Feuilles Laurier Moustiques Parfum Jardin 2025
Chaque été, avec l’arrivée des fortes chaleurs, les moustiques s’invitent immanquablement à nos repas en plein air, nos soirées sur la terrasse, et parfois même jusque dans nos rêves paisibles. Si les solutions chimiques abondent, de plus en plus de personnes cherchent des alternatives naturelles, durables et sensibles à l’environnement. C’est dans ce contexte qu’un geste simple, presque oublié, refait surface : brûler des feuilles de laurier pour repousser les insectes tout en parfumant l’air. Ce remède ancestral, transmis de génération en génération dans certaines régions du sud de la France, gagne aujourd’hui un nouveau souffle, porté par des témoignages concrets et des bienfaits avérés.
Le laurier noble, ou Laurus nobilis, est un arbuste emblématique du bassin méditerranéen, réputé pour ses feuilles persistantes au parfum puissant et épicé. En cuisine, il est utilisé comme condiment dans les ragoûts, les bouillons ou les marinades. Mais son utilisation ne se limite pas à l’assaisonnement. Depuis des siècles, dans les villages perchés de Provence ou sur les terrasses de Corse, les habitants brûlent des feuilles de laurier pour purifier l’air et repousser les insectes.
Lorsqu’elles sont chauffées ou brûlées, ces feuilles libèrent des composés volatils comme l’eugénol, le 1,8-cinéole et des terpènes, substances naturellement répulsives pour de nombreux insectes volants, dont les moustiques. Ces molécules agissent à la fois par leur odeur et par leur action sur le système sensoriel des insectes, les incitant à s’éloigner sans les tuer. Contrairement aux insecticides synthétiques, cette méthode ne pollue pas l’air intérieur ni ne présente de risque pour la santé humaine, à condition d’être utilisée avec bon sens.
Les moustiques se repèrent principalement grâce à leur sens aigu de l’odorat. Ils sont attirés par le dioxyde de carbone que nous expirons, mais aussi par certaines molécules présentes dans notre transpiration. L’arôme du laurier brûlé interfère avec ces signaux. Il masque les odeurs humaines attractives et crée un environnement olfactif désagréable pour les insectes. Des études ethnobotaniques menées en Méditerranée ont d’ailleurs montré que les plantes aromatiques locales, comme le romarin, la lavande ou le laurier, sont traditionnellement utilisées pour cette raison.
Alors que les produits industriels inondent les rayons des supermarchés, certains consommateurs se tournent vers des solutions plus authentiques, souvent inspirées des pratiques de leurs aînés. C’est le cas de Martine Vidal, 58 ans, habitante de Gordes, dans le Vaucluse. Ancienne enseignante retraitée, elle a toujours été sensible aux méthodes naturelles de jardinage et de bien-être.
« L’été dernier, raconte-t-elle, mes soirées étaient devenues insupportables. Les moustiques étaient partout, même avec des diffuseurs électriques. J’ai alors repensé à ce que faisait ma grand-mère dans sa maison de Saint-Rémy-de-Provence : elle jetait des feuilles de laurier dans le feu de cheminée. Je n’y croyais pas trop, mais j’ai essayé un soir où nous avions invité des amis. »
Le résultat a été quasi immédiat. « Non seulement les moustiques ont disparu, mais l’odeur qui s’est répandue était incroyablement apaisante. Un mélange de bois, d’épices, de souvenir d’enfance. Un de mes invités, un chef cuisinier de Marseille, a même demandé ce que je brûlais. Il m’a dit que c’était comme une “bougie de grand-mère, mais en mieux”. Depuis, c’est devenu un rituel. »
Martine précise qu’elle utilise des feuilles fraîches ou séchées de son propre laurier, cueillies tôt le matin. « Je les laisse sécher quelques jours sur une grille, puis je les conserve dans un bocal en verre. Quand j’allume le feu, même petit, je glisse deux ou trois feuilles. L’effet dure plusieurs heures. »
Adopter cette pratique ne demande ni équipement sophistiqué ni connaissance botanique approfondie. Elle est accessible à tous, à condition de respecter quelques règles simples.
