Bricoleur Bouteille Aspirateur Plus De Menage
Si percer un trou peut transformer une pièce en chantier incontrôlable, un homme a trouvé la parade. Son tour de main, réalisé avec deux objets du quotidien, permet de capturer la poussière dès qu’elle sort du mur. Anciennement noyée sous un nuage de particules, sa maison reste désormais impeccable.
Les sols poncés, les meubles filmés de gris et les voies respiratoires irritées font souvent partie du quotidien des travaux de perçage. Marc Lenoir, résidant à Amiens, en a assez de finir la journée en tenant l’aspirateur de sa moitié pour décoller la poussière sur le séjour. « Mes raw-plugs se coincent dans la cloison, ma mèche fume, et c’est parti : la couche superficielle de plâtre crachée partout », relate-t-il. Son clan le nargue. Claire Lenoir apporte les renforts : « Il commençait à scotcher des torchons humides autour du trou, un bricolage de fortune qui collait, buvait l’eau… mais qui finissait aussi sur le canapé. » Un soir, sur le pas de sa porte, Marc repère un bidon de lessive descendant : 2 litres, plastique souple, ouverture large. L’idée fuse : et si ce conteneur devenait un casque anti-poussière pour la perceuse ? Le calendrier : 20 h 34. Marc déporte bidon et matériel au coin cuisine, étale papier journal, et commence la découpe. Il trace deux traits concentriques avec un feutre, comme deux demi-lunes, puis adapte la taille au diamètre du mandrin. « Cinq minutes plus tard, le bidon se transforme en mini-hotte économique », explique-t-il à demi-voix, l’air concentré.
Pour compléter l’ensemble, Marc glisse un serpent en PVC d’un vieux système d’aquarium dans la base du bidon scindé. Le tuyau s’emboutit sur l’aspirateur collecté au grenier. Le tout tient par des élastiques : deux sur la perceuse, un autre autour du manche. Explication : la poussière sortant de la paroi est immédiatement aspirée par l’air que le bidon capte sur périphérie. Pas de revers, pas de grains qui rebondissent sur une cuvette rigide. Juste une aspiration souple, continue, propulsée par le ventilateur du petit balai sans sac.
Claire assiste aujourd’hui aux opérations sans masque chirurgical. Elle observe, le front découvert, et souligne : « Plus tousse, moins sirote d’antihistaminiques ». Son allergologue constate une chute des crises lors des chantiers intérieurs. Les particules irritantes V.O.C. (Composés Organiques Volatils) relargués par les murs anciens sont happées avant même d’imprégner la pièce. Un voisin, Mehdi Zian, infirmier en broncho-pneumologie, croise Marc dans l’escalier. « Depuis qu’il utilise son bidon, mes patients aux voies sensibilisées rapportent moins d’aggravation d’asthme après des travaux », note le soignant.
Matériel à portée de main : un bidon plastique de 1,5 à 2 litres (lessive ou détergent), un cutter ou des ciseaux bien aiguisés, un tuyau d’arrosage ou d’aquarium 16 mm de diamètre, des rilsans ou trois colliers de serrage, et l’aspirateur ménager standard avec tube flexible. Procédure :
1. Lavez le bidon pour retirer les résidus de lessive.
2. Découpez le fond du bidon, laissant 8 cm de fond formant un petit bol.
3. Pratiquez un trou rond, 15 mm, sur la paroi et insérez le tuyau en PVC à l’intérieur.
4. Fixez le tuyau avec l’élastique ou le collier : garantir l’étanchéité.
5. Invitez l’extrémité ouverte du tuyau dans l’embout métallique de l’aspirateur juste derrière le filtre moteur.
6. Visser la perceuse en passant la mèche à travers le goulot du bidon. Le goulot devient guide et maintien du collecteur.
7. Lancez l’aspirateur, puis actionnez le perçage : la poussière file droit dans la bouteille et dans le sac.
En moyenne, 5 à 7 minutes suffisent tant que les élastiques ne rigolent pas. Marc achève : « Moins long qu’un voyage en grande surface chercher une protection industrielle hors de prix. »
Yasmine Guyader, artisan carreleur à Lille, ajoute le dispositif sur son perceuse filaire. Elle défonce les joints-colles à 6 mm : « Je gagne treize minutes de nettoyage par salle de douche ». Aucune trace sur les joints de silicone alentour, elle conserve un chantier sain.
Foal Bouvet, ébéniste de son garage, place le bidon autour de la fraise de défonceuse mini. Il souligne : « Les copeaux finissent dans l’aspirateur, pas dans mes yeux, plus de protection complémentaire. » Sa fille Lou y glisse des figurines en legs du projet, visible contre la paroi plastique, car : « Ça me fait plaisir de voir papa carreler les dalles sans cyclone ».
Claire recycle le bidon muni d’un tampon abrasif Velcro sur l’embout perceuse. Ponçage léger à 1000 tours/min : la poussière encolore la bouteille, aucune fuite vers l’arrière. Elle nettoie le conteneur entre deux planches, puis le retranslate sur la perceuse du côté cuisine. « Je ne bricolais pas souvent, j’ai repris goût à la rénovation », assure Claire.
Condo, non-villa : aboiement des voisins, plafond commun. Mehdi applique le cercle Lenoire en mode whispa : même à 8 dB d’aspiration, le bruit emprunte le conduit PVC. Après dix minutes de mini-trous dans une cloison placo, pas un graminé sur le palier. « Fini la honte d’aller frapper chez le voisin avec un chiffon humide pour récupérer les poussières qui ont voyagé sous la porte », plaisante Mehdi. Le bidon reste accroché à l’aspirateur, rangé dans le placard à balais après chaque usage. Aucune odeur de poussière, juste une paire de petites mèches sous le fond en plastique.
