Arnaque Mail Piege A13 2025 6 80
Alors que les départs en vacances estivales battent leur plein, une nouvelle arnaque liée aux péages à flux libre sème le doute parmi les automobilistes. Sur l’A13, axe stratégique vers la Normandie, l’absence de barrières physiques a été remplacée par un système automatisé de lecture des plaques d’immatriculation. Si cette modernisation facilite le trafic, elle ouvre aussi la porte à des escroqueries sophistiquées. Patrice Treney, un retraité de 62 ans, en a fait les frais en juillet dernier. Son histoire illustre parfaitement les méthodes employées par ces cybercriminels et les risques encourus par les usagers peu vigilants.
Le système de péage à flux libre repose sur deux modes de paiement : le badge télépéage (fourni par Ulys) et le règlement en ligne via le site de la Sanef, opérateur autoroutier. Cette transition a généré une confusion chez certains usagers, notamment ceux peu habitués aux démarches numériques. « J’ai reçu trois mails en deux semaines prétendant que je devais 6,80 euros pour un passage non réglé », explique Sophie Lambert, une enseignante de 38 ans. Ces messages, habilement conçus pour imiter les notifications officielles, incluent souvent un lien vers un faux site de paiement. Une fois cliqué, ce dernier redirige vers une page qui demande des informations bancaires, prétextant un règlement urgent pour éviter des amendes.
Les escrocs choisissent intentionnellement des sommes modiques pour désamorcer les soupçons. « Quand j’ai vu 6,80 euros, j’ai pensé à un simple oubli », raconte Patrice Treney. Ce montant agit comme un appât, déclenchant une chaîne de manipulations psychologiques. Quelques jours après son paiement, Patrice reçoit un appel d’un individu se présentant comme conseiller bancaire. « Il m’a dit que mon compte était piraté et qu’un virement de 1 200 euros était nécessaire pour sécuriser mes fonds », poursuit-il. Heureusement, une vérification rapide auprès de sa banque a permis de démasquer le stratagème. « Ces escrocs testent votre réaction avec une petite somme. S’ils réussissent, ils passent à des demandes plus conséquentes », alerte Marion Roubaud, experte en cybersécurité.
Les périodes de vacances accentuent la pression sur les automobilistes. Camille et Dimitri, parents d’un nourrisson de deux mois, ont partagé leur expérience lors d’un arrêt sur l’A13. « Entre les bagages, le bébé, et la fatigue, on n’avait pas envie de perdre du temps à vérifier un mail », admet Camille. Leur témoignage souligne une réalité : le stress et l’urgence des déplacements rendent les usagers plus réceptifs aux messages frauduleux. Un autre conducteur, Marc Vigneron, ajoute : « Avant, on glissait un billet sous la vitre et c’était fini. Maintenant, chaque passage génère un doute : ai-je bien payé ? » Cette incertitude est précisément ce que les cybercriminels exploitent.
Marion Roubaud insiste sur plusieurs règles fondamentales : « Ne cliquez jamais sur les liens d’un message non sollicité, même s’il semble officiel. Vérifiez toujours l’expéditeur en examinant l’adresse email. » En cas de doute, il est préférable de se rendre directement sur le site officiel d’Ulys ou de la Sanef, sans utiliser le lien fourni dans le message. « Si vous avez déjà communiqué vos coordonnées bancaires, contactez immédiatement votre banque pour bloquer les transactions suspectes », précise-t-elle. Les escrocs, souvent basés à l’étranger, comptent sur la précipitation des victimes pour agir avant que le système bancaire ne réagisse.
La Sanef a lancé une campagne de sensibilisation sur ses réseaux sociaux, rappelant aux usagers les canaux de communication officiels. « Nous n’envoyons jamais de mails exigeant un paiement immédiat via un lien », affirme un porte-parole. Par ailleurs, des partenariats avec des banques permettent de signaler plus rapidement les tentatives de fraude. Malgré ces efforts, l’expertise des cybercriminels évolue constamment. « Ils utilisent des techniques de phishing de plus en plus sophistiquées, parfois avec des logos parfaitement imités », note Marion Roubaud. La vigilance reste donc la meilleure défense.
Le risque majeur est la collecte de vos données bancaires via un site frauduleux. Une fois en possession de ces informations, les escrocs peuvent effectuer des prélèvements à répétition ou vendre vos données sur le dark web.
Les communications officielles proviennent exclusivement des domaines @ulys.fr ou @sanef.com. Elles ne contiennent jamais de lien vers un site externe pour un paiement urgent. Un message légitime inclut aussi des détails précis (date, numéro de badge, etc.) absents des tentatives d’arnaque.
Contactez directement le service client de votre fournisseur de badge télépéage ou consultez votre espace personnel sur le site officiel. N’utilisez jamais les coordonnées fournies dans le message suspect.
D’un point de vue sécuritaire, le système automatisé réduit les risques de fraude physique (usurpation de badge, paiement en espèces non enregistré). Cependant, la transition numérique a créé de nouvelles vulnérabilités liées aux cyberattaques, nécessitant une adaptation des comportements des usagers.
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