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Face à un besoin croissant en soins de proximité, le Département de la Sarthe intensifie ses efforts pour attirer et accompagner les professionnels de santé dans des zones parfois mal desservies. Dans le cadre de son plan santé 2022-2026, il a mis en place un dispositif d’aide financière ciblé en faveur des primo-installations libérales. Ce soutien, concrétisé par une enveloppe totale de 22 500 euros versée à trois praticiens en septembre 2025, illustre une stratégie territoriale ambitieuse pour renforcer l’accès aux soins, notamment dans les communes rurales ou périurbaines. À travers des témoignages et des exemples concrets, cet article explore les enjeux, les conditions et les effets de cette politique publique qui redessine peu à peu la carte médicale du territoire.
La Sarthe, comme de nombreuses zones rurales en France, fait face à une pénurie croissante de professionnels de santé. Les déserts médicaux s’étendent, notamment dans les arrondissements de La Flèche ou de Sablé-sur-Sarthe, où les patients doivent parfois parcourir des dizaines de kilomètres pour consulter un médecin généraliste ou un spécialiste. En 2024, près de 15 % des habitants du département vivaient dans une zone déficitaire en offre de soins, selon les données de l’Agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire. Ce constat a poussé le Conseil départemental à agir rapidement, en lançant un plan santé ambitieux pour inverser la tendance.
Le plan santé de la Sarthe repose sur trois piliers : l’attractivité des territoires, la diversification des modes d’exercice et la prévention. Concernant l’attractivité, l’aide financière à l’installation est l’un des leviers les plus concrets. Elle vise à inciter les jeunes diplômés ou les professionnels en reconversion à s’implanter dans des localités où l’offre médicale est insuffisante. Le dispositif cible huit professions clés : médecins généralistes, pédopsychiatres, psychiatres, chirurgiens-dentistes, masseurs-kinésithérapeutes, gynécologues, pédiatres et sages-femmes.
L’aide financière peut atteindre jusqu’à 7 500 euros par professionnel, versée en une seule fois après validation de l’installation. Ce montant, non cumulable avec d’autres aides nationales de même nature, est destiné à couvrir les frais liés à la création du cabinet : aménagement des locaux, équipements initiaux, frais administratifs ou communication. Dans le cas des trois bénéficiaires de septembre 2025, les aides individuelles ont été de 7 500 euros chacune, portant le total à 22 500 euros.
Pour être éligible, le professionnel doit s’engager à exercer en libéral, hors secteur hospitalier, au moins trois jours par semaine pendant une durée minimale de cinq ans. L’exercice peut se faire en cabinet individuel, en cabinet de groupe ou au sein d’une maison de santé pluridisciplinaire. Cette condition vise à garantir une présence durable sur le territoire, évitant ainsi les installations éphémères. Le choix du lieu d’exercice est également crucial : il doit se situer dans une zone identifiée comme prioritaire par le Département, souvent en fonction de l’indice de densité médicale ou de l’éloignement des services hospitaliers.
À Teloché, petite commune de moins de 2 000 habitants située à l’est du Mans, l’arrivée de Camille Levasseur, masseuse-kinésithérapeute, a été saluée comme une victoire pour l’accès aux soins. Diplômée de l’IFMK du Mans en 2024, elle a choisi de s’installer dans sa région natale, malgré les incertitudes liées à la clientèle initiale. J’avais peur que les gens ne viennent pas, surtout sans réseau établi , confie-t-elle. L’aide de 7 500 euros a été décisive : Elle m’a permis d’acheter un électrothérapie de dernière génération et de rénover l’espace de consultation. Sans cela, j’aurais dû retarder mon installation d’au moins un an.
