Anciens Militaires Hausse Pension Possible Avant 2025
Alors que les années passent et que les souvenirs des missions, des défilés et des longues nuits de garde s’estompent, une nouvelle lueur d’espoir s’allume pour des milliers d’anciens militaires ayant servi entre 1978 et 1994. Une disposition légale méconnue, mais d’une portée significative, permet désormais de recalculer leurs pensions de retraite, avec un impact potentiellement substantiel sur leur quotidien. Pourtant, cette opportunité, bien réelle, n’est accessible qu’à condition de franchir une étape cruciale avant le 15 septembre 2025. Passé ce délai, la porte se refermera définitivement.
Depuis peu, une campagne d’information discrète a commencé à circuler au sein des associations d’anciens combattants et des réseaux de retraités militaires. Elle concerne une mesure légale permettant le recalcul des pensions pour les militaires ayant accompli leur service durant une période charnière : de 1978 à 1994. Cette période couvre des événements majeurs – la fin de la guerre froide, les opérations extérieures en Afrique, les tensions en Europe de l’Est – et correspond à une génération de soldats qui a souvent servi dans des conditions difficiles, parfois en zone de conflit, sans que leurs droits soient pleinement ajustés à l’époque.
Le recalcul repose sur une réévaluation des indices de carrière, des primes de commandement, des temps de service effectifs et des périodes de mobilisation spéciale, qui n’auraient pas toujours été intégrés dans les calculs initiaux. En clair, certaines années de service ou certains grades peuvent désormais être reconnus à leur juste valeur, ce qui ouvre la voie à une augmentation, parfois considérable, du montant mensuel perçu.
Malgré son importance, peu d’anciens militaires ont été informés de cette possibilité. Le système de retraite militaire, complexe et administrativement dense, ne se prête guère à une communication large et claire. Beaucoup, comme Jean Moreau, ont appris l’existence de cette mesure par hasard.
« C’était lors d’un rassemblement à Lyon, raconte-t-il, une petite réunion informelle d’anciens du 1er Régiment de Parachutistes. Un camarade, François Léger, a parlé d’un courrier qu’il avait reçu de son avocat. Il avait fait recalculer sa pension et avait vu son revenu mensuel grimper de 18 %. Je n’en croyais pas mes oreilles. »
Depuis, Jean Moreau, 65 ans, ancien sergent-chef ayant servi douze ans dans l’armée de l’air, s’est lancé dans une véritable croisade d’information. Il parcourt les réunions locales, envoie des messages sur les forums de vétérans, et même des courriers manuscrits à ses anciens collègues. « On a donné des années de notre vie à ce pays. Si l’État propose aujourd’hui une forme de correction, ce n’est pas de la manne, c’est de la justice. »
Pour être éligible, il faut avoir servi dans les forces armées françaises entre le 1er janvier 1978 et le 31 décembre 1994, et être à ce jour à la retraite. Le service peut avoir été effectué dans l’armée de terre, la marine, l’armée de l’air, ou les forces interarmées. Les réservistes ayant accompli des périodes de mobilisation active peuvent également être concernés, sous certaines conditions.
Il est essentiel de disposer d’un dossier complet : certificat de service, relevé de carrière, attestations de commandement, et tout document relatif à des périodes de service en opération extérieure (OPEX) ou dans des zones sensibles. Certains anciens, comme Élodie Vasseur, ont dû fouiller dans des cartons oubliés au fond de caves ou demander des copies à des administrations parfois réticentes.
« J’ai passé trois mois à rassembler mes pièces, confie Élodie, 62 ans, ancienne infirmière militaire. J’ai dû écrire à six reprises à la direction des pensions. Mon dossier avait disparu dans une migration informatique des années 2000. Heureusement, un ancien collègue encore en poste m’a aidée à retrouver la trace de mes années à Djibouti. »
La procédure, bien que formalisée, n’est pas automatique. Elle repose sur une demande individuelle, accompagnée d’un ensemble de pièces justificatives. Le point de départ est le dépôt d’un formulaire spécifique, disponible sur le site du ministère des Armées, ou via les centres de gestion des pensions militaires.
Il est fortement recommandé de faire une simulation préalable. Des outils en ligne, accessibles sur les plateformes dédiées, permettent d’estimer le gain potentiel en fonction du grade, du nombre d’années de service, et des postes occupés. Pour certains, l’augmentation peut atteindre plusieurs centaines d’euros par mois.
« J’ai fait la simulation avec mon dossier, explique Jean Moreau. Sur papier, j’aurais dû percevoir 230 euros de plus chaque mois. J’ai vérifié deux fois. Et quand j’ai reçu la confirmation, j’ai pleuré. Ce n’est pas l’argent, c’est le symbole. »
Le principal écueil reste le délai. Le 15 septembre 2025 n’est pas une date lointaine. Les dossiers incomplets, les demandes tardives ou les erreurs de saisie peuvent entraîner des refus ou des reports de traitement. Or, le système administratif militaire, bien que rigoureux, n’est pas toujours rapide.
