Communes Interdisent Fourgons Amenages
Dans un paysage où la mobilité évolue sans cesse, une décision juridique récente vient bouleverser les habitudes des voyageurs en fourgon aménagé. Les communes peuvent désormais en interdire le stationnement, une mesure qui fait grincer des dents autant qu’elle soulage certains riverains. Plongée dans un débat aux multiples facettes.
Longtemps, le stationnement des fourgons aménagés naviguait dans un flou juridique. La récente jurisprudence permet aux municipalités d’interdire ces véhicules sur leur territoire. Un changement qui répond à des problématiques locales variées : saturation des parkings, préservation du cadre de vie, ou encore gestion des flux touristiques.
Cette station balnéaire a été l’une des premières à appliquer la mesure. « Nos ruelles étroites ne peuvent plus accueillir ces véhicules sans nuire aux résidents », explique Élodie Vancraeynest, adjointe à l’urbanisme. La décision, votée à l’unanimité, a immédiatement libéré des espaces autrefois bondés.
Pour beaucoup, c’est un coup dur. Prenons l’exemple de Julien Moreau, graphiste freelance et passionné de road trips. « Mon fourgon est à la fois mon bureau secondaire et mon échappatoire. Désormais, je dois le garer à 15 km de chez moi », raconte-t-il, décrivant des trajets compliqués et des frais supplémentaires.
« C’est toute une liberté qui s’effrite », soupire Clara Dumontel, blogueuse voyage. Certains artisans itinérants, comme le menuisier Théo Lenoir, y voient même une menace pour leur activité : « Je me déplace chez mes clients avec mon atelier sur roues. Ces règles fragmentent mon quotidien. »
Si les résidents y trouvent souvent leur compte, l’économie locale pourrait en pâtir. « Les voyageurs en fourgon dépensent moins que les hôtels, mais ils fréquentent les commerces de proximité », analyse Léa Rouverol, gérante d’une épicerie bio à Villes-sur-Mer. Une étude de la Chambre de Commerce prévoit une baisse de 8% de la fréquentation estivale.
Certaines villes testent des « aires dédiées » avec services (vidange, électricité). À Saint-Briac, un parking désaffecté a été transformé en zone payante pour fourgons. « C’est un compromis gagnant-gagnant », estime le maire, Fabien Lestienne. D’autres misent sur des applications pour guider les voyageurs vers des spots autorisés.
Cette mesure pourrait n’être qu’un premier pas. « On observe déjà des demandes pour réguler les tiny houses mobiles », révèle Me Nathanaël Courbet, avocat spécialisé. Les défenseurs des mobilités douces plaident, eux, pour une approche plus nuancée : « Interdire est rarement la solution. Mieux vaut encadrer », argue Sonia Treillard de l’association RouLibre.
Entre tranquillité publique et attractivité territoriale, le débat est loin d’être clos. Comme le résume Julien Moreau : « Je comprends les riverains, mais on dirait qu’on criminalise un mode de vie. » Les prochains mois révéleront si cette mesure crée plus de problèmes qu’elle n’en résout.
Oui, mais la décision relève de chaque municipalité. Certaines choisissent des restrictions partielles (horaires, zones).
Des associations préparent des recours collectifs, arguant que la mesure est discriminatoire envers un mode d’habitation.
Des plateformes comme VanOnMap répertorient les communes « van-friendly ». Certains camping-caristes ouvrent aussi leurs terrains.
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