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Fête de la science 2025 : des animations captivantes à Sablé-sur-Sarthe

Un samedi d’automne ensoleillé, le 4 octobre 2025, a vu Sablé-sur-Sarthe se transformer en capitale des sciences pour les jeunes esprits curieux. Dans la salle Madeleine-Marie, le village des sciences a ouvert ses portes à plusieurs centaines de visiteurs, attirés par des animations ludiques et pédagogiques. Entre expériences interactives, découvertes sensorielles et manipulations insolites, les enfants ont pu explorer des concepts scientifiques complexes sans même s’en rendre compte. Deux stands ont particulièrement captivé l’attention : celui de Benjamin Gautier, qui a permis de jouer avec la pluie, et celui de Stéphane Bouvet, où la physique prenait des allures de spectacle magique. Ce succès, porté par des partenariats solides et une volonté de rendre la science accessible, s’inscrit dans une tradition locale de vulgarisation scientifique vivante et innovante.

Qui veut faire pleuvoir avec sa main ?

L’animation de Benjamin Gautier, directeur de l’agence locale Véolia eau de Sablé-sur-Sarthe, a été l’une des attractions phares du village des sciences. Installé autour d’un bac à sable modifié, son dispositif utilisait un système de projection lumineuse pour modéliser le relief d’un terrain. En sculptant le sable, les enfants pouvaient créer des vallées, des collines ou des plaines, et observer en temps réel l’apparition de cours d’eau simulés. Une simple main levée au-dessus du bac déclenchait une pluie virtuelle, projetée par un logiciel, qui s’écoulait ensuite selon les pentes façonnées par les jeunes participants. Ce jeu d’ombres, de lumière et de topographie permettait d’illustrer de manière intuitive le fonctionnement d’un bassin-versant, un concept fondamental en hydrologie.

C’est incroyable de voir leurs yeux s’illuminer quand ils comprennent que l’eau suit toujours le chemin le plus bas , confie Benjamin Gautier, un sourire sincère aux lèvres. On ne leur parle pas de cycle de l’eau ou de captage, mais ils apprennent tout ça sans s’en rendre compte. Le dispositif, fourni en partie par l’association Maine Sciences, est le fruit d’un partenariat ancien entre Véolia et cette structure dédiée à la médiation scientifique. On collabore depuis des années , précise-t-il. L’idée, c’est de rendre la gestion de l’eau concrète, vivante, presque magique pour les enfants.

Pour Élodie, une mère accompagnant ses deux enfants de 8 et 10 ans, l’expérience est marquante. Mon fils a passé quarante minutes à construire un barrage. Il voulait voir ce qui se passerait si l’eau ne pouvait pas s’écouler. C’était une vraie leçon de géographie sans qu’il sache qu’il apprenait. Derrière cette simplicité apparente se cache un travail de conception scientifique rigoureux, mêlant informatique, optique et écologie.

Comment la physique devient un spectacle ?

À quelques mètres de là, Stéphane Bouvet, médiateur scientifique passionné, transformait la physique en un véritable show. Costumé comme un savant fou sorti d’un conte, avec une blouse blanche parsemée d’éclairs dessinés et un chapeau pointu, il attirait les enfants par son apparence et les retenait par ses expériences. Son dispositif central ? Un fût en plastique transparent, une machine à fumée, et un spot lumineux puissant. En soufflant de l’air à travers des objets aux formes variées placés dans le fût, il rendait visibles les turbulences, les lignes de courant et les frottements de l’air — des phénomènes invisibles en temps normal.

C’est de la physique , répète-t-il en riant, mais les enfants pensent que c’est de la magie. L’un des moments forts de son animation consiste à comparer une balle lisse et un objet rugueux, comme une petite sphère texturée, pour montrer comment la résistance de l’air varie selon la surface. Plus c’est rugueux, plus ça freine. C’est pour ça que les balles de golf ont des alvéoles ! , lance-t-il à un groupe d’enfants médusés.

Chloé, 11 ans, raconte : J’ai cru que c’était un laser ou un truc de science-fiction. En fait, c’est juste de la lumière et de la fumée, mais on voit vraiment comment l’air bouge. Stéphane Bouvet, ancien professeur de sciences, a choisi cette approche théâtralisée pour briser la barrière de l’intimidation que certains enfants ressentent face aux sciences. Si tu arrives avec une équation, tu les perds. Si tu arrives avec un chapeau et une machine qui fait des volutes de fumée, tu gagnes leur attention. Ensuite, tu glisses le savoir.

Quel est l’impact de ces animations sur les jeunes visiteurs ?

Le succès du village des sciences ne se mesure pas seulement au nombre de participants — plus de 300 personnes à 16 heures, selon un compteur installé à l’entrée — mais aussi à l’engagement des enfants. Beaucoup ont passé plus d’une heure sur un seul stand, posant des questions, testant des hypothèses, recommençant leurs manipulations. Ce niveau d’attention est rare dans un contexte informel, et il témoigne de l’efficacité des méthodes employées.

