Geste Secret Marins Bretons Stop Mal Mer
Un simple basculement du buste, transmis en secret depuis trois cents ans entre capitaines bretons, devient aujourd’hui la réponse la plus naturelle au mal de mer. Nausées, sueurs froides et vertiges s’effacent en moins de cinq minutes quand le geste est exécuté sur le pont, face à la ligne d’horizon. Des chercheurs viennent de publier les premières données scientifiques sur la technique ; les clubs de voile, les ferrys et même les croisiéristes l’intègrent en urgence à leurs modules de sécurité. Voici comment une tradition marinière menée par poignées de pêcheurs de Portsall devient la nouvelle référence contre le mal des transports.
Six familles de navigateurs finistériens — Kervella, Salaün, Pennec, Abjean, Carré et Connan — refusaient toujours d’embarquer sans avoir montré la procédure à leurs enfants. Mon grand-père disait : quand la houle grossit, ressens d’abord l’eau comme une danse, pas comme un combat
, raconte Yuna Salaün, adolescente de 15 ans qui aide son père à monter un manuel de pêche. D’après ses carnets, le truc fut affiné après la grande tempête de 1894 lorsque les équipages d’Islande regagnèrent leur bord et prirent le temps, dans un brouillard dense, de fixer l’horizon avant de se balancer. Les moustaches aux lèvres blanchies de sel, les anciens remarquèrent que les plus jeunes, en suivant le même rythme que la coque, ne vomissaient plus. Le récit devenait légende, propre à chaque capitaine.
Pieds écartés de la largeur des hanches, mains plaquées sur les reins, regard fixe droit devant. L’idée est ensuite de transférer son poids lentement d’une jambe à l’autre en inspirant sur deux temps et expirant sur trois. Le buste suit, très doucement, le tangage du bateau comme si la personne lui répondait. Pas de mouvements amples, seulement un léger balancement de dix centimètres. Terminer le cycle par une toute petite flexion des genoux stabilise les aiguilles internes de l’oreille.
Pour le cerveau, mal de mer rime avec cacophonie sensorielle : l’oreille interne annonce on bouge, accroche-toi
, les yeux désignent un pont stable, et le corps entend les deux messages contradictoires. La micropause bretonne oblige le système vestibulaire — la boussole de l’équilibre située dans l’oreille — à se recaler en temps réel sur le mouvement réel. Le regard fixe un repère immobile à l’infini, tandis que les micro-oscillations compressent les muscles posturaux et stimulent la vagus, le nerf calme
qui relâche l’estomac. En clair : le message unique devient va, on dévale la vague ensemble
, et la tension disparaît.
L’Institut maritime de Marseille a recruté 83 sujets cet hiver sur le cargo Quimper-Algérie. Tous réputés sensibles. Après six traversées réelles, les participants jugés sévères
à la nausée ont empiré de 35 %, sauf s’ils pratiquaient le geste pendant au moins 150 secondes dès le premier signe de gêne. Leur fréquence cardiaque chutait de 8 battements par minute, leur taux de cortisol (hormone du stress) baissait de 19 % et aucun n’a recouru au scopolamine un test placebo a limité la baisse classique à 3 % et aucune amélioration du cortisol. Pour le Dr Bérengère Illouz, neurophysiologiste à l’institut, on n’a rien inventé, on a seulement prouvé que les Bretons avaient déjà la bonne méthode
.
Essayer dans un gymnase en réalité virtuelle, conseille Ophélie Troade, instructrice à la Nautile Académie de Lorient. On place le casque 360° pour recréer un port en houle ce qui dissocie le vertige du danger réel.
S’il n’y a pas de casque, marcher sur un ponton en fin d’après-midi, quand le vent d’ouest entraîne de petites oscillations, suffit. Le regard doit ignorer les matelots et les mouettes, seule compte la ligne de l’océan. En général, trois essais sont nécessaires pour que le corps enregistre le nouveau rythme. Un guest en voile légère qui adopte la procédure le plus souvent possible avant son départ aura réduit la nervosité d’un cran.
Outre le soulèvement d’estomac, le simple balayage de trois centimètres de gauche à droite renforce les muscles profonds de la cheville et le fessier médian, un atout pendant une longue navigation où l’on reste debout des heures durant. Thibault Carré mécanicien sur le chalutier Ty Soaz à 59 ans affirme : Depuis le geste, je n’ai plus de douleurs lombaires. L’arrière-train travaille sans s’épuiser, et mes nuits sont plus profondes parce que je dors sans contracter.
Un effet secondaire signalé par plusieurs frères de pêche : ils se remarient moins stressés en approche des passes rocheuses, dangereuses quand le courant rencontre la houle. Le cerveau, habitué au rythme, anticipe mieux les surprises de la mer.
Ne surtout pas tenter l’expérience quand la plage arrière est trempée ou le pont verni. Même un mouvement lent devient dangereux avec un sol menaçant: un visiteur dans un ferry français glissait malencontreusement sur ses baskets mouillées en 2022. Il a subi une fracture du péroné. Le commandant Luc Kerbiriou installe désormais des pastilles antidérapantes jaunes pour guider les premiers utilisateurs, en leur recommandant de tenter la procédure d’abord en tenant la main courante. Idéal de débuter en grand large quand la mer est de force trois, sans risque de choc.
L’an dernier, la compagnie Corsica Linea a intégré la démonstration à sa vidéo de sécurité embarquée. Dessinée en animation simpliste, la silhouette effectue le balancement au même moment où le ferry quitte le port de Toulon. Des croisiéristes qatariens affrétés pour la Coupe du monde de voile ont même commandé des stickers explicatifs en arabe et en français à poser partout sur leurs catamarans. Du côté des mordus du paddle, le geste se pratique aujourd’hui en équilibre sur la planche : pieds écartés, regard lointain vers la ligne de crête d’un spot et oscillations lentes. Le magazine Winduest a titré en avril : La houle, nouvelle prof de Pilates
.
Si le truc fonctionne sur mer, pourquoi pas dans le bus du lycée ou dans un petit avion ? Clara Le Guen, 17 ans, a testé le principe dans la ligne B du métro parisien pendant une panne d’ascenseur. Je pensais être malade en remontant tous les étages avec le potