Electricite Hausse Tva Aout 2025 Budget
À votre retour de vacances, une modification fiscale pourrait bien faire varier le montant de votre facture d’électricité. Dès le 1er août 2025, la TVA sur la part fixe de l’abonnement passe à 20 %. Quelles conséquences pour votre budget ? La réforme a été votée dans la loi de finances 2025 : la France s’aligne sur les règles européennes en supprimant le taux réduit de 5,5 % qui s’appliquait jusqu’ici à la part fixe des contrats d’électricité. Désormais, toute la facture — abonnement comme consommation — sera soumise au taux plein de 20 % de TVA .
Le changement s’inscrit dans un mouvement d’harmonisation fiscale imposé par l’Union européenne. Jusqu’à présent, la France appliquait un taux réduit de 5,5 % à la part fixe des contrats, une exception au sein du bloc européen. « Cette réforme vise à simplifier le système et à aligner les pratiques des États membres », explique Clara Renaud, économiste spécialisée dans les politiques énergétiques. L’objectif est de créer un marché énergétique plus cohérent, en éliminant les distorsions de concurrence entre pays.
La suppression du taux réduit signifie que la TVA s’appliquera uniformément sur l’ensemble de la facture. Pour un ménage moyen, cela pourrait entraîner une augmentation de 2 à 3 % du coût annuel, selon les calculs de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). « Les règles européennes exigent une application homogène des taxes sur un même service. La France devait s’adapter », souligne Thomas Lefèvre, conseiller fiscal au sein d’une ONG environnementale.
Le gouvernement a mis en place des compensations pour atténuer le choc. L’accise, taxe sur la consommation, passera de 33,70 à 29,98 €/MWh, tandis que le TURPE (tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité) sera ajusté à la baisse de 2,5 %. « Ces mesures visent à stabiliser les tarifs réglementés tout en respectant les exigences de l’UE », précise la CRE. En conséquence, le prix du kWh devrait chuter de 0,2016 € à 0,1952 €.
Prenons le témoignage de Sophie Lambert, architecte à Lyon, dont la famille consomme environ 4 400 kWh/an. « Selon mes estimations, notre facture annuelle passera de 1 050 € à 1 046 €. Une économie de 4 €, mais cela compense la hausse de la TVA sur l’abonnement », explique-t-elle. Pour les ménages peu énergivores, l’effet de la TVA s’imposant sur une part fixe devient plus sensible, tandis que les gros consommateurs bénéficient davantage de la baisse au kWh.
Les ménages modestes risquent d’être les plus impactés. « Pour eux, la part fixe représente une proportion plus importante de la facture », alerte Élise Marchand, porte-parole de l’association Énergie Solidaire. Selon une étude du Conseil national de la consommation, 30 % des foyers vivant sous le seuil de pauvreté pourraient voir leur dépense énergétique augmenter de 5 à 7 %. « C’est un risque d’injustice sociale », ajoute-t-elle.
« Je vis seul avec ma retraite de 1 200 €, confie Jean Moreau, retraité à Marseille. Mon abonnement représente 40 % de ma facture mensuelle. Avec la TVA à 20 %, je devrais économiser davantage, mais comment ? » Les associations demandent un renforcement des tarifs sociaux et des aides ciblées pour éviter de pénaliser les plus vulnérables.
La facture dépend de plusieurs éléments : l’approvisionnement (mix nucléaire, hydraulique, éolien et solaire), le réseau (TURPE) et les taxes (TVA, accise, CTA). « Les taxes représentent plus du tiers du montant total », rappelle Marc Dufresne, directeur adjoint de la CRE. Par exemple, sur une facture de 100 €, environ 35 € sont dus à ces prélèvements.
Pour un kWh à 0,1952 €, la TVA à 20 % s’élève à 0,039 €, tandis que l’accise pèse 0,02998 €. Le TURPE, révisé à la baisse, contribue à une économie de 0,005 € par kWh. « Ces détails montrent que la réforme touche des leviers complexes », analyse Léa Dubois, doctorante en économie énergétique.
La baisse de l’accise et du TURPE compense partiellement la hausse de la TVA. « Ces mesures permettent de stabiliser les tarifs réglementés », explique la CRE. Cependant, les fluctuations du marché de l’énergie pourraient perturber cette équation. « Les prix à long terme dépendront des politiques nationales et de la volatilité internationale », prévient Clara Renaud.
« Je suis content que le gouvernement ait anticipé », déclare Pauline Girard, enseignante à Bordeaux. « Mais je crains que ces compensations ne soient que temporaires. La transition énergétique coûte cher, et les ménages en font les frais. »
La réforme ouvre la voie à un marché plus concurrentiel. « L’objectif de Bruxelles est de voir émerger des prix plus justes grâce à une harmonisation des règles », explique Thomas Lefèvre. À terme, cela pourrait favoriser des offres plus diversifiées et des fournisseurs plus compétitifs. Cependant, les effets concrets dépendront des politiques nationales et des investissements dans les énergies renouvelables.
« L’harmonisation est un pas en avant, mais il faut garantir l’accès pour tous », insiste Marc Dufresne. « Le défi est de concilier marché libre et protection des ménages vulnérables. »
Oui, à partir du 1er août 2025, la TVA pleine concernera l’ensemble des factures, quels que soient le fournisseur ou le type de contrat.
Les ajustements actuels sont temporaires. Leur maintien dépendra de l’évolution du marché et des décisions futures de la CRE.
Oui, des aides spécifiques sont en cours de discussion, notamment un renforcement des tarifs sociaux et des subventions ciblées.
Comparez vos relevés mensuels à partir d’août 2025. Les variations devraient refléter l’équilibre entre la TVA, l’accise et le TURPE.
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