Cafe Marques Cancerigenes Alerte 2025
Chaque matin, des millions de Français allument leur machine à café, versent l’eau chaude ou insèrent une capsule, dans un geste presque rituel. Le café, bien plus qu’une simple boisson, est un moment de pause, une source d’énergie, parfois même un acte de résistance contre la fatigue. Pourtant, derrière cette habitude anodine, se cache une question que peu se posent : quel est réellement le contenu de leur tasse ? Une étude récente de l’association 60 Millions de consommateurs bouscule les certitudes et invite à revoir nos choix. Car si le café stimule l’esprit, il pourrait aussi, à long terme, peser sur la santé — pas à cause de la caféine, mais à cause de ce que l’on y trouve parfois sans le savoir.
En 2023, l’association indépendante 60 Millions de consommateurs a mené une enquête sans précédent sur 51 marques de café disponibles dans les grandes surfaces françaises. Le but ? Évaluer la qualité sanitaire de ces produits, souvent choisis pour leur prix ou leur goût, sans que les consommateurs connaissent les substances potentiellement nocives qu’ils contiennent.
L’analyse a porté sur trois types de composés : les pesticides, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et l’acrylamide. Si les résultats concernant les pesticides sont rassurants — aucune trace détectée, grâce à la torréfaction qui les détruit —, d’autres découvertes soulèvent des inquiétudes. En particulier, la présence d’HAP, des composés chimiques formés lors de la combustion ou de la cuisson à haute température, dont certains sont classés comme cancérogènes par l’Organisation mondiale de la santé.
Élodie Vasseur, ingénieure en sécurité alimentaire consultée pour l’étude, explique : « La torréfaction est un processus essentiel, mais elle peut aussi générer des substances indésirables. Le problème n’est pas tant la présence de HAP que leur concentration. Certaines marques dépassent nettement les niveaux moyens observés. »
Les résultats pointent du doigt plusieurs marques populaires. Planteur des Tropiques, souvent vendue en grandes surfaces à bas prix, affiche des taux élevés d’HAP. Même Carte Noire, marque historique du marché français, n’échappe pas à la critique, avec des niveaux préoccupants dans certaines de ses variantes. Le café décaféiné L’Or Décaféiné est également mis en cause, malgré son positionnement premium.
« Je buvais Carte Noire depuis vingt ans, raconte Marc, un retraité de Lyon. Quand j’ai lu l’article, j’ai vérifié le paquet dans mon placard. Je me suis demandé : est-ce que j’ai mis ma santé en danger sans le savoir ? »
Par ailleurs, des éléments insolites ont été détectés : des fragments d’insectes dans des cafés comme Grand’mère, Bellarom ou encore le café en grains Alter Eco. Rassurons-nous : ces fragments ne sont pas dangereux pour la santé. Ils sont même tolérés à faible dose par les normes sanitaires européennes, car le café vert, avant torréfaction, peut naturellement contenir des impuretés organiques. Mais pour beaucoup, comme Camille, étudiante à Bordeaux, le dégoût l’emporte : « Savoir que je bois des morceaux d’insectes, même microscopiques, c’est un frein psychologique. Je ne peux plus fermer les yeux là-dessus. »
Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont produits lors de la torréfaction intense du café. Plus le grain est torréfié à haute température, plus le risque de formation de ces composés augmente. Certains, comme le benzopyrène, sont classés comme cancérogènes certains. Bien que les niveaux trouvés dans les cafés testés ne soient pas jugés immédiatement dangereux, les experts soulignent que l’exposition chronique, même à faible dose, peut augmenter les risques à long terme.
« On parle d’effets cumulatifs, précise Élodie Vasseur. Une tasse par jour avec un peu plus de HAP, ce n’est pas dramatique. Mais si vous en buvez cinq, que vous fumez, et que vous consommez d’autres aliments grillés, l’addition devient inquiétante. »
Autre composé omniprésent : l’acrylamide. Formé lors de la réaction de Maillard — ce processus chimique qui donne au café sa couleur et son arôme —, il est détecté dans tous les cafés analysés. Classée comme « cancérogène probable » par l’Agence internationale de recherche sur le cancer (IARC), l’acrylamide est également suspectée d’effets neurotoxiques.
Le bon côté ? Les quantités mesurées sont faibles, bien en dessous des seuils critiques. Mais leur présence systématique rappelle que la transformation alimentaire, même naturelle, peut générer des sous-produits indésirables. « On ne peut pas l’éviter complètement, reconnaît Élodie Vasseur. Mais on peut le réduire en optimisant les températures de torréfaction. Certains producteurs le font déjà. »
Pour les consommateurs réguliers, la vigilance reste de mise. « L’acrylamide n’est pas une raison pour arrêter le café, nuance le Dr Laurent Moreau, nutritionniste à Toulouse. Mais c’est un signal : il faut penser à la qualité, pas seulement à la quantité ou au prix. »
La caféine reste l’élément le plus surveillé par les consommateurs. Et pour cause : ses effets sont immédiats. Mais combien en consomme-t-on réellement ? Une tasse de café filtre contient en moyenne 80 mg de caféine, un expresso autour de 60 mg. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) fixe la limite journalière à 400 mg pour un adulte, soit environ 3 à 4 tasses selon la méthode de préparation.
Dépasser cette limite peut entraîner des effets secondaires : nervosité, insomnie, palpitations, troubles digestifs. « J’ai cru que j’avais une angoisse généralisée », confie Raphaël, un développeur web de 32 ans. « En réalité, je buvais six expressos par jour. Mon médecin m’a fait mesurer ma tension : 15/9. Il m’a dit : “Votre café vous tue à petit feu.” »
Pour les femmes enceintes, les recommandations sont plus strictes : pas plus de 200 mg par jour. « Pendant ma grossesse, je mesurais chaque tasse, raconte Aïcha, mère de deux enfants. J’alternais avec du déca, mais maintenant je me demande si c’était vraiment mieux, vu ce qu’on apprend sur les décaféinés. »
Le décaféiné, souvent perçu comme une alternative saine, n’est pas exempt de tout risque. L’étude montre que certains, comme L’Or Décaféiné, contiennent des niveaux élevés de HAP. « Le traitement chimique ou à l’eau pour enlever la caféine ne protège pas contre les effets de la torréfaction », rappelle Élodie Vasseur.
Face à ces résultats, les consommateurs se posent la question : que boire ? L’étude ne condamne pas le café en tant que tel, mais invite à une consommation plus éclairée. Plusieurs pistes se dessinent.
Les cafés certifiés biologiques, bien que non exempts d’acrylamide, présentent un avantage majeur : l’absence de pesticides dès la culture. De plus, les producteurs bio tendent à utiliser des méthodes de torréfaction plus douces, limitant ainsi la formation d’HAP.
« Depuis que je suis passé au bio, j’ai l’impression d’un goût plus pur, dit Marc, le retraité lyonnais. Et je me sens moins coupable. »
Les labels de commerce équitable, comme Fairtrade ou Rainforest Alliance, ne garantissent pas une absence totale de contaminants, mais ils imposent des contrôles plus stricts sur les conditions de culture et de transformation. « Ce sont des filières plus traçables, explique Élodie Vasseur. Moins de risques de contamination croisée, moins de pression pour produire vite et à bas coût. »
Les petits torréfacteurs locaux, souvent méconnus, peuvent offrir une alternative de qualité. Ils maîtrisent mieux chaque étape du processus, de la sélection des grains à la température de torréfaction. « Chez nous, on torréfie lentement, à 200°C maximum, explique Julien Berthier, torréfacteur à Grenoble. Cela préserve les arômes et réduit la formation de composés indésirables. »
Pour Camille, l’étudiante bordelaise, ce choix a changé sa perception du café : « J’ai découvert un café sans amertume, sans goût de brûlé. Et je sais d’où il vient. C’est une autre relation à la boisson. »
Le café n’est pas l’ennemi. C’est une boisson riche en antioxydants, associée à des bienfaits pour la concentration, la mémoire et même, selon certaines études, à une réduction du risque de maladies neurodégénératives. Mais comme tout aliment transformé, il mérite d’être regardé avec attention.
L’étude de 60 Millions de consommateurs ne vise pas à effrayer, mais à informer. Elle rappelle que derrière un prix bas ou une marque connue, se cachent parfois des compromis sur la qualité. Choisir son café, ce n’est plus seulement une question de goût ou de budget : c’est aussi un acte de santé publique.
Les recommandations sont claires : limiter sa consommation à 3 à 4 tasses par jour, privilégier les cafés biologiques ou issus de torréfacteurs artisanaux, et rester vigilant face aux marques pointées du doigt. Car chaque tasse compte — pas seulement pour le réveil du matin, mais pour la santé à long terme.
Plusieurs marques comme Planteur des Tropiques, Carte Noire et L’Or Décaféiné présentent des niveaux élevés d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Des fragments d’insectes ont aussi été trouvés dans Grand’mère, Bellarom et le café en grains Alter Eco.
Non, aucune trace de pesticides n’a été détectée dans les cafés analysés. La torréfaction détruit ces substances, même si elles étaient présentes dans les grains verts.
L’acrylamide est une substance formée lors de la torréfaction du café. Classée comme « cancérogène probable », elle est présente dans tous les cafés testés, mais à des niveaux faibles. Sa présence rappelle l’importance de surveiller les processus de transformation alimentaire.
L’EFSA recommande de ne pas dépasser 400 mg de caféine par jour (environ 3 à 4 tasses). Pour les femmes enceintes, la limite est de 200 mg.
Privilégiez les cafés biologiques, les marques transparentes sur leurs méthodes de torréfaction, ou les torréfacteurs artisanaux. Évitez les surconsommations et variez parfois avec du café décaféiné de qualité, tout en restant vigilant sur ses propres limites.
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