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Déménager à moindre coût grâce à Vinted : l’astuce interdite qui fait polémique en 2025

Chaque année, des milliers de Français s’interrogent sur les meilleures façons de valoriser leur patrimoine immobilier. Face à des marchés parfois instables, à des taux d’intérêt fluctuants et à des besoins de trésorerie imprévisibles, la vente en viager occupe une place de plus en plus stratégique dans les décisions de transmission ou d’optimisation de patrimoine. Ce dispositif, longtemps perçu comme marginal ou réservé à une élite, connaît aujourd’hui un renouveau, porté par des réalités économiques nouvelles et des attentes sociétales évolutives. Entre sécurité financière, liberté de vivre chez soi et transmission apaisée, le viager suscite un intérêt croissant, mais reste encore entouré de mystères. À travers des témoignages concrets et des analyses fines, cet article explore les mécanismes, les avantages, les pièges à éviter et les situations dans lesquelles le viager peut s’avérer une solution intelligente et humaine.

Qu’est-ce que le viager, et pourquoi suscite-t-il un regain d’intérêt ?

Le viager est un contrat de vente immobilier particulier, dans lequel l’acquéreur paie une partie du prix à la signature (le bouquet) et s’engage à verser une rente mensuelle au vendeur, lequel conserve le droit d’habiter le bien jusqu’à son décès. Ce dispositif permet au vendeur de disposer d’un revenu complémentaire tout en continuant à vivre dans son logement, tandis que l’acheteur acquiert un bien à un prix souvent inférieur à sa valeur marchande, en échange d’un engagement financier durable.

Le viager attire aujourd’hui davantage de personnes en raison du vieillissement de la population, de la précarité croissante des retraites et du désir de conserver son autonomie. Selon une étude récente, près de 40 % des ventes en viager concernent des personnes âgées de 75 à 85 ans, majoritairement des femmes vivant seules. C’est le cas de Chloé Lambert, 78 ans, ancienne professeure de lettres à la retraite, installée à Bordeaux. « Après le décès de mon mari, je me suis retrouvée avec un appartement trop grand et une retraite insuffisante pour envisager sereinement mes vieux jours », raconte-t-elle. « Vendre en viager m’a permis de garder mon chez-moi, tout en percevant 1 200 euros par mois. C’est une bouée de sauvetage, sans me sentir déracinée. »

Quels sont les deux types de viager, et comment choisir entre eux ?

Qu’est-ce que le viager occupé ?

Dans le viager occupé, le vendeur conserve la jouissance du bien jusqu’à son décès. C’est la forme la plus courante, surtout lorsque le vendeur souhaite rester chez lui. Le prix du bouquet est généralement plus faible, voire nul, car l’acheteur doit attendre plusieurs années avant de récupérer le bien. La rente mensuelle est calculée en fonction de l’espérance de vie du vendeur, de l’état du bien et de sa localisation.

Étienne Royer, notaire à Toulouse, souligne : « Le viager occupé est une solution équilibrée quand il y a une volonté de maintien à domicile. Mais il faut bien évaluer les risques : si le vendeur décède tôt, l’acheteur peut se retrouver avec un mauvais placement. À l’inverse, une longue espérance de vie peut devenir un fardeau financier. »

Qu’est-ce que le viager libre ?

Dans le viager libre, le bien est immédiatement disponible pour l’acheteur, comme dans une vente classique. Le vendeur n’y habite plus. Cette formule convient mieux à des investisseurs cherchant un rendement locatif, ou à des personnes qui souhaitent vendre sans contrainte de jouissance. Le bouquet est souvent plus élevé, et la rente moins importante.

Le couple Denis et Léa Marchand a opté pour un viager libre à Lyon après avoir déménagé dans une résidence senior. « Nous avions besoin de liquidités pour financer notre nouvelle vie, mais nous ne voulions pas dépendre de nos enfants. Le viager libre nous a permis de vendre rapidement, tout en obtenant un bon prix grâce à la négociation du bouquet », explique Denis.

