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Un éleveur accusé pour avoir utilisé l’eau d’un ruisseau en 2025 — son témoignage bouleversant

Un éleveur de chèvres dans un village des montagnes françaises se retrouve au cœur d’une polémique inattendue. L’objet du litige ? Quelques bidons d’eau prélevés dans un ruisseau local pour abreuver son troupeau. Cette affaire, en apparence anodine, soulève des questions fondamentales sur l’accès aux ressources naturelles et le conflit entre nécessité quotidienne et cadre légal.

Comment un geste ancestral peut-il devenir un délit ?

Émilio Vartan, 52 ans, élève une trentaine de chèvres laitières sur les pentes escarpées de Valloirette. Depuis trois générations, sa famille puise l’eau du torrent des Violettes sans formalité. Mais cet automne, une plainte anonyme a tout changé. « Mes bêtes boivent 200 litres par jour en été. Le puits est à sec depuis juillet », explique l’éleveur en montrant ses bidons rouillés.

La voix de l’accusé

« En 2022, j’ai perdu deux bêtes à cause de la canicule. Cette année, j’ai pris mes précautions », confie Émilio, les mains calleuses posées sur sa table de ferme. Sur le mur, un diplôme de meilleur fromage local voisine avec la convocation au tribunal.

Quels textes régissent l’usage de l’eau en montagne ?

L’affaire s’est nouée quand la police municipale a relevé quatre prélèvements quotidiens de 50 litres chacun. En France, la loi sur l’eau de 2006 prévoit que tout captage supérieur à 1 000 litres/jour nécessite une déclaration. Pour les volumes inférieurs, la réglementation varie selon les préfectures.

Le point de vue légal

Maître Salomon, avocat spécialisé en droit rural, précise : « Dans cette zone protégée Natura 2000, même les petits prélèvements doivent être déclarés depuis 2018. Beaucoup d’éleveurs ignorent cette évolution réglementaire. »

Pourquoi ce cas fait-il tant réagir la communauté locale ?

Devant la mairie de Valloirette, une pétition circule avec 147 signatures. Les habitants dénoncent une « criminalisation de la vie rurale ». L’épicerie du village a même installé une caisse de soutien près de sa caisse enregistreuse.

Des voisins mobilisés

Sophie Teisseire, apicultrice, témoigne : « L’an dernier, la commune a autorisé un chantier de station de ski à puiser 20 000 litres quotidiens dans ce même ruisseau. Où est la logique ? » Son voisin Théo Rajade ajoute : « Nos grands-pères construisaient des béals pour irriguer les prés. Aujourd’hui, on devrait laisser crever nos bêtes ? »

Quelles solutions pour concilier écologie et pastoralisme ?

Le parc naturel régional étudie un projet de réserves collinaires pour les éleveurs. Baptisé « Eau Solidaire », ce dispositif prévoit des citernes collectives alimentées par les sources printanières. Une réunion publique est prévue fin novembre.

Des initiatives prometteuses

Dans les Alpes voisines, le syndicat des eaux de la Tarentaise a mis en place un système de quotas saisonniers pour les agriculteurs. « Ce modèle évite les conflits d’usage », explique Clara Nivoix, hydrologue. « L’été, on priorise les besoins vitaux des troupeaux. »

A retenir

Quel est l’enjeu principal de cette affaire ?

Ce cas cristallise la tension entre protection réglementaire des ressources et survie des petites exploitations agricoles en zone fragile.

Pourquoi les autorités ont-elles poursuivi Émilio ?

Le non-respect de la déclaration obligatoire dans une zone protégée, même pour de petits volumes, constitue une infraction administrative.

Existe-t-il des précédents similaires ?

En 2019, un vigneron ardéchois avait été sanctionné pour avoir creusé une retenue d’eau sans autorisation après deux années de sécheresse.

Conclusion

Cette affaire dépasse le simple litige administratif. Elle interroge notre capacité à adapter les réglementations environnementales aux réalités territoriales. Comme le souligne Émilio en caressant sa chèvre préférée, Belladone : « Protéger la nature, oui, mais pas contre ceux qui la font vivre au quotidien. » Dans les montagnes françaises, l’eau coule toujours, mais le dialogue semble parfois à sec.

Anita

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