Argent De Poche Moyen Enfants 2025 Etude
En France, l’argent de poche n’est plus seulement une tradition familière transmise de génération en génération : il s’est transformé en véritable levier d’éducation financière, un rite de passage vers l’autonomie. En 2025, plus de la moitié des enfants âgés de 8 à 14 ans reçoivent un pécule régulier, marquant une évolution significative dans les pratiques parentales. Ce petit montant mensuel, souvent versé avec des règles claires, devient un terrain d’apprentissage où se joue la construction de l’identité économique des jeunes. Entre gestion responsable, inégalités de genre et nouvelles formes de paiement, l’argent de poche reflète les mutations profondes de la société française.
En 2025, 53 % des enfants français de 8 à 14 ans déclarent percevoir un argent de poche régulier, un chiffre en nette progression par rapport à 47 % en 2019. Cette hausse témoigne d’une volonté accrue des parents d’initier leurs enfants à la gestion de l’argent dès le plus jeune âge. Le montant moyen s’élève désormais à 35 euros par mois, avec une tendance à la progression selon l’âge : les adolescents de 13-14 ans touchent en moyenne 39 euros, soit une augmentation sensible liée à leurs besoins croissants et à leur désir d’indépendance.
Les modalités de versement varient selon les familles. Près de la moitié des enfants (45 %) reçoivent leur argent chaque mois, souvent en lien avec le cycle budgétaire parental. Un quart (24 %) est rémunéré chaque semaine, ce qui permet une gestion plus fréquente et une meilleure prise de conscience de la valeur de l’argent. Cependant, des écarts importants subsistent : 16 % des enfants reçoivent 10 euros ou moins, parfois sous forme de récompense ponctuelle, tandis que 17 % bénéficient de plus de 50 euros mensuels, une somme qui peut s’apparenter à un mini-revenu.
Le témoignage de Léa Moreau, mère de deux enfants à Lyon, illustre cette diversité : “J’ai commencé à donner 10 euros par semaine à mon fils de 10 ans quand il a voulu acheter ses propres jeux vidéo. Ma fille, un peu plus jeune, reçoit 5 euros toutes les deux semaines, mais elle doit faire un petit tableau de tâches ménagères. C’est un équilibre entre responsabilité et apprentissage.”
Malgré les progrès en matière d’égalité, une petite inégalité subsiste : les garçons reçoivent en moyenne 36 euros par mois, contre 34 euros pour les filles. Cet écart, bien que modeste, révèle des stéréotypes encore ancrés dans les comportements parentaux. Certains parents justifient cette différence par des besoins supposés différents selon le genre, notamment en matière de loisirs ou de consommation.
Les habitudes de dépense renforcent cette dichotomie. Ainsi, 42 % des garçons consacrent une partie de leur argent de poche aux jeux vidéo, un secteur en pleine expansion qui capte l’attention des jeunes garçons dès le collège. À l’inverse, 31 % des filles privilégient les achats liés au maquillage et aux produits de beauté, reflétant une pression sociale précoce sur l’apparence.
Élodie Rivière, psychologue scolaire à Bordeaux, observe cette tendance : “Les enfants reproduisent souvent les modèles qu’ils perçoivent autour d’eux. Quand un garçon est encouragé à investir dans du matériel technique ou des consoles, et qu’une fille se voit offrir des coffrets de soins, cela structure leurs rapports à l’argent. L’enjeu, pour les parents, est de déconstruire ces attentes implicites.”
L’argent de poche n’est pas seulement une somme à dépenser, mais aussi un outil d’apprentissage de la gestion financière. En 2025, 53 % des enfants déclarent préférer épargner une partie de leur argent, souvent pour financer un achat plus important, comme un vélo, une console ou un smartphone. Cette tendance à l’épargne montre que les jeunes intègrent progressivement la notion de projet à long terme.
À l’opposé, 44 % des enfants dépensent rapidement leur argent, parfois dès la semaine suivant la réception. Leurs achats reflètent une diversité d’intérêts : 37 % achètent des livres, BD ou mangas, un secteur en pleine vitalité en France ; 37 % se tournent vers les jouets ou gadgets, souvent influencés par les tendances virales sur les réseaux sociaux. Les bonbons restent un incontournable, avec 33 % des enfants y consacrant une partie de leur budget, suivis par les jeux vidéo (27 %) et les vêtements ou chaussures (25 %).
Le cas de Julien Besson, 12 ans, habitant à Nantes, est révélateur : “J’ai mis de côté 60 euros pendant trois mois pour acheter une manette de jeu. Je ne voulais pas que mes parents me la paient. C’était important pour moi de l’avoir gagnée.” Ce type de démarche illustre comment l’argent de poche peut renforcer l’estime de soi et le sentiment d’autonomie.
L’âge moyen du premier achat reste stable à 9 ans, un moment clé dans le développement économique de l’enfant. C’est à cet âge que les enfants commencent à comprendre la valeur des objets, à comparer les prix, et à faire des choix. Ce premier achat, souvent un jouet ou un livre, devient un souvenir marquant, associé à un sentiment de liberté.
