Alerte Canicule 2025 Sud Ouest 40c
La France découvre un bout de désert africain chez elle dès ce vendredi. La chaleur fait déjà trembler les thermomètres quand le soleil se lève et ces jauges vont grimper encore. Chacun va devoir changer ses habitudes, y compris la nuit, car la fraîcheur promise ne viendra pas. Voici ce qui vous attend réellement, aujourd’hui, demain et jusqu’à mardi, raconté avec les voix de ceux qui vivent la vague sur le terrain.
Dès vendredi matin, cinq départements passent en alerte orange : le Lot-et-Garonne, le Tarn-et-Garonne, la Haute-Garonne, le Gers et l’Hérault. Sur l’autoroute A62, la famille Alvarez roule vers Toulouse depuis Agen. Anaïs Alvarez, 42 ans, conduit prudemment : « L’air conditionné crachait à 20 °C mais mon tableau de bord annonce déjà 33 °C à l’ombre à 8 h 30 ». Les experts de Météo-France confirment : l’étape la plus chaude débute sur la moitié sud-est du pays.
Pour samedi et dimanche, la fournaise se renforce : de Nouvelle-Aquitaine à Rhône-Alpes, le mercure évoluera entre 36 °C et 39 °C. Dans le centre-est, c’est la région Lyonnaise qui offrira l’impression d’un sauna : Chalon-sur-Saône devrait flirter avec 35 °C tandis que Lyon atteindra 38 °C. Sur l’Atlantique, Bordeaux et La Rochelle échapperont à peine : ils resteront autour de 33 °C, formant une barrière de chaleur contre la brise océane.
Un cafouillis d’air chaud et très sec remonte depuis le nord-est de l’Espagne. Il trimballe avec lui l’air stagnant qu’a laissé l’ex-tempête tropicale Dexter, loin dans l’Atlantique. Dexter n’est plus qu’un fantôme de nuages, mais les masses d’air poussées vers le nord agissent comme un couvercle. « Même les nuits ne respirent plus », explique Lila Merabet, cheffe de service à l’agence régionale de santé Occitanie.
Autre ingrédient : le sol. Après deux mois de petite pluie, les terres refusent d’absorber la chaleur et la renvoient vers nos visages. Les températures minimales, ces valeurs que l’on appelle les « nuitées », resteront étonnamment hautes : 20 °C à 22 °C dans le Lot, 21 °C à Toulouse. En d’autres termes, dormir sans climatiseur deviendra une épreuve.
À Montpellier, le thermomètre devrait atteindre 37 °C dimanche matin. Au marché des Arceaux, Moussa Fares vend des pastèques : « Je commence à 5 h 30. À 11 h, l’étal est déjà un four ; je verse trente litres d’eau sur les fruits pour éviter qu’ils ne cuisent sur place ».
Plus à l’ouest, les vignobles des Côtes de Bourg à Bordeaux souffriront ces deux jours : au toucher, les grappes chauffent comme des galets. Des températures de 38 °C les exposent à « la braise verte » : les feuilles se recroquevillent et laisse échapper les arômes si chers aux œnologues. Pour éviter le stress hydrique, certains viticulteurs ont installé des filets d’ombrage, une première dans la tradition girondine.
Dans le centre, Limoges, habituellement épargnée, deviendra un four de terre cuite : les 35 °C prévus seront sauvages comparés aux 27 °C moyens de juin. Un syndical SNCF rapporte qu’une rame sortie d’atelier hier s’est affolée au capteur de température intérieure : 44 °C dans une voiture grande vitesse.
L’été dernier a déjà coûté 2000 appels d’urgence liés à la canicule en Occitanie. Lila Merabet recommande une règle toute simple : « Boire, même quand on n’a pas soif ». Plus précisément : un adulte doit atteindre deux litres d’eau claire ou de tisane par jour. Pour les enfants, la règle des 50 ml par kilo suffit souvent.
Juliette Brunier, ambulancière de 29 ans, répond aux appels du 15. Elle circule entre deux visites à Brive-la-Gaillarde : « Hier, une dame de 85 ans s’est évanouie dans un appartement à 37 °C, juste parce qu’elle craignait la facture de climatisation. Son pouls grimpait déjà à 130 ». Juliette rafraîchit les véhicules de secours en laissant les portes ouvertes plus longtemps en stationnement pour éviter l’effet four.
Signes dangereux à surveiller :
À 9 h du matin sur un chantier de réfection de route près de Cahors, João Silva, 34 ans, macon depuis dix-sept ans, boit une bouteille d’eau. « On commence à 6 h, on finit à midi. Puis on tape une pause jusqu’à 16 h. Oui, on perd deux heures, mais au moins on reste debout ». Sa hiérarchie du froid ? Crème solaire 50+, tee-shirt synthétique, boisson isotonique d’appoint. Il change de maillot chaque heure et le dépose dans un seau d’eau glacée.
Les agriculteurs n’ont pas la même liberté. À Quissac, dans le Gard, Elodie Castaing, 38 ans, conduit son tracteur à 6 h 30 pour arroser les champs de courgettes : « Chaque goutte d’eau s’évapore en deux heures. On s’est repliés sur les cultures en serre ventilée. Pour les rangs en pleine terre, on a mis des tuyaux goutte-à-goutte supplémentaires et des paillus de paille ». Elle estime que trente pour cent de son dotation d’eau quotidienne va volatiliser. Alarmée, la Communauté de communes envisage un arrosage limité la semaine prochaine.