Comment le viager peut-il sécuriser la retraite ?

Pour de nombreuses personnes âgées, la retraite ne couvre pas l’ensemble des besoins, notamment en cas de frais médicaux ou de travaux d’adaptation du logement. Le viager offre une alternative à l’emprunt ou à la vente pure et simple. La rente viagère est souvent exonérée d’impôt sur le revenu, bien qu’elle soit prise en compte pour le calcul des prestations sociales comme l’ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées).

Camille Dubreuil, 81 ans, a vendu son pavillon de Nantes en viager occupé après une opération cardiaque coûteuse. « J’avais besoin d’argent pour me soigner, mais je ne voulais pas quitter ma maison, où j’ai élevé mes enfants. Grâce à la rente de 950 euros par mois, j’ai pu payer mes soins, engager une aide à domicile, et même offrir un voyage à mes petits-enfants. »

Les experts insistent toutefois sur la nécessité d’une évaluation réaliste du bien et d’une estimation actuarielle fiable de l’espérance de vie. « Trop de vendeurs surestiment leur espérance de vie, ce qui conduit à des rentes trop faibles, ou inversement, trop d’acheteurs sous-estiment les risques », précise Étienne Royer.

Quels sont les risques pour l’acheteur ?

Le principal risque pour l’acheteur est celui d’un mauvais calcul de rentabilité. Si le vendeur décède rapidement, l’acheteur récupère le bien vite, mais a peut-être payé un bouquet trop élevé. À l’inverse, si le vendeur vit très longtemps, la rente cumulée peut dépasser la valeur du bien, rendant l’investissement déficitaire.

Lucas Berthier, investisseur immobilier à Montpellier, a connu ce scénario. « J’ai acheté un appartement en viager occupé à 65 ans. Le vendeur en avait 88. Je pensais que cela durerait 5 à 6 ans maximum. Il est décédé 2 ans après. J’ai récupéré le bien vite, mais j’ai payé une rente élevée pour peu de temps. C’était rentable, mais pas autant que prévu. »

Un autre risque concerne l’état du bien. Si le vendeur ne l’entretient pas correctement, l’acheteur peut hériter d’un logement dégradé. Il est donc crucial de prévoir des clauses d’entretien dans le contrat, ou d’opter pour un viager avec clause d’indexation de la rente.

Quels sont les risques pour le vendeur ?

Le vendeur court principalement le risque de voir l’acheteur cesser ses paiements. Bien que la rente viagère soit garantie par une hypothèque sur le bien, les procédures de recouvrement peuvent être longues. Il est donc essentiel de bien choisir l’acquéreur, ou de passer par un organisme spécialisé.

Élodie Navarre, 76 ans, a vécu une situation difficile après la vente de son appartement à Marseille. « L’acheteur a fait faillite au bout de trois ans. J’ai perdu ma rente pendant six mois, le temps que la justice intervienne. Heureusement, l’hypothèque a permis de récupérer les arriérés, mais j’ai vécu une période d’angoisse terrible. »

Pour éviter ce type de situation, certains vendeurs optent pour un viager avec rente garantie par un établissement financier, ou une assurance dédiée. Le bouquet peut aussi être plus élevé pour réduire la dépendance à la rente.

Comment bien négocier un viager ?

La négociation d’un viager repose sur trois piliers : le bouquet, le montant de la rente, et les clauses contractuelles. Le bouquet peut représenter entre 20 et 60 % du prix total, selon l’âge du vendeur et la localisation du bien. La rente, elle, est indexée sur l’indice INSEE ou sur le livret A, pour limiter les effets de l’inflation.

Un bon accord suppose une évaluation précise du bien par un expert indépendant, et une estimation actuarielle sérieuse. Il est fortement conseillé de faire appel à un notaire spécialisé, ou à un courtier en viager. « La plupart des erreurs viennent de contrats mal rédigés ou de négociations faites entre particuliers sans accompagnement », souligne Étienne Royer.

