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En 2025 l’argot secret des hôtesses révélé : ce que Bob cache vraiment

À 11 000 mètres d’altitude, alors que les passagers allongent le dossier ou leur ouvrent un livre, un autre dialogue s’envole presque sans bruit. Entre push-carts, pack d’eau glacée et sourires obligatoires, hôtesses et stewards bavardent en mots qui ressemblent à de l’anglais de base. Mais derrière « Bob » ou « Cheerio » se couvent des micro-scènes : un bébé qui pleurera peut-être au décollage, un passager si charmant qu’il mérite un clin d’œil, une peur panique à calmer sans alerter tout l’avion.

Quelle est la vraie raison d’être de ce jargon secret ?

Un appareil long-courrier, c’est une ville en miniature. Centrales électriques, restaurants, casernes de pompiers et logement en moins de soixante mètres de long. Pour faire tourner cet écosystème en apesanteur, l’équipage doit se parler sans créer de vague. « Si je crie « Il y a un bébé en 22A qui hurle », tout le carré voisin panique, résume Noa Elizalde, ancienne hôtesse d’Air Europa. Le mot « Bob » suffit : les collègues savent qu’on relève le bruit blanc de l’haut-parleur en cabine arrière et qu’on prévoit un drôle de décollage. »

La mission officielle reste règlementaire : sécurité, secours, conformité. Mais la vie à bord ajoute deux urgences non écrites : préserver l’ambiance feutrée du voyage et protéger la sphère intime de l’équipage. Le lexique secret remplit ces deux fonctions.

Bob, Cheerio et les autres : que veulent vraiment dire ces mots ?

« Bob », ou l’alerte berceuse

Formé sur l’expression anglaise « babe on board », ce surnom s’utilise à voix basse entre deux services. Clémence Arslan, actuelle chef de cabine chez Air France, coupe son micro. « « Bob en 15C », et hop : mon steward ajuste la température, je remonte les écouteurs, on signale au cockpit qu’il faudra parler très doucement pendant l’annonce. » Parfois, les passagers s’en étonnent : pourquoi cette hôtesse caresse-t-elle le front d’un bébé étranger ? En réalité, elle vérifie simplement qu’il est bien attaché avant les turbulences.

« Cheerio », ou l’appel du cœur à 800 km/h

À l’arrivée, quand le flux de voyageurs sort lentement vers la porte d’embarquement, un steward peut lâcher ce mot en souriant en direction d’un passager. Pour l’oreille d’un Anglais, c’est simplement « au revoir ». Pour l’oreille d’un collègue, c’est un signe : « Celui-ci, tu le trouves beau aussi ? » Clémence rigole : « On a déjà eu des échanges de numéro sur les cartes d’embarquement oubliées dans la poche du siège. Mais cinquante fois sur cinquante, ça reste léger, taquin et sans promesse. »

Des variantes moins connues

Dans les couloirs d’entraînement, on glisse aussi « Hot DOC » (hot drink on cart) quand la cafetière déborde et qu’on redoute une tache sur le chemisier, ou encore « Blue juice » pour prévenir que le réservoir des toilettes est plein. Un code comme « Red eye » désigne volontiers la liaison de nuit Paris-New York : chacun sait qu’il faut distribuer les couvertures plus vite pour éviter les gestes agacés.

Comment ces codes se répandent-ils d’une compagnie à l’autre ?

Le métro aéroport aérien possède des couloirs sonores. Crew-room à Roissy, briefing snack-bar à Barcelone, escale hôtel Ibis à Casablanca : on apprend au fil des succès de scène. Anaïs Gimeno, hôtesse espagnole dont les révélations ont fait le tour des réseaux en 2021, rit encore : « Je n’avais pas imaginé que mes stories Instagram deviendraient des manuels. Des collègues de Delta m’ont écrit : « On utilisait déjà Bob, mais pour dire Best on board, donc super client ». On a convenu qu’on ne parlerait pas la même langue. »

Conclusion : le jargon se métamorphose comme un dialecte. Un « Code Pink » chez Lufthansa peut s’entendre comme gâteau d’anniversaire surprise ; le même mot chez Singapore Airlines ouvre le protocole médical pour accouchement d’urgence. Ce flottement est voulu : il protège le sens réel derrière une façade anodine.

Peut-on vraiment rester discret dans un tube blindé ?

