budget modéré. Un appartement spacieux en centre-ville de Lisbonne coûte souvent moins cher qu’un studio à Paris. L’alimentation, les transports, les soins de santé — tout est plus accessible.

Élodie Ricard, enseignante en retraite partielle, s’est installée à Faro il y a trois ans. J’ai toujours rêvé de vivre près de la mer, raconte-t-elle. Ici, je paie 800 euros de loyer pour un trois-pièces avec vue sur le canal. En Île-de-France, je n’aurais même pas eu un deux-pièces. Et la qualité de vie… les gens sont calmes, souriants, le rythme est différent.

Le Portugal a également mis en place des dispositifs attractifs pour les étrangers, comme le statut de résident non-habituel (RNH), qui permet une exonération fiscale sur certains revenus étrangers pendant dix ans. Ce dispositif a particulièrement séduit les travailleurs indépendants, les retraités et les cadres expatriés. Cependant, comme le souligne l’expert fiscal Sébastien Leblanc, ce statut est souvent mal compris. Beaucoup pensent qu’il exonère de tout impôt, ce qui n’est pas vrai. Il faut bien distinguer les revenus concernés : pensions, revenus de capitaux, ou encore rémunérations dans certaines professions qualifiées.

Quelles sont les démarches administratives à ne pas négliger ?

Le rêve d’un départ serein peut vite virer au cauchemar si les formalités ne sont pas prises au sérieux. Obtenir un visa de résidence est la première étape, mais elle dépend du statut du candidat : retraité, salarié, travailleur indépendant, investisseur, etc. Depuis 2023, les conditions ont été durcies, notamment pour le visa d’or, autrefois accessible via un simple investissement immobilier. Aujourd’hui, les autorités privilégient les projets créateurs d’emplois ou dans des secteurs stratégiques.

Thomas Delage, entrepreneur dans le numérique, a dû repenser son projet après avoir vu son dossier refusé. Je pensais qu’acheter un bien à 350 000 euros suffirait. Mais non. Le visa d’or a été réformé. J’ai dû opter pour une demande de résidence en tant que travailleur indépendant, avec un business plan validé. Cela a pris six mois, mais c’était la bonne voie.

Une fois sur place, l’obtention du NISS (numéro de sécurité sociale) et du NIF (numéro fiscal) est indispensable. Ces démarches, souvent réalisées avec l’aide d’un notaire ou d’un avocat local, peuvent s’avérer longues. Il est crucial de ne pas attendre la dernière minute, car sans ces numéros, il est impossible d’ouvrir un compte bancaire, signer un bail ou souscrire à une assurance santé.

Comment gérer sa situation fiscale en tant qu’expatrié ?

L’un des pièges les plus fréquents concerne la fiscalité croisée entre la France et le Portugal. Contrairement à une idée reçue, quitter la France ne signifie pas automatiquement quitter le champ d’imposition français. La résidence fiscale dépend de plusieurs critères : lieu de travail principal, centre des intérêts économiques, lieu de résidence habituelle de la famille. Si ces critères restent en France, le contribuable peut continuer à être imposé dans l’Hexagone, même s’il vit au Portugal.

Clara Mendès, consultante en fiscalité internationale, insiste sur ce point : J’ai vu des clients payer des impôts dans les deux pays parce qu’ils n’avaient pas bien coupé les ponts fiscalement. Il faut faire une déclaration de changement de résidence auprès du fisc français, et s’assurer que le Portugal devient bien le centre de leurs intérêts.

Le statut de résident non-habituel (RNH), très médiatisé, offre des avantages réels, mais il comporte des conditions strictes. Il faut notamment que les revenus proviennent de l’étranger et qu’ils soient soumis à un impôt de source dans un pays avec lequel le Portugal a un accord de non-double imposition. Par exemple, une pension de retraite française peut être exonérée d’impôt au Portugal, mais reste imposable en France. C’est donc un avantage relatif, pas absolu.

Quelles sont les erreurs courantes lors de l’achat immobilier ?

Beaucoup d’expatriés se lancent dans l’achat immobilier sans avoir suffisamment étudié le marché local. Le Portugal connaît une inflation des prix dans les grandes villes comme Lisbonne, Porto ou l’Algarve, rendant l’accession difficile pour les budgets moyens. De plus, les charges de copropriété, les taxes foncières (IMI) et les assurances peuvent représenter un coût significatif.

J’ai acheté un appartement à Cascais en pensant que c’était une affaire, confie Julien Berthier, retraité de l’enseignement. Mais j’ai oublié de vérifier les frais de notaire, qui ont grignoté 8 % du prix d’achat. Et l’IMI, bien que basse en valeur absolue, augmente chaque année.

Un autre piège : les permis de construire ou de rénover. Dans certaines zones, notamment côtières ou historiques, les règles sont très strictes. Un projet de rénovation peut être bloqué pendant des mois, voire refusé. Il est donc essentiel de consulter un architecte local et de s’assurer que le bien est conforme aux réglementations en vigueur.

Comment s’intégrer socialement et culturellement ?

La langue est souvent le premier obstacle. Bien que de nombreux Portugais parlent anglais, surtout dans les zones touristiques, le portugais reste la clé de l’intégration. Ne pas le parler limite fortement les interactions avec la population locale, notamment dans les petites villes ou les villages.