Ce vendredi, le conseil municipal de Toulouse repousse d’un mois la « Nuit des bibliothèques » qui devait attirer 6 000 personnes. Dans le même temps, l’événement cycliste « Bordeaux Rive Droite 2024 » annule son 70 km : les secouristes réclament trottoirs à l’ombre tous les 5 km, impossible à garantir. Sur la téléradio locale, la présentatrice insiste : « Privilégiez l’eau à la bière, évitez le footing après 11 h. Si vous avez prévu un pique-nique, déplacez-le au parc du coucher de soleil plutôt qu’à midi. »
Le week-end du 24 juin est souvent celui des mariages en campagne. Camille Souchon, célibataire de 28 ans, marche vers un domaine en sommellerie dans le Tarn : « On célèbre quatre unions différentes, mais les mariées voulaient des photos dehors. On a déplacé la cérémonie à 10 h. L’open-bar deviendra un open-shower : fontaine à eau aromatisée, sieste collective dans l’orangerie à 14 h. »
À Montauban, la plupart des cafés ferment volets et rideaux à 15 h pour éviter que la chaleur ne rentre. À la Poste, les boîtes à lettres noires chauffent comme des plaques de cuisson. Rue commerçante Napoleon, Samuel Traoré, l’épistolier improvisé, sort chaque matin avec un thermomètre d’extérieur : « Aujourd’hui à 8 h 45, il marquait déjà 31 °C. Avec les réverbères et la chaussée, chaque pas est une braise. La municipalité propose des brumisateurs temporaires à Montauban, 14 points d’eau. Il arrive à Paris dès la semaine prochaine ».
Dans les hôpitaux, on prépare des couloirs de rafraîchissement pour les patients qui déambulent. « On envisage des blocs opératoires de secours refroidis par climatiseur d’appoint en cas de panne centrale », précise le docteur Morgane Lamit, urgentiste à Lourdes.
Pour éviter la clim en urgence, des astuces simples suffisent. Aurélie Dubois, assistante maternelle à Narbonne, décrit sa méthode coup de poing : « On ferme les volets dès 8 h 30. On met des bouteilles d’eau congelées dans des bols d’eau en bas des ventilateurs. En deux heures, la température est retombée de 30 °C à 27 °C dans la maison sans électricité supplémentaire. »
Concernant l’électricité, EDF a annoncé un pic solaire record en journée dimanche. Consommer la climatisation entre 8 h et 14 h demain coûtera moins cher que la nuit. Bilan : température maîtrisée, facture stable.
Le thermomètre hors-sol atteint 62 °C et cuit les sols. Au Parc naturel régional de la Brenne, le Maître Gravier, gardien forestier, dénombre dix hectares de forêt pelée : « Les arbres n’ont pas eu de pluie depuis six semaines. Aujourd’hui, je ramasse des branches mortes comme si d’automne ». En Gironde, le vignoble décerne une première falaise de chaleur, ce qui accélère la maturation des baies, un avantage pour boire le vin de l’année 2024 plus tôt, mais un déficit de rendement pour la commercialisation à grande échelle.
Dans le secteur énergétique, la production hydraulique baisse 5 % chaque semaine. Les barrages du Tarn et Garonne ont déjà perdu trente centimètres. Les micro-stations de production solaire, en revanche, gagne 15 % de rendement et offrent un énergique influx pour alimenter les pompes des vignes.
Mardi matin, une dépression mineure depuis l’Atlantique devrait arroser la moitié nord du pays, rafraîchissant vaguement Bordeaux à 29 °C et Paris à 24 °C. Toulouse et les régions chaudes resteront à 33 °C minimum jusqu’à mercredi midi. Météo-France promet un bulletin spécial vendredi prochain, si une remontée orageuse n’est pas venue éteindre l’excès de chaleur.
Eh oui, cette canicule est un début d’été précoce, mais peut-être pas un record. L’an dernier, nous déjà eu 29 °C en septembre. Gardons hétéroclites, l’alerte reste en place jusqu’à mercredi. Suivre les recommandations, partager l’eau, limiter les excursions hors lumière et veiller sur les uns et les autres. Le sol vivra sa cure, et nous aussi.
Bordeaux et Montpellier viseront 37 °C au pic. Lyon visera 38 °C.
Dès 8 h 30 du matin quand les rayons deviennent directs. Ouvrir de nouveau à 21 h pour réfrigérer la maison quand la température extérieure tombera.
Un adulte : au moins 2 litres. Un enfant : 50 ml pour chaque kilogramme. Veillez à toujours qu’un adulte soit présent.
Repos à l’ombre, hydratation immédiate à l’eau tiède, ventilateur, brumisateur. Si symptôme persiste plus de 15 minutes : appeler le 15 ou se rendre aux urgences.
Non. La climatisation complète mais ne remplace pas le rafraîchissement naturel. Elle peut coûter plus cher et endommager l’environnement. privilégier les gestes simples : vêtements légers, ombrage, brumise.
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