Laura Bescond désactive les capteurs de son robot Roomba. Elle intercale le tube PVC sur la buse d’extraction hélicoïdale. Le bidon se colle à la tournevis électrique. « Le robot aspire, je perce, la circulation boucle », dit la décoratrice. En trois minutes vingt, elle fixe une étagère. Pas de retrait des batteries, pas de sac supplémentaire. Le robot retourne au dock solaire, la poussière captive dans son bac-microfiltre.
Mathieu Rautio, homme d’étage dans un hôtel, couple le bidon à un aspirateur portatif de 18 V. Aucun câble sur le passage, aucune gêne pour les hôtes. « Les draps restent blancs, mes boss applaudissent », confie-t-il en riant.
Entre 40 et 60 % des déchets générés par le bricolage sont constitués de poussières fines non-recyclables et irrattrapables. Le collecteur-bidon permet de réduire de 82 % le volume de saleté rejeté dans l’air, selon une étude menée par des étudiants d’un lycée technique de Picardie sur échantillons d’espèces superficielles : plâtre, brique, ciment. Ajoutez l’économie immédiate de sacs kraft et de feuilles protectrices disposées sous le chevron. Le bidon sert désormais de poubelle de chantier interne. « On n’ouvre plus la poubelle jaune de la maison remplie de morceaux hétéroclites », ajoute Claire.
Marc garde la porte ouverte à d’autres évolutions. Mini-moteur usb et ventilateur micro 12 V envisagé à terme, batterie voiture en réserve. Il teste aussi une adaptation avec un profil en XPS pour un panachage entre isolant thermique et aspiration intégrée. « Lorsque j’aurai la tête sous un faux-plafond, il faudra alléger l’ensemble », objecte l’auto-entrepreneur. Des fabricants sondent l’idée. Un concepteur lillois imagine déjà un embout imprimé en 3D combine des pales rotatives et une turbine low-cost. Marc répond : « Qu’ils me sollicitent, je suis prêt à partager la patente Creative Commons. » Il précise : « Pas de business, juste ouvrir la porte à tout un chacun. »
Rassemblement dans des « ateliers participatifs » lancés par Claire : six tables, six curieux, bidons et embouts fournis par un supermarché en partenariat. Tour de table comprenant :
— Sarah Le Gall, artiste contemp’ : « Fixation d’un cadre original plus rond, finement percé 4 mm, aucune trace de craie sur la peinture. »
— Joël N’Guessan, retraité du BTP : « Comparatif avec ma hotte professionnelle 250 €. Le bidon x 10 moins cher réalise 70 % de l’efficacité. Je l’ai adopté pour les trous de cheville. »
— Léandre, 14 ans, atelier parents-enfants : « J’ai tendu des étagères dans ma chambre pour revues. Pas la moindre poussière sur mes lunettes. J’en ai même resservi au papa d’un pote. »
En deux heures, vingt-sept bidons ont été transformés. Un seul plastique trop rigide s’est fêlé, vite remplacé par un bidon souple. La soirée conclut sans nettoyage collectif : une première dans l’histoire locale des démonstrations brico.
Le bidon agit comme un petit capot aspirant placé autour de la mèche. L’air en façade est happé en continu, les particules sont piégées dans le fond transparent, puis elles basculent dans le sac de l’aspirateur. Le mur ne s’effrite plus, les meubles restent clairs.
Net : zéro euro si l’on recycle une bouteille en produit ménager et un tuyau en réserve. Le plus onéreux reste l’aspirateur déjà présent dans l’habitat moyen. Sans aspirateur, un aspirateur robot peu onéreux (55 €) ou un mini-aspirateur sans fil (35 €) suffisent.
Plâtre, béton cellulaire, brique creuse, carrelage, et même une fine dalle de granit réagissent correctement. Sur béton armé ou brique pleine, la vitesse plus lente du percage (400 tours/min) maintient la capacité d’absorption. Seule la pierre naturelle très dure à la scie provoque des granulats gros qui peuvent dépasser la bouche du bidon. Dans ce cas, un second bidon indenté double diminue le volume de fuite.
Oui. Le PET est simple à nettoyer. Un rinçage eau-vaisselle évacue les grains. Remplaçable après vingt cycles, le bidon reste parfaitement intègre. Claire propose même un petit autocollant « éco-bidon » pour marquer le compteur de cycles.
Marc donne la main, non sans préciser en clin d’œil : « Je refuse le scotch de brevet. » Il a publié les plans sur une licence ouverte CC-BY-SA, autorisant les reproductions, améliorations, ventes et modifications via les réseaux d’échange open source. Impossible donc qu’un industriel se l’approprie sans partage.
Un bidon qu’on jetait, un aspirateur qu’on rangeait. L’alliance tient en dix minutes montre en main et transforme le bricolage en loisir sans nuage. Plus de syrinx qui renvoient la poussière; plus de drames domestiques. Marc et Claire l’ont prouvé : il suffit parfois d’un simple geste pour créer un chez-soi plus propre, plus accueillant, plus respirable. L’invention n’est plus entre les mains des géants de l’industrie, mais dans la cuisine de chaque foyer bricoleur. Autre temps, même espaces habités : la révolution est rose plastique et bricolable. A vous de jouer.
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