Au début, je me débrouillais en anglais, raconte Élodie Ricard. Mais quand j’ai commencé à suivre des cours de portugais, tout a changé. Les commerçants, les voisins, les fonctionnaires — ils ont tout de suite été plus ouverts. Même si mon accent est affreux, ils apprécient l’effort.

La culture portugaise, bien que proche de la culture française, possède ses spécificités. Le rythme de vie est plus lent, les relations professionnelles plus formelles, et la hiérarchie sociale plus marquée. Les Français, souvent perçus comme directs ou impatients, peuvent parfois froisser sans le vouloir.

Thomas Delage a dû adapter son management. Mes collaborateurs ne réagissaient pas comme en France. Ici, on ne remet pas en cause l’autorité en public. J’ai appris à donner mes retours en privé, avec plus de diplomatie.

Quels sont les risques liés à la santé et à la sécurité sociale ?

Le système de santé portugais est accessible aux résidents, mais il présente des limites. Les délais d’attente peuvent être longs, surtout pour les spécialistes. De nombreux expatriés optent donc pour une assurance santé privée, qui coûte entre 50 et 150 euros par mois selon l’âge et la couverture souhaitée.

Clara Mendès, elle, a choisi de garder sa couverture française via la Caisse des Français de l’Étranger (CFE). C’est plus cher, mais j’ai l’esprit tranquille. En cas de problème sérieux, je peux rentrer en France et être pris en charge sans frais supplémentaires.

Il est également important de vérifier si les médicaments courants en France sont disponibles au Portugal. Certains traitements doivent être importés, ce qui complique la logistique. Les expatriés âgés ou souffrant de pathologies chroniques doivent anticiper ces aspects.

Quels conseils pour réussir son expatriation au Portugal ?

Avant de franchir le pas, il est fortement recommandé de passer plusieurs mois sur place, en location, pour tester la vie quotidienne. Beaucoup d’expatriés s’installent définitivement après un court séjour touristique, sans avoir vécu l’hiver, connu les voisins ou expérimenté les services publics.

J’ai loué un appartement à Coimbra pendant six mois, témoigne Julien Berthier. C’est là que j’ai compris que la ville était trop calme pour moi. J’ai finalement opté pour Setúbal, plus dynamique, avec de bons liens vers Lisbonne.

Il faut aussi prévoir un budget de transition. Trouver un emploi, s’inscrire à la sécurité sociale, ouvrir un compte bancaire — tout cela prend du temps. Avoir une réserve financière couvrant au moins six à douze mois de dépenses est un gage de sérénité.

Enfin, s’entourer de professionnels : un avocat fiscaliste, un agent immobilier sérieux, un courtier en assurance. Même si cela coûte cher, cela évite des erreurs coûteuses à long terme.

A retenir

Faut-il absolument souscrire au statut de résident non-habituel (RNH) ?

Non, ce statut n’est pas obligatoire, mais il peut être avantageux pour certains profils, notamment les retraités ou les travailleurs indépendants dont les revenus proviennent de l’étranger. Il faut toutefois bien analyser sa situation fiscale et anticiper les évolutions législatives, car ce régime pourrait être modifié ou supprimé à moyen terme.

Peut-on continuer à payer ses impôts en France tout en vivant au Portugal ?

Oui, si la France reste considérée comme le centre des intérêts vitaux. Cela peut arriver si la famille reste en France, si l’on y possède des biens importants ou si l’on y travaille encore ponctuellement. Il est crucial de clarifier sa résidence fiscale dès le départ pour éviter les doubles impositions.

Est-il facile de trouver un emploi au Portugal en tant qu’étranger ?

Le marché du travail est compétitif, surtout pour les francophones sans maîtrise du portugais. Cependant, certains secteurs comme le tourisme, la tech ou l’enseignement offrent des opportunités. Les travailleurs indépendants ou les entrepreneurs ont souvent plus de flexibilité, notamment via le digital nomad visa.

Le coût de la vie est-il vraiment moins élevé qu’en France ?

Il l’est dans l’absolu, mais cela dépend fortement de la région et du mode de vie. Dans les zones prisées par les expatriés, les prix ont fortement augmenté. Un budget raisonnable doit intégrer les frais annexes : assurances, taxes, frais de notaire, et surtout les coûts liés à la distance (voyages, envois de colis, etc.).

Comment maintenir des liens avec la France ?

Beaucoup d’expatriés gardent une résidence secondaire en France, ou conservent des comptes bancaires et des assurances hexagonales. Le maintien des liens familiaux, administratifs et professionnels est facilité par les échanges fréquents, mais il faut éviter de rester trop dépendant du système français, au risque de compliquer sa nouvelle intégration.

Conclusion

Expatrier au Portugal peut être une réussite sur le plan personnel, professionnel et financier, mais cela exige une préparation rigoureuse. Derrière l’image de douceur et de simplicité se cache un cadre administratif et fiscal exigeant. Les témoignages d’Élodie, Thomas, Julien et Clara montrent qu’il n’existe pas de recette miracle : chaque parcours est unique. Ce qui compte, c’est d’anticiper, de se renseigner auprès de professionnels compétents, et de garder une posture d’humilité face à une nouvelle culture. Le Portugal ne sauvera personne, mais il peut offrir une seconde chance à ceux qui s’y préparent avec sérieux.

Anita

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