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Découverte de tungstène dans les Alpes : un village sous le choc après l’exploitation par une entreprise canadienne en 2025

Dans les profondeurs des Alpes françaises, là où le silence des montagnes semble protéger les secrets du temps, un petit village vit depuis quelques semaines un bouleversement inattendu. Ce n’est ni une catastrophe naturelle ni une crise économique, mais la découverte d’un trésor enfoui sous la terre qui a tout changé. Ce trésor, c’est le tungstène, un métal rare et précieux. Et derrière cette trouvaille, une histoire de droits bafoués, de tensions locales et de questions bien plus vastes sur la manière dont nos ressources naturelles sont gérées. À travers les témoignages de ceux qui vivent cette situation au quotidien, on découvre bien plus qu’un simple conflit minier : un enjeu de souveraineté, d’éthique et de justice.

Qu’est-ce qui a déclenché cette crise dans un village alpin ?

Tout a commencé par un projet modeste. Claude Martin, un vigneron de 58 ans, souhaitait agrandir son cellier pour stocker ses nouvelles cuvées. Le terrain, familial depuis trois générations, s’étend sur une colline ombragée, à l’écart des routes principales. En creusant à une dizaine de mètres de profondeur, les ouvriers ont été surpris par des veines sombres et lourdes, incrustées dans la roche. Intrigué, Claude a fait analyser les échantillons. Le résultat a laissé tout le monde interdit : il s’agissait de tungstène, un métal stratégique, extrêmement recherché sur les marchés industriels.

« Je pensais trouver de l’argile ou du calcaire, pas un minerai qui vaut de l’or », confie-t-il, assis sur le banc de sa terrasse, les mains encore calleuses du travail de la vigne. « Je me suis dit : on va peut-être pouvoir moderniser le domaine, aider les jeunes agriculteurs du coin. » Mais cette perspective d’avenir s’est effondrée quelques semaines plus tard, lorsque les habitants ont appris que les droits d’exploitation avaient été attribués à une entreprise étrangère, sans aucune concertation.

Comment une entreprise canadienne a-t-elle pu obtenir les droits d’exploitation ?

L’entreprise en question, Global Mining Ltd, spécialisée dans l’extraction de métaux rares, a officiellement annoncé avoir acquis les permis d’exploitation via un appel d’offres lancé par l’État français. Selon leurs déclarations, tout s’est fait dans les règles. Pourtant, le nom de Claude Martin n’apparaît nulle part dans les documents de consultation. Aucune lettre, aucun rendez-vous, aucune négociation. Rien.

« Je suis propriétaire de la surface, mais apparemment, ça ne compte pas pour grand-chose », ironise-t-il. « On me dit que le sous-sol appartient à l’État, que c’est une règle ancienne. Mais on ne m’a même pas prévenu que des études géologiques étaient menées sur mon terrain ! »

Le maire du village, Lucien Roche, un ancien professeur de géographie retraité, partage cette colère. « Ce n’est pas seulement une affaire de propriété, c’est une question de dignité. On parle de notre terre, de notre environnement, de notre avenir. Et on nous traite comme des figurants. »

Quelles sont les bases légales de cette appropriation ?

En France, le sous-sol est effectivement propriété de l’État, conformément au Code minier. Cela signifie que les ressources minérales, qu’elles soient métalliques ou énergétiques, peuvent être exploitées sans le consentement explicite du propriétaire foncier. Toutefois, la loi prévoit des obligations de concertation, notamment pour les projets susceptibles d’impacter l’environnement ou les populations.

Or, dans ce cas précis, aucune information n’a été transmise aux habitants avant la signature des accords. Selon Me Élodie Tissier, avocate spécialisée en droit des ressources naturelles, cette situation est juridiquement fragile. « L’absence de dialogue avec les parties prenantes locales peut être contestée, surtout si des études d’impact n’ont pas été menées publiquement. Même si l’État est propriétaire du sous-sol, il a un devoir de transparence. »

Quels impacts cette exploitation pourrait-elle avoir sur le village ?

Les inquiétudes des habitants ne se limitent pas à la procédure. Elles touchent à des enjeux concrets : l’eau, l’air, le paysage, la paix. Ce village, niché à 1 200 mètres d’altitude, vit principalement de l’agriculture, de l’apiculture et du tourisme de randonnée. Le moindre chantier minier pourrait tout remettre en cause.

Camille Lefèvre, une guide naturaliste de 34 ans, mène des balades éducatives dans les alpages chaque été. « Les gens viennent ici pour le silence, pour la pureté de l’air, pour voir les marmottes et les chamois. Si on installe des foreuses, des camions, des bassins de lixiviation, ce sera fini. On perdra ce qui fait notre richesse : la nature intacte. »

Les risques environnementaux liés à l’extraction du tungstène sont bien réels. Ce métal est souvent associé à d’autres éléments lourds, comme le molybdène ou l’arsenic. Les techniques d’extraction, notamment le broyage et la lixiviation acide, peuvent contaminer les nappes phréatiques et les cours d’eau. Dans d’autres régions du monde, comme en Chine ou en Bolivie, l’extraction de tungstène a laissé des sols stériles et des villages intoxiqués.

Et sur le plan social, quelles conséquences ?

Le village de Saint-Genès-en-Oisans, où vit Claude Martin, compte à peine 380 habitants. La vie y est rythmée par les saisons, les fêtes patronales, les réunions au café du centre. L’arrivée d’une multinationale, avec ses cadres, ses machines et ses objectifs purement économiques, risque de créer une fracture sociale.