« J’ai un ami, Thierry Renard, qui a envoyé son dossier en décembre 2024, raconte Élodie Vasseur. Il a été renvoyé deux fois pour manque de justificatifs. Il a perdu du temps, et maintenant il craint de ne pas être traité à temps. »
Un autre piège concerne la sous-estimation du service effectué. Certains anciens, notamment ceux ayant servi dans des unités de soutien ou en logistique, pensent à tort qu’ils ne sont pas concernés. Or, chaque jour de service compte, surtout s’il a été accompli dans des conditions particulières : nuit, week-end, période de tension internationale.
Pour beaucoup de retraités militaires, cette augmentation n’est pas seulement une question d’argent. Elle représente une reconnaissance tardive, mais essentielle, de leur engagement. « On ne parle pas de luxe, précise Jean Moreau. On parle de pouvoir payer ses médicaments, de ne pas hésiter avant de chauffer son appartement en hiver, de s’offrir un repas avec ses petits-enfants sans calculer. »
Sur le plan économique, une hausse moyenne de 15 à 25 % de la pension peut transformer la fin de vie de certains anciens. Selon des estimations informelles, entre 12 000 et 18 000 militaires pourraient être éligibles à ce recalcul. Le coût global pour l’État serait modéré, mais l’effet social, lui, serait profond.
Le témoignage de Samir Benhima, ancien adjudant de réserve ayant servi en Bosnie en 1993, illustre cette dimension humaine : « J’ai passé huit mois dans un camp de réfugiés, à distribuer de la nourriture sous les tirs. Aujourd’hui, je vis seul, avec une retraite de 1 400 euros. Si j’obtiens 200 euros de plus, ce n’est pas une fortune. Mais c’est la preuve que l’État se souvient. »
Face à la complexité du système, de nombreuses associations d’anciens combattants ont mis en place des cellules d’aide. L’UNC (Union Nationale des Combattants), l’ANACIM (Association Nationale des Anciens Combattants et Militaires), ou encore des groupes locaux comme « Fraternité Militaire 87 », proposent un accompagnement gratuit.
« Nous avons formé une dizaine de bénévoles pour aider à remplir les dossiers, explique Lucie Tournier, coordinatrice à l’ANACIM en région Normandie. Nous aidons à scanner les documents, à rédiger les lettres, et même à contester les refus. »
Il est également conseillé de consulter un conseiller en gestion patrimoniale ou un avocat spécialisé en droit militaire, surtout si le dossier est ancien ou incomplet. Certains cabinets proposent des forfaits adaptés aux retraités.
La démarche peut se décomposer en cinq étapes essentielles :
Le temps moyen de traitement est estimé à quatre à six mois. Une confirmation écrite est envoyée en cas d’acceptation, avec un avenant à la pension rétroactif à la date de demande.
Derrière cette mesure administrative se cache une histoire humaine puissante. Celle de femmes et d’hommes qui ont porté l’uniforme, parfois au péril de leur vie, et qui aujourd’hui, vieillissent dans l’oubli ou la précarité. Ce recalcul de pension n’est pas un cadeau. C’est une correction, une reconnaissance, une dette morale enfin honorée.
Le 15 septembre 2025 n’est pas qu’une date administrative. C’est une frontière. Au-delà, il sera trop tard. Ceux qui hésitent, qui pensent « ce n’est pas pour moi », ou qui remettent à demain, risquent de regretter amèrement. Jean Moreau, Élodie Vasseur, Samir Benhima : ils ont agi. Et ils invitent les autres à faire de même. « Ce n’est pas de l’argent volé, dit Jean. C’est notre dû. »
Sont concernés les anciens militaires ayant servi entre le 1er janvier 1978 et le 31 décembre 1994, et qui sont à ce jour à la retraite. Le service peut avoir été effectué dans n’importe quelle branche des forces armées.
Il faut fournir un certificat de service, un relevé de carrière, des attestations de commandement, de participation à des opérations extérieures, ainsi que tout document relatif à des promotions ou périodes de mobilisation. En cas de perte, des copies peuvent être demandées aux services compétents.
Oui, la demande de recalcul est entièrement gratuite. Aucun frais n’est exigé pour le dépôt du dossier ou le traitement de la demande.
Oui, en cas d’acceptation, la revalorisation est appliquée à compter de la date de dépôt de la demande. Le solde dû est versé en une fois, en plus de la nouvelle mensualité.
Oui, un recours administratif est possible. Il doit être déposé dans les deux mois suivant la notification de refus. Un accompagnement juridique peut être utile dans ce cas.
Non, il n’y a aucun risque. La demande ne remet pas en cause le versement actuel de la pension. Si le recalcul ne donne pas droit à une augmentation, la situation reste inchangée.
Le 15 septembre 2025 est la date butoir pour déposer une demande de recalcul de pension. Passé ce délai, aucune demande ne sera traitée.
Elle marque la fin d’une mesure transitoire mise en place par le législateur. Une fois cette fenêtre fermée, il ne sera plus possible de bénéficier de ce droit, même si les conditions sont remplies.
Malheureusement, aucun recours ne sera possible. Le droit à cette revalorisation sera perdu définitivement. C’est pourquoi il est crucial d’agir dès maintenant, même si le dossier n’est pas encore complet.
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