Cinq Patissiers Saffrontent Pour La Meilleure Gaufre 2025
Chaque année, la Foire de Bruxelles s’impose comme un incontournable de la scène gastronomique belge, mêlant tradition, innovation et passion. En 2024, l’événement prend une saveur particulière avec l’organisation d’un concours inédit : la quête de la meilleure gaufre liégeoise. Cinq pâtissiers d’exception, venus de différentes régions du pays, s’apprêtent à s’affronter dans une joute à la fois technique et émotionnelle, où chaque morceau de pâte, chaque grain de sucre cristallisé raconte une histoire. Ce n’est pas seulement une compétition de goût, mais une célébration vivante du patrimoine culinaire belge, portée par des artisans dont les mains ont été formées par des générations d’amour pour la pâtisserie.
La Foire de Bruxelles n’est pas qu’un simple rassemblement de stands et de produits artisanaux. Depuis des décennies, elle incarne un moment fort de la vie culturelle de la capitale belge, attirant chaque année des centaines de milliers de visiteurs. C’est un lieu de rencontres, d’échanges, mais aussi de découvertes gustatives. En 2024, l’accent est mis sur l’excellence culinaire locale, avec un focus particulier sur la gaufre liégeoise, symbole à la fois populaire et profondément ancré dans l’imaginaire collectif. L’événement devient ainsi une vitrine nationale et internationale pour les talents belges, offrant une plateforme unique à des artisans souvent méconnus du grand public.
Les cinq finalistes ont été sélectionnés par un comité d’experts sur la base de leur parcours, leur maîtrise technique et leur engagement envers la tradition. Parmi eux, on retrouve Marie Delcourt, originaire de Namur, dont la recette familiale remonte à 1912. Son pétrin a appartenu à sa grand-mère, qui tenait une petite boulangerie dans les Ardennes. « Ce n’est pas seulement une machine, c’est une mémoire », confie-t-elle en souriant, tout en pétrissant sa pâte à la main, comme elle l’a toujours fait.
À ses côtés, Julien Vasseur, un pâtissier bruxellois formé à Paris, propose une version revisitée de la gaufre, avec des inclusions de sucre de Liège maison caramélisé lentement. Son approche est rigoureuse, presque scientifique : « J’ai analysé chaque paramètre : température de cuisson, hydratation de la pâte, temps de repos. La perfection, c’est dans les détails. »
En provenance de Flandre, Elise Meunier, seule femme non francophone du groupe, surprend par son accent wallon parfaitement imité et son attachement sincère à la culture liégeoise. « Je suis d’Anvers, mais mon cœur est à Liège », lance-t-elle. Elle utilise du beurre AOC des Ardennes et insiste sur l’importance du levain naturel, qu’elle nourrit depuis trois ans.
Les deux autres concurrents, Thomas Briel et Nadia Lemaire, représentent une nouvelle génération d’artisans. Lui, ancien ingénieur en alimentation, a tout quitté pour ouvrir une micro-pâtisserie à Charleroi. Elle, originaire de Verviers, a grandi dans une famille d’immigrés italiens et a fusionné les techniques de sa mère avec la tradition belge. « Ma gaufre, c’est mon histoire », dit-elle simplement.
Le concours se tient en direct sur RTL, retransmis sur plusieurs heures, avec caméras fixes, plans serrés sur les mains des pâtissiers, et commentaires en temps réel de journalistes gastronomiques. Chaque candidat doit produire trois gaufres : une version classique, une interprétation moderne, et une création libre. Les juges disposent de fiches d’évaluation précises, notant sur une échelle de 1 à 10 des critères comme le croustillant extérieur, la moelleux intérieur, la répartition du sucre, l’arôme de vanille, et l’harmonie globale.
Le jury est composé de trois personnalités incontournables : le chef étoilé Antoine Deval, critique redouté mais respecté pour son impartialité, la journaliste culinaire Céline Rostand, auteur de plusieurs ouvrages sur les desserts belges, et le professeur Étienne Fournier, spécialiste de la chimie des aliments, qui analyse les transformations physiques de la pâte à la cuisson.
« Ce n’est pas un concours de popularité, c’est une épreuve de savoir-faire », insiste Deval lors d’une interview en coulisses. « La gaufre liégeoise est un produit simple, mais c’est cette simplicité qui la rend difficile à maîtriser parfaitement. »
Le goût prime sur tout. Une bonne gaufre liégeoise doit offrir une note de beurre fondu, une pointe de vanille naturelle, et surtout, une explosion de sucre caramélisé en bouche. Ce n’est pas du sucre saupoudré, mais du sucre intégré à la pâte, qui fond et cuit avec elle. Les juges cherchent cette « signature sucrée » qui ne doit jamais devenir écœurante.
