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Claude, 57 ans, ne se perd plus en forêt grâce à sa méthode secrète en 2025

35 km au sud-est d’Auxerre, l’aube peint les futaies encore rougies d’automne. Entre deux branches, le regard d’Adrien Lemaître attrape un petit nuage boueux : une empreinte de talon. Le jeune randomneur hésite : gauche vers la voie ferrée ou droite et l’inconnu. À quelques mètres, la craie blanche trace un petit « L » sur une écorce de hêtre. “C’est la marque de Claude”, murmure Léa Thomassin, la copine d’Adrien qui l’a entraînée dans ce coin mythique. Le couple marche, respire, avance sans technologie dans les mains. Claude sait où ils vont, même sans GPS.

Qui est Claude et pourquoi parle-t-on de lui dans toutes les salles de réunion des clubs de rando du Morvan ?

Porté par 37 ans de matraquage de sentiers, Claude Beaumont, 57 ans, guide, ancien forestier, a promené ses godasses sur 4000 hectares de forêts publiques et privées. Chaseur quand la saison l’autorise, botaniste le reste du temps, il s’est bâti une réputation d’homme infatigable capable de trouver la sortie même quand la brume nargue les cartes IGN. Pour lui, la boussole est un outil “sympa mais pas obligatoire” et le smartphone “un interrupteur qui coupe la magie du terrain”.

Son secret ? Réapprendre depuis toujours. À 12 ans, son grand-père le plaçait au filet avant l’aube ; à 15, il disparaissait trois jours avec un opinel, une canadienne et un morceau de pain. À 28, il a ressuscité des gestes d’ancêtres pour les placer dans une boîte à outil moderne : marques biodégradables, lecture minutieuse de la lie des fourmis et du feuillage des sapins. Chaque année, des milliers de balises GPS sont déclarées “introuvables ou endommagées” par les secours. Lui assure que sa technique, elle, a un taux de fiabilité de 99 %.

Quelle technique ultra-simple permet à Claude de ne jamais se perdre ?

L’astuce part d’un fonds ancestral : la cueillette d’indices secrets laissés par la forêt. Puis Claude ajoute sa pincée d’innovation. Marques cachées avec un morceau de craie calcaire, mise en place horizontale ou verticale selon la pente, intervalles cohérents : jamais plus de trente mètres. Après trois fortes pluies, ces gribouillis disparaissent sans laisser de cicatrices écologiques.

La craie contre la technologie ? Oui mais subtile

“Quand je descends vers la source de l’Arreau, je trace une flèche discrète vers le haut sur un arbre qui fait face à mon chemin de retour. Au retour, la flèche est en bas. Kré-kré. C’est comme un miroir compact de l’itinéraire”, s’amuse Claude. Le calcul d’angle et de distance se fait à l’œil, sans jamais cliquer sur un écran. Recycler la craie n’est pas un gadget : ce bloc de calcaire, récupéré sur un chantier, coûte 1,50 €, peut durer six mois, ne pollue rien et alimente la craie des écoliers voisins au gré des bribes brisées.

Des signes naturels partout, juste là sous vos yeux

Sous le sapin couché comme un vieux tronc-toboggan, des graines éparpillées prouvent l’originalité du parcours des écureuils. Dans la voûte de branches, l’ombre d’une seule feuille épineuse signale sud. La mousse, luxuriante sur le nord des troncs, devient une boussole vivante. “À 10 h 15, ma marque est à 2 heures de l’ombre projetée du chêne le plus haut. Je sais l’heure exacte de bascule vers le retour”, explique-t-il en glosant.

Comment apprend-on la méthode Claude en un week-end ?

Le parcours d’apprentissage se déroule exclusivement en forêt. Claude ouvre chaque atelier à huit personnes maximum, aucun téléphone allumé. “On coupe le feuilleton sonore, on remet la priorité au crissement de feuilles et aux appels d’oiseaux”, insiste-t-il. La journée débute à 7 h 30, avant que le soleil trempe les racines et confondent les contours. Dix minutes de déambulation silencieuse, 30 minutes de théorie sur le sol, puis le groupe marche en file indienne, un mètre entre chacun.

Étape 1 : repérer l’invisible

Sous un sous-bois d’épicéas, Yannick Gourvennec, faucheur de prairies le reste de l’année, s’agenouille. “La moisson pousse sur sols battus, on regarde la terre meuble. Ici, les aiguilles s’accumulent dans un coin : c’est le vent d’ouest dominant”, déchiffre-t-il. Claude hoche la tête et place une craie fine comme récompense. Au final, Yannick ressort convaincu : “Je croyais que connaître le sens du vent, c’était pour les marins. Finalement, la forêt parle le même dialecte : froid au vent d’est, humide au vent d’ouest.”

Étape 2 : marquer sans étaler

Zoé Bernardot, collégienne de 14 ans, stocke un petit calendrier d’alertes météo dans sa tête. Elle tient la craie comme une aquarelle. La marque évite d’être haute, signature d’un narcissisme urbain. “On fait un point comme une parenthèse, aucun cercle qui attire les regards”, dicte Claude. Zoé fait deux traits courts sur le tronc d’un pin, invisible pour les promeneurs pressés derrière elle.

Étape 3 : boucler sans tourner

Chaque personne demande une pièce de vêtement de rechange placée dans un sac plastique sous un point bien tracé en forme de triangle. Pour ressortir, il suffit de repasser le sens inverse de ses propres marques, toujours dans la suite numérique permise par la mémoire. Cécile Hervet, sportive débutante, justifie l’expérience : “En trente minutes, je suis revenue au camion de Claude sans recourir au GPS. Inutile d’être championne de quadrathlon pour ça.”

Cette méthode, est-ce qu’on peut l’utiliser partout ?

Rhône-Alpes, Bretagne, Corse, massif Central : la même logique apparaît. Cependant, Claude prévient : “On adapte l’écriture de la marque à la surface disponible : sur un granit, on utilise un petit trait horizontal posé à l’intérieur d’un creux. Sur un chêne lisse, on glisse une craie dans la rainure d’écorce séchée.” Météo : même. If travers from Brittany, seabreeze portant salé, les marques effacent en une journée. Dans le Vercors, la craie jaune dure jusqu’à une semaine.

Un test grandeur nature a été mené par une section de 18 sapeurs-pompiers de Montreuil dans la flotte française internationale. Objectif : évacuer un randonneur blessé en vallée profonde sans carte ni téléphone. Résultat : briefing de 15 minutes inspiré par Claude, parole des éléments respectée, interception réussie à 9,2 km de distance. Alain Perrin, le commandant en mission nerveuse, résume : “On a gagné 42 minutes. Pas de radio, zéro dérive. C’est humain, rapide, foutrement ingénieux.”

Pourquoi la sécurité prime sur tout dans la forêt ?

Les secours enregistrent en moyenne 54 disparitions par an dans le massif du Morvan seul. Près de 60 % concernent des piétons isolés sans outils fiables. Claire Coëz, infirmière du SMUR d’Autun, explique : “On ramasse des touris­tes paniqués à 1 h du matin juste parce qu’ils n’ont plus de batterie.” La marque-craie réduit considérablement les zones de recherche. Le triangle pouvant être vu de 80 m en lumière de frontale obligatoire, l’équipe établit chaque point en moins de 40 secondes.

Le mini-kit “Claude” à glisser dans sa poche

— Un morceau de craie de 6 cm,
— trois bandes réfléchissantes agrafées (remplaçant une frontale en panne),
— un mètre de ficelle naturelle,
— et une feuille pliable de 30 cm contenant la méthode en six pas.
Coût total : 2,75 €. Durée de vie théorique d’une saison entière.

A retenir

Est-ce que la technique de Claude fonctionne de nuit ?

Non. Les marques comme les indices visuels disparaissent dans le noir absolu. Il faut une frontale pour éclairer les crais tracés. Claude conseille donc de planter un camp à la tombée et de repartir à la traînée au lever. En revanche, on continue d’écouter le vent et la pluie la nuit pour recalibrer le sens de la route une fois la lumière revenue.

Peut-on dessiner des smileys ou des logos pour être plus drôle ?

Ça ferait voyage l’attention vers l’humain et non vers la nature. Une marquette éclatée serait lue comme vulgaire et ne permettrait pas l’apprentissage du retour. Rester sobre évite de signaler sa présence aux moins scrupuleux et protège l’écosystème de perturbations visuelles inutiles.

Que faire si la pluie emporte toutes mes marques ?

La mousse luisante indique nord, les pentes de sapins tournent vers est. Les gestes de Claude sont la boussole de secours. Apprenez avant d’explorer. Typique : on sort la longitude des pistoliers enfantine mais on récuse la terre sous nos pas sans d’abords l’apprivoiser.

Le kit “Claude” fonctionne-t-il en ville ?

Oui. Sur les parcs urbains, la craie glisse sur un toit de parasol ou sur un pont en bois. Les feuilles de construction en acier permettent des rayures temporaires. Les mêmes clin d’oeil à l’écologie régit : tout part après les périodes d’humidité urbaine. On ne marque pas les beaux treillis de pierre des édifices classés !

Conclusion

Ne jamais se perdre, ce n’est pas avoir un GPS dans la main mais un lien avec la forêt dans l’esprit. Claude Beaumont le rappelle : “Les arbres n’ont pas peur de la solitude. Nous, devons apprendre à les écouter.” Les ateliers cartes, craie et mémoire fleurissent doucement : des enfants collégiens lient leurs paupières prêtes à guider leurs parents. À l’arrivée, on ne parle plus de kilomètres mais de silences partagés, d’ombres lues et d’indices transformés en boussole vivante. Marcher avec Claude, c’est mériter la forêt en respectant sa parole, pas son appareil.

Anita

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