Campings français interdisent ce type de maillot en 2025 pour cette raison inattendue

Les vacances d’été sont synonymes de détente, de farniente et de baignades ensoleillées. Pourtant, certaines familles ont récemment vécu une surprise désagréable en arrivant dans un camping français : l’interdiction de certains maillots de bain. Cette réglementation, bien qu’inscrite dans un objectif de santé publique, suscite interrogations et incompréhensions. Derrière cette mesure, des enjeux sanitaires, environnementaux et pratiques se mêlent, révélant une réalité souvent ignorée par les vacanciers. À travers des témoignages et des explications techniques, découvrez pourquoi ce vêtement de plage banni pourrait bouleverser vos prochaines vacances.

Pourquoi certains campings interdisent-ils les maillots de bain ?

En 2023, Tom Huyskens, un Belge en vacances dans le sud de la France, a vécu une situation inattendue. « Nous pensions être malins en laissant les enfants nager en boxers, car nous n’avions pas de slip de bain », raconte-t-il. Mais à l’entrée de la piscine, le personnel du camping a été clair : ces vêtements, trop absorbants, étaient interdits. « Les enfants ont dû quitter la piscine immédiatement », ajoute-t-il, encore étonné. Cette scène, loin d’être isolée, illustre une tendance croissante dans les campings français, où 960 établissements sur 988 observés en Europe appliquent cette règle.

Derrière cette interdiction, un impératif de santé publique. Les maillots de type « boxer » ou « short » retiennent davantage d’impuretés invisibles – poussières, bactéries, résidus – qui se dispersent dans l’eau des piscines. Pour Sophie Lambert, responsable d’un camping à La Rochelle, cette réglementation est « un mal nécessaire ». « Nous devons traiter l’eau plus fréquemment avec des produits chimiques, ce qui augmente les coûts et perturbe l’équilibre écologique », explique-t-elle. Une logique partagée par de nombreux gestionnaires d’établissements, soucieux de préserver la qualité de l’eau.

Quels sont les maillots concernés par ces interdictions ?

Les modèles incriminés sont principalement les vêtements amples, conçus pour ressembler à des sous-vêtements ou des shorts de sport. « Contrairement aux maillots moulants, ces vêtements absorbent plus d’eau, gouttent davantage en sortant du bassin et font perdre des litres au fil des passages », précise Mariska Hol, experte en sécurité aquatique aux Pays-Bas. Cette différence technique explique pourquoi 98 % des campings européens bannissent ces modèles.

Lucas Moreau, père de trois enfants, a dû composer avec cette réalité lors de ses dernières vacances. « Nous avions apporté des shorts de bain pour les garçons, mais au camping, on nous a offert un modèle moulant à acheter sur place à 25 euros », témoigne-t-il. Une solution coûteuse, mais nécessaire pour éviter la déception des enfants. « Heureusement, le personnel nous a expliqué les raisons de cette règle, ce qui a apaisé les tensions », ajoute-t-il.

Quels sont les risques sanitaires liés à ces vêtements ?

Les maillots amples ne sont pas seulement un problème d’esthétique. « Une fois immergés, ils libèrent des particules invisibles qui contaminent l’eau », souligne Mariska Hol. Ces impuretés obligent les campings à utiliser davantage de chlore et d’autres produits chimiques pour maintenir la qualité de l’eau. Un excès qui peut irriter la peau et les yeux des baigneurs, surtout les enfants.

En 2022, une étude menée par l’Institut national de l’environnement a révélé que les piscines de campings utilisant des maillots amples nécessitaient un traitement chimique 40 % plus élevé que celles avec des modèles moulants. « C’est un cercle vicieux : plus de produits, plus de risques pour la santé, et un impact écologique accru », explique Clara Dubois, biologiste spécialisée dans les eaux de baignade.

Comment les campings justifient-ils ces restrictions ?