Commencez par vous procurer des feuilles de laurier noble. Si vous n’avez pas d’arbre chez vous, elles sont disponibles en épiceries fines, magasins bio ou sur les marchés. Préférez des feuilles entières, sans traces de moisissure ni d’humidité excessive. Vous pouvez les utiliser fraîches ou séchées : les secondes sont souvent plus faciles à manipuler et libèrent une fumée plus douce.
Lorsque vous allumez un feu en extérieur — barbecue, foyer de jardin, cheminée d’été — glissez deux à trois feuilles directement sur les braises ou dans les flammes. Ne les jetez pas en tas : une ou deux suffisent pour une zone de 10 à 15 mètres carrés. La fumée doit être légère, pas épaisse. L’arôme se diffuse progressivement, créant un halo protecteur autour de la zone chauffée.
Attention toutefois : cette méthode fonctionne mieux en espace semi-ouvert ou bien ventilé. En intérieur, elle peut être utilisée occasionnellement dans une cheminée, mais jamais dans une pièce fermée sans extraction d’air. La fumée, bien que naturelle, peut irriter les voies respiratoires sensibles si elle s’accumule.
Le moment idéal est le crépuscule, lorsque les moustiques sont les plus actifs. C’est aussi l’heure où l’on aime se rassembler en extérieur. Une soirée barbecue, un dîner entre amis, une lecture sous la tonnelle — autant d’occasions de profiter de cette double fonction : protection et parfum. En région méditerranéenne, où le laurier pousse naturellement, certains habitants en disposent même dans des petits bols près des tables, qu’ils enflamment brièvement pour créer une ambiance chaleureuse et fonctionnelle.
Au-delà de son rôle répulsif, l’arôme du laurier brûlé possède des vertus olfactives et psychologiques souvent sous-estimées. Dans les traditions méditerranéennes, il est associé à la purification, au calme et à la clarté mentale.
Plusieurs études en aromathérapie suggèrent que les huiles essentielles du laurier ont des effets anxiolytiques modérés. Leur inhalation peut favoriser la détente, réduire la nervosité et améliorer la qualité du sommeil. C’est d’ailleurs pourquoi certaines personnes brûlent des feuilles de laurier en fin de journée, même en l’absence de moustiques, simplement pour créer une ambiance sereine.
Julien Moreau, psychologue à Aix-en-Provence, observe ce phénomène dans sa pratique. « J’ai plusieurs patients qui utilisent des rituels olfactifs pour se détendre. Le laurier brûlé est souvent cité. Ce n’est pas un traitement, bien sûr, mais un support à la relaxation. Il y a quelque chose de rassurant dans cette odeur ancienne, qui évoque la stabilité, la maison, le feu. »
Contrairement aux répulsifs en bombe ou aux spirales électriques, le laurier ne dégage pas de composés toxiques comme les pyréthrinoïdes synthétiques. Il ne pollue pas l’air intérieur ni ne nuit aux insectes bénéfiques comme les abeilles, à condition d’être utilisé ponctuellement. De plus, si vous cultivez votre propre laurier, vous disposez d’une ressource renouvelable, gratuite, et en totale autonomie.
Bien que naturelle, cette méthode n’est pas dénuée de risques si elle est mal appliquée. Comme tout feu, même modeste, il nécessite une attention constante.
Ne jamais laisser brûler les feuilles sans surveillance. Utilisez un récipient résistant à la chaleur, comme un bol en terre cuite ou une coupelle en acier inoxydable. Éloignez les matériaux inflammables — nappes, rideaux, bois sec — et gardez à portée de main un seau d’eau ou un extincteur miniature.
En outre, certaines personnes peuvent être sensibles à la fumée, notamment celles souffrant d’asthme ou d’allergies respiratoires. Il est donc conseillé de commencer par de courtes utilisations, en observant les réactions. Si des irritations apparaissent, cessez immédiatement.
