Boîte de thon dangereuse : cette marque à éviter selon 60 Millions de consommateurs

Le thon en conserve est un aliment pratique, riche en protéines, souvent perçu comme sain. Pourtant, certaines marques cachent des risques méconnus pour la santé. Une récente enquête révèle des niveaux alarmants de contaminants dans plusieurs produits phares. Comment s’y retrouver ? Voici les clés pour faire des choix éclairés.

Pourquoi certaines boîtes de thon sont-elles dangereuses ?

Une étude menée par l’ONG Bloom et relayée par 60 Millions de consommateurs a analysé 148 conserves de thon en Europe. Les résultats sont sans appel : 57 % des produits testés dépassent les seuils autorisés en mercure, un métal lourd toxique pour le système nerveux. « J’ai toujours cru bien faire en achetant des conserves de thon pour mes enfants », confie Élodie Roux, mère de deux petits garçons. « Maintenant, je me pose des questions. »

Le cas emblématique de Petit Navire

La marque Petit Navire (vendue chez Carrefour City) détient le triste record avec 3,9 mg/kg de mercure, soit 13 fois la limite recommandée. Curieusement, les mêmes références achetées chez Lidl affichaient des taux 20 fois moindres. « Cette variation s’explique par la zone de pêche et l’âge du poisson », précise Xavier Lefebvre, ingénieur en sécurité alimentaire. « Un thon de 10 ans contient bien plus de contaminants qu’un jeune spécimen. »

Quels sont les risques réels pour la santé ?

Le mercure s’accumule dans l’organisme et peut provoquer :

• Des troubles neurologiques chez l’adulte
• Un retard de développement chez le fœtus
• Des problèmes cognitifs chez l’enfant

Marceline Thoreau, sage-femme à Nantes, alerte : « Je conseille à mes patientes enceintes d’éviter le thon en boîte. Mieux vaut opter pour des sardines ou du maquereau, moins contaminés. »

Comment bien choisir son thon en conserve ?

Trois critères essentiels :

1. La certification

Privilégiez les labels MSC (pêche durable) ou bio. « Depuis l’enquête, je n’achète plus que du thon certifié », témoigne Julien Mercier, cuisinier amateur. « Le prix est plus élevé, mais c’est un investissement santé. »

2. Le matériau d’emballage

Les bocaux en verre limitent la migration des perturbateurs endocriniens comparés aux boîtes métalliques.

3. La variété de poisson

Le germon contient moins de mercure que l’albacore. Variez aussi les espèces : sardines, maquereaux ou harengs sont d’excellentes alternatives.

Que recommandent les autorités sanitaires ?

L’Anses préconise :

• Maximum 2 portions de poisson par semaine
• Éviter les espèces prédatrices (thon, espadon, bar)
• Limiter la consommation chez les femmes enceintes et enfants

« Ces recommandations devraient figurer sur les emballages », estime Clara Dumont, nutritionniste. « Les consommateurs ont le droit à une information transparente. »

À retenir

Quelle marque de thon faut-il absolument éviter ?

Petit Navire (Carrefour City) présente les taux de mercure les plus élevés selon l’étude, avec jusqu’à 3,9 mg/kg.

Quels poissons en conserve privilégier ?

Les sardines, maquereaux et harengs issus de pêche durable (label MSC) ou d’agriculture biologique.

Comment reconnaître un thon plus sûr ?

Vérifiez : la mention de l’espèce (germon plutôt qu’albacore), la zone de pêche précise, et l’absence d’additifs comme E223 (métabisulfite de sodium).

Conclusion

Cette enquête sonne comme un électrochoc dans l’univers des conserves. Elle révèle l’urgence d’une meilleure traçabilité et de normes plus strictes. En attendant, armons-nous de vigilance : lire les étiquettes, varier les poissons, privilégier la qualité. Car comme le rappelle justement Xavier Lefebvre : « Notre santé se construit aussi dans notre panier de courses. »