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Découverte inédite : la vie secrète du Jardin des plantes de Nantes en exclusivité sur France 3

Chaque année, plus de deux millions de personnes arpentent les allées du Jardin des Plantes de Nantes, attirées par la quiétude de ses arbres centenaires, la richesse de sa flore ou la douceur de ses espaces verts. Pourtant, malgré cette fréquentation massive, ce lieu emblématique reste, curieusement, en dehors des radars médiatiques et touristiques. Un trésor caché en plein cœur de la ville, à deux pas de la gare, que Thomas Rault, réalisateur nantais passionné par les espaces naturels, a décidé de révéler au grand public. Pendant douze mois, il a suivi, caméra à l’épaule, la vie secrète de ce jardin botanique, observant ses saisons, ses silences, ses éclats, et surtout les femmes et les hommes qui en prennent soin chaque jour. Le résultat ? Une série documentaire sensible, poétique et rigoureuse, qui redonne au Jardin des Plantes la place qu’il mérite : celle d’un lieu de vie, de mémoire et de beauté partagée.

Qu’est-ce que le Jardin des Plantes de Nantes ?

Situé dans le quartier de la gare, le Jardin des Plantes de Nantes s’étend sur près de 7 hectares. Créé en 1829, il est l’un des plus anciens jardins botaniques de France. Conçu à l’origine comme un lieu d’expérimentation scientifique, il s’est progressivement transformé en un espace de détente, d’éducation et de découverte botanique. Classé Jardin remarquable par le ministère de la Culture, il abrite aujourd’hui plus de 1 500 espèces végétales, dont certaines sont rares ou menacées. Ses allées symétriques, ses bassins, ses serres tropicales et ses sculptures disséminées dans le paysage en font un lieu à la fois ordonné et mystérieux. Pour Élodie Ferrand, botaniste au sein du service des espaces verts de la ville, ce jardin est une mémoire vivante. Chaque arbre raconte une époque, un choix, une décision. Ici, on ne jardine pas seulement pour embellir, on entretient un patrimoine.

Comment Thomas Rault a-t-il capté l’âme du jardin ?

Thomas Rault, réalisateur indépendant originaire de Rezé, a grandi à quelques rues du Jardin des Plantes. C’était mon terrain de jeu d’enfant, confie-t-il dans un entretien. Je venais y lire, y rêver, y observer les saisons changer. Mais je n’avais jamais vraiment pris le temps de le regarder avec attention. C’est en 2022, lors d’une promenade hivernale, qu’il décide de se lancer dans un projet ambitieux : filmer une année entière dans la vie du jardin. Pendant douze mois, il a posé sa caméra aux quatre coins du parc, par tous les temps, à toutes les heures. Il a capté les bourgeons d’avril, les orages d’été, la chute des feuilles en automne, et même les traces de neige sur les sentiers déserts.

Le documentaire, composé de huit épisodes de 25 minutes, ne se contente pas de montrer la beauté du lieu. Il plonge au cœur de son fonctionnement, suivant au plus près les jardiniers, les élagueurs, les naturalistes. L’un des moments les plus marquants du tournage ? La tempête de février 2023, qui a abattu plusieurs arbres centenaires. On a filmé l’après-tempête, raconte Thomas. Ce n’était pas seulement une catastrophe, c’était un moment de prise de conscience. Les équipes sont arrivées dès l’aube, avec une détermination incroyable. Ce n’était pas du travail, c’était un acte de soin.

Quel rôle jouent les jardiniers dans la préservation du site ?

Les jardiniers du Jardin des Plantes ne sont pas de simples employés municipaux : ils sont les gardiens d’un écosystème fragile. Chaque matin, dès 7 heures, ils parcourent les allées, inspectent les plantations, surveillent les signes de maladie ou de stress climatique. L’un d’eux, Julien Mercier, travaille sur le site depuis 17 ans. Quand j’ai commencé, on parlait encore de “jardin à l’anglaise” ou “à la française”, mais aujourd’hui, on pense autrement. On favorise les plantes indigènes, on réduit les traitements chimiques, on laisse un peu plus de place au sauvage. Le jardin doit respirer, vivre.

Selon Thomas Rault, c’est cette approche presque parentale du végétal qui l’a le plus touché. Ces gens-là connaissent chaque arbre par son nom, par son histoire. Ils savent quand un chêne est fatigué, quand un magnolia va fleurir, quand une haie a besoin d’être taillée. C’est un savoir transmis, presque artisanal.

Qu’est-ce que cette série apporte de nouveau ?

La série diffusée sur France 3 et disponible sur france.tv ne ressemble à aucun autre documentaire sur les jardins publics. Elle évite les clichés du coin de verdure en ville ou du poumon vert pour proposer une immersion sensorielle et humaine. Les images, souvent silencieuses, laissent la place aux bruits : le vent dans les feuilles, le pas feutré d’un promeneur, le chant des oiseaux. La narration, minimaliste, est assurée par des voix off d’habitants, de jardiniers, d’artistes.

Un épisode est consacré à la sculpture de Pierre-Yves Trémois, une œuvre en acier rouillé installée au milieu d’un bosquet. C’est un dialogue entre l’art et la nature, explique l’artiste. Le métal s’oxyde, les racines poussent autour, les saisons le transforment. Ce n’est plus une sculpture figée, c’est un être vivant. Ce regard croisé entre art, nature et temps est l’un des axes forts de la série.

Comment les Nantais perçoivent-ils ce lieu ?

