Douze Gestes Jardin Octobre Recolte Printemps
Alors que les feuilles roussissent et que l’air se rafraîchit, l’automne n’est pas une saison de repos pour les jardiniers avertis. Bien au contraire : c’est une période charnière, où chaque geste compte pour assurer la vitalité du jardin à venir. Entre plantations stratégiques, récoltes opportunes et protections hivernales, les semaines qui s’écoulent sont autant d’occasions de préparer l’année suivante. À travers les conseils de spécialistes et les expériences vécues de jardiniers passionnés, découvrez comment transformer cette saison de transition en une période d’action efficace et harmonieuse.
Le début de l’automne offre des conditions idéales pour installer un conifère en pleine terre. La chaleur résiduelle du sol, combinée aux pluies régulières, favorise un enracinement solide avant l’hiver. Élise Reynaud, maraîchère à Vannes et formatrice en permaculture, raconte : J’ai planté un Pinus greggii fin septembre, après avoir laissé le pot tremper une heure. En creusant un trou large et profond, enrichi d’un peu de terre de bruyère, j’ai pu bien positionner la motte. L’arrosage copieux suivi de suivis réguliers a fait merveille : malgré les gelées de février, l’arbre a bien repris.
Le secret ? Arroser abondamment après la plantation, puis maintenir un arrosage régulier durant la première année, tout en aménageant une cuvette autour du pied pour capter l’eau. Cette attention initiale garantit une croissance pérenne.
Les iris, ces fleurs emblématiques des jardins, nécessitent une taille précise à l’automne. Leur feuillage vert, même après la floraison, joue un rôle crucial : il permet aux rhizomes de reconstituer leurs réserves énergétiques via la photosynthèse. Il est donc essentiel d’attendre que les feuilles jaunissent naturellement avant de les rabattre.
Lucien Faure, jardinier à Rennes depuis quarante ans, explique : J’ai appris à mes dépens qu’un rabattage trop précoce affaiblit les plants. Depuis que je les taille à 10 cm du sol seulement quand le feuillage est sec, mes iris refleurissent plus abondamment chaque printemps.
Profitez de cette opération pour enrichir le sol avec du compost ou un engrais riche en potasse, mais faible en azote, afin d’éviter une pousse folle de feuilles au détriment de la floraison.
Les rutabagas, ou choux-navets, se récoltent environ dix semaines après le semis, lorsque leur racine atteint 8 à 10 cm de diamètre. Trop laissés en terre, ils durcissent et perdent de leur tendreté. La récolte par temps sec, suivie d’une journée d’aération, améliore leur conservation.
Camille Lefebvre, maraîchère bio dans la Drôme, confie : J’étale mes récoltes sur plusieurs semaines. Je les laisse sécher à l’air libre une journée, puis je les enterre dans du sable en cave. Comme ça, ils restent fermes jusqu’en mars.
Conserver les rutabagas dans un endroit frais, sec et obscur, enfouis dans du sable, permet de les déguster tout l’hiver sans perte de qualité.
Bien qu’on puisse planter les échinacées presque toute l’année, l’automne est la saison idéale. Cette plante vivace, appréciée pour ses fleurs roses et son cône central proéminent, attire les papillons et embellit les massifs estivaux. Plantée en automne, elle s’enracine tranquillement avant l’hiver et se développe mieux dès le printemps suivant.
J’ai installé mes échinacées en octobre, dans un sol bien drainé et enrichi en matière organique , témoigne Antoine Dubosc, jardinier amateur à Bordeaux. Elles ont mis du temps à s’établir, mais dès la deuxième année, elles ont explosé en couleur.
Un emplacement ensoleillé et un sol ameubli en profondeur sont les clés d’un bon développement.
Les hortensias fleurissent sur le bois de l’année précédente. Tailler trop tôt, en automne, risque de supprimer les bourgeons à fleurs. C’est pourquoi il est préférable d’attendre mars, juste avant la reprise végétative. En revanche, on peut d’ores et déjà supprimer le bois mort et les tiges fragiles.
J’ai longtemps taillé mes hortensias en novembre, raconte Sonia Mercier, habitante de Nantes. Résultat : peu de fleurs l’été suivant. Depuis que je laisse les panicules fanées en place, elles protègent les bourgeons du froid, et mes arbustes sont bien plus florifères.
Un simple nettoyage en automne suffit : supprimer les parties abîmées, mais préserver les tiges porteuses de promesses florales.
