Donald Trump Accord Chine Tiktok Details
Le 25 septembre 2025, sous les lustres solennels du Bureau ovale, un décret signé par Donald Trump a officialisé un accord historique entre les États-Unis et la Chine concernant l’avenir de TikTok sur le territoire américain. Ce texte, encore en attente de validation finale par Pékin, marque l’aboutissement d’un processus complexe, mêlant géopolitique, enjeux technologiques et pressions économiques. Derrière les chiffres et les noms d’investisseurs se dessine une nouvelle donne pour l’un des réseaux sociaux les plus influents de la décennie, dont le sort cristallise les tensions entre souveraineté numérique et mondialisation. Entre promesses de neutralité, transferts d’algorithmes et jeux d’alliances politiques, l’accord soulève autant d’espoirs que d’interrogations.
L’accord-cadre signé par Donald Trump prévoit une restructuration profonde du capital de la filiale américaine de TikTok. Désormais, 80 % du capital seront détenus par un consortium d’investisseurs américains qualifiés par le président de très sophistiqués . Ce choix n’est pas anodin : il vise à rassurer sur la sécurité des données tout en préservant la viabilité économique de la plateforme. L’objectif affiché est de maintenir l’application opérationnelle pour ses centaines de millions d’utilisateurs américains, tout en éloignant toute influence chinoise jugée problématique.
Le cœur de l’accord réside dans la création d’une entité juridiquement autonome, mais techniquement dépendante de l’algorithme original de TikTok. Cette copie, adaptée au marché américain, sera entièrement gérée et développée par Oracle, le géant du cloud et de la gestion de données fondé par Larry Ellison. Ce dernier, figure emblématique de la Silicon Valley et proche allié de Trump, devient ainsi un acteur central dans le contrôle des flux d’information sur la plateforme.
Le choix de ces trois figures — Larry Ellison, Michael Dell et Rupert Murdoch — n’est pas le fruit du hasard. Chacun incarne une puissance économique et médiatique distincte, mais tous partagent une proximité politique avec l’ancien président. Ellison, milliardaire excentrique et fervent soutien de Trump, a longtemps défendu l’idée d’un contrôle accru des plateformes par des acteurs alignés sur les valeurs américaines . Dell, pionnier de l’informatique, apporte une légitimité technologique. Murdoch, architecte d’un empire conservateur incluant Fox News, introduit une dimension médiatique et culturelle.
Leur implication soulève toutefois des questions. Clémentine Dubois, analyste en géopolitique numérique à Sciences Po, observe : Ce trio n’est pas neutre. Leur présence au capital peut être perçue comme un verrouillage politique autant que financier. Même si Trump affirme que TikTok ne deviendra pas un outil de propagande, la simple coïncidence d’intérêts entre ces investisseurs et l’administration sortante ne peut être ignorée.
Pour sa part, Donald Trump a reconnu que, s’il avait pu, il aurait fait de TikTok une plateforme 100 % MAGA . Une boutade, peut-être, mais qui révèle une volonté d’ancrage idéologique, même indirect. L’équilibre entre neutralité éditoriale et influence des actionnaires restera un enjeu majeur.
L’un des points les plus sensibles de l’accord concerne l’algorithme, moteur invisible de TikTok. Dorénavant, la version américaine utilisera une copie de l’algorithme chinois, mais celle-ci sera entièrement contrôlée par Oracle. Ce changement ne sera pas visible pour les utilisateurs, assure la Maison Blanche, qui promet une continuité de service.
Le transfert de cet algorithme, véritable cerveau de la plateforme, soulève des défis techniques et éthiques. Comment garantir que les biais culturels ou politiques intégrés dans le code original ne seront pas reproduits ? Et surtout, qui décidera des critères de recommandation ?
Éric Lenoir, ingénieur en intelligence artificielle, met en garde : Un algorithme n’est jamais neutre. Il reflète les choix de ses concepteurs. Même si Oracle affirme le développer indépendamment, le risque d’un biais pro-américain, voire pro-conservateur, est réel. La transparence sur les données d’entraînement et les critères de curation sera essentielle.
ByteDance, la maison mère chinoise de TikTok, conservera une minorité du capital, estimée à moins de 20 %. Ce seuil stratégique lui permet de rester impliquée sans exercer de contrôle majoritaire. Plus significatif : la possibilité de nommer un membre au conseil d’administration de la filiale américaine.
Ce représentant chinois, bien que présent, sera exclu des décisions touchant à la sécurité nationale, selon les précisions d’Associated Press. Un garde-fou symbolique, mais dont l’efficacité dépendra de la définition même de ce qu’est une décision de sécurité nationale . Dans un contexte de méfiance réciproque, cette clause pourrait devenir un point de friction.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a d’ailleurs rappelé l’attente de Pékin : un environnement commercial ouvert, équitable et non discriminatoire . Un message clair adressé aux États-Unis, qui souligne la sensibilité de la Chine à toute forme de protectionnisme déguisé.
La validation finale de l’accord par la Chine reste en suspens, mais Donald Trump affirme que Xi Jinping a donné son accord lors d’un entretien téléphonique la semaine précédant la signature. Cet appel, survenu après l’annonce d’un accord-cadre le 15 septembre, aurait été l’occasion pour le président chinois de demander à Trump d’éviter les restrictions commerciales unilatérales .
