Chute Cheveux Automne Conseils Dermatologue 2025
Perdre des cheveux, c’est une réalité que tout le monde connaît, même si on préfère souvent l’ignorer. Chaque jour, des dizaines, parfois des centaines de cheveux quittent notre cuir chevelu, sans que cela ne soit forcément alarmant. Pourtant, quand la brosse se remplit, que l’oreiller en est parsemé ou que le regard dans le miroir révèle un crâne plus visible qu’auparavant, l’inquiétude s’installe. Faut-il s’alarmer ? S’agit-il d’un phénomène naturel ou d’un signal d’alerte ? Entre mythes, vérités scientifiques et témoignages concrets, faisons le point sur une question qui touche autant les femmes que les hommes, à tout âge.
En moyenne, une personne perd entre 50 et 100 cheveux par jour. Ce chiffre peut grimper temporairement à 150, notamment en automne, sans pour autant indiquer un problème. Ce pic saisonnier, bien documenté, s’explique par le cycle naturel des cheveux : après une phase de croissance, une grande partie des cheveux entre simultanément en phase de repos, puis tombe. C’est ce que les dermatologues appellent la phase télogène, une étape normale du cycle capillaire.
Le Dr Geeta Yadav, dermatologue renommée et experte en santé capillaire, observe que cette chute automnale est souvent amplifiée par des facteurs externes : baisse de luminosité, stress de la rentrée, fluctuations hormonales. Sur TikTok, où elle partage des conseils clairs et accessibles, elle insiste : « Il ne faut pas paniquer à la première mèche perdue. Ce qui compte, c’est l’évolution. »
C’est justement cette évolution que surveille Camille, 38 ans, cadre dans une entreprise de logistique. « J’ai remarqué que mes cheveux tombaient plus qu’avant, mais je n’y ai pas fait attention pendant des mois. Puis, un matin, en me coiffant, j’ai vu des poignées dans ma brosse. Mon cuir chevelu devenait visible, surtout sur le dessus. Là, j’ai compris que ce n’était plus “normal”. »
La frontière entre chute physiologique et pathologique réside dans la densité. Si les cheveux tombent sans repousse visible, ou si des zones du cuir chevelu s’éclaircissent de manière progressive, il est temps de s’interroger. Une chute massive et soudaine peut être le signe d’un effluvium télogène, un dérèglement du cycle capillaire souvent déclenché par un choc physique ou émotionnel.
Le cas d’Élodie, 42 ans, est parlant. Six mois après un accouchement difficile, elle constate une chute importante. « Je n’avais pas eu de problèmes avant. Mais là, mes cheveux partaient par touffes. J’ai cru que c’était la fatigue, mais ça n’arrêtait pas. » Après consultation, le diagnostic tombe : effluvium post-partum, une forme d’effluvium télogène fréquente après la grossesse. « Le médecin m’a rassurée : c’est réversible. Mais il m’a aussi conseillé de faire une analyse de sang pour vérifier mes carences. »
Et c’est là que le bât blesse souvent. Les causes sous-jacentes peuvent être multiples : carence en fer, en vitamine D ou en vitamine B12, troubles thyroïdiens, changement de contraception, ménopause précoce… Autant de facteurs silencieux qui se manifestent par la chute capillaire avant tout autre symptôme.
Le Dr Yadav souligne l’importance d’un bilan médical complet dans ces cas-là. « On ne soigne pas la chute en surface. On cherche d’abord la racine du problème. Un cheveu, c’est le reflet de notre santé globale. »
Avant de courir vers des traitements coûteux ou des compléments miracles, la dermatologue recommande de revoir ses habitudes quotidiennes. Parfois, de petits ajustements suffisent à stabiliser la situation.
Les douches brûlantes, bien qu’agréables en hiver, fragilisent le cuir chevelu et dessèchent la fibre capillaire. « L’eau chaude dilate les pores, mais elle peut aussi irriter la peau du crâne, ce qui favorise la chute », explique le Dr Yadav. Opter pour une eau tiède, voire fraîche en fin de rinçage, renforce la brillance et limite les pertes.
Le frottement énergique avec une serviette classique peut casser les cheveux, surtout lorsqu’ils sont mouillés et donc plus fragiles. Privilégier une serviette en microfibre et tamponner délicatement les longueurs fait une réelle différence. Léa, 31 ans, a constaté une amélioration notable après avoir changé cette habitude : « Je n’y croyais pas au début, mais en deux mois, mes cheveux tombaient nettement moins. »
Plaque, sèche-cheveux, fer à boucler… Les outils thermiques sont pratiques, mais leur usage excessif abîme la kératine. « Si vous ne pouvez pas vous en passer, utilisez toujours un protecteur thermique », insiste le Dr Yadav. En outre, espacer les utilisations et opter pour des coiffures naturelles quelques jours par semaine permet au cheveu de se reposer.