À Sablé-sur-Sarthe, c’est Émilien Rocher, 32 ans, qui a inauguré son cabinet de médecine générale dans un immeuble réhabilité du centre-ville. Originaire de Nantes, il a été attiré par le dynamisme local et la volonté du territoire de favoriser les maisons de santé. Sablé manque de généralistes, surtout dans les quartiers périphériques. Je voulais m’inscrire dans une logique de proximité , explique-t-il. Son installation fait partie d’un projet plus large, incluant une infirmière libérale et une diététicienne, qui devraient rejoindre le site d’ici fin 2025. L’aide départementale a couvert une partie des frais de mise aux normes du local, notamment en accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
À Sargé-lès-le-Mans, banlieue résidentielle en pleine croissance démographique, l’absence de chirurgiens-dentistes avait conduit à des files d’attente de plusieurs mois. C’est là qu’Aïcha Benmoussa, 35 ans, a décidé de s’implanter après avoir exercé en clinique privée à Angers. J’ai vu une opportunité, mais aussi un devoir. Beaucoup d’enfants et de seniors n’avaient pas accès aux soins dentaires de base , témoigne-t-elle. Son cabinet, ouvert en juillet 2025, propose des créneaux dédiés aux bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire. L’aide du Département a été utilisée pour acquérir un scanner 3D et aménager une salle d’attente accessible aux familles.
Dans les trois communes concernées, l’effet de levier est tangible. À Teloché, Camille Levasseur a déjà enregistré plus de 300 consultations en trois mois, dont un tiers auprès de patients âgés suivis pour des pathologies chroniques. À Sablé, Émilien Rocher a signé 180 cartes vitales en deux mois, un rythme bien supérieur aux prévisions. À Sargé, Aïcha Benmoussa a dû recruter une assistante dentaire dès le deuxième mois d’activité. Ces installations ne se limitent pas à des actes médicaux : elles revitalisent des centres-bourgs, renforcent les liens sociaux et redonnent confiance aux habitants dans leur accès aux soins.
Oui, selon les observations du Conseil départemental. La visibilité de ces installations réussies attire d’autres professionnels. À Sablé, deux jeunes médecins ont déposé un projet de création de maison de santé, inspirés par l’exemple d’Émilien Rocher. À Teloché, la mairie étudie la possibilité d’accueillir une sage-femme en 2026. L’aide financière est un déclencheur, mais ce sont les conditions d’exercice et la qualité de vie qui font que les gens restent , souligne Lucien Faure, chargé du développement territorial à la Direction de la santé du Département.
Le Département étudie actuellement l’élargissement du dispositif à d’autres professions paramédicales, comme les orthophonistes ou les psychologues. La pression est forte, notamment dans les zones rurales où les délais d’attente pour un bilan orthophonique peuvent dépasser deux ans. Une expérimentation est prévue pour 2026, avec un budget dédié de 100 000 euros sur trois ans.
Le modèle sarthois attire l’attention. En 2025, plusieurs départements voisins, comme la Mayenne ou l’Orne, ont demandé à échanger avec les services de la Sarthe sur les modalités de mise en œuvre. Le ministère de la Santé a également cité ce dispositif comme exemple de politique territoriale innovante dans un rapport sur les déserts médicaux. Cela pourrait inspirer une généralisation partielle, adaptée aux réalités locales.
Le montant maximum accordé par professionnel est de 7 500 euros, versé en une seule fois après validation de l’installation par la commission permanente du Conseil départemental.
Les professions éligibles sont les médecins généralistes, pédopsychiatres, psychiatres, chirurgiens-dentistes, masseurs-kinésithérapeutes, gynécologues, pédiatres et sages-femmes en primo-installation libérale.
Le professionnel s’engage à exercer en libéral, au moins trois jours par semaine, pendant cinq ans minimum, dans un cabinet individuel, de groupe ou une maison de santé pluridisciplinaire située en Sarthe.
Les installations se font prioritairement dans des zones identifiées comme déficitaires en offre de soins, comme Teloché, Sablé-sur-Sarthe ou Sargé-lès-le-Mans.
L’objectif est de renforcer l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire sarthois, en attirant et en accompagnant les professionnels de santé, notamment dans les zones rurales et périurbaines.
Le dispositif d’aide à l’installation libérale en Sarthe n’est pas qu’une mesure financière : c’est un levier de transformation territoriale. En accompagnant des professionnels comme Camille Levasseur, Émilien Rocher ou Aïcha Benmoussa, le Département investit dans la santé, mais aussi dans le lien social et le développement local. Ces 22 500 euros distribués en septembre 2025 représentent bien plus qu’un simple transfert de fonds : ils symbolisent un engagement concret pour une médecine de proximité, durable et humaine. Et si chaque euro aidait à soigner une communauté entière ?
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