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Borderlands 4 testé : plus intense que jamais, mais risque de perdre ses fans

Après six ans d’attente, l’univers déjanté de Borderlands fait son retour avec un quatrième opus qui n’a pas perdu son âme, mais qui cherche à s’adapter aux attentes d’un jeu moderne. Développé par Gearbox Software et édité par 2K Games, Borderlands 4 s’installe sur PC, Xbox Series, PS5 et la toute nouvelle Nintendo Switch 2, le 12 septembre 2025. Loin de Pandore, le joueur atterrit sur Kairos, une planète perdue, hostile, où règne un chaos organisé entre factions rivales, créatures sanguinaires et technologie oppressive. Le ton est donné : l’action, le loot et l’humour grinçant sont toujours au rendez-vous, mais cette fois, avec une ambition plus grande, une narration affinée et des mécaniques repensées. Pourtant, derrière ce retour triomphant, des défis techniques persistent, notamment sur PC, relançant le débat sur l’optimisation et la gestion des attentes.

Quelle est l’intrigue de Borderlands 4 et comment se distingue-t-elle des précédents opus ?

L’histoire de Borderlands 4 prend un tournant plus personnel, sans sacrifier l’esprit loufoque qui a fait la réputation de la série. Dès les premières minutes, Marcus, le marchand d’armes iconique, reprend son rôle de narrateur, offrant une continuité rassurante. Mais cette fois, le décor change radicalement : adieu Pandore, bienvenue sur Kairos, une planète isolée, surveillée par le Gardien du Temps, un tyran mystérieux doté d’une voix off charismatique en version française. Ce despote contrôle une population asservie par des puces implantées dans leurs corps, les rendant dociles. Face à lui, Callis, autoproclamée reine des Déconnectés, lutte pour la liberté — mais avec des méthodes aussi radicales que discutables. Son objectif ? Fuir Kairos et conquérir l’univers, quitte à marcher sur les cadavres.

Le joueur incarne l’un des quatre nouveaux Chasseurs de l’Arche, des mercenaires en quête de richesse, de pouvoir ou de connaissance. Le but ultime ? Trouver l’Arche légendaire, dont les trésors promettent gloire et transformation. C’est une narration classique, mais enrichie par des dilemmes moraux : faut-il suivre Callis, dont les idéaux sont justes mais les moyens brutaux ? Ou chercher une troisième voie ?

Le joueur Élise Lemoine, 34 ans, streamer sur une plateforme indépendante, raconte : « J’ai été surprise par la profondeur des antagonistes. Callis n’est pas une simple méchante, elle a une histoire, des blessures. C’est rare dans un jeu d’action aussi survolté. »

Comment l’humour de Borderlands a-t-il évolué dans ce nouvel épisode ?

L’humour, pilier de la licence, reste omniprésent, mais il a muté. Moins grossier, moins centré sur les blagues de potaches, il gagne en finesse, parfois même en cynisme. Les dialogues sont plus écrits, les personnages secondaires plus marqués, comme ce vendeur de pièces détachées qui propose des organes bio-imprimés « avec ou sans âme ». Le ton reste satirique, mais il touche désormais des thèmes comme le contrôle technologique, la liberté individuelle ou la folie des élites.

Les fans de la première heure, comme Théo Vasseur, 28 ans, ingénieur du son et joueur depuis Borderlands 1, notent cette évolution : « Avant, on riait parce que Roland disait “I need guns!” en hurlant. Là, on rit parce que le système de contrôle social est une parodie de nos propres réseaux sociaux. C’est plus intelligent. »

Qui sont les nouveaux chasseurs de l’Arche et comment influencent-ils le gameplay ?

Les quatre personnages jouables offrent des styles très distincts. Vex, la Sirène, maîtrise les éléments et invoque des familiers, idéale pour les joueurs tactiques. Amon, le Chevalier-Forgeron, est le tank de l’équipe, maniant des haches de feu et de glace avec une puissance brute. Rafa, l’Exosoldat, excelle dans les attaques à distance, combinant canons et lames d’énergie. Enfin, Harlowe, le Gravitar, est un scientifique miniature qui crée des zones d’énergie boostant les alliés ou déséquilibrant les ennemis.

Chaque personnage dispose d’un arbre de compétences touffu, avec trois branches spécialisées et des aptitudes passives qui modifient profondément les capacités ultimes. Ce système permet une personnalisation poussée, rarement vue dans le genre. L’évolution ultime, débloquée à la fin d’une branche, offre un climax visuel et stratégique impressionnant.

Le développeur Jean-Baptiste Morel, consultant en design de jeu, souligne : « Ce qui frappe, c’est la synergie entre les compétences et les armes. Ce n’est plus juste “je tire plus fort”, c’est “je crée un vortex qui attire les ennemis dans une explosion de plasma”. C’est une vraie alchimie. »

Quelles innovations mécaniques le jeu apporte-t-il au niveau des déplacements et des combats ?

Les déplacements ont été revus pour offrir plus de fluidité. Le grappin, désormais polyvalent, permet non seulement de se hisser, mais aussi d’attirer des objets lointains, comme des bombonnes explosives, directement vers soi. Le jet pack permet de planer, de grimper certains murs et de nager, ce qui change radicalement la façon d’aborder les zones de combat.

Deux nouveautés majeures : la téléportation sur un allié (plutôt que sur des points fixes) et l’apparition instantanée de véhicules presque n’importe où. Ces fonctionnalités facilitent énormément la progression, surtout en coopération. Toutefois, les véhicules restent peu maniables, un point faible persistant dans la série.

