Ehpad En Crise Nouveau Jour Ferie Sacrifie
Le débat sur les jours fériés fait rage en France, alors que le Sénat envisage une mesure radicale : supprimer un nouveau jour chômé dès 2025 pour financer les Ehpad en crise. Une proposition qui divise et soulève des questions fondamentales sur la justice sociale, la gestion des finances publiques et notre rapport au travail. Plongeons au cœur d’un dossier explosif.
L’idée n’est pas nouvelle. En 2004, la journée de solidarité avait été instaurée après la canicule meurtrière, générant près de 3 milliards d’euros par an. Pourtant, vingt ans plus tard, les Ehpad publics accusent un déficit de 800 millions. « C’est un cercle vicieux », analyse Élodie Vasseur, économiste spécialisée dans les politiques sociales. « Les fonds existent, mais ils sont mal répartis. »
Dans l’Ehpad Les Glycines à Marseille, le directeur Théo Lambert se bat au quotidien : « Nos murs tombent en ruine, et nous refusons des familles par manque de personnel. Pourtant, la demande explose. » Un constat partagé par 87 % des établissements selon une récente enquête.
La colère gronde chez les salariés. « Après la perte du RTT en 2003, on nous demande un nouveau sacrifice », s’indigne Karim Belkacem, employé dans la métallurgie. Les syndicats dénoncent une injustice flagrante : « Pourquoi toujours cibler les mêmes ? », interroge la CGT dans un communiqué incendiaire.
Léa Montereau, 32 ans, travaille dans un Ehpad de Strasbourg : « Je fais des heures sup non payées pour couvrir les absences. Maintenant, on veut me voler mon seul jour de repos avec mes enfants ? C’est insupportable. » Son récit illustre le malaise profond qui traverse la profession.
Plusieurs voix s’élèvent pour proposer d’autres solutions. La sénatrice écologiste Agathe Duvillard plaide pour :
« Nos voisins allemands ont résolu la crise sans toucher aux jours fériés », rappelle le professeur d’économie Mathis Roux. Leur secret ? Un fonds de péréquation entre établissements riches et pauvres, couplé à une participation obligatoire des familles selon leurs moyens.
Les experts redoutent un effet dévastateur sur le moral des Français. « Après les Gilets jaunes, le gouvernement joue avec le feu », met en garde la sociologue Clara Némery. Les réseaux sociaux s’embrasent déjà, avec le hashtag #PasMonJourFérié qui viralise.
En 2019, l’augmentation de la CSG avait provoqué un mouvement social massif. « Les Français acceptent des sacrifices à condition qu’ils soient justes et transparents », analyse le politologue Marc Santini.
Les professionnels du secteur proposent des pistes concrètes :
À Nantes, l’établissement Le Cèdre Bleu fonctionne depuis cinq ans sur un modèle participatif. « Les familles cotisent selon leurs moyens et participent aux décisions », explique sa directrice, Flora Pellerin. Résultat : un taux de satisfaction de 94 % et des comptes équilibrés.
Le Sénat cherche à financer le déficit croissant des Ehpad, estimé à 800 millions d’euros, en instaurant une nouvelle journée de solidarité.
Tous les salariés du privé devraient travailler un jour férié supplémentaire sans compensation salariale, comme lors de la mise en place de la journée de solidarité en 2004.
Plusieurs solutions sont avancées : meilleure gestion des fonds existants, taxation des plus-values, réforme du système tarifaire ou mutualisation des moyens entre établissements.
Les experts craignent un mécontentement social important, comparable au mouvement des Gilets jaunes, ainsi qu’une dégradation des conditions de travail déjà précaires dans le secteur médico-social.
Ce débat dépasse largement la simple question des jours fériés. Il interroge notre modèle de solidarité nationale et notre capacité à innover face aux défis du vieillissement. Comme le résume si bien Joséphine Armand, résidente d’un Ehpad toulousain : « Nous méritons mieux que des rustines financières. Et les travailleurs aussi. » Une sagesse qui devrait guider les décideurs dans les mois cruciaux à venir.
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