La chaîne d’État CCTV a relayé ce message, insistant sur la nécessité d’un climat non discriminatoire pour les entreprises chinoises à l’étranger. Pour les observateurs, ce n’est pas seulement une question de principe, mais une stratégie de long terme : Pékin cherche à préserver la capacité de ses géants technologiques à opérer sur les marchés occidentaux, malgré les tensions géopolitiques.
Le fait que Xi Jinping se soit personnellement impliqué dans les discussions montre l’importance stratégique que la Chine accorde à TikTok, bien au-delà de son succès commercial.
L’origine de cette saga remonte à 2024, sous l’administration Biden. Le Congrès, inquiet de l’influence potentielle de la Chine sur les jeunes utilisateurs américains, avait adopté une loi contraignant TikTok à se séparer de ByteDance, sous peine d’interdiction sur le territoire américain. Cette mesure, fondée sur des arguments de sécurité nationale, avait mis la pression sur la plateforme et ses dirigeants.
Donald Trump, arrivé au pouvoir après Biden, a hérité du dossier. Plutôt que de fermer TikTok, il a choisi de négocier une solution de reprise. Il a successivement repoussé la date butoir, la fixant désormais au 23 janvier 2026. Cette prolongation a permis aux discussions de se poursuivre, dans un climat de négociations intenses entre Washington, Pékin et les acteurs du secteur.
Le chemin a été semé d’embûches. Plusieurs tentatives de rachat avaient échoué, notamment en raison des réticences de ByteDance à céder le contrôle total de son joyau numérique. L’accord de 2025 marque donc une rupture : la Chine accepte une perte de contrôle partielle, les États-Unis obtiennent une sécurisation des données, et les utilisateurs conservent leur application.
Derrière les tractations politiques, des millions d’utilisateurs continuent de défiler sur leurs écrans. Pour certains, l’accord passe inaperçu. Je m’en fiche un peu, tant que TikTok continue de me proposer des vidéos drôles ou inspirantes , confie Léa, 22 ans, étudiante à Chicago. Ce qui compte, c’est le contenu, pas qui détient les actions.
Pour d’autres, comme Malik Benhima, vidéaste indépendant basé à Los Angeles, le changement soulève des inquiétudes. Si Oracle contrôle l’algorithme, est-ce que mes vidéos seront encore vues ? Est-ce que les mêmes communautés auront accès à la même visibilité ? Je crains que la diversité des voix ne soit sacrifiée sur l’autel de la sécurité.
Le défi pour la nouvelle direction sera de préserver la culture ouverte et créative de TikTok, tout en répondant aux exigences des régulateurs américains. La tentation de censurer certains contenus jugés sensibles, même indirectement, pourrait nuire à l’âme même de la plateforme.
Le décret signé par Trump n’est qu’un cadre. L’accord doit encore être finalisé, et surtout validé par Pékin. Rien n’indique que la Chine acceptera sans contreparties. Des négociations parallèles sur d’autres dossiers — commerce, technologies, sécurité — pourraient influencer le verdict final.
En outre, la création de cette filiale américaine pose des questions juridiques complexes. Comment seront gérées les données transfrontalières ? Quelle sera la souveraineté applicable en cas de litige ? Et comment éviter que cette séparation ne mène à une balkanisation du numérique, où chaque région impose sa propre version des plateformes globales ?
Le cas TikTok pourrait devenir un précédent. D’autres applications chinoises, comme WeChat ou Alibaba, pourraient être soumises à des exigences similaires. Le monde entier observe : l’ère des géants technologiques sans frontières est-elle en train de s’achever ?
L’accord sur TikTok signé par Donald Trump en septembre 2025 est bien plus qu’un simple transfert de capital. Il incarne un moment charnière dans la relation entre puissances technologiques, où souveraineté, sécurité et liberté d’expression s’entremêlent. Si l’intention est de préserver l’accès des Américains à une plateforme populaire, les moyens choisis — concentration du pouvoir entre les mains d’investisseurs proches du pouvoir politique, contrôle d’un algorithme central — soulèvent des doutes légitimes.
L’avenir de TikTok aux États-Unis dépendra non seulement de la ratification chinoise, mais aussi de la capacité des nouveaux actionnaires à concilier innovation, transparence et responsabilité. Dans un monde numérique de plus en plus fragmenté, cet accord pourrait bien tracer la voie d’un nouveau modèle : celui de la plateforme souveraine , ni tout à fait globale, ni tout à fait libre.
Les investisseurs américains détiendront 80 % du capital de la filiale américaine de TikTok, selon les termes de l’accord-cadre signé par Donald Trump.
Le consortium inclut Larry Ellison (Oracle), Michael Dell (Dell Technologies) et Rupert Murdoch (Fox News), tous considérés comme des alliés politiques de Donald Trump.
Oui, ByteDance conservera moins de 20 % du capital et pourra nommer un membre au conseil d’administration, bien que ce représentant soit exclu des décisions liées à la sécurité nationale.
Une copie de l’algorithme chinois sera utilisée, mais elle sera désormais gérée et développée par Oracle, garantissant selon la Maison Blanche une continuité du service pour les utilisateurs.
La date butoir pour la finalisation de l’accord a été repoussée au 23 janvier 2026, laissant un délai pour la validation finale par les autorités chinoises.
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