Arbre Facile Planter Transforme Jardin Printemps
Chaque automne, les jardiniers se retrouvent face à un dilemme : comment maintenir un extérieur esthétique, vivant et résilient sans y consacrer des heures de travail ? Entre pelouses fatiguées, plantes sensibles au froid et massifs qui perdent de leur éclat, l’envie de solutions durables et spectaculaires grandit. C’est précisément à ce moment que l’un des arbres les plus fascinants du monde végétal mérite toute l’attention : le ginkgo biloba. Loin des clichés des plantes saisonnières ou des arbres exigeants, il s’impose comme une alternative élégante, robuste et presque magique. En octobre, alors que le ciel s’assombrit et que les températures chutent, c’est le moment idéal pour l’accueillir dans son jardin. Témoignages à l’appui, plongée dans l’univers d’un arbre qui, en quelques années, transforme radicalement un espace extérieur.
Le ginkgo biloba n’est pas un arbre comme les autres. Il est, littéralement, un témoin silencieux de l’histoire de la Terre. Originaire de Chine, il existe depuis plus de 270 millions d’années, ce qui en fait un fossile vivant . Aucune espèce proche ne lui a survécu, et pourtant, il s’est adapté à des époques glaciaires, à des bouleversements climatiques, et même à l’explosion nucléaire d’Hiroshima, où un spécimen a repris vie à quelques centaines de mètres du point zéro. Ce n’est pas un mythe : plusieurs ginkgos ont été recensés comme ayant survécu à l’impact, puis régénéré leurs branches. Cette résilience exceptionnelle fascine aussi bien les botanistes que les jardiniers du quotidien.
Élise Reynier, paysagiste à Lyon, raconte : J’ai planté un ginkgo dans un petit jardin urbain il y a dix ans. Il était alors fragile, presque timide. Aujourd’hui, il domine l’espace, avec une silhouette verticale et élancée qui structure tout le massif. Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a jamais eu besoin de traitement, jamais été touché par une maladie. Il grandit lentement, certes, mais avec une assurance que peu d’arbres ont.
Le ginkgo se reconnaît immédiatement à ses feuilles en forme d’éventail, un motif rare dans le règne végétal. Au printemps, elles apparaissent en vert tendre, puis s’assombrissent en été avant de basculer, à l’automne, dans un jaune doré flamboyant. Ce changement n’est pas progressif : l’arbre semble s’embraser soudainement, offrant un spectacle court mais intense. Et quand le vent souffle, les feuilles tombent presque toutes en même temps, créant un tapis doré qui recouvre le sol comme une œuvre éphémère.
J’ai choisi le ginkgo pour sa chute de feuilles synchronisée , confie Julien Marceau, propriétaire d’une maison à la campagne près d’Angers. C’est un peu comme si l’arbre marquait la fin de la saison avec une cérémonie. Mes enfants adorent ramasser les feuilles pour en faire des collages. Et le jardin, pendant quelques semaines, ressemble à une aquarelle.
Beaucoup pensent que le printemps est le moment idéal pour planter un arbre. Pour le ginkgo, c’est l’automne, et plus précisément octobre, qui offre les meilleures conditions. À cette période, la terre conserve encore la chaleur accumulée pendant l’été, tandis que les pluies régulières et l’évaporation réduite créent un environnement favorable à l’enracinement. Le jeune arbre peut ainsi développer un système racinaire solide pendant l’hiver, sans stress hydrique, et être prêt à affronter la chaleur du printemps suivant.
J’ai fait l’erreur de planter un ginkgo en mai une année , témoigne Sophie Lenoir, habitante de Bordeaux. Il a mis deux ans à bien s’établir. L’année d’après, j’en ai replanté un en octobre. Il a doublé de taille en un an. La différence est flagrante.
La plantation du ginkgo est simple, même pour les jardiniers débutants. Il faut d’abord choisir un emplacement ensoleillé ou mi-ombragé, en évitant les zones trop proches des murs ou des fondations, car l’arbre peut atteindre 15 à 20 mètres de haut avec le temps. Le trou doit être deux fois plus large que la motte, et la terre du fond bien ameublie. Un mélange de compost ou de terreau avec la terre d’origine favorise la reprise. Une fois l’arbre positionné bien droit, il faut tasser légèrement, arroser abondamment, puis paillasser la base avec des feuilles mortes ou des copeaux de bois.
Le paillassage est essentiel , insiste Élise Reynier. Il protège les racines du gel hivernal, limite la concurrence des adventices, et enrichit le sol naturellement. En plus, avec les feuilles de ginkgo, c’est esthétique : le jaune contraste magnifiquement avec le marron du paillis.
Dans un contexte de jardinage plus respectueux de l’environnement, le ginkgo se distingue par son absence totale de vulnérabilité. Ni pucerons, ni cochenilles, ni champignons ne s’attaquent à lui. Il résiste à la pollution urbaine, aux sols pauvres, et même aux vents forts. Cette autonomie en fait un choix idéal pour les villes, les pentes difficiles à entretenir, ou les jardins soumis à des contraintes climatiques.
