Alerte Liste Saumon Listeria Monoprix
Un dimanche pluvieux à Lyon, Chloé Allain fait de la place dans son réfrigérateur. Entre deux yaourts, elle tombe sur un petit paquet orange : un cœur de saumon fumé acheté la semaine précédente chez Monoprix. C’est en passant rapidement sur son fil d’actualité qu’elle apprend le coup de tonnerre : ce produit précis vient d’être rappelé à cause de la présence de la dangereuse bactérie Listeria monocytogenes. Une dame saine comme elle n’aurait sans doute aucun symptôme, pense-t-elle. Pourtant, à la maison, sa grande-mère de 83 ans et son neveu de trois mois la rejoignent le lendemain pour quelques jours. En un éclair, son sang se glace : « Qu’est-ce qui se passerait s’ils en mangeaient ? » Le drame peut être évité, mais il faut agir vite.
Il s’agit d’un sachet plat de 150 g nommé Cœur de saumon fumé, découpé en Écosse puis affiné et emballé pour Monoprix. Le code-barres est le 3350030175931, le numéro de lot le 228309203 et la date limite indiquée au dos est le 19 août 2025. Tous les paquets vendus entre le 25 juillet et le 6 août 2025 sont concernés. Ces emballages ont été distribués en métropole et en Corse, dans les magasins Monoprix de taille classique et les Monop’ de quartier.
En cuisine, Sarah Ben Youssef déballe le sien trois heures après avoir lu l’info sur un groupe Facebook de parents. Elle remarque que la couleur rose a légèrement viré au saumon foncé. Peu rassurante, certes, mais la Listeria n’altère en réalité ni le goût ni l’odeur : « Je me serais fait des tartines sans me douter de rien si une voisine ne m’avait pas alertée », confie-t-elle. Elle filme alors la séquence et la partage sur les réseaux : en quarante-huit heures, plus de 200 000 vues. La vidéo simple, sans dramatisation, pousse d’autres habitués des Monoprix à aller regarder eux-mêmes dans leurs frigos.
Bien souvent, rien. Ou alors une fièvre légère, une certaine fatigue et quelques courbatures qui disparaissent d’elles-mêmes après deux jours. C’est aussi ce que croyait Édouard Riva, 25 ans, commercial à Nantes. Après avoir déjeuné de deux tranches de pain de mie garnies du fameux saumon fumé, il se sent « un peu crevé » le lendemain. Il ne sait pas encore qu’il est l’un des rares adultes immunocompétents qui présenteront la forme digestive bénigne de la listériose : « Je n’aurais même pas pris rendez-vous chez le médecin si mon frère, qui fait des études de santé, ne m’avait poussé. » Les prélèvements confirment la présence de la bactérie. Son conseil : « Si tu as mangé ce lot-là et que tu as même 38 °C, vas voir ton docteur, au moins pour renforcer la vigilance collective. »
Les complications arrivent surtout chez :
Suzanne Basso, sage-femme à Marseille, est encore bouleversée : « Une patiente enceinte de 7 mois a appelé la maternité pour une poussée de fièvre. Elle m’a dit avoir mangé deux fois ce saumon. On l’a hospitalisée en urgence, le bébé allait bien, aujourd’hui on surveille, mais imaginez la frayeur sur le tard d’une grossesse. Elle ne le souhaiterait même pas à sa pire ennemie. »
Il n’y a pas besoin de ticket de caisse pour être remboursé. Trois choix sont possibles :
La date butoir est fixée au 20 août 2025. Passe ce jour, aucun échange ne sera accepté, même si la responsabilité reviendra toujours au distributeur.
Cette bactérie possède un super-pouvoir : elle prospère entre 0 °C et 45 °C, donc même au réfrigérateur. Si un grumeau de saumon flotte dans une sauce légèrement tiède pendant 30 minutes, la multiplication commence. Sur les chaînes industrielles, il suffit d’une erreur de température ou d’un lavage insuffisant du couteau pour qu’un filon bactérien traverse des tonnes de produit. Benoît Grammont, technicien sécurité dans un laboratoire d’agro-alimentaire, résume : « Imagine une aiguille cachée dans botte de foin. Tant qu’on ne faut pas exprès le test PCR, elle reste invisible, mais elle tue ». D’où la règle d’or : en cas de doute, on jette et on lave le bac à légumes avec l’eau javellisée.
L’unité d’Enquête Réglementaire Sécurité Sanitaire a saisi les lots restants dans les entrepôts. Les prélèvements de surface des tables de découpe ont révélé très faible présence de Listeria. La source serait, selon les premières données, un camion réfrigéré ayant connnu un dysfonctionnement de 2 °C pendant trois heures pendant le trajout entre Hunterston (Écosse) et le port français de Calais. Un écart de température apparemment bénin, mais suffisant. L’éleveur écossais a, lui, réagi dans les quarante-huit heures : « Tillage Lochs a instauré un contrôle auditif supplémentaire, porté de 20 % à 100 % sur chaque barquette. »
Céleste Wang, Youtubeuse culinaire de 19 ans, a tourné une vidéo intitulée Guide réfrigérateur anti-bactéries en cinq gestes. Cinq millions de vues en une semaine : « Je pensais faire un petit film scolaire pour mes abonnés, et hop ! Tout le monde partage le lien avec leurs parents. »
L’affaire du saumon fumé est loin d’être la plus grave, mais son ampleur dans deux réseaux nationaux réveille une méfiance qui n’existait pas réellement en 2025. Clara Delorme, directrice développement durable chez Monoprix, reconnaît : « Nous avons sous-estimé la vitesse du bouche-à-oreille digital et la demande d’informations instantanées. » Son équipe a promis aux clients une page dédiée en temps réel (mises à jour toutes les heures) sur listeria.monoprix.fr dès que le rappel est actif. En plus, elle envisage d’utiliser la technologie blockchain pour tracer chaque palette depuis le haras écossais jusqu’à la caisse. Pour un supermarché de proximité, ce serait une première.
La petite histoire du paquet de 150 g devient une grande leçon pour 65 millions de Français : un simple glisser-température peut transformer un repas convivial en alerte nationale. Alors, pendant les prochaines semaines, ouvrez bien le frigo, regardez le lot, et si le doute persiste, ne tentez pas le sort. Rien ne vaut la sécurité d’une assiette certainement exempte de Listeria. Et si vous invitez vos grands-parents ou une amie enceinte, montrez-leur comment ranger la viande et le poisson en dessous – beaucoup l’ignoraient encore.
Regardez la face avant et tournez l’emballage : sa date limite est le 19-08-2025 et le lot 228309203 s’imprime en petit sur le fond blanc. S’ils correspondent, ne rongez pas vos ongles, rapportez-les ou appelez 0800 08 40 00.
C’est la date après laquelle le produit ne doit plus être mangé en aucun cas. Ici, l’alerte précède même cette date, donc stopgate immédiat.
Incontestablement oui. Le ticket n’est plus exigé pour ces rappels obligatoires.
La période d’incubation peut aller jusqu’à 70 jours. Surveille une fièvre suspecte ou un mal de tête inhabituel. Si vous êtes mentionnés dans les catégories « fragiles », prenez rendez-vous dès ce soir.
Prenez son température deux fois par jour et, sans forcément de panique, appelez rapidement le pédiatre. Il saura décider d’une prise de sang ou d’un traitement préventif.
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