« Absolument », lâche Mohamed Amar, steward chez Emirates depuis treize ans et comédien amateur le week-end. « Le truc, c’est d’utiliser des mots banals. Exemple : j’annonce « Vous prenez le thé vert ? » à une collègue. Pour elle, ça signifie « Passager en 8D a peur, redescends le taux de lumière ». Si un passager comprenait, il croirait simplement à une faveur pour les palais exigeants. »

Pour tester la défense, des étudiants de l’école de commerce de Toulouse ont enregistré cent cinq conversations d’équipage pendant différents vols (autorisation d’enregistrement communiquée en cabine). Résultat : à eux seuls, aucun n’a deviné plus de deux mots sur cinquante extraits. « On sur-codie exprès, sourit Mohamed. Sinon, plus de magie. »

L’argot aérien peut-il parfois déraper ?

En 2019, un steward britannique a perdu son badge pour avoir, d’après la presse anglaise, qualifié en « Code Elephant » un passager en surcharge pondérale. Le mot n’existait pas plus que le règlement ne l’interdisait, mais le sentiment de moquerie a été jugé trop visible. « C’est le danger du groupe Facebook secret où on partage nos blagues », commente Carmen Ruiz, juriste spécialisée droit du travail aérien. « Le code secret ne doit pas être un masque pour l’humiliation. »

Face à ce risque, plusieurs compagnies ont commencé à inscrire dans leur formation un module de « langage responsable ». L’objectif : conserver la connivence, mais éradiquer les dérives discriminatoires. L’uniforme ne sert pas à ajouter des murs.

Ce langage tient-il encore quand l’urgence devient réelle ?

Non. Dès qu’un voyant rouge s’allume ou qu’un passager perd connaissance, l’équipage passe aux procédures OACI : « 7700 » entre pilotes, PA claire en anglais vers les passagers, gestuelle internationale pour les secouristes. Les codes secrets s’évanouissent ; la radio devient transparente et sans jeu de mots.

Preuve en image : lors d’une dépressurisation simulée au centre d’entraînement de la compagnie I-Air à Nantes, les instructeurs notent le temps exact où la parole redevient « plate ». Sur trente équipages testés, tous ont basculé en jargon neutre en moins de dix secondes. Il ne suffit pas d’être discret, encore faut-il être fiable.

Un moyen de tenir debout entre deux continents

« Un long-courrier, c’est quatre fuseaux horaires en une seule journée », remarque Amandine Rossi, ancienne steward redevenue professeure de yoga du dos. « J’utilisais le code « Lumière disco » avec mes collègues pour annoncer une crampe violente aux lombaires. L’info filait, on échangeait mes tâches deux minutes, et je pouvais respirer. Cela m’a évité un arrêt de travail. »

Cette trame linguistique se révèle aussi un antistress collectif. Lorsque l’avion est coincé deux heures en attente de dégivrage à Montréal, rien ne vaut un « Panini » lancé avec un haussement de sourcils pour rappeler à tous qu’il est temps de partager les restes du cabas avant qu’ils ne gèlent.

Conclusion : l’art de la conversation invisible

Les mots de la cabine ne voleront jamais dans les dictionnaires. Ils vivent quelques centaines de mètres plus haut, dans cette bulle où le temps se resserre et où l’humain grandit ou retrecit. À la sortie du vol, ils disparaissent, mais ils agissent : un bébé dort encore, un cœur bat un peu plus vite, une hôtesse se souvient que derrière les cartes d’embarquement se cachent des histoires de vies entières. Le langage secret est simplement la couture invisible de ces instants suspendus.

A retenir

Est-ce que tous les équipages utilisent les mêmes codes ?

Non. Chaque compagnie, chaque pays, parfois chaque ligne, a ses variantes. Deux mêmes syllabes peuvent cacher des significations opposées d’un avion à l’autre.

Peut-on comprendre ces codes en tant que passager ?

Très peu probable. Les termes ressemblent à des banalités, et leur usage dépend du contexte du vol, de la lueur des yeux, même du ton de voix. Seul l’oreille interne reconnaît la clef.

Est-ce autorisé d’utiliser ce langage ?

Oui, tant qu’il ne géne pas la sécurité et qu’il respecte la dignité des passagers. Les compagnies tolèrent l’argot mais rappellent qu’il doit rester inclusif.

Ces codes concernent-ils aussi la sécurité ?

Pour les vraies urgences, l’équipage passe à des procédures standardisées internationales, beaucoup plus directes et sans équivoque. Le jargon secret reste cantonné aux situations courantes ou complices.

Peut-on demander leur signification pendant un vol ?

Inutile de poser la question. Les membres d’équipage répondront poliment qu’il s’agit d’un simple « code interne » et changeront de sujet. Le mystère fait partie de la politesse céleste.

Anita

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