J’ai un terrain argileux, très compacté , explique Julien Marceau. J’ai longtemps lutté contre des arbres qui ne prenaient pas. Le ginkgo, lui, s’est installé sans problème. Et depuis, pas un seul insecte, pas une seule feuille rongée. C’est presque frustrant, tellement c’est facile.
Le ginkgo ne demande ni engrais, ni taille régulière, ni traitement. Une fois bien implanté, il se suffit à lui-même. Le seul entretien consiste à ramasser les feuilles en automne – une tâche que certains, comme Sophie Lenoir, transforment en moment familial. On fait un feu avec les feuilles, on les composter, ou on les laisse sur place pour protéger les plantes voisines. C’est une ressource, pas un déchet.
Pour les jardiniers urbains, le ginkgo est une révolution. Il peut être planté en alignement le long d’une allée, en isolé sur une terrasse gravillonnée, ou intégré à un massif sec. Son port vertical et épuré s’harmonise avec les jardins contemporains, zen, ou méditerranéens, sans jamais devenir envahissant.
Entre mi-octobre et fin novembre, le ginkgo devient le centre de l’attention. Son feuillage vire au jaune intense, presque métallique, et capte la lumière rasante de l’automne. Quand le soleil traverse les feuilles, elles brillent comme des pièces d’or. Ce spectacle, bref mais puissant, donne une dimension théâtrale au jardin.
J’ai planté mon ginkgo devant une fenêtre orientée plein sud , raconte Élise Reynier. Chaque après-midi, entre 15h et 17h, la lumière traverse l’arbre et projette des ombres dorées sur le mur intérieur. C’est un moment magique. J’attends cet instant chaque automne.
Bien que son feuillage ne soit pas comestible pour les insectes, le ginkgo crée un microclimat précieux. Ses branches hautes abritent des oiseaux, et son ombre légère protège les plantes du dessous. En été, il atténue l’ensoleillement excessif, réduit l’évaporation du sol, et favorise la survie des vivaces tolérantes à la sécheresse.
J’ai planté des lavandes et des gauras autour de mon ginkgo , confie Sophie Lenoir. Elles profitent de l’ombre partielle en été, et le contraste entre le jaune de l’arbre et le violet des fleurs est saisissant. Et puis, les abeilles adorent.
Adopter un ginkgo, c’est choisir un arbre qui consomme peu d’eau, ne nécessite aucun produit chimique, et contribue à la biodiversité. Il s’inscrit parfaitement dans une démarche de jardinage sobre, résilient, et esthétique. Il est aussi une alternative crédible à la pelouse, souvent gourmande en eau et en entretien.
J’ai remplacé une partie de ma pelouse par trois ginkgos alignés , explique Julien Marceau. C’est devenu une bordure vivante, avec du mouvement, de la hauteur, et surtout, plus besoin de tondre. Le gain de temps est énorme.
Pour valoriser le ginkgo, on peut l’accompagner de plantes vivaces tolérantes à la sécheresse : lavande, iris des marais, gaura lindheimeri, ou encore stipa tenuissima pour un effet de mouvement. Autour du tronc, un paillage de galets blancs ou de copeaux de bois clair met en valeur la chute des feuilles dorées. En hiver, quelques bulbes de jacinthes ou de crocus peuvent fleurir sous l’arbre, offrant une touche de couleur avant le réveil du feuillage.
J’ai mis des iris nains autour du mien , sourit Élise Reynier. Quand ils fleurissent en avril, juste avant que les nouvelles feuilles du ginkgo n’apparaissent, c’est un dialogue parfait entre le bleu et le vert tendre.
Oui, le ginkgo s’adapte à une grande variété de sols, qu’ils soient pauvres, argileux, ou bien drainés. Il tolère même une certaine pollution, ce qui le rend idéal en milieu urbain. L’essentiel est d’éviter les eaux stagnantes, qui peuvent nuire à ses racines.
Un arrosage abondant au moment de la plantation est indispensable. Les premiers mois, surtout si l’hiver est sec, un arrosage occasionnel peut être utile. En revanche, dès la deuxième année, l’arbre se passe généralement de tout supplément d’eau.
Oui, grâce à son port vertical et épuré, le ginkgo est parfait même dans les espaces réduits. Il peut être planté en isolé, en alignement, ou en fond de massif. Il ne devient envahissant que sur le très long terme, et sa croissance lente permet de l’intégrer sans risque.
Le changement de couleur intervient généralement à partir de mi-octobre, selon les régions et les conditions climatiques. La durée du spectacle varie entre deux et quatre semaines, selon les vents et les pluies.
Oui, les feuilles se compostent bien, bien qu’elles mettent un peu plus de temps à se décomposer que d’autres feuillages. Elles enrichissent le sol en matière organique et peuvent être utilisées en paillage pour protéger les plantes sensibles l’hiver venu.
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