Les queues-de-cheval tirées, les tresses trop serrées ou les chignons fixes peuvent provoquer une chute localisée, voire une alopécie de traction. « Le cheveu subit une tension constante, ce qui fragilise le follicule », précise la dermatologue. Des alternatives plus douces, comme les chouchous en satin ou les tresses lâches, sont recommandées, surtout en cas de chute déjà observée.
Le stress, qu’il soit émotionnel ou physique, est l’un des principaux déclencheurs d’effluvium télogène. « Le corps met en pause la croissance des cheveux pendant les périodes de stress intense. Les cheveux tombent alors plusieurs mois plus tard, ce qui crée un décalage dans la perception du problème », explique le Dr Yadav. C’est ce qu’a vécu Thomas, 45 ans, après une période de surcharge au travail : « J’ai perdu 30 % de mes cheveux en trois mois. Le médecin m’a dit que c’était lié au burn-out que j’avais traversé deux mois plus tôt. »
Sur les réseaux sociaux, les huiles miracles fleurissent : huile de ricin, huile de romarin, huile de coco… Beaucoup d’utilisateurs rapportent des résultats positifs, mais que dit la science ?
Le Dr Yadav nuance : « Ces huiles peuvent stimuler la microcirculation du cuir chevelu, ce qui favorise un environnement propice à la pousse. Mais elles ne remplacent pas un traitement médical en cas de carence ou de trouble hormonal. »
En d’autres termes, elles peuvent accompagner une bonne hygiène de vie, mais ne sont pas une solution miracle. Le cas de Chloé, 29 ans, est révélateur. « J’ai testé l’huile de ricin pendant deux mois. Mes cheveux semblaient plus brillants, mais la chute n’a pas diminué. En revanche, quand j’ai corrigé ma carence en fer, là, j’ai vu une vraie différence. »
Le message est clair : les soins externes ont leur place, mais ils doivent s’inscrire dans une approche globale. Une alimentation riche en protéines, en fer, en zinc et en vitamines du groupe B, associée à une bonne hydratation, est essentielle. Certains patients bénéficient également de compléments alimentaires spécifiques, sur avis médical.
Face à une chute persistante ou inexpliquée, il ne faut pas hésiter à consulter. Un dermatologue ou un médecin généraliste peut prescrire des analyses sanguines, évaluer la densité capillaire et orienter vers un traitement adapté.
« Beaucoup de patients viennent me voir trop tard, regrette le Dr Yadav. Ils ont perdu beaucoup de densité, et la repousse prend plus de temps. Plus on agit tôt, mieux c’est. »
Le suivi peut inclure des traitements locaux comme le minoxidil, des ajustements hormonaux, ou des recommandations nutritionnelles. Dans certains cas, un suivi psychologique est également pertinent, car la chute capillaire touche profondément l’estime de soi.
Oui, c’est une perte physiologique. Elle peut augmenter temporairement, notamment en automne, sans être inquiétante. Ce qui compte, c’est l’évolution sur plusieurs semaines : si la densité diminue ou si des zones s’éclaircissent, il faut s’alerter.
Il s’agit d’un dérèglement du cycle capillaire qui provoque une chute massive de cheveux en phase de repos. Il est souvent déclenché par un choc (maladie, accouchement, stress intense, chirurgie) et apparaît généralement 2 à 3 mois après l’événement.
Elles peuvent améliorer la santé du cuir chevelu et favoriser une meilleure microcirculation, mais elles ne suffisent pas à traiter une chute liée à une carence ou un trouble médical. Elles doivent être utilisées en complément d’une hygiène de vie saine.
Un shampoing doux, sans sulfates agressifs, peut aider à préserver l’intégrité du cuir chevelu. Certains shampoings contiennent des ingrédients comme la caféine ou le niacinamide, qui peuvent soutenir la pousse, mais leur effet reste modeste sans prise en charge globale.
Non. Dans la majorité des cas, notamment lorsqu’elle est liée à un effluvium télogène ou à une carence, la chute est temporaire. Avec un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée, la repousse est possible, même si elle peut prendre plusieurs mois.
En conclusion, la chute des cheveux n’est pas un destin, mais un signal. Elle invite à écouter son corps, à ajuster ses habitudes et, le cas échéant, à solliciter l’aide d’un professionnel. Entre soins doux, alimentation équilibrée et gestion du stress, il existe de nombreuses façons de préserver sa chevelure — et sa sérénité. Comme le dit si bien le Dr Yadav : « Prendre soin de ses cheveux, c’est d’abord prendre soin de soi. »
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