La texture est un défi technique majeur. L’extérieur doit être doré, légèrement craquant, tandis que l’intérieur reste aéré, presque filant. Trop cuite, la gaufre devient sèche ; pas assez, elle est pâteuse. Le jury utilise des pinces spéciales pour mesurer l’élasticité et observe la structure alvéolaire à la coupe.
Même si la tradition est reine, l’originalité n’est pas bannie. La présentation, notamment pour la création libre, est évaluée avec rigueur. Une gaufre servie sur un support en bois gravé à la main, accompagnée d’une gelée de myrtille des Hautes-Fagnes ou d’une chantilly infusée au genièvre, peut marquer des points si l’ensemble est cohérent et respectueux de l’esprit du produit.
La Foire de Bruxelles n’est pas qu’un spectacle : c’est une opportunité économique majeure. Les stands des participants sont pris d’assaut dès les premières heures. Thomas Briel, par exemple, a vu son chiffre d’affaires tripler en un week-end l’année précédente après une simple mention dans un journal local. « Ce genre d’événement, c’est une rampe de lancement. En quelques heures, tu passes de l’anonymat à la notoriété », explique-t-il.
Les fournisseurs locaux en profitent aussi. Les producteurs de sucre de Liège, les laiteries artisanales, les vanilliers belges implantés à La Réunion — tous voient leur demande augmenter. « Depuis qu’on parle de retour aux produits locaux, nos commandes ont augmenté de 40 % », confie un éleveur de vaches de race belge, fournisseur d’Elise Meunier.
Le tourisme gastronomique est en plein essor en Belgique. Chaque année, des milliers de visiteurs étrangers planifient leur voyage autour d’expériences culinaires : visites de brasseries, dégustations de bières, ateliers de chocolat… La gaufre, souvent considérée comme une « collation de rue », gagne désormais ses lettres de noblesse. Des agences de voyage bruxelloises proposent désormais des « circuits gaufres », mêlant découverte historique et dégustation.
« Avant, les touristes venaient pour les musées ou le Parlement européen. Maintenant, ils demandent : où mange-t-on la meilleure gaufre ? », constate Lucienne Berthier, guide touristique depuis vingt ans. « C’est un changement de paradigme : la nourriture devient un lieu de mémoire. »
Le concours de la gaufre liégeoise s’inscrit dans un mouvement plus large : la revalorisation des savoir-faire ancestraux face à l’industrialisation. Les jeunes pâtissiers, comme Nadia Lemaire, sont à la fois conservateurs et innovateurs. « Je veux préserver la recette de base, mais je ne suis pas prisonnière d’un passé figé. La tradition, c’est vivant. Elle doit respirer, évoluer », affirme-t-elle.
Des écoles hôtelières, comme celle de Mons, ont d’ailleurs intégré des modules spécifiques sur la pâtisserie traditionnelle belge, avec des ateliers sur la fermentation naturelle, le choix des matières premières, et la gestion d’un petit fournil indépendant. « On forme des artisans, pas des employés », précise le directeur pédagogique.
Il ne s’agit pas seulement de gagner un trophée, mais de faire reconnaître un savoir-faire, de transmettre une passion et de valoriser une pièce maîtresse de la culture belge. Chaque pâtissier voit dans cette compétition une opportunité de raconter une histoire, de partager une émotion, et parfois, de rendre hommage à un parent disparu.
Oui, mais elle résiste. Les versions industrielles, souvent plus sèches et moins parfumées, ne trompent pas les amateurs. La demande pour des produits artisanaux, faits à la main avec des ingrédients de qualité, ne cesse de croître. Le concours joue un rôle clé dans cette prise de conscience collective.
La diffusion en direct sur RTL amplifie l’impact du concours. Elle permet de montrer le travail minutieux des pâtissiers, loin des clichés du « simple vendeur de rue ». Elle humanise le métier, donne de la visibilité aux régions, et inspire de futurs artisans.
Le potentiel est réel. Des expériences ont déjà été menées à New York, Tokyo et Dubaï, avec des stands éphémères qui ont rencontré un franc succès. Le défi reste la conservation et la logistique, mais des solutions comme la congélation à -18°C juste après cuisson permettent désormais de préserver les qualités organoleptiques.
Le concours de la meilleure gaufre liégeoise à la Foire de Bruxelles est bien plus qu’un simple événement culinaire. Il incarne la résilience d’un savoir-faire, la fierté d’une identité nationale, et l’espoir d’une transmission intergénérationnelle. À travers les gestes précis de Marie Delcourt, les calculs rigoureux de Julien Vasseur, ou l’audace de Nadia Lemaire, c’est toute une culture qui se lève, cuillère à la main, pour affirmer que la tradition n’est pas un musée, mais un vivier d’inspiration. Et quand la première gaufre sort du fer, dorée, fumante, craquante, on ne mange pas seulement un dessert : on goûte à l’âme de la Belgique.
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