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Vos fenêtres fermées mais des courants d’air persistants ? Voici ce qui se passe vraiment en 2025

Les courants d’air dans une maison peuvent transformer un intérieur censé être chaleureux en un lieu inconfortable, surtout en hiver. Pourtant, ce phénomène n’est pas une fatalité. Derrière chaque souffle d’air froid se cache une cause identifiable, souvent liée à des détails techniques négligés. Que ce soit une pose imparfaite, des joints défaillants ou une maçonnerie fissurée, chaque élément joue un rôle crucial dans l’étanchéité de l’habitat. À travers des témoignages concrets et des analyses pointues, découvrez comment diagnostiquer et corriger efficacement les infiltrations d’air, pour retrouver un confort thermique durable.

Pourquoi ma fenêtre neuve laisse-t-elle passer l’air malgré sa qualité ?

L’achat de fenêtres neuves est souvent perçu comme une solution définitive contre les courants d’air. Pourtant, même les modèles les plus performants peuvent échouer si leur installation n’est pas rigoureuse. C’est ce qu’a découvert Élodie Rambert, architecte d’intérieur à Lyon, lorsqu’elle a fait rénover les fenêtres de son appartement haussmannien. « J’avais choisi du double vitrage haut de gamme, mais dès les premières gelées, j’ai senti un courant d’air au niveau du bas de la fenêtre du salon », raconte-t-elle. Un diagnostic réalisé par un expert a révélé des interstices entre le châssis et la maçonnerie, invisibles à l’œil nu mais suffisants pour laisser passer l’air froid. Ces micro-fuites, souvent causées par un mauvais calfeutrage ou une pose bâclée, compromettent toute l’efficacité du système d’isolation.

Les professionnels recommandent une vérification minutieuse après installation. L’utilisation d’une caméra thermique permet de repérer les zones de déperdition énergétique en affichant les différences de température. Une solution durable consiste à refaire l’isolation périphérique du châssis, en combinant mousse expansive, bandeau d’étanchéité et enduits adaptés. « Une pose conforme aux normes NF DTU 36.5 garantit une étanchéité à l’air optimale », insiste Thomas Véron, poseur qualifié RGE depuis quinze ans.

Les joints d’étanchéité sont-ils vraiment si importants ?

Les joints, souvent oubliés, sont pourtant des sentinelles essentielles contre les infiltrations. Avec le temps, ils se dégradent sous l’effet des UV, des variations de température ou de l’humidité. Clémentine Dubois, habitante d’une maison ancienne à Nantes, a constaté cette dégradation progressivement : « Je sentais un petit souffle froid près de la fenêtre de la cuisine, surtout quand le vent soufflait du nord. En inspectant de plus près, j’ai vu que le joint était fendillé par endroits. »

Pour vérifier l’état des joints, il suffit de passer la main autour du cadre lorsque la fenêtre est fermée, en quête de courants d’air. Une autre méthode consiste à utiliser une bougie ou un briquet allumé : si la flamme vacille, un courant est présent. Les joints en silicone, en mousse ou en PVC sont faciles à remplacer soi-même. Il est crucial de choisir un modèle compatible avec le type de fenêtre (PVC, bois, aluminium) et de bien nettoyer le support avant la pose. « Un joint mal collé ne tiendra pas longtemps », prévient Thomas Véron. Pour les fenêtres anciennes, des joints magnétiques peuvent offrir une étanchéité renforcée, proche de celle des modèles modernes.

Peut-on avoir des courants d’air même si la fenêtre est bien fermée ?

Oui, et cela tient souvent à un problème mécanique. Les ferrures, gonds et paumelles subissent des contraintes mécaniques répétées, ce qui peut entraîner un déréglage progressif. Julien Mercier, restaurateur de meubles à Bordeaux, a remarqué que sa fenêtre de chambre ne fermait plus complètement. « Il fallait forcer pour la verrouiller, et même alors, il restait un petit jeu. » Un simple réglage des gonds, à l’aide d’une clé Allen, a suffi à résoudre le problème. Les fenêtres à ouverture battante ou oscillo-battante disposent souvent de systèmes de réglage précis, permettant d’ajuster la pression du joint d’étanchéité.

L’entretien régulier des mécanismes est également crucial. Un coup de lubrifiant sur les charnières et les crémones peut éviter les grippages et assurer une fermeture hermétique. « Beaucoup de gens pensent que leurs fenêtres sont défectueuses alors qu’elles ont simplement besoin d’un entretien basique », souligne Thomas Véron. En cas de doute, un professionnel peut intervenir pour un réglage complet, parfois en quelques minutes.

Pourquoi le simple vitrage est-il un ennemi du confort thermique ?

Le simple vitrage, encore présent dans de nombreuses habitations anciennes, est un isolant thermique médiocre. Il constitue une fine barrière contre le froid, laissant passer facilement l’air et la chaleur. C’est le cas de la maison de René et Hélène Pellerin, un couple retraité de Rennes, qui vivait dans une bâtisse des années 1950. « On chauffait à fond, mais la température ne montait jamais au-delà de 18 degrés dans certaines pièces », explique Hélène. Après un audit énergétique, la cause a été identifiée : les fenêtres en simple vitrage laissaient échapper jusqu’à 30 % de la chaleur.