Attention : toutes les feuilles appelées “laurier” ne se valent pas. Le laurier noble (Laurus nobilis) est comestible et sans danger. En revanche, le laurier-rose (Nerium oleander), souvent planté en bord de route, est extrêmement toxique, même brûlé. Son inhalation peut provoquer des nausées, des étourdissements, voire des troubles cardiaques. Assurez-vous donc de l’identité de la plante avant toute utilisation.
Ce n’est pas seulement Martine Vidal qui a adopté cette méthode. À Hyères, Léa Ferrand, jeune maman de deux enfants, l’a intégrée à sa routine estivale. « Mes enfants sont sensibles aux produits chimiques. J’ai longtemps utilisé des bracelets anti-moustiques, mais ils ne fonctionnaient pas. Un soir, en lisant un livre sur les plantes méditerranéennes, je suis tombée sur cette astuce. J’ai essayé avec notre feu de jardin. Résultat : une soirée sans une seule piqûre. Et mes enfants adoraient l’odeur, ils disaient que ça sentait “la forêt et les contes”. »
De son côté, Étienne Roussel, propriétaire d’un gîte rural dans les Alpilles, a fait du laurier brûlé un atout de son accueil. « Mes clients apprécient les solutions naturelles. Je mets désormais des petits bols de feuilles de laurier sur chaque terrasse, avec un petit mot d’explication. Beaucoup me disent que c’est l’un des détails qui les ont marqués. C’est bon marché, efficace, et ça ajoute une touche d’authenticité. »
Il est important de nuancer l’efficacité de cette méthode. Le laurier brûlé ne constitue pas une barrière absolue contre les moustiques. Il fonctionne mieux dans des zones confinées, à proximité du feu, et par temps calme. En cas de vent fort ou d’infestation massive, il peut être insuffisant seul. Il gagne à être combiné avec d’autres mesures : moustiquaires, vêtements couvrants, élimination des eaux stagnantes, ou utilisation ponctuelle d’huiles essentielles comme la citronnelle.
Ce n’est pas une panacée, mais une pièce d’un puzzle plus large de cohabitation intelligente avec la nature. Elle invite à ralentir, à observer, à utiliser ce que le jardin ou la nature nous offre, plutôt que de chercher des solutions agressives.
Brûler des feuilles de laurier pour éloigner les moustiques n’est pas une invention moderne, mais une sagesse ancienne réactualisée. Elle allie efficacité, plaisir olfactif et respect de l’environnement. Dans un monde saturé de produits chimiques, elle rappelle que parfois, les meilleures solutions sont les plus simples. Accessible à tous, facile à mettre en œuvre, elle transforme une corvée estivale en un moment de partage, de calme et de bien-être. Que ce soit sur une terrasse provençale, dans un jardin de campagne ou autour d’un feu de fin d’été, cette pratique mérite d’être essayée — ne serait-ce que pour l’odeur, et le sourire qu’elle provoque.
Les feuilles de laurier brûlées émettent des composés naturellement répulsifs pour les moustiques. Elles ne garantissent pas une protection totale, mais réduisent significativement leur présence dans un rayon proche du feu, surtout en espace bien ventilé.
Oui, mais avec précaution. Elle est déconseillée dans des pièces fermées sans ventilation. En revanche, dans une pièce avec cheminée et bonne extraction d’air, une utilisation ponctuelle est possible, à condition de surveiller la fumée.
Les deux fonctionnent. Les feuilles sèches produisent une fumée plus douce et plus facile à contrôler, tandis que les fraîches libèrent un arôme plus intense. L’important est qu’elles soient propres et non moisies.
À faible dose et en espace aéré, il ne présente généralement pas de risque pour les chiens ou chats adultes. Toutefois, les animaux à respiration sensible (comme certains chats ou rongeurs) peuvent être incommodés par la fumée. Il est préférable de les éloigner pendant l’utilisation.
On peut les cueillir sur un laurier noble cultivé en pot ou en pleine terre, ou les acheter en magasin bio, épiceries spécialisées ou sur les marchés. Vérifiez toujours qu’il s’agit bien de Laurus nobilis et non de laurier-rose.
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