Alpiniste Revele Lacage Sans Ampoules Montagne
Chamonix au crépuscule, silhouette droite et respiration régulière, Jean-Marc Bosquet s’assied sur un rocher après huit heures de marche. Ses pieds le remercient en silence : aucun creux, aucune brûlure, aucune pomme sous la peau. Jadis artisan menuisier devenu guide de haute montagne, il patiente chaque mois de mai au départ de la Flégère pour partir en Chamonix-Zermatt et finit la traversée d’un tenant, sans pansement, sans gestes secrètes. Quand il raconte, les curieux rappliquent. Leur première question est toujours la même : comment fais-tu ?
Il y a cinq ans, Jean-Marc se frustrait plus qu’il ne rêvait. Les ampoules multipliaient les nuits blanches, les adhésifs gondolaient et finissaient dans les chaussettes en bouillie. Au cours d’une traversée des Aiguilles Rouges, il aperçoit des traces de sang à l’intérieur de ses godillots, bute sur une pierre, s’étire, jurit un instant. Le temps se fige. Sa coéquipière de la journée, Ingrid Larsson, kinésithérapeute suédoise en vacances, le regarde : « Tu te lacerais peut-être trop près du coup-de-pied. » Tout part de ce constat.
Après un échange rapide, les deux randonneurs improvisent un cours express de biomécanique sur un bout de pierre. Ingrid explique le pic de pression que le plus petit nœud mal placé démultiplie. Jean-Marc l’écoute, enlève sa chaussure et remonte lacets après lacets en testant une courbe plus libre. Il met ses kilomètres à profit pour mesurer, ajuster, griffonner. Cette après-midi décide encore le destin de centaines d’autres passionnés.
Sa méthode tient en deux gestes que l’on peut copier debout contre un parapet d’escalier. Un laçage dit « hélicoïdal » et un choix rigoureux de chaussettes. Aucune invention coûteuse, aucun brevet, une vraie philosophie de bricoleur appliquée à la magie du quotidien. Jean-Marc résume : « J’ai recyclé mon ancienne douleur pour transformer la foulée des autres. »
On part du classier montant vertical, classique jusqu’aux deux derniers œillets. À partir de là, le lacet monte sur le côté externe puis revient en diagonale, comme une vis sans fin qui serre sans écraser. Chaque quart de tour repart au même angle, le pied respire sans flotter. L’arc ne cesse jamais d’être libre, l’avant-pied n’est plus le larbin des frottements mais un coéquipier actif.
Claire Delorme, soldate dans le 27e bataillon de montagne, teste la technique avant son tour au Mali. « En une heure ma douleur plantaire a fondu. Mon sergent me regardait en haussant les sourcils : « T’as claqué une fortune en semelles ?» Je lui ai répondu : « Non, juste un lacet et un dessin sur une serviette » . »
Jean-Marc fonctionne avec un trio équilibré : 55 % laine mérinos, 30 % polyamide pour la résistance, 15 % élasthanne pour le retour. Il insiste sur la densité : fil plat, non chenillé, couture plate au niveau des orteils. Un tour au supermarché de sports suffit : 14 € la paire, lavable cinquante fois, séchage rapide dans un auberge sans sèche-linge.
Au refuge du Goûter, légendaire stage jumeaux de 18 ans récidivent avec des chaussettes achetées à la va-vite : 5 € en coton trop court. Le soir tombé, leurs talons sifflent sous le sparadrap. Ils observent le groupe voisin, heureux sans entourloupe. Un des leurs finit le trognon de son pain en récitant la formule : « Matière miracle, sans coton ni synthétique brut. » Ils rient, mais le lendemain ils testent, et finissent les dix kilomètrets jusqu’au Nid d’Aigle sans boiter.
Les infirmières de l’hôpital de Sallanches ont déjà essayé. Thérèse Bocquet, 46 ans, travaille seize heures d’affilée parfois, jambe dans le couloir orthopédiques. « J’ai rapporté les conseils de Jean-Marc lors d’une pause au local syndical. Nous étions six, aujourd’hui tout l’étage connaît le laçage hélicoïdal. » Elle sourit, les ampoules aux talons ont disparu, les semelles souples aussi. Le service réduction des TMS note une baisse de 27 % des arrêts maladie liés aux pieds sur un trimestre.
Tout le monde change certains détails. Charles Rinieri, livreur de colis urbains, marche 18 km sur bitume. Il a remarqué que tourner le lacet deux fois au lieu de quatre dans la zone hélicoïdale écrase moins la coupole plantaire sur asphalte. Chimène Duflos, couturière passionnée, pique elle-même ses chaussettes en ajoutant un anneau de silicone anti-glisse en dessous de la cheville. Les pieds bougent moins, les échardes de chaussette disparaissent. Le noyau dur reste inchangé : hélice, mixte de fibre, et soupape d’essai personnel.
Depuis qu’elle s’est débarrassée des ampoules, Léonie Giraud titulaire de CAP boulangerie a rallongé son trajet domicile-établissement d’un kilomètre. « Je dépose mon fils à l’école, je contourne la tourbière, j’arrive les joues roses. Patronne dit que j’ai de la pêche, pas besoin du troisième café matinal. » Chiffre d’affaires des viennoiseries en hausse de 12 % : les clients filent la rumeur d’un pétrin porté par un vent de santé, la boulangère ne dément pas.
Trois minutes de bricolage lacets, deux paires de chaussettes aux compos bien pensés, des milliers de foulées sans nuages. La clef ne coûte ni dette, ni compromis. Elle dort sur chaque étagère de supermarché et dans le tiroir de l’entrée. Jean-Marc l’a offerte gratis, le plus simple des miracles : des pieds libres pour des vies plus larges.
Non. Même un enfant de 12 ans réussit dès la deuxième tentative en suivant un petit schéma dessiné.
Oui, à condition que le feutre intérieur ne soit pas percé et que les œillets accueillent encore le lacet.
Absolument. Les livreurs et infirmières l’utilisent déjà chaque jour sur trottoir, linoléum ou béton.
Non. La semelle reste utile pour la forme du pied mais n’est pas le facteur principal soulagé ici.
Vérifier la tension du laçage ; parfois un tissu intérieur frotté ou un œillet mal lisse cause persistance.
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