Pour les gestionnaires, ces règles visent à réduire les coûts d’entretien et à préserver l’environnement. « Chaque litre d’eau perdu dans une piscine représente un coût supplémentaire », confirme Sophie Lambert. Dans son camping, l’utilisation de maillots moulants a permis de réduire la consommation d’eau de 15 % et les produits chimiques de 20 % en un an.

Ces économies profitent aux vacanciers, assure-t-elle. « En limitant les traitements lourds, nous évitons les odeurs désagréables de chlore et les désagréments pour les baigneurs. Personne ne veut nager dans une eau trouble ou irritante », ajoute-t-elle. Une vision partagée par Mariska Hol : « Plus votre maillot de bain est propre, mieux c’est. C’est une responsabilité collective. »

Quelles solutions pour les vacanciers ?

Pour éviter les mauvaises surprises, les experts recommandent de se renseigner avant le départ. « Consultez le site internet ou contactez directement le camping pour connaître les règles en vigueur », conseille Tom Huyskens, qui a depuis modifié ses habitudes. « Maintenant, nous apportons systématiquement des maillots moulants, même si les enfants préfèrent les shorts. »

Les campings eux-mêmes proposent des solutions. « Nous vendons des modèles homologués à des prix abordables, souvent entre 15 et 30 euros », explique Sophie Lambert. Certains établissements offrent même des échanges gratuits pour les familles surprises. « L’important est que les enfants puissent profiter des installations en toute sécurité », ajoute-t-elle.

Les différences de règles selon les pays européens

Les restrictions varient selon les pays. En Italie, par exemple, 151 campings exigent le port du bonnet de bain pour éviter que les cheveux n’obstruent les filtres. « Chaque pays a ses priorités sanitaires », note Mariska Hol. En Allemagne, certaines stations balnéaires interdisent les maillots en tissu synthétique qui libèrent des microplastiques dans l’eau.

Ces différences illustrent la complexité des enjeux sanitaires et environnementaux. « Il n’existe pas de solution universelle, mais une adaptation aux spécificités locales », explique Clara Dubois. Pour les vacanciers, cela signifie rester vigilants et bien se renseigner sur les réglementations en vigueur dans chaque pays.

Conclusion : Un équilibre fragile entre plaisir et responsabilité

L’interdiction des maillots amples dans les campings français n’est pas une lubie, mais une réponse à des enjeux concrets : préserver la santé des baigneurs, réduire l’impact écologique et maîtriser les coûts d’entretien. Si cette mesure peut surprendre, elle traduit une prise de conscience collective sur la nécessité de concilier plaisir des vacances et responsabilité environnementale. En se préparant mieux et en adoptant les bons gestes, chaque famille peut contribuer à cette démarche tout en profitant pleinement de ses vacances.

A retenir

Existe-t-il des exceptions pour les personnes allergiques aux maillots moulants ?

Oui, certains campings acceptent des dérogations sur présentation d’un certificat médical. « Nous comprenons les contraintes allergiques, mais il faut trouver une alternative qui respecte les normes sanitaires », explique Sophie Lambert. Dans ce cas, des modèles en matières hypoallergéniques peuvent être autorisés.

Où acheter des maillots homologués avant le départ ?

Les grandes surfaces comme Decathlon ou les sites spécialisés en articles de plage proposent des modèles conformes aux réglementations. « Recherchez les étiquettes indiquant ‘adapté aux piscines publiques’ », conseille Tom Huyskens. Les campings eux-mêmes vendent souvent des maillots à des prix compétitifs.

Les piscines municipales appliquent-elles les mêmes règles ?

Non, les restrictions sont plus strictes dans les campings, mais les piscines publiques françaises n’interdisent généralement pas les maillots amples. « Cependant, certaines villes, comme Lyon, ont adopté des recommandations similaires pour limiter les traitements chimiques », précise Mariska Hol.

Comment expliquer cette réglementation aux enfants ?

Lucas Moreau a trouvé une solution pédagogique : « Nous avons transformé cela en jeu, en expliquant que les maillots moulants protègent l’eau comme des super-héros. Les enfants ont adhéré sans difficulté ! » Une approche ludique qui désamorce les tensions et favorise la coopération.