Le cas de Sophie et Julien Morel, à Strasbourg, illustre l’importance de l’accompagnement. « Nous avons d’abord essayé de vendre seuls, mais les offres étaient trop basses ou mal structurées. En passant par un courtier, nous avons trouvé un acquéreur sérieux, et le contrat a été optimisé : bouquet plus élevé, rente indexée, clauses d’entretien claires. »

Le viager est-il une solution éthique ?

Le viager soulève parfois des questions morales : est-il juste de spéculer sur la durée de vie d’une personne ? Pour certains, ce dispositif ressemble à une forme d’exploitation. Pour d’autres, il incarne au contraire une forme de liberté et d’autonomie.

Chloé Lambert, citée plus haut, est catégorique : « Je ne me sens pas exploitée. J’ai choisi librement, j’ai négocié mes conditions, et je vis mieux grâce à cette décision. Ce n’est pas un marché sur ma mort, c’est un contrat de vie. »

Les associations de retraités appellent toutefois à une régulation accrue, notamment pour lutter contre les abus. Des cas de pression psychologique, de vente sous contrainte ou de valorisation frauduleuse du bien ont été recensés. La transparence et l’information sont donc essentielles.

Quand le viager est-il la meilleure option ?

Le viager est particulièrement adapté dans plusieurs situations : maintien à domicile souhaité, besoin de complément de revenus sans dépendre de sa famille, absence d’héritiers ou souhait de transmettre différemment. Il peut aussi être une solution pour éviter la saisie immobilière en cas de dettes.

En revanche, il est déconseillé lorsque le vendeur envisage de déménager prochainement, ou lorsque le bien nécessite des travaux importants. Il convient aussi d’évaluer l’impact sur les aides sociales : une rente trop élevée peut faire perdre certains droits.

Quelles alternatives au viager existent ?

Les alternatives incluent la vente classique, le crédit-relais, la location avec option d’achat, ou encore le démembrement de propriété. Certains optent pour des prêts hypothécaires sur leur bien, mais ces solutions impliquent souvent des remboursements contraignants.

Le viager reste unique en ce qu’il combine liquidité, maintien dans les lieux et absence de remboursement. « Il n’existe pas de solution parfaite, mais le viager, bien encadré, est une des plus humaines », conclut Étienne Royer.

A retenir

Le viager permet-il de rester chez soi après la vente ?

Oui, dans le cadre du viager occupé, le vendeur conserve le droit d’habiter le bien jusqu’à son décès. C’est l’un des principaux avantages de ce dispositif, particulièrement apprécié des seniors souhaitant préserver leur autonomie et leur cadre de vie.

La rente viagère est-elle imposable ?

La rente viagère est exonérée d’impôt sur le revenu, mais elle est prise en compte pour le calcul des prestations sociales comme l’ASPA ou la CMU-C. Il est donc important de déclarer cette rentrée d’argent aux organismes sociaux.

Peut-on vendre en viager sans bouquet ?

Oui, c’est ce qu’on appelle le viager à bouquet nul. Dans ce cas, l’acheteur ne verse aucun montant initial, mais s’engage à une rente plus élevée. Cette formule est rare et comporte des risques pour l’acheteur, qui n’a aucune garantie en cas de décès précoce du vendeur.

Qui hérite du bien après le décès du vendeur ?

Le bien revient intégralement à l’acheteur, qui en devient le propriétaire sans autre formalité. Il n’y a pas de transmission par héritage : le contrat de viager prévoit la pleine propriété à l’issue de la jouissance du vendeur.

Le viager est-il réservé aux personnes âgées ?

En pratique, oui. Le viager est principalement utilisé par des personnes âgées de plus de 70 ans, car la rente dépend de l’espérance de vie. Plus le vendeur est âgé, plus la rente est élevée pour l’acheteur, ou plus le bouquet peut être important pour le vendeur.

Anita

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