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Assurance-vie : ce placement plébiscité par les Français en 2025 pour battre le rendement du livret A

L’assurance-vie, pilier de l’épargne française, continue d’attirer des millions de souscripteurs grâce à une combinaison unique de sécurité, de rendement et de souplesse fiscale. Alors que l’économie traverse des périodes d’incertitude, les Français cherchent des solutions stables pour préserver leur capital tout en le faisant fructifier. Dans ce contexte, l’assurance-vie émerge comme un placement stratégique, bien au-delà de l’épargne de précaution. Près de 43 millions de contrats étaient actifs à la fin 2023, pour un encours total dépassant 1 580 milliards d’euros. Ces chiffres, bien supérieurs à ceux du Livret A, illustrent une préférence claire pour un outil qui s’adapte aux objectifs de chacun : préparer sa retraite, transmettre un patrimoine, ou simplement diversifier ses investissements. À travers des études récentes et des témoignages concrets, il devient évident que ce produit, longtemps perçu comme complexe, s’impose aujourd’hui comme une réponse intelligente aux enjeux financiers contemporains.

Qu’est-ce qui fait de l’assurance-vie un placement incontournable ?

L’assurance-vie n’est pas qu’un simple produit d’épargne : c’est un véritable outil de gestion patrimoniale. Contrairement au Livret A, dont le rendement est plafonné et indexé sur l’inflation, l’assurance-vie offre une liberté d’investissement bien plus grande. Elle permet de choisir entre des fonds en euros, garantis en capital, et des unités de compte, exposées aux marchés financiers mais offrant un potentiel de rendement supérieur. Cette flexibilité attire aussi bien les profils prudents que les investisseurs plus audacieux.

Élodie Mercier, enseignante en économie à Lyon, explique pourquoi elle a opté pour ce placement il y a cinq ans : « J’avais besoin d’un outil stable pour préparer l’avenir de mes enfants, mais je ne voulais pas me contenter du rendement du Livret A. Avec l’assurance-vie, j’ai pu allouer 70 % de mes versements à des fonds sécurisés et 30 % à des supports en unités de compte. Le résultat ? Un rendement annuel moyen de 4,8 % sur trois ans, contre 1,4 % pour mon Livret A. » Ce témoignage illustre bien la capacité de l’assurance-vie à concilier prudence et ambition.

Comment l’assurance-vie surpasse-t-elle l’épargne réglementée ?

Pourquoi les Français transfèrent-ils leur argent du Livret A vers l’assurance-vie ?

Le Livret A, bien que populaire avec plus de 56 millions de détenteurs, souffre d’un rendement structurellement faible. En 2023, il affichait un taux d’intérêt de 1,4 %, loin derrière les performances moyennes des contrats d’assurance-vie. Ce déséquilibre s’accentue sur le long terme. Un épargnant qui place 10 000 euros sur un Livret A avec un rendement annuel de 1,4 % verra son capital atteindre environ 11 490 euros après dix ans. En revanche, selon une étude de l’Observatoire des produits d’épargne financière (Opef), le même montant placé en assurance-vie, avec une répartition équilibrée entre fonds euros et unités de compte, aurait généré un rendement net moyen de 5,39 % par an, portant le capital à 16 904 euros en 2023.

Ce différentiel de près de 5 500 euros en dix ans n’est pas anodin. Il reflète une réalité que de plus en plus de Français intègrent : l’épargne de sécurité pure ne suffit plus pour préserver le pouvoir d’achat. En combinant la garantie du capital sur les fonds euros et l’exposition aux marchés via les unités de compte, l’assurance-vie offre une trajectoire de croissance que les produits réglementés ne peuvent égaler.

Quels sont les coûts cachés et les frais à surveiller ?

Il est essentiel de nuancer ces performances. L’assurance-vie n’est pas un placement sans frais. Les unités de compte, par exemple, sont soumises à des frais de gestion pouvant atteindre 2,70 % par an, selon l’Opef. Ces prélèvements, bien que élevés, sont compensés par la performance historique des marchés actions internationales, qui ont généré un rendement moyen de 9,28 % net sur la période 2014-2023. Les fonds euros, eux, ont offert un rendement plus modeste de 1,82 %, mais sans risque de perte en capital.

Thomas Ricard, ingénieur en retraite précoce à Bordeaux, partage son expérience : « J’ai commencé par un contrat 100 % fonds euros. Quand j’ai compris que l’inflation grignotait mes gains, j’ai revu ma stratégie. J’ai progressivement intégré des unités de compte sur des fonds éthiques et internationaux. Oui, il y a eu des baisses en 2020 et 2022, mais sur dix ans, le bilan est nettement positif. » Ce type de parcours montre que la clé du succès réside dans la diversification et la vision longue.

Quel rendement peut-on espérer sur dix ans ?

