Double Jackpot Bretagne Famille Gagnante
Un vent de folie a soufflé sur les Côtes-d’Armor ce printemps 2025, transformant le destin d’une famille ordinaire en un conte moderne. À Hillion, bourgade connue pour son calme maritime, l’incroyable s’est produit : deux tickets de Loto ont rapporté 12 millions d’euros… et 60 000 euros supplémentaires. Plongée dans une aventure où la chance a frappé deux fois.
Pour les Kerboul, le rituel du Loto du mercredi relevait presque de l’automatisme. « On jouait depuis des années sans vraiment y croire », confie Loïc Kerboul, le père de famille. Ce soir-là, sa compagne Élodie insiste pour ajouter une seconde grille avec des numéro mélangeant dates d’anniversaire et coups de cœur. « J’ai eu ce pressentiment bizarre en les choisissant », raconte-t-elle.
La mécanique du hasard a opéré de façon spectaculaire. La première grille alignait parfaitement les 5 numéros principaux et le numéro chance. La seconde présentait une singularité : seul le numéro chance différait. « Quand j’ai vu que les deux tickets gagnaient, j’ai cru à une erreur du site », s’amuse maintenant Maël, leur fils aîné.
La scène familiale décrite par les voisins tient du burlesque : « Ils couraient dans leur jardin en hurlant, puis se sont mis à pleurer en se tenant les mains », relate leur voisine Gwenaëlle Le Roux. L’euphorie a vite laissé place à une étrange torpeur. « On a passé la nuit à tourner en rond dans le salon, comme des zombies heureux », sourit Loïc.
Dans un élan de prudence typiquement breton, Élodie a glissé les précieux tickets dans une boîte à biscuits vide, elle-même cachée derrière des conserves de ratatouille maison. « Personne n’aurait cherché là ! », justifie-t-elle. Le notaire contacté dans la foulée a dû patienter trois jours avant de pouvoir authentifier les tickets.
Contrairement aux clichés, les Kerboul ont d’abord réglé des détails pratiques. « Notre première folie ? Un lave-vaisselle silencieux », révèle leur fille Katell, 14 ans. Mais très vite, des projets plus ambitieux ont émergé :
« Le pire, ce sont les demandes sur Facebook », soupire Loïc. La famille a dû changer de numéro de téléphone après avoir reçu 147 appels en une journée. Leur astuce : ils ont embauché un ancien banquier à la retraite du village pour filtrer les sollicitations. « Guy Savinael nous sert de garde-fou financier et relationnel », explique Élodie.
Les statisticiens évaluent cette probabilité à 1 sur 4 milliards. Un responsable de la FDJ parle d' »événement plus rare qu’une éclipse solaire totale ».
Les experts conseillent de mixer méthodes : 1 grille avec des numéros personnels, 1 grille aléatoire. Surtout, ne jamais dépasser 1% de ses revenus mensuels.
Contacter son notaire avant même la FDJ. Sylvain Deren, conseiller en gestion de patrimoine, insiste : « Il faut créer une enveloppe juridique avant de toucher l’argent ».
L’histoire des Kerboul rappelle que la chance peut frapper aux portes les plus modestes. Mais derrière les chiffres vertigineux se cache une leçon plus profonde : c’est leur complicité familiale qui transforme cette aubaine en véritable bonheur. Comme le résume Katell : « Maintenant qu’on peut tout acheter, on réalise que ce qu’on avait déjà valait plus que des millions ».
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