Chateau De Reve Pres De Paris Colette 2025
À l’heure où l’on court d’un point à l’autre, où le temps semble toujours trop court et l’espace trop saturé, certains lieux ont le don de ralentir le monde. Castel Novel en est un. Niché près de Brive-la-Gaillarde, ce château médiéval réinventé n’attend pas qu’on le visite : il invite à s’y poser, à s’y ressourcer, à s’y souvenir que l’élégance n’a pas besoin de faste pour émouvoir. Ce n’est pas un musée figé dans le temps, mais une demeure vivante, où l’histoire murmure sans crier, où la nature respire à son rythme, et où l’accueil se fait discret, sincère. Ici, chaque détail semble pensé pour rétablir un équilibre entre l’âme et le corps.
Érigé au XIIIᵉ siècle sur un éperon rocheux, Castel Novel a vu passer bien des époques, des guerres, des amours. Son architecture, à la fois robuste et raffinée, trahit une volonté ancienne de conjuguer sécurité et beauté. Les murs de grès rouge, typiques du village de Varetz, captent la lumière du Limousin d’une manière presque magique : au lever du jour, ils rosissent comme une peau émue ; à la tombée du soir, ils s’embrasent en reflets cuivrés. Ce n’est pas un décor de carte postale, mais une présence qui change avec le ciel.
L’un des chapitres les plus poétiques de son histoire s’écrit au début du XXᵉ siècle, lorsque Colette, alors mariée au baron Henry de Jouvenel, y fait sa résidence. Pendant dix ans, elle arpente les couloirs, cherche la lumière dans les chambres, s’installe près des fenêtres pour écrire. On dit qu’elle aimait particulièrement le jardin à l’aube, quand les oiseaux chantaient encore sans retenue. « J’écrivais mieux ici, comme si l’air était plus pur, plus dense », aurait-elle confié à une amie. Aujourd’hui, on sent encore cette liberté dans les pièces : pas de solennité pesante, mais une impression de vie intime, de pensées qui flottent encore entre les murs.
Colette n’a pas seulement habité Castel Novel : elle l’a habité d’intérieur. Elle y a écrit des pages sensibles, observé les saisons, cultivé son goût pour la nature et les corps libres. Ce n’était pas une reine en exil, mais une femme en quête d’authenticité. Son passage a laissé une empreinte douce, presque imperceptible, mais réelle. Les Jardins de Colette, créés en 2008, en sont la preuve vivante.
Conçus comme un hommage botanique à son œuvre, ces jardins ne se contentent pas de fleurs et d’arbustes : ils racontent. Un parterre évoque Chéri, avec des roses pâles et des senteurs capiteuses. Un autre, plus sauvage, rend hommage à La Vagabonde, où les plantes grimpent, s’échappent, refusent d’être domestiquées. Le visiteur ne se promène pas seulement dans un espace vert, il lit une page de littérature vivante. « Quand je marche ici, j’ai l’impression de lire un de ses livres sans ouvrir un seul volume », confie Élise Rambert, écrivaine venue en résidence d’écriture l’été dernier.
Le jardin est aussi un lieu de surprise. Un banc en pierre, caché sous un tilleul, porte une citation gravée : « La liberté, c’est de pouvoir choisir l’endroit où l’on respire. » On ne sait pas si Colette l’a vraiment dit là, mais on y croit.
L’un des attraits de Castel Novel, c’est son accessibilité malgré son isolement feutré. En train, il faut compter environ quatre heures depuis la gare d’Austerlitz : un trajet doux, qui traverse la France centrale, ses forêts, ses rivières paresseuses. À Brive, une voiture ou un service de transfert privé vous conduit à travers les collines verdoyantes du département de la Corrèze. En moins de trente minutes, le monde change.
Le parc du château s’étend sur plus de dix-neuf hectares. Il n’est pas entretenu comme un jardin à la française, rigoureux et géométrique, mais comme un espace de vie, où l’on peut marcher sans but, s’asseoir sans permission, respirer sans effort. Les allées serpentent entre chênes centenaires, prairies fleuries et bosquets ombragés. « J’ai marché deux heures sans m’en rendre compte, tellement le paysage me parlait », raconte Thomas Lefebvre, architecte parisien venu en week-end avec sa compagne. « On oublie qu’on n’est qu’à quelques heures de la ville. »
Séjourner à Castel Novel, c’est renoncer à l’idée que le luxe passe par le clinquant. Les chambres, réparties dans le corps principal et un petit cottage indépendant, sont signées par une esthétique sobre et chaleureuse : boiseries patinées, tissus naturels, proportions harmonieuses. Pas de dorures, pas de miroirs surplombants, mais des fenêtres hautes qui donnent sur le parc, et des lits où l’on s’enfonce comme dans un rêve.
