Changement Fiscal 2025 Imposition Individuelle
Une réforme majeure bouleverse le paysage fiscal des couples mariés ou pacsés en France. Dès septembre 2025, le prélèvement à la source évoluera pour individualiser les taux d’imposition par défaut, marquant un tournant dans la manière dont les revenus conjugaux sont traités. Ce changement, présenté comme un pas vers plus d’équité, suscite interrogations et espoirs. Comment fonctionne cette nouvelle règle ? Qui en bénéficiera ? Quels ajustements prévoir ? Décryptage d’une transformation qui redessine les finances domestiques.
Jusqu’à présent, les couples imposés ensemble voyaient leurs revenus globaux calculés pour déterminer un taux unique appliqué à leurs salaires. À partir de 2025, ce système s’inverse : chaque conjoint sera taxé en fonction de ses propres revenus, sauf cas particuliers. « C’est une rupture totale avec l’approche précédente », explique Camille Dufresne, conseillère fiscale à Lyon. « Avant, un couple gagnant 3 000 € et 5 000 € par mois subissait le même taux. Désormais, le premier verra son prélèvement réduit, le second légèrement augmenté. »
Le système actuel pénalisait souvent les conjoints aux revenus modestes. « J’étais assistante maternelle à temps partiel, gagnant 1 400 € net mensuels », témoigne Élise Lambert, 38 ans, habitante de Bordeaux. « Mon mari, ingénieur, touchait 4 500 €. Avec le taux commun, je contribuais presque autant que lui en proportion. Ce n’était pas normal. » La réforme corrige cet écart en alignant les prélèvements sur la réalité des revenus individuels, sans modifier la somme globale due.
Les foyers où les écarts de revenus sont marqués seront les grands gagnants. Prenons l’exemple de Thomas Régnier, artisan électricien (2 200 € mensuels) et sa compagne Sophie, employée dans un supermarché (1 100 €). « Avant, mon taux était de 18 %, le sien de 14 % », raconte Thomas. « En septembre, le sien tombera à 11 %, le mien montera à 21 %. Globalement, nous paierons 57 € de impôt par moisis, contre 56 € actuellement. » Un écart minime, mais une répartition plus cohérente.
Les loyers ou autres revenus partagés resteront soumis au taux du foyer. « Nous avons un appartement en location en indivision », précise Camille Dufresne. « Ce revenu sera toujours calculé avec le taux commun, mais nos salaires individuels seront traités séparément. » Cette distinction préserve la logique fiscale tout en adaptant le système aux réalités conjugales.
Oui, mais les démarches évoluent. Jusqu’en 2025, les couples pouvaient basculer d’un système à l’autre via leur espace impôts. À partir de 2026, seules les déclarations annuelles permettront ces ajustements. « Cela complique les choses pour les situations changeantes », souligne Jérôme Moreau, comptable à Marseille. « Un congé parental ou un licenciement nécessiteront une anticipation stratégique. »
Le simulateur en ligne des impôts, mis à jour en avril 2025, permettra de prévisualiser les impacts. « J’ai testé le simulateur en décembre dernier », confie Élise Lambert. « Il m’a montré que mon taux passerait de 14 % à 11 %, ce qui représente 80 € de gain mensuel. » Des ateliers en mairie et des guides détaillés seront également déployés pour accompagner les contribuables.
C’est une étape vers une fiscalité personnalisée. « Le prélèvement à la source, lancé en 2019, était déjà une révolution », rappelle Camille Dufresne. « Cette réforme va plus loin en intégrant les spécificités de chaque foyer. L’objectif est de rendre l’impôt plus lisible et plus juste. »
La complexité administrative demeure. « Certains couples pourraient être désorientés par les changements », note Jérôme Moreau. « Il faudra expliquer que le montant global ne varie pas, mais la répartition oui. » Par ailleurs, les travailleurs indépendants ou les investisseurs locatifs devront surveiller leurs revenus mixtes (personnels et communs) pour éviter les erreurs.
La réforme du prélèvement à la source marque une avancée dans la reconnaissance des disparités conjugales. En individualisant les taux, elle cherche à aligner impôt et réalité économique. Si son application nécessite vigilance, elle ouvre la voie à une fiscalité plus adaptée aux nouvelles structures familiales. Comme le résume Thomas Régnier : « Ce n’est pas une révolution, mais un pas vers un système qui respecte davantage nos différences. »
Tous les couples mariés ou pacsés imposés ensemble seront automatiquement basculés en taux individualisé à partir de septembre 2025. Les célibataires, divorcés ou non-pacsés ne sont pas impactés.
Le montant global restera identique, mais les taux individuels pourraient varier légèrement. Par exemple, deux salaires de 2 500 € verraient leurs taux s’aligner sur la tranche correspondante, sans impact majeur.
Il faudra formuler une demande via l’espace impôts avant juillet 2025. À partir de 2026, cette modification ne pourra se faire qu’à l’occasion de la déclaration annuelle des revenus.
Oui, une nouvelle règle s’appliquera à partir de 2026 pour les veufs, modifiant le taux appliqué aux pensions. Cette mesure, liée à la même logique d’individualisation, sera détaillée ultérieurement par l’administration.
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