Arrosage Par Le Dessus Erreur Fatale 2025
Chaque jardinier, amateur ou confirmé, a un jour vu une plante en pot dépérir malgré des soins attentionnés. Arrosée régulièrement, exposée à la lumière idéale, elle jaunit, perd ses feuilles, puis s’éteint. Derrière ces échecs répétés, une pratique pourtant ancrée dans les habitudes pourrait être en cause : l’arrosage par le dessus. Cette méthode, si naturelle qu’elle paraît inoffensive, s’avère selon plusieurs experts être l’un des principaux facteurs de mortalité des plantes en pot. En revisitant les gestes du quotidien, certains jardiniers ont réussi à inverser la tendance, sauvant leurs plantes et transformant leur rapport à la culture en intérieur ou sur balcon. À travers leurs expériences, une autre approche émerge : plus douce, plus intelligente, et surtout, plus respectueuse des besoins réels des végétaux.
L’arrosage par le dessus consiste à verser de l’eau directement sur le feuillage et la surface du substrat. C’est une méthode intuitive, souvent transmise de génération en génération. Pourtant, cette simplicité cache des conséquences néfastes. Lorsque l’eau ruisselle sur les feuilles, elle stagne, surtout dans les replis des plantes à feuillage dense. Cette humidité prolongée crée un terrain propice aux champignons, aux moisissures et aux maladies cryptogamiques comme l’oïdium ou la pourriture grise.
Par ailleurs, l’excès d’eau sur le dessus du pot ne pénètre pas uniformément dans le substrat. Il forme parfois des chemins de drainage rapides le long des parois, laissant le cœur de la motte sec. Les racines, privées d’hydratation équilibrée, s’affaiblissent. Pire encore, l’eau accumulée au fond du pot, en l’absence d’un drainage suffisant, provoque la pourriture des racines. Ce phénomène, silencieux et irréversible, est souvent le coup de grâce pour des plantes déjà fragilisées.
Clément Vasseur, maraîcher bio à Lyon et formateur en permaculture depuis une décennie, raconte son propre déclic : « J’ai longtemps arrosé mes tomates en pot comme on arrose un gazon — par le haut, avec la lance. En été, je le faisais tôt le matin. Je pensais bien faire. Mais chaque année, deux ou trois plants mouraient au bout de quelques semaines, sans raison apparente. »
Un jour, lors d’un échange avec un collègue spécialiste en biologie du sol, Clément apprend que les racines des plantes en pot ont besoin d’un équilibre délicat entre oxygène et eau. « Il m’a dit : “Tu noies tes plantes sans t’en rendre compte.” C’était un électrochoc. J’ai commencé à observer mes pots plus attentivement. J’ai vu que l’eau stagnait, que les feuilles basses étaient souvent humides, que la terre prenait une odeur de moisi. »
La solution la plus efficace, selon plusieurs spécialistes, est l’arrosage par le bas. Cette méthode consiste à placer le pot dans une soucoupe ou un bac rempli d’eau, permettant aux racines de puiser l’humidité par capillarité à travers les trous de drainage. Le substrat absorbe l’eau progressivement, de bas en haut, ce qui favorise une hydratation homogène et évite le compactage de la surface.
Contrairement à l’arrosage par le dessus, cette technique préserve le feuillage. En restant sec, il échappe aux attaques fongiques. De plus, le sol ne forme pas de croûte superficielle, ce qui permet une meilleure aération du système racinaire. L’eau n’est pas gaspillée par ruissellement ou évaporation rapide, et chaque goutte est utilisée de manière optimale.
La mise en œuvre est simple. Il suffit de disposer d’une soucoupe adaptée à la taille du pot. On verse de l’eau dans celle-ci, sans dépasser un tiers de la hauteur du pot. Le temps d’immersion varie selon la taille de la plante et la nature du substrat, mais en général, entre 10 et 30 minutes suffisent. Une fois le sol humidifié en profondeur, on retire le pot de la soucoupe et on laisse égoutter l’excédent.
Il est crucial de ne pas laisser le pot en contact permanent avec l’eau, au risque de provoquer à nouveau une asphyxie racinaire. L’arrosage par le bas doit rester un geste ponctuel, adapté aux besoins réels de la plante.
Toutes les plantes en pot peuvent tirer profit de l’arrosage par le bas, mais certaines y sont particulièrement sensibles. Les plantes à feuillage dense ou velu, comme les bégonias, les géraniums ou les saintpaulias, sont très vulnérables aux taches d’eau et aux maladies fongiques. Pour elles, garder les feuilles au sec est essentiel.
Les succulentes et les cactées, souvent victimes de surarrosage, voient aussi leurs chances de survie augmenter avec cette technique. En contrôlant précisément la quantité d’eau absorbée, on évite les excès tout en garantissant une hydratation suffisante. Même les plantes d’intérieur comme les monstères, les fougères ou les philodendrons répondent mieux à ce mode d’arrosage, surtout dans des environnements climatisés ou secs.