Le cottage, niché à l’écart, est particulièrement apprécié des familles ou des couples en quête d’intimité. Avec sa terrasse privée et sa vue dégagée sur les coteaux, il offre une sensation de retraite sans dépaysement. « On s’est réveillés au son des grillons, avec un ciel rose au-dessus des arbres. On n’avait rien demandé de spécial, et pourtant, tout était parfait », témoigne Léa et Julien, venus célébrer leurs dix ans de mariage.
Le confort n’est pas ostensible, mais constant. L’eau chaude arrive sans délai, le chauffage répond à la moindre baisse de température, et le silence, surtout, est total. Pas de bruits de circulation, pas de voisins proches, seulement le vent dans les feuilles et, parfois, le cri d’un geai.
La table de Castel Novel est dirigée par Geoffrey Debrach, un chef qui ne cherche ni à épater ni à imposer, mais à servir. Ses assiettes, inscrites dans le courant de la cuisine de saison, mettent en valeur les produits du terroir : truffes du Quercy, cèpes des bois voisins, laitages de chèvre des monts du Cantal. « Je cuisine ce que je vois pousser autour de moi », explique-t-il. « Le château n’est pas un restaurant étoilé, mais une maison où l’on aime bien manger. »
Les menus changent chaque semaine, parfois chaque jour, selon les arrivages. Un soir, on peut y déguster un velouté de potimarron aux noisettes torréfiées, suivi d’un magret de canard poêlé avec une compotée de figues. Le lendemain, un tartare de betteraves et chèvre frais, puis un risotto aux morilles. Le pain est fait maison, le fromage affiné sur place, et les desserts, souvent inspirés des fruits du verger, ont un goût de vérité.
La salle à manger, lumineuse et sobre, favorise la conversation. Pas de musique intrusive, pas de vaisselle tape-à-l’œil, mais un service attentif, souriant, jamais obséquieux. « On s’est sentis accueillis, pas servis », souligne Élise Rambert. « C’est rare, de nos jours. »
Castel Novel ne se contente pas d’offrir un hébergement ou une expérience gastronomique. Il propose une forme de régénérescence. On y vient pour fuir le bruit, mais on repart avec autre chose : un sentiment d’équilibre retrouvé. Le temps, là-bas, ne semble pas compter de la même manière. Les journées s’étirent sans s’ennuyer, les nuits sont profondes sans angoisse.
La piscine, entourée de pierres sèches et de lavande, devient un lieu de méditation en été. « Je nageais le matin, puis je restais allongé sur un transat, sans rien faire. Je crois que c’est la première fois de ma vie que je n’avais rien à faire et que je m’en réjouissais », confie Thomas Lefebvre. Le calme n’est pas imposé : il s’installe naturellement, comme une évidence.
Inscrit au réseau Relais & Châteaux, le lieu respecte un cahier des charges exigeant, mais sans jamais sacrifier son âme. L’élégance n’est pas une posture, mais une manière d’être. « On sent que les propriétaires aiment ce lieu, qu’ils ne le monétisent pas, mais qu’ils le partagent », observe Julien. « C’est ce qui fait la différence. »
Castel Novel ne cherche pas à ressembler à un décor de film historique. Il vit. Les anciennes dépendances ont été réaménagées en espaces de détente, sans trahir leur origine. Un ancien cellier abrite désormais une petite bibliothèque ouverte à tous, avec des éditions rares de Colette et des romans du XXᵉ siècle. Un autre bâtiment, autrefois réservé aux domestiques, accueille des ateliers d’écriture ou de botanique.
La circulation dans les espaces est fluide, jamais contrainte. Les volumes sont grands, mais jamais froids. La lumière entre à flots, et les matériaux – pierre, bois, laine – renvoient une chaleur naturelle. « On ne se sent pas dans un monument, mais dans une maison qui a de la mémoire », résume Léa.
Castel Novel attire celles et ceux qui recherchent une forme de lenteur authentique. Couples en quête de complicité, écrivains en mal d’inspiration, citadins en surcharge mentale : tous y trouvent un terrain d’apaisement. Ce n’est pas un lieu de divertissement, mais de ressourcement.
Oui, particulièrement grâce au cottage indépendant et à l’espace du parc, qui permet aux enfants de jouer en sécurité. Les jardins, riches en découvertes, captivent les plus jeunes, tandis que les adultes peuvent profiter de la piscine ou des promenades.
Des visites guidées du château et des jardins sont proposées régulièrement. Des ateliers littéraires, des dégustations de vins locaux ou des balades botaniques peuvent être organisés sur demande. Le lieu privilégie les expériences discrètes plutôt que les animations bruyantes.
Absolument. L’hiver apporte une atmosphère feutrée, avec les cheminées allumées et la neige parfois sur les toits. Le printemps illumine les jardins, l’été offre la chaleur et la baignade, et l’automne colore les feuillages d’or et de pourpre. Chaque saison révèle une facette différente du lieu.
L’accueil est chaleureux, discret, sans formalité excessive. On vous accueille comme un invité, pas comme un client. Le personnel, formé à l’excellence, privilégie la bienveillance à la performance. « On ne vous surveille pas, on vous accompagne », résume Geoffrey Debrach.
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