Pour beaucoup d’habitants, le Jardin des Plantes est un repère, un refuge. Clémentine Berthier, enseignante à l’université, y vient chaque jour pendant sa pause déjeuner. C’est mon rituel. Je marche, je respire, je m’assois sur un banc. Parfois, je croise un jardinier, on échange deux mots. Ce lieu me recentre.

D’autres, comme Malik Zidane, photographe amateur, y trouvent une source d’inspiration. J’ai fait des centaines de photos ici. À chaque saison, chaque heure, chaque météo, le jardin change d’atmosphère. C’est un théâtre naturel.

Pourtant, certains Nantais avouent ne jamais y avoir mis les pieds, malgré leur proximité. On passe devant tous les jours, reconnaît Léa Gombert, étudiante en droit, mais on ne pense pas à entrer. C’est comme s’il faisait partie du décor, sans qu’on s’en rende compte. C’est justement ce sentiment d’invisibilité que le documentaire cherche à briser.

Quelle est l’importance écologique du jardin ?

Le Jardin des Plantes n’est pas qu’un lieu de promenade : c’est aussi un laboratoire écologique. Il abrite des espèces végétales menacées, comme le tulipier de Virginie ou le cèdre du Liban, et sert de zone tampon pour la biodiversité urbaine. Des chercheurs de l’université de Nantes y mènent régulièrement des études sur la résilience des arbres face au réchauffement climatique.

On a constaté que certains arbres réagissent différemment aux canicules, explique Élodie Ferrand. Certains fleurissent plus tôt, d’autres perdent leurs feuilles en été. C’est un indicateur précieux. Le jardin participe également à des programmes de conservation, comme la reproduction de plantes rares ou l’accueil d’insectes pollinisateurs.

Le jardin est-il menacé par les pressions urbaines ?

Malgré son statut protégé, le Jardin des Plantes fait face à des défis croissants. La pollution, les épisodes de sécheresse, la pression foncière dans le quartier de la gare… Autant de menaces qui obligent les gestionnaires à repenser l’entretien. On ne peut plus faire comme il y a trente ans, reconnaît Julien Mercier. L’eau est de plus en plus rare, les sols sont compactés, les arbres souffrent. On doit adapter nos méthodes, parfois même accepter que certaines espèces disparaissent.

Des projets d’aménagement périphérique, comme la rénovation de la gare ou la construction de nouveaux bâtiments, inquiètent certains usagers. On craint que le jardin devienne une simple vitrine, sans âme, sans fonction écologique réelle , s’inquiète Malik Zidane.

Quel est l’impact culturel de cette série ?

La diffusion du documentaire sur France 3 et france.tv a relancé le débat sur la place des espaces verts en ville. Des élus locaux, comme la conseillère municipale Aïcha N’diaye, saluent une initiative qui donne à voir ce que l’on regarde trop peu . D’autres, comme le président de l’association Nantes Nature, appellent à une reconnaissance officielle du jardin comme patrimoine vivant , allant au-delà de sa simple fonction récréative.

Le succès du film, déjà vu par des milliers de personnes en ligne, montre que le public est avide de récits autour de la nature urbaine. Ce n’est pas une mode, affirme Thomas Rault. C’est un besoin. Les gens veulent comprendre, sentir, appartenir à un lieu. Le jardin, c’est ça : un lieu d’appartenance.

Comment découvrir le Jardin des Plantes autrement ?

Le documentaire invite à une nouvelle manière de fréquenter le jardin : moins passive, plus attentive. Des visites guidées thématiques sont désormais proposées – sur les arbres remarquables, les sculptures, ou la faune du parc. Des ateliers pour enfants, des sessions de méditation en pleine nature, ou encore des concerts intimistes sous les arbres complètent l’offre.

On ne veut pas transformer le jardin en parc d’attractions, précise Élodie Ferrand. Mais on peut l’ouvrir davantage, le rendre plus accessible, plus compréhensible. Chaque plante a une histoire. Il suffit de savoir l’écouter.

A retenir

Quel est le sujet du documentaire de Thomas Rault ?

Le documentaire suit pendant une année entière la vie du Jardin des Plantes de Nantes, mettant en lumière la richesse botanique du lieu, les saisons qui le transforment, et les professionnels – jardiniers, botanistes, artistes – qui en prennent soin. Il s’agit d’une immersion poétique et humaine dans un patrimoine végétal méconnu.

Où et quand peut-on voir cette série ?

La série de huit épisodes, d’une durée de 25 minutes chacun, est disponible sur la plateforme france.tv. Elle a été diffusée pour la première fois sur France 3 Pays de la Loire le dimanche 5 octobre à 12h55.

Pourquoi le Jardin des Plantes est-il si important ?

Il s’agit à la fois d’un espace de détente, d’un conservatoire botanique et d’un lieu de recherche écologique. Classé Jardin remarquable , il abrite des espèces rares, participe à la biodiversité urbaine et incarne un lien entre nature et culture en plein cœur de Nantes.

Le jardin est-il en danger ?

Il fait face à des menaces liées au changement climatique, à la pollution et à l’urbanisation croissante. Toutefois, les équipes en charge de son entretien s’adaptent, en privilégiant des méthodes durables et en sensibilisant le public à sa préservation.

Quel message le documentaire souhaite-t-il transmettre ?

Il invite à redécouvrir les espaces verts comme des lieux vivants, complexes et précieux, qui méritent attention, soin et respect. À travers le prisme du Jardin des Plantes, il montre que la nature en ville n’est pas un décor, mais un acteur à part entière de notre quotidien.

Anita

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