Tous les glaïeuls ne supportent pas le gel. Les variétés rustiques, comme les glaïeuls nains ou byzantins, peuvent rester en terre s’ils sont protégés par un paillage épais. En revanche, les glaïeuls d’Abyssinie (Gladiolus murielae), sensibles au gel dès -5 °C, doivent être sortis du sol.
Je les déterre fin octobre, explique Marc Tissier, collectionneur de bulbes dans le Maine-et-Loire. Je les sèche une semaine à l’abri, puis je les entrepose dans des caisses à l’abri du gel, au sec et à l’obscurité.
Un bon stockage garantit des floraisons spectaculaires dès l’été suivant.
Le carpocapse, ce petit papillon dont les chenilles ravagent pommes, poires et prunes, peut être combattu de manière écologique. L’astuce ? Favoriser la présence de ses prédateurs naturels. Les mésanges, insectivores redoutables, dévorent les chenilles. Les chauves-souris, elles, s’attaquent aux papillons nocturnes.
J’ai installé trois nichoirs autour de mon verger, témoigne Hélène Vasseur, productrice de cidre en Normandie. En quelques semaines, les mésanges sont venues s’y installer. L’année suivante, les fruits véreux avaient diminué de moitié.
Un écosystème équilibré est la meilleure des défenses.
Les dipladénias, originaires d’Amérique du Sud, sont frileux. Dès que les températures descendent sous les 10 °C, il faut les rentrer. Avant de les placer dans une pièce lumineuse à 15-20 °C, il est conseillé de supprimer les parties abîmées et de traiter les éventuels parasites, comme les cochenilles, avec une solution d’eau et de savon noir.
J’ai perdu deux dipladénias par excès d’eau , avoue Élodie Blanchet, passionnée de plantes d’intérieur à Toulouse. Depuis, je laisse bien sécher le substrat entre deux arrosages, je vide les soucoupes, et je vaporise le feuillage par intermittence. Ils repartent fort en avril.
Le blanchiment des cardons, pratiqué en automne, consiste à priver les côtes de lumière pendant 3 à 4 semaines. Cela les rend plus tendres et moins amères. On attache les feuilles vers l’intérieur, puis on entoure la touffe d’un carton ou d’une brande de bruyère, en laissant l’extrémité apparente pour assurer une bonne circulation de l’air.
J’ai testé cette méthode pour la première fois l’an dernier , raconte Gaspard Morel, jardinier à Lyon. Le résultat était bluffant : des cardons doux, presque sucrés, parfaitement adaptés aux gratins.
Le jardin d’ornement nécessite des attentions spécifiques. Buttez les rosiers pour protéger leur point de greffe, déterrez les dahlias et autres tubercules sensibles au gel, et mettez les cactées à l’abri avant les premières gelées. Nettoyez aussi les bassins : les feuilles mortes qui s’y accumulent peuvent pourrir et nuire à la faune aquatique.
L’automne est le moment de nettoyer le potager : arrachez les pieds de tomates, retirez les paillis usagés, et semez un engrais vert (vesce, seigle) pour enrichir le sol. Plantez les échalotes grises tous les 15 cm, en laissant la pointe des bulbes affleurer. Déterrez les endives pour les forcer à l’abri de la lumière, et démarrez un nouveau tas de compost avec les résidus végétaux.
Récoltez les dernières pommes, poires et grappes de raisin avant les gelées. Rentrez les agrumes et oliviers en pot dans un local frais et lumineux. Plantez des myrtilliers en sol acide, en installant au moins deux pieds pour favoriser la pollinisation croisée. Ramassez les noix tombées, et utilisez une gaule pour faire chuter celles encore accrochées.
Oui, c’est même une période idéale pour planter conifères, échinacées et échalotes. La terre humide et encore tiède favorise l’enracinement.
Non, il est préférable d’attendre mars. En automne, contentez-vous de nettoyer les tiges mortes et de préserver les bourgeons.
Rentrez les dipladénias, dahlias et agrumes en pot avant les premières gelées. Utilisez des paillages épais pour protéger les plantes en pleine terre.
Oui, les rutabagas, endives, noix et derniers fruits du verger se récoltent à cette période. La conservation prolongée est possible avec les bonnes techniques.
En favorisant la biodiversité : nichoirs pour les oiseaux insectivores, abris pour chauves-souris, et entretien des sols permettent une régulation naturelle des nuisibles comme le carpocapse.
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