Emerald Sakara Yacht Luxe 2025
En ce mercredi d’été où le soleil caresse encore les quais de Port-Vendres, un silence feutré a précédé l’arrivée d’un géant élégant. Pas de sirènes stridentes, pas de bousculade : l’Emerald Sakara s’est glissé dans le port comme une promesse tenue. Ce yacht de luxe, long de 110 mètres, n’impose rien, mais attire tout. Avec ses sept ponts, ses 50 cabines et un équipage de 77 marins pour seulement 95 passagers, il incarne une nouvelle manière de voyager — sobre, raffinée, et profondément humaine. Son escale, brève mais intense, a laissé une empreinte discrète, presque intime, sur cette petite ville catalane. Pourquoi ce navire suscite-t-il autant d’attention ? Parce qu’il ne se contente pas de naviguer : il réinvente l’art de l’escale.
À première vue, l’Emerald Sakara ne crie pas sa richesse. Sa silhouette fine, sa coque noire lustrée et ses lignes épurées trahissent pourtant une exigence extrême. Chaque détail, du garde-corps en acier brossé à l’angle d’inclinaison de la proue, a été pensé pour allier performance et esthétique. Ce n’est pas un paquebot, mais un voilier d’exception motorisé — un navire conçu pour effleurer les côtes plutôt que de les dominer.
Le tirant d’eau mesuré, autour de 4,5 mètres, lui permet de s’approcher de ports que la plupart des navires de croisière doivent ignorer. À Port-Vendres, par exemple, il s’est amarré à quelques mètres seulement du quai de la République, permettant aux passagers de descendre directement sur le front de mer sans navette ni attente. C’est là tout le génie de ce yacht : il rend accessibles des lieux que l’on croyait réservés aux voiliers privés ou aux marcheurs solitaires.
Clara Moreau, architecte maritime consultée lors de la conception du navire, explique : « L’idée était de créer un navire qui ne dénature pas le paysage. Il ne doit pas arriver comme une intrusion, mais comme une halte naturelle. C’est pourquoi les volumes sont maîtrisés, les reflets matifiés, et les accès fluides. »
À une époque où les croisières de masse accueillent des milliers de passagers, l’Emerald Sakara fait le choix radical de l’intimité. Avec 50 cabines pour 95 voyageurs maximum, le rapport est inversé : plus d’un membre d’équipage par passager. Ce ratio n’est pas anecdotique — il transforme l’expérience.
Les cabines, toutes extérieures, offrent une vision panoramique permanente de la mer. Les six cabines modernes avec fenêtres au sol plafond sont conçues pour ceux qui veulent s’immerger dans le paysage. Les 44 suites, quant à elles, disposent de balcons privés ou de véritables terrasses, certaines équipées de chaises longues orientables pour suivre le soleil.
Le service, discret mais omniprésent, s’adapte aux rythmes individuels. « Je n’ai jamais eu à demander quoi que ce soit », raconte Thomas Lefèvre, voyageur fréquent des mers méditerranéennes. « Un matin, j’ai simplement regardé une tasse de thé vert en terrasse. À 8 h 03, une tasse identique m’attendait sur ma table. Personne ne me l’avait demandé. C’est ce niveau d’attention qui change tout. »
Les espaces communs, eux, sont conçus comme des extensions de la vie privée. Le salon d’observation, niché au pont supérieur, propose des fauteuils en cuir naturel et une verrière inclinée pour une vision à 180 degrés. Le restaurant La Cucina, avec sa cuisine ouverte sur la mer, sert des menus signés par des chefs itinérants, sélectionnés selon les escales. À l’arrière, l’Aqua Pool Café, autour d’une piscine à débordement, devient le lieu de rendez-vous du soir, quand le soleil touche l’horizon.
Le spa, conçu en collaboration avec un institut thermal italien, propose des soins inspirés des traditions méditerranéennes : enveloppements à l’argile de Sardaigne, massages aux huiles d’olive vierge, ou encore bains sonores dans un sauna en bois de cèdre. « Ce n’est pas un spa de croisière standard », précise Élise Troadec, responsable des expériences bien-être à bord. « Ici, chaque soin est lié à une escale. Après Collioure, par exemple, nous proposons un soin à la myrtille, en hommage aux collines catalanes. »
La plateforme arrière, déployée à l’arrêt, devient un ponton privé pour la baignade, le paddle ou les sorties en kayak. Des équipiers accompagnent les passagers dans leurs explorations aquatiques, toujours en petit groupe. « C’est comme si on vous prêtait une partie de la mer », sourit Julien Rambert, voyageur solitaire rencontré sur le pont.