Élodie Mercier, habitante d’un appartement à Bordeaux, a longtemps lutté contre la mort de ses plantes d’intérieur. « J’avais une belle collection : des pothos, un yucca, un ficus. Mais tous semblaient malades. Feuilles jaunes, points noirs, chute prématurée… Je pensais que c’était à cause de la lumière ou de la poussière. »
Après avoir lu un article sur les bonnes pratiques d’arrosage, elle décide de tester l’arrosage par le bas. « J’ai commencé avec mon pothos, qui était en très mauvais état. Je l’ai placé dans une bassine d’eau pendant 20 minutes. Au bout de trois jours, j’ai vu une différence. Les nouvelles pousses étaient plus vigoureuses. En deux semaines, il a repris des couleurs. »
Élodie a depuis généralisé cette méthode à toutes ses plantes. « Je ne touche plus leurs feuilles avec de l’eau. C’est un geste simple, mais il a tout changé. »
Dans certains cas, un mélange des deux approches peut être envisagé, mais avec précaution. Par exemple, pour les plantes en pleine croissance ou en période de fort ensoleillement, un arrosage par le bas peut être complété par un léger humidification du feuillage, mais uniquement tôt le matin et sans excès. Cette pratique, appelée brumisation, vise à augmenter l’humidité ambiante, surtout pour les espèces tropicales.
Cependant, il est fortement déconseillé de verser de l’eau directement sur les feuilles lors des arrosages principaux. Le risque de maladie reste élevé, en particulier si la ventilation est insuffisante ou si la nuit tombe rapidement après l’arrosage, empêchant le feuillage de sécher.
Au-delà de la santé des plantes, cette méthode présente des atouts écologiques et pratiques. Elle réduit la consommation d’eau en évitant les pertes par ruissellement ou évaporation superficielle. Elle est particulièrement adaptée aux régions soumises à des restrictions hydriques.
Elle limite aussi la prolifération des mauvaises herbes dans les pots, car les graines présentes en surface ne germent pas sans humidité directe. Enfin, elle préserve la structure du sol : pas de compactage, pas d’érosion superficielle, et une meilleure rétention des nutriments.
L’arrosage par le bas s’intègre parfaitement dans une logique de jardinage durable. Il s’inscrit dans une approche globale où chaque geste est pensé pour respecter le cycle naturel des plantes. Des systèmes automatisés, comme les pots à réserve d’eau ou les systèmes d’irrigation par mèche, s’inspirent de ce principe pour offrir une autonomie prolongée aux végétaux, notamment en période d’absence.
Lucas Renaud, concepteur de jardins urbains à Montpellier, l’utilise dans ses installations verticales : « Dans les jardins suspendus, l’eau doit être gérée avec parcimonie. L’arrosage par le bas, combiné à un système de récupération d’eau de pluie, permet une autonomie de plusieurs jours. C’est idéal pour les toits-terrasses ou les balcons où l’accès à l’eau est limité. »
Le calendrier n’est pas le meilleur indicateur. Le besoin en eau dépend de nombreux facteurs : température, humidité, taille du pot, nature du substrat, espèce végétale. La meilleure méthode reste l’observation. Enfoncer un doigt dans le sol jusqu’au deuxième phalange donne une indication fiable : si la terre est sèche, il est temps d’arroser.
Un autre signe : le poids du pot. Un pot sec est nettement plus léger qu’un pot bien hydraté. Avec un peu d’expérience, on apprend à reconnaître ce changement de poids au toucher.
Même cette méthode, pourtant plus sûre, peut être mal utilisée. Laisser un pot trop longtemps dans l’eau peut noyer les racines. Utiliser de l’eau trop calcaire ou trop froide peut choquer la plante. Il est préférable d’utiliser de l’eau à température ambiante, éventuellement reposée pour laisser s’évaporer le chlore.
De plus, il est essentiel de nettoyer régulièrement les soucoupes pour éviter l’accumulation de minéraux ou de résidus organiques. Un dépôt blanc à la surface du sol ou des soucoupes indique un excès de sels minéraux, signe d’un arrosage trop fréquent ou d’une eau trop dure.
Le passage de l’arrosage par le dessus à l’arrosage par le bas n’est pas qu’un simple changement de technique : c’est un changement de paradigme. Il invite à écouter les plantes, à comprendre leurs besoins réels, et à adapter nos gestes à leur biologie. Ce n’est pas une méthode miracle, mais une pratique respectueuse, efficace, et durable. Elle s’inscrit dans une vision plus large du jardinage, où la prévention, l’observation et la douceur remplacent les routines automatiques. Pour des plantes plus saines, plus vigoureuses, et plus résistantes, il suffit parfois de renverser l’ordre des choses — ou plutôt, d’arroser par le bas.
L’arrosage par le bas consiste à placer un pot dans une soucoupe d’eau, permettant aux racines d’absorber l’humidité par capillarité à travers les trous de drainage. Cette méthode hydrate le substrat de manière uniforme tout en préservant le feuillage.
Il favorise la stagnation d’eau sur les feuilles, ce qui augmente le risque de maladies fongiques. Il peut aussi provoquer un arrosage inégal et une accumulation d’eau au fond du pot, entraînant la pourriture des racines.
Les plantes à feuillage sensible (comme les saintpaulias), les succulentes, les cactées et les espèces tropicales réagissent particulièrement bien à cette méthode, qui évite l’humidification du feuillage et prévient le surarrosage.
Oui, à condition que le pot possède des trous de drainage. Sans eux, l’eau ne peut pas être absorbée correctement et stagne, ce qui annule les bénéfices de la méthode.
Entre 10 et 30 minutes, selon la taille du pot et la sécheresse du substrat. Il faut surveiller l’absorption et retirer le pot dès que la surface du sol est humide, sans laisser d’eau stagnante en permanence.
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