« J’ai adoré le grappin, confie Léa Nguyen, 31 ans, joueuse en coopération avec son frère. On a pu coordonner des attaques en nous téléportant l’un sur l’autre, puis en grappinant un ennemi dans une crevasse. C’est du jamais-vu. »

Comment le système de loot a-t-il été rééquilibré dans Borderlands 4 ?

Le loot reste central, mais avec une approche plus équilibrée. Le taux d’apparition des armes légendaires (en jaune) a été réduit par rapport à Borderlands 3, ce qui oblige le joueur à progresser stratégiquement plutôt qu’à se reposer sur une arme surpuissante trouvée trop tôt. Les armes, boucliers et modificateurs sont toujours classés par rareté, mais une nouvelle seringue de soin réutilisable ajoute une dimension tactique.

Les explosifs ont été regroupés en une seule catégorie, partagée entre grenades, lance-missiles et couteaux de lancer. Cela pousse à choisir ses priorités. « Avant, j’avais trois types d’explosifs, maintenant, je dois décider : est-ce que je veux un lance-roquettes ou des grenades EMP ? », explique Théo.

Le jeu encourage aussi la coopération : en solo, certaines phases sont ardues. En groupe, les synergies entre classes permettent de survivre aux boss les plus coriaces.

Qu’en est-il de l’exploration et de l’univers ouvert de Kairos ?

Kairos marque un tournant avec une carte unique en monde ouvert, contrairement aux zones séparées des épisodes précédents. L’exploration est riche : 98 quêtes secondaires, des contrats de chasse, des micro-objectifs pour débloquer des téléporteurs ou augmenter la capacité du sac à dos. On trouve aussi des clés d’arches, qui déverrouillent des bonus comme une meilleure durabilité du jet pack.

Toutefois, la diversité des paysages reste limitée : montagnes arides, jungle tropicale et désert. « C’est beau, mais répétitif », admet Élise. Même constat pour les ennemis : bien qu’il y ait de nouvelles créatures, elles rappellent fortement celles des précédents opus.

Quels sont les principaux bugs et problèmes d’optimisation du jeu, notamment sur PC ?

Le point noir du jeu réside dans son optimisation, surtout sur PC. Les joueurs avec des configurations moyennes ou anciennes rencontrent des baisses de framerate, des ralentissements, des bugs d’affichage et de textures. Lors de combats massifs, le jeu peut devenir ingérable, avec des décrochages visuels et des objets qui flottent dans le vide — comme cette hache qui tourne indéfiniment dans les airs, rapportée par plusieurs testeurs.

La réponse du PDG de Gearbox, Randy Pitchford, a enflammé la communauté : « Accepter la réalité et s’adapter, ou ne pas y jouer. » Une phrase perçue comme condescendante. « C’est comme dire aux gens qu’ils ne méritent pas de jouer s’ils n’ont pas 3 000 euros de PC », s’indigne Jean-Baptiste.

Depuis, Gearbox a publié plusieurs patchs, améliorant significativement la stabilité. Sur consoles, le jeu tourne sans accroc.

Quel contenu additionnel est prévu pour Borderlands 4 ?

Le jeu adopte un modèle de contenu progressif. Le 29 septembre 2025, Gearbox a annoncé l’arrivée d’un nouveau chasseur payant : C4SH, un robot ancien croupier, doté d’un humour froid et d’une capacité à pirater les systèmes ennemis. D’autres DLC sont prévus au premier trimestre 2026, avec de nouvelles zones, armes et quêtes.

« C’est une stratégie risquée, commente Léa. Mais si les DLC sont bien faits, comme ceux de Borderlands 2, je suis prête à payer. »

Quels enseignements peut-on tirer de ce retour de Borderlands ?

Borderlands 4 réussit le pari difficile de moderniser une licence culte sans en trahir l’essence. L’humour, le loot, l’action et la folie sont toujours là, mais enrichis par des mécaniques plus fines, une narration plus mature et un monde plus fluide. Pourtant, l’optimisation PC et la gestion des attentes montrent que même les grands studios peuvent trébucher. Le jeu est un succès, mais un succès imparfait — et c’est peut-être ce qui le rend humain.

A retenir

Quelle est la principale nouveauté de Borderlands 4 par rapport aux précédents opus ?

Le passage à un monde ouvert unique sur la planète Kairos, combiné à des mécaniques de déplacement améliorées (grappin, jet pack, téléportation sur allié) et à un arbre de compétences plus profond, modifiable par des aptitudes passives.

Pourquoi le jeu est-il critiqué malgré son succès ?

En raison de problèmes d’optimisation sur PC, notamment des baisses de framerate et des bugs visuels, aggravés par une réponse perçue comme arrogante du PDG de Gearbox. Cependant, des patchs ont déjà corrigé une partie des soucis.

Le jeu est-il jouable en solo ou faut-il jouer en coopération ?

Il est jouable en solo, mais certaines phases, notamment les combats contre les boss, sont conçues pour être abordées à plusieurs (jusqu’à quatre joueurs). La coopération permet de tirer pleinement parti des synergies entre classes.

Quand arrive le prochain contenu payant pour Borderlands 4 ?

Le nouveau chasseur C4SH est déjà annoncé, avec une sortie prévue au premier trimestre 2026, accompagné d’autres DLC incluant de nouvelles zones et quêtes.

Anita

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