Le passage au double ou triple vitrage est la solution la plus efficace. Le double vitrage, composé de deux vitres séparées par une lame d’air ou d’argon, réduit considérablement les déperditions. Pour ceux qui ne peuvent pas investir immédiatement, des films isolants thermiques adhésifs offrent une alternative temporaire. « Ce n’est pas aussi performant, mais ça fait une vraie différence, surtout sur les grandes baies vitrées », confirme Élodie Rambert, qui en a installé dans son bureau.

Et si le problème venait des murs et non des fenêtres ?

Parfois, l’origine des courants d’air est plus insidieuse : elle se niche dans la maçonnerie autour des cadres de fenêtres. Des fissures microscopiques, dues au vieillissement du bâti ou aux mouvements structurels, peuvent devenir des passages privilégiés pour l’air froid. C’est ce qu’a découvert Clémentine Dubois lorsqu’un expert a inspecté sa maison avec une caméra thermique. « On voyait clairement des ponts thermiques au niveau des joints de maçonnerie, surtout sur le mur nord. »

La réparation nécessite d’appliquer un enduit d’étanchéité spécifique, parfois combiné à un isolant rigide ou semi-rigide autour du cadre. Cette opération, appelée « isolation périphérique », renforce l’étanchéité globale. « Il ne faut pas se contenter de calfeutrer la fenêtre : il faut aussi traiter le bâti », insiste Marc Lefèvre, technicien en étanchéité des bâtiments. Dans les constructions anciennes, cette étape est souvent négligée, au détriment du confort.

Comment distinguer une ventilation utile d’une infiltration indésirable ?

La ventilation est indispensable pour éviter l’humidité et renouveler l’air intérieur. Mais quand elle est mal conçue, elle peut être confondue avec un courant d’air. C’est ce qu’a vécu Julien Mercier : « J’avais installé une grille de ventilation haute dans la salle de bains, mais elle laissait entrer trop d’air froid. » Un spécialiste lui a conseillé de remplacer la grille fixe par un modèle réglable, permettant d’ajuster le flux selon les saisons.

La VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) est une solution plus efficace, surtout dans les logements bien isolés. Elle assure un renouvellement d’air constant tout en limitant les pertes de chaleur. Les systèmes à double flux, en particulier, récupèrent la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air entrant. « Une VMC bien entretenue élimine les infiltrations parasites tout en maintenant une bonne qualité d’air », précise Marc Lefèvre.

Quand est-il temps de faire appel à un professionnel ?

Si les courants d’air persistent malgré les vérifications et réparations de base, il est temps de consulter un expert. « Beaucoup de gens essaient de tout faire eux-mêmes, mais certains problèmes nécessitent des outils spécialisés », explique Marc Lefèvre. Le diagnostic thermique, réalisé avec une caméra infrarouge, permet de visualiser les déperditions énergétiques en temps réel. Il peut révéler des fuites cachées, des ponts thermiques ou des défauts d’isolation que l’œil ne perçoit pas.

Un professionnel peut également proposer des solutions sur mesure, comme le remplacement complet du système de fenêtrage, l’isolation des murs par l’extérieur, ou l’installation d’une ventilation mécanique. « L’objectif n’est pas seulement d’arrêter le courant d’air, mais d’améliorer la performance énergétique globale du logement », conclut Thomas Véron.

A retenir

Quels sont les signes d’un problème d’étanchéité aux fenêtres ?

Un courant d’air perceptible, une baisse de température localisée, une condensation importante sur les vitres ou des variations de pression sonore peuvent indiquer un défaut d’étanchéité. L’utilisation d’une caméra thermique ou d’une simple bougie allumée près du cadre permet de confirmer la présence de fuites.

Peut-on corriger soi-même les infiltrations d’air ?

Oui, pour les problèmes simples : remplacement des joints, réglage des gonds, pose de films isolants ou calfeutrage des interstices. En revanche, les défauts liés à la maçonnerie, à l’installation initiale ou à la ventilation nécessitent souvent l’intervention d’un professionnel qualifié.

Quel est le meilleur vitrage pour éviter les courants d’air ?

Le double vitrage est aujourd’hui la norme pour une isolation performante. Le triple vitrage, bien que plus coûteux, offre une isolation encore supérieure, particulièrement dans les régions froides ou pour les maisons passives. Le choix du vitrage doit tenir compte de l’exposition, du type de fenêtre et du budget.

Combien coûte une réparation de courants d’air ?

Les coûts varient selon la cause. Le remplacement des joints coûte entre 10 et 50 euros par fenêtre. Un réglage de ferrures peut être réalisé gratuitement ou pour une trentaine d’euros. Une intervention plus complexe, comme la reprise de l’isolation périphérique ou le remplacement des fenêtres, peut aller de 300 à plus de 1 000 euros par unité, mais s’amortit sur plusieurs années grâce aux économies d’énergie.

Comment prévenir les courants d’air à long terme ?

Un entretien régulier des fenêtres, une vérification annuelle des joints, un réglage des mécanismes et une inspection des points d’entrée d’air sont essentiels. Combinés à une isolation globale du logement et à une ventilation adaptée, ces gestes permettent de maintenir un confort thermique optimal tout en réduisant la consommation énergétique.

Anita

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