Le mur de pixel art, installé près de l’entrée, a également contribué à l’ambiance festive. Composé de centaines de petits carrés colorés que les enfants pouvaient insérer selon leur choix, il s’est progressivement transformé en une mosaïque représentant une rivière serpentant entre des collines, un hommage visuel au thème de l’eau. C’était leur carte du monde qu’ils avaient créée dans le bac à sable , explique Léa Reynaud, coordinatrice de l’événement. On voulait qu’ils laissent une trace collective.

Pour les organisateurs, l’enjeu est double : susciter l’intérêt pour les sciences et montrer qu’elles sont à portée de main. On ne cherche pas à former des chercheurs en une après-midi , précise-t-elle. On veut semer des graines. Parfois, une seule expérience peut déclencher une passion.

Pourquoi ce partenariat entre Véolia et Maine Sciences fonctionne-t-il ?

Le lien entre Véolia et Maine Sciences, évoqué par Benjamin Gautier, repose sur une complémentarité d’objectifs. Véolia, en tant qu’exploitant du service public de l’eau, a un intérêt à long terme à sensibiliser les jeunes générations à la préservation de la ressource. Maine Sciences, quant à elle, porte une mission de vulgarisation scientifique dans la région Pays de la Loire. Ensemble, ils conçoivent des outils pédagogiques innovants, comme le bac à sable interactif, qui sont ensuite utilisés dans plusieurs événements du territoire.

Ce n’est pas un partenariat de communication, c’est un partenariat de fond , insiste Clémentine Marchal, présidente de Maine Sciences. On travaille ensemble sur les contenus, sur les messages, sur les erreurs à éviter. Par exemple, on ne veut pas que les enfants pensent que l’eau sort du robinet par magie. On veut qu’ils comprennent le cycle, les traitements, les enjeux environnementaux.

Ce type de collaboration est de plus en plus courant en France, où les entreprises du secteur environnemental investissent dans l’éducation pour renforcer leur légitimité sociale. Mais ici, le ton est différent : il n’y a pas de branding agressif, pas de slogans publicitaires. L’accent est mis sur l’expérience et la compréhension.

Quel avenir pour la médiation scientifique à Sablé-sur-Sarthe ?

Le village des sciences se poursuit le dimanche 5 octobre, avec des activités gratuites accessibles sur place, comme le coding challenge, le planétarium numérique ou l’instrumentarium pédagogique. Ces ateliers, à jauge limitée, nécessitent une inscription sur place, ce qui crée une dynamique d’attente et de participation active.

On voit que les familles reviennent d’année en année , note Léa Reynaud. Ce n’est plus une nouveauté, c’est une tradition. Et ça, c’est précieux. La ville de Sablé-sur-Sarthe, située en plein cœur de la Sarthe, joue un rôle de relais culturel et éducatif pour les communes alentour. L’implantation du pôle culturel L’Apostrophe, bien que moins fréquenté ce samedi, complète cette offre en proposant des expositions et des ateliers artistiques.

Le défi pour les années à venir sera d’élargir l’audience, notamment vers les adolescents, un public plus difficile à capter. On réfléchit à des formats hybrides, entre jeu vidéo et science, ou à des escape games scientifiques , annonce Clémentine Marchal. L’idée est de ne jamais stagner.

Conclusion

Le village des sciences de Sablé-sur-Sarthe, à travers des animations comme celle de Benjamin Gautier ou de Stéphane Bouvet, réussit là où bien d’autres échouent : rendre la science accessible, captivante, et humaine. En mêlant technologie, narration et interactivité, il transforme des concepts abstraits en expériences mémorables. Les enfants ne repartent pas seulement avec un souvenir amusant, mais avec une compréhension nouvelle du monde qui les entoure. Et c’est peut-être là le plus grand succès : faire naître, dans une main levée vers un projecteur, une étincelle de curiosité durable.

A retenir

Qu’est-ce que le bac à sable interactif ?

Il s’agit d’un dispositif pédagogique qui combine un bac rempli de sable, un projecteur et un logiciel de modélisation du terrain. En modifiant le relief du sable, les utilisateurs peuvent observer en temps réel la formation de cours d’eau et simuler des précipitations, illustrant ainsi le fonctionnement des bassins-versants.

Qui est Benjamin Gautier ?

Benjamin Gautier est le directeur de l’agence locale Véolia eau de Sablé-sur-Sarthe. Il anime des ateliers de sensibilisation à la gestion de l’eau en partenariat avec l’association Maine Sciences, notamment lors d’événements grand public comme le village des sciences.

Comment la physique est-elle rendue visible par Stéphane Bouvet ?

Stéphane Bouvet utilise un fût transparent, de la fumée et un spot lumineux pour visualiser les flux d’air autour d’objets. Cette méthode permet de montrer concrètement les effets des frottements et de la forme sur la résistance de l’air, en transformant un phénomène invisible en spectacle captivant.

Quelles sont les activités proposées le dimanche ?

Le dimanche 5 octobre, les visiteurs peuvent participer gratuitement à des ateliers comme le coding challenge, le planétarium numérique et l’instrumentarium pédagogique, sous réserve d’inscription sur place en fonction des places disponibles.

Anita

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