Le Sky Bar, perché au septième pont, ouvre ses portes à la tombée de la nuit. Pas de musique assourdissante, mais une sélection de vinyles des années 60 à 80, diffusés en analogique. « On y vient pour parler, pas pour danser », résume Sofia Alvarez, habituée des croisières culturelles. « L’autre soir, un passager, historien de l’art, a improvisé une conférence sur les fresques de la côte dalmate. Il y avait une trentaine de personnes, assises en cercle, un verre à la main. C’était magique. »
Mis en service en 2023 par Emerald Yacht Cruises, filiale du groupe Scenic, l’Emerald Sakara incarne une nouvelle génération de croisières. Moins de ports géants, plus de mouillages secrets. Moins de touristes, plus d’habitants rencontrés. Son jumeau, l’Emerald Azzurra, lancé en 2022, a ouvert la voie, mais le Sakara affirme un style plus affirmé, plus audacieux.
La première navigation officielle, le 5 août 2023, partait du Pirée, avec une croisière en mer Ionienne. Depuis, le navire alterne selon les saisons : été en Méditerranée, hiver dans les Caraïbes. Mais ce n’est pas une simple rotation géographique — c’est une adaptation culturelle. En été, les escales privilégient les villages côtiers de l’Adriatique, les îles grecques peu fréquentées, ou les criques de Corse. En hiver, il glisse vers les Petites Antilles, avec des escales à Bequia, Dominique ou encore Grenada, là où les plages sont vierges et les marchés locaux encore authentiques.
« Nous ne vendons pas des destinations, nous vendons des rencontres », affirme Lucas Bianchi, directeur des itinéraires. « À Collioure, par exemple, nous avons organisé une visite privée du château avec le conservateur, à 7 h du matin, avant l’ouverture au public. À Carthagène, nous avons réservé une soirée de musique afro-colombienne dans un atelier d’artisans. Ce sont des moments que l’on ne trouve pas dans les brochures. »
Port-Vendres, petite ville catalane nichée entre mer et montagne, n’est pas habituée aux yachts de ce calibre. Pourtant, l’arrivée de l’Emerald Sakara n’a pas provoqué de désordre. Au contraire, elle a réveillé une forme de fierté locale. Les commerçants ont vu défiler des passagers curieux, bien habillés, mais jamais envahissants. Beaucoup se sont arrêtés au marché du front de mer, ont acheté des figues de Barbarie, des anchois marinés, ou des céramiques de l’atelier de Maria Roca, potière installée depuis trente ans dans le vieux port.
« Ils ne prenaient pas de photos comme des touristes pressés, ils posaient des questions », raconte Maria. « L’un d’eux a même commandé une pièce sur mesure, avec des motifs inspirés de la lumière du matin ici. C’est rare, ça. »
Le maire de la commune, interrogé par un journal local, a salué « une escale exemplaire : discrète, propre, et porteuse d’échanges ». Une délégation de passagers a même participé à une plantation de lauriers roses sur le sentier côtier, en hommage à la beauté du lieu.
L’Emerald Sakara n’est pas un hasard. Il incarne une tendance claire : les voyageurs, surtout ceux des générations X et Y, fuient les croisières de masse. Ils cherchent de l’authenticité, de la fluidité, du sens. Le succès du Sakara — complet sur 90 % de ses départs 2024 — montre que ce modèle fonctionne.
Des projets similaires sont déjà en cours. Deux autres yachts de cette taille devraient être lancés d’ici 2026, toujours sous la bannière Emerald, mais avec des thématiques spécifiques : l’un dédié à l’art et aux résidences d’artistes, l’autre centré sur la botanique et les écosystèmes insulaires.
« Le luxe, aujourd’hui, ce n’est plus la taille, c’est la finesse », conclut Clara Moreau. « C’est la capacité à être là sans déranger, à partir sans laisser de traces, à revenir sans être attendu. Le Sakara n’est pas un navire. C’est une manière de respirer autrement. »
L’Emerald Sakara accueille jusqu’à 95 passagers maximum, répartis dans 50 cabines, pour un équipage de 77 marins. Ce ratio élevé garantit un service personnalisé et une ambiance intimiste.
Le navire dispose de 6 cabines extérieures modernes avec de grandes baies vitrées panoramiques, ainsi que de 44 suites spacieuses, toutes équipées de balcon ou de terrasse privée, offrant un accès direct à la vue sur la mer.
Pendant l’été, le yacht explore la Méditerranée et l’Adriatique, avec des escales dans des ports intimes et culturellement riches. En hiver, il rejoint les Caraïbes, les Caraïbes orientales et l’Amérique centrale, privilégiant des destinations préservées et authentiques.
Le navire inclut un spa complet avec soins personnalisés, un sauna, une piscine à débordement, une salle de sport, des zones de yoga et une plateforme marina pour l’accès direct à la mer. Les soins s’inspirent des traditions locales des escales.
L’escale à Port-Vendres a illustré la philosophie du navire : discrétion, respect du territoire et échanges authentiques. Les passagers ont privilégié les rencontres locales, les marchés artisanaux et les visites culturelles, laissant une impression durable sur la communauté.
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