Les enfants effectuent en moyenne plus de deux achats par mois, ce qui montre une intégration rapide des comportements de consommation. Ce rythme est parfois influencé par l’environnement scolaire : les kiosques près des écoles, les cantines, ou les événements organisés dans les classes (ventes de gâteaux, loteries) offrent des occasions concrètes de dépenser.
Clément Dubreuil, père de trois enfants dans l’Essonne, raconte : “Ma fille aînée a fait son premier achat à 9 ans : un album de Tamagotchi. Elle avait économisé pendant des semaines. Aujourd’hui, à 14 ans, elle gère son argent de poche comme un mini-budget. Elle prévoit ses dépenses, elle compare les offres en ligne. C’est impressionnant de voir à quel point elle a mûri dans sa manière de consommer.”
Le billet de 5 ou 10 euros glissé dans la main reste le symbole dominant de l’argent de poche : 85 % des enfants paient encore en liquide. Cette pratique rassure les parents, qui gardent un contrôle visuel sur les dépenses. Elle permet aussi aux enfants de manipuler concrètement l’argent, de sentir sa valeur physique.
Pourtant, les nouvelles formes de paiement s’installent progressivement. 12 % des enfants utilisent déjà une carte bancaire, souvent prépayée et rattachée au compte d’un parent. Ces cartes, comme celles proposées par certaines banques ou fintechs, permettent un suivi en temps réel des transactions et des plafonds de dépense. 11 % des jeunes optent pour des cartes cadeaux, notamment pour des plateformes comme Steam, Amazon ou Sephora, ce qui limite les risques tout en offrant une certaine liberté.
Le paiement mobile, encore marginal, concerne 3 % des enfants. Il s’agit souvent de jeunes adolescents équipés d’un smartphone et autorisés à utiliser des applications comme Apple Pay ou Google Wallet. Cette tendance, bien que faible, est appelée à croître avec la généralisation des paiements sans contact et la digitalisation de la consommation.
Camille Lefebvre, enseignante en éducation économique à Toulouse, souligne l’importance de cette transition : “Aujourd’hui, beaucoup d’achats se font en ligne. Si on ne forme pas les enfants à gérer un budget numérique, ils risquent d’être désarmés face aux abonnements automatiques, aux achats impulsifs ou aux arnaques.”
Au-delà de la simple transaction, l’argent de poche joue un rôle crucial dans l’éducation financière. Il permet aux enfants d’apprendre à prioriser, à renoncer, à planifier. C’est aussi un terrain de négociation entre parents et enfants, où se jouent des questions de confiance, de responsabilité et de respect des engagements.
Certains parents associent l’argent de poche à des tâches ménagères, transformant le pécule en véritable salaire domestique. D’autres le donnent de manière inconditionnelle, comme un droit lié à l’âge ou à la place dans la fratrie. Cette diversité de pratiques reflète des visions différentes de l’éducation : faut-il apprendre l’effort ou offrir un cadre sécurisant ?
Le débat autour de l’égalité de traitement entre frères et sœurs ou entre garçons et filles prend désormais une dimension publique. Les associations familiales et les psychologues insistent sur la nécessité de transparence : les règles doivent être claires, justifiées, et adaptées à l’âge de l’enfant.
L’argent de poche, autrefois simple geste de générosité, est devenu un pilier de l’éducation moderne. En 2025, il s’inscrit dans une démarche volontariste d’autonomisation des enfants, marquée par des montants croissants, des pratiques diversifiées et une attention accrue aux inégalités. Il n’est plus seulement question de donner de l’argent, mais de transmettre des compétences : gérer un budget, faire des choix, épargner pour un objectif. Alors que les paiements numériques s’imposent, l’enjeu sera de préserver la dimension pédagogique de ce petit geste quotidien, tout en l’adaptant aux réalités d’une économie de plus en plus dématérialisée.
Le montant moyen de l’argent de poche est de 35 euros par mois pour les enfants de 8 à 14 ans, avec une augmentation à 39 euros pour les adolescents de 13-14 ans.
Oui, les garçons reçoivent en moyenne 36 euros par mois, contre 34 euros pour les filles. Cette inégalité, bien que faible, s’accompagne de différences dans les habitudes de dépense, les garçons privilégiant les jeux vidéo et les filles les produits de beauté.
L’âge moyen du premier achat se situe à 9 ans, un moment clé dans l’apprentissage de la gestion de l’argent et de l’autonomie.
Les principales dépenses concernent les livres, BD et mangas (37 %), les jouets ou gadgets (37 %), les bonbons (33 %), les jeux vidéo (27 %) et les vêtements (25 %). Plus de la moitié des enfants préfèrent épargner une partie de leur argent.
Le liquide reste dominant (85 %), mais 12 % des enfants utilisent une carte bancaire, 11 % des cartes cadeaux, et 3 % effectuent des paiements via leur téléphone portable.
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