Dechets A Eviter Dans Le Compost 2025
Depuis l’entrée en vigueur de la loi AGEC en 2024, le tri des biodéchets n’est plus une option, mais une obligation pour tous les ménages français. Cette mesure ambitieuse vise à transformer notre rapport aux déchets organiques, en encourageant une économie circulaire plus respectueuse de l’environnement. Pour beaucoup, le compostage domestique apparaît comme une réponse simple et efficace. Pourtant, il ne suffit pas de jeter ses épluchures dans un bac pour obtenir un terreau fertile. Le succès d’un compost dépend de règles précises, parfois méconnues, que respectent désormais des citoyens engagés comme Élodie Rambert, habitante d’un petit village près de Clermont-Ferrand. « Au départ, je pensais que tout ce qui venait de la cuisine pouvait aller dans le compost. J’ai vite compris que c’était une erreur », témoigne-t-elle. Son expérience reflète celle de nombreux particuliers qui découvrent les subtilités d’un geste écologique apparemment simple, mais en réalité très technique. Cet article vous guide pas à pas dans les bonnes pratiques du compostage, en vous révélant ce qu’il faut absolument intégrer — et ce qu’il faut bannir — pour un résultat optimal.
La loi AGEC, adoptée pour lutter contre le gaspillage et favoriser l’économie circulaire, impose désormais aux ménages de trier leurs biodéchets. Cette obligation s’inscrit dans une stratégie nationale visant à réduire de 30 % les déchets organiques envoyés en décharge d’ici 2030. En compostant, chaque foyer participe activement à cette transition. Le compostage permet non seulement de réduire la quantité de déchets, mais aussi de produire un amendement naturel, riche en nutriments, qui remplace avantageusement les engrais chimiques. Selon les données du ministère de la Transition écologique, un Français produit en moyenne 80 kilos de biodéchets par an. En les compostant, il contribue à la réduction des émissions de méthane, un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO₂.
Un compost de qualité repose sur un équilibre entre deux familles de matériaux : les déchets verts et les déchets bruns. Les premiers apportent l’azote nécessaire à la décomposition, les seconds fournissent la matière carbonée qui structure le compost et régule l’humidité.
Les déchets verts constituent la base du compost. Ils incluent les épluchures de fruits et légumes, à l’exception notable des agrumes et des pommes de terre. Les restes de repas, même légèrement cuits, peuvent être intégrés, à condition qu’ils ne contiennent ni graisse ni viande. Le marc de café, souvent jeté à tort, est un excellent activateur de compost, tout comme les coquilles d’œufs, qu’il faut broyer pour accélérer leur décomposition. Les tontes de gazon, les feuilles mortes et les tailles d’arbustes sont également des alliés précieux. « J’ajoute systématiquement mes feuilles de salade flétries et mes épluchures de carottes, confie Julien Lefebvre, maraîcher amateur à Bordeaux. Cela fait deux ans que je n’achète plus d’engrais, mon jardin est plus fertile que jamais. »
Les déchets bruns jouent un rôle crucial dans la structure du compost. Ils absorbent l’excès d’humidité et permettent une bonne aération. Le carton non traité, comme les boîtes d’emballage, doit être déchiré en petits morceaux. Le papier journal sans encres métalliques, la paille et les branches broyées sont également bienvenus. « J’utilise les branches de mes haies taillées au broyeur, explique Camille Dubreuil, retraitée à Nantes. Elles apportent de la texture et évitent que le compost ne devienne compact. »
Pour beaucoup, la tentation est grande d’ajouter n’importe quel déchet organique. Or, certains éléments peuvent compromettre tout le processus, attirer des nuisibles ou contaminer le sol.
Les protéines animales, comme la viande ou le poisson, se décomposent lentement et attirent des animaux indésirables : rats, renards ou mouettes. De plus, leur décomposition produit des odeurs nauséabondes. Les graisses, quant à elles, forment une couche imperméable qui empêche l’oxygénation du compost, favorisant ainsi la putréfaction anaérobie. « J’ai fait l’erreur d’y mettre un reste de rôti, raconte Élodie Rambert. En moins d’une semaine, j’avais des mouches partout et une odeur insupportable. »
Le pain, souvent considéré comme un déchet bénin, attire les rongeurs et peut moisir en surface sans se décomposer correctement. Quant aux noix, amandes ou noisettes, leurs coquilles sont extrêmement résistantes à la décomposition et alourdissent inutilement le compost. « J’ai mis des coquilles de noix par mégarde, témoigne Julien Lefebvre. Au bout de six mois, elles étaient toujours là, intactes. »
Les coquillages, trop durs et calcaires, se décomposent sur plusieurs années. Les épluchures d’agrumes, trop acides, perturbent le pH du compost et ralentissent l’activité microbienne. Celles de pommes de terre, surtout si germées, peuvent contenir des spores de mildiou ou de cloporte, transmissibles au jardin. Les excréments d’animaux domestiques, comme les chats ou chiens, sont porteurs de parasites dangereux (toxoplasmose, vers). Les mégots de cigarette, chargés de métaux lourds, ne se dégradent pas et polluent le sol. Enfin, les cendres de charbon, très alcalines, déséquilibrent le pH, contrairement aux cendres de bois, qui peuvent être utilisées avec modération.
Le succès du compostage dépend autant de la préparation que du suivi. Il faut choisir un composteur adapté à son espace : un bac en bois pour les jardins, un lombricomposteur pour les appartements. L’emplacement est crucial : à l’abri du soleil direct, mais bien drainé. « J’ai installé mon composteur sous un appentis, à l’ombre des arbres, indique Camille Dubreuil. Cela évite qu’il ne s’assèche en été ou ne noie en hiver. »
Le ratio idéal est d’environ deux tiers de déchets bruns pour un tiers de déchets verts. Cela garantit une bonne aération et une décomposition homogène. Chaque ajout de matières vertes doit être recouvert d’une couche de matières brunes pour éviter les odeurs et les mouches. « Je fais des couches alternées, comme un gâteau, sourit Julien Lefebvre. Une couche d’épluchures, une couche de carton, une couche de feuilles sèches. »
Le compost doit être retourné toutes les quatre à six semaines pour oxygéner les matières et accélérer la décomposition. Un compost bien entretenu ne sent pas mauvais. Si des odeurs apparaissent, c’est souvent un signe d’excès d’humidité ou de manque d’aération. Dans ce cas, il faut ajouter plus de déchets bruns et bien mélanger. « J’utilise une fourche à compost, explique Élodie Rambert. Cela prend cinq minutes par mois, mais le résultat en vaut la peine. »
Le temps de maturation varie entre trois et douze mois, selon les conditions climatiques, la qualité du tri et l’entretien. Un compost mûr est sombre, friable, et sent bon la terre humide. Il ne doit plus contenir de matières identifiables. « Au printemps, j’ai récupéré mon premier compost après six mois, raconte Camille Dubreuil. J’ai pu l’utiliser pour mes semis de tomates. Les plants ont poussé plus vite et sont plus résistants. »
Le compost enrichit le sol en matière organique, améliore sa structure, sa capacité de rétention d’eau et favorise la vie microbienne. Il réduit la dépendance aux engrais chimiques, souvent responsables de la pollution des nappes phréatiques. Sur le plan environnemental, il diminue la production de gaz à effet de serre liée à l’enfouissement des déchets. « C’est un cercle vertueux, souligne Julien Lefebvre. Ce que je mange, je le rends à la terre. Et la terre me rend de meilleurs légumes. »
Même en ville, le compostage est possible. Les lombricomposteurs, compacts et sans odeur, permettent de recycler les biodéchets dans une cuisine ou un balcon. Des collectifs urbains se développent également, où les habitants déposent leurs déchets verts dans des composteurs partagés. « J’habite un appartement, mais j’ai un lombricomposteur sous mon évier, témoigne Léa Moreau, étudiante à Lyon. Mes vers transforment mes épluchures en un excellent terreau que j’utilise pour mes plantes d’intérieur. »
Le compostage est un geste à la fois simple et puissant. Il permet de réduire ses déchets, d’enrichir son sol et de participer à la transition écologique. Mais il repose sur des règles strictes : intégrer les bons déchets, bannir les nuisibles, et entretenir régulièrement le compost. En respectant ces principes, chaque citoyen devient acteur de la régénération du vivant. Comme le dit Élodie Rambert : « Ce n’est pas grand-chose de mettre ses épluchures dans un bac. Mais quand on voit le résultat, on se dit qu’on aurait dû commencer il y a longtemps. »
Les épluchures de fruits et légumes (sauf agrumes et pommes de terre), les restes de repas végétaux, le marc de café, les coquilles d’œufs broyées, les tontes de gazon, les feuilles mortes et les tailles d’arbustes sont tous compatibles avec le compostage.
Le carton non traité, le papier non coloré, la paille, les brindilles et les branches broyées sont essentiels pour équilibrer l’humidité et aérer le compost.
Les viandes, poissons, graisses, pain, coquilles de noix, excréments d’animaux, mégots de cigarette, plastiques, cendres de charbon, mauvaises herbes malades et feuilles de noyer sont à bannir pour éviter odeurs, nuisibles et contamination.
En maintenant un bon équilibre entre déchets verts et bruns, en retournant régulièrement le compost et en évitant les matières grasses ou animales. Une couche de déchets bruns après chaque ajout limite les odeurs.
Oui, grâce aux lombricomposteurs, petits systèmes autonomes adaptés aux appartements. Ils transforment les biodéchets en compost sans odeur ni nuisibles, idéal pour les plantes d’intérieur.
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