Un scénario réaliste : 10 000 euros investis en 2014

L’étude de l’Opef portant sur un investissement de 10 000 euros en 2014 offre un cas concret éloquent. En supposant une répartition classique — 60 % en fonds euros, 40 % en unités de compte — le capital atteint 16 904 euros en 2023. Cela correspond à un gain de 6 904 euros, soit un rendement annuel composé de 5,39 %. Ce chiffre inclut les frais de gestion, les prélèvements sociaux et les impôts sur les plus-values, ce qui en fait une estimation réaliste, et non un simple calcul théorique.

Il convient toutefois de rappeler que ces performances sont des moyennes. Certains contrats, mal gérés ou trop concentrés sur des supports risqués, ont pu enregistrer des pertes. D’autres, bien orientés, ont dépassé les 7 % annuels. Mais même dans le cas moyen, la supériorité de l’assurance-vie sur les autres formes d’épargne est indéniable.

Et si les marchés boursiers baissent ?

La volatilité est inhérente aux unités de compte. En 2022, par exemple, les marchés actions ont reculé de près de 15 % en Europe. Cela a impacté les contrats exposés. Cependant, l’assurance-vie permet de lisser ces chocs grâce à la partie sécurisée du portefeuille. Un épargnant qui conserve une majorité de ses fonds en fonds euros peut attendre des périodes plus favorables pour réalouer ses actifs.

Clara Nguyen, conseillère en gestion de patrimoine à Paris, insiste sur ce point : « Beaucoup de clients paniquent quand ils voient leur contrat baisser. Mais il faut rappeler que l’assurance-vie est un placement sur vingt, trente ans, pas sur deux. Ceux qui ont gardé le cap pendant les crises de 2008, 2020 ou 2022 ont largement été récompensés par la suite. »

L’assurance-vie est-elle encore intéressante après 70 ans ?

Un aspect souvent sous-estimé concerne la fiscalité après 70 ans. En effet, les primes versées après cet âge sont soumises à un régime fiscal plus strict en matière de succession. Les bénéficiaires peuvent perdre une partie des avantages fiscaux, notamment le plafond de 152 500 euros d’abattement par bénéficiaire. Cela incite certains seniors à revoir leur stratégie, soit en arrêtant les versements, soit en optant pour des solutions complémentaires comme le démembrement de contrat.

Georges Lefebvre, 72 ans, a fait ce choix : « À 68 ans, j’ai cessé mes versements réguliers. J’ai transféré une partie de mon épargne vers un contrat en démembrement : mon épouse a le droit d’usufruit, mes enfants deviennent nus-propriétaires. Cela me permet de continuer à bénéficier des rendements tout en optimisant la transmission. »

Quelles sont les perspectives d’avenir pour l’assurance-vie ?

L’assurance-vie n’est pas figée. Elle évolue avec les attentes des épargnants. Depuis quelques années, les contrats responsables, intégrant des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), gagnent en popularité. En 2023, plus de 30 % des nouveaux versements ont été orientés vers des supports durables. Cette tendance devrait s’accentuer, poussée par une demande croissante de transparence et de sens.

Par ailleurs, la digitalisation des contrats simplifie l’accès. Des plateformes en ligne permettent désormais de suivre ses performances, modifier ses allocations ou désigner des bénéficiaires en quelques clics. Cela rend le produit plus accessible, même aux jeunes générations, longtemps réticentes à cause de sa réputation de complexité.

Le contexte économique actuel — taux d’intérêt élevés, inflation maîtrisée, marchés boursiers en reprise — pourrait également redonner de l’élan aux fonds euros. Les assureurs, qui investissent massivement en obligations, bénéficient de rendements plus attractifs, qu’ils peuvent en partie répercuter sur leurs clients.

A retenir

Quel est l’avantage principal de l’assurance-vie par rapport au Livret A ?

L’assurance-vie offre un potentiel de rendement bien supérieur sur le long terme, grâce à la combinaison de fonds sécurisés et de supports financiers exposés aux marchés. Sur dix ans, un investissement de 10 000 euros peut générer près de 7 000 euros de plus qu’un placement équivalent sur un Livret A.

Est-il risqué d’investir en unités de compte dans un contrat d’assurance-vie ?

Les unités de compte sont soumises à la volatilité des marchés, mais leur intégration dans un contrat d’assurance-vie permet de diversifier les risques. En combinant ces supports avec des fonds euros, l’épargnant bénéficie d’un amortisseur en cas de baisse des marchés.

Peut-on retirer son argent à tout moment ?

Oui, l’assurance-vie offre une grande flexibilité. Les retraits partiels ou totaux sont possibles, sous réserve de respecter certaines règles fiscales, notamment en cas de retrait avant huit ans de détention.

Est-ce un bon outil pour transmettre son patrimoine ?

Oui, c’est même l’un des atouts majeurs de l’assurance-vie. Elle permet de désigner des bénéficiaires précis et de bénéficier d’abattements fiscaux importants en matière de succession, jusqu’à 152 500 euros par bénéficiaire pour les versements effectués avant 70 ans.

Faut-il commencer à investir jeune ?

Plus tôt on commence, plus les effets de la capitalisation sont puissants. Même de petits versements réguliers, sur vingt ou trente ans, peuvent générer un capital significatif grâce aux intérêts composés et à la croissance des marchés financiers.

Anita

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