« On a peur de devenir des étrangers chez nous », explique Aïda Benali, une enseignante qui vit au village depuis dix ans. « Les entreprises comme celle-là, elles ne s’installent pas pour longtemps. Elles extraient, elles vendent, elles partent. Et nous, on reste avec les dégâts. »

Elle ajoute : « Ce n’est pas qu’on est contre le progrès. Mais on veut décider de notre avenir. Pas qu’on nous l’impose depuis un bureau à Toronto. »

Pourquoi le tungstène est-il si précieux aujourd’hui ?

Le tungstène, dont le nom vient du suédois *tung sten* (« pierre lourde »), est un métal gris-bleu extrêmement dense et dur. Il fond à plus de 3 400 °C, ce qui en fait un allié indispensable dans les industries aéronautiques, militaires et électroniques. On le retrouve dans les forets de perceuses, les blindages, les écrans de smartphones, mais aussi dans les composants des éoliennes et des véhicules électriques.

La demande mondiale ne cesse de croître. Selon l’Agence internationale des ressources stratégiques, la consommation de tungstène a augmenté de 65 % en dix ans. Et avec la transition énergétique, ce chiffre devrait encore grimper.

Qui contrôle aujourd’hui l’exploitation du tungstène ?

Actuellement, la Chine domine largement le marché, produisant près de 80 % du tungstène mondial. Cette hégémonie inquiète les pays occidentaux, qui cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement. C’est dans ce contexte que des entreprises comme Global Mining Ltd s’intéressent de près aux gisements européens.

« Ce n’est pas un hasard si on découvre soudainement des intérêts miniers dans des régions reculées », souligne Julien Vasseur, géologue et consultant en ressources naturelles. « Les pays veulent sécuriser leurs chaînes d’approvisionnement. Mais il faut le faire de manière responsable, pas en ignorant les populations locales. »

Quelles solutions pourraient apaiser la situation ?

Face à la colère montante, plusieurs pistes sont envisagées. Des habitants ont lancé une pétition, soutenue par des associations écologistes comme Terre Vivante et Alliance Montagne. D’autres demandent la suspension immédiate des permis d’exploitation, le temps qu’une étude d’impact environnemental indépendante soit menée.

Des voix s’élèvent aussi pour proposer un modèle alternatif : une exploitation coopérative, pilotée localement, avec des bénéfices réinvestis dans le village. « Pourquoi ne pas imaginer un mini-site d’extraction géré par une coopérative d’habitants ? », suggère Émilie Zeller, une ingénieure en énergies renouvelables originaire du village. « On pourrait extraire le tungstène de manière raisonnée, avec des technologies propres, et en tirer des revenus pour moderniser l’école, créer des emplois verts. »

Cette idée, encore fragile, gagne du terrain. Des réunions publiques ont été organisées. Des élus régionaux commencent à s’emparer du dossier. Même si l’État garde la main sur les droits miniers, la pression citoyenne pourrait forcer un changement de cap.

Quelles leçons peut-on tirer de cette affaire ?

Ce qui se joue à Saint-Genès-en-Oisans dépasse largement les limites du village. C’est un miroir tendu à toute une société : comment gérons-nous nos ressources naturelles ? Qui décide ? Au nom de quels intérêts ?

La découverte du tungstène aurait pu être une opportunité. Elle risque de devenir une blessure si les erreurs du passé se répètent : décisions prises à distance, mépris des territoires, absence de dialogue. Mais elle peut aussi devenir un exemple, si les habitants parviennent à imposer une nouvelle manière de faire : inclusive, durable, démocratique.

« Je ne suis pas contre l’exploitation, mais contre l’exploitation sauvage », insiste Claude Martin. « Cette terre, je l’ai reçue de mes parents. Je la dois à mes enfants. Et je ne veux pas qu’on la vide comme on vide une boîte de conserve. »

A retenir

Qu’a découvert Claude Martin lors de travaux sur son terrain ?

Claude Martin a découvert, en creusant pour agrandir son cellier, des veines de tungstène, un métal rare et stratégique utilisé dans de nombreuses industries high-tech. Cette découverte, fortuite, a été confirmée par des analyses géologiques.

Pourquoi les habitants sont-ils en colère ?

Les habitants sont en colère car les droits d’exploitation du gisement ont été attribués à une entreprise canadienne sans concertation ni information préalable. Ils se sentent exclus des décisions qui affectent leur environnement, leur santé et leur avenir économique.

Le propriétaire du terrain peut-il s’opposer à l’extraction ?

Le propriétaire ne peut pas s’opposer directement à l’extraction, car en France, le sous-sol appartient à l’État. Cependant, il peut contester l’absence de procédure de concertation, exiger des études d’impact et faire appel à la justice administrative si ses droits ou ceux de la communauté sont bafoués.

Quels sont les risques environnementaux liés à l’extraction du tungstène ?

L’extraction du tungstène peut entraîner une pollution des sols et des eaux souterraines, notamment par des métaux lourds ou des produits chimiques utilisés lors de la lixiviation. Elle peut aussi provoquer une dégradation du paysage, une perte de biodiversité et une augmentation du bruit et du trafic lié aux camions et aux machines.

Existe-t-il des alternatives à l’exploitation par une multinationale ?

Oui, plusieurs alternatives sont envisageables : une exploitation à petite échelle, encadrée par des normes environnementales strictes, ou un modèle coopératif local qui permettrait aux habitants de bénéficier directement des revenus tout en contrôlant les méthodes d’extraction. Des exemples existent déjà en Scandinavie ou en Autriche, où des projets miniers ont été menés en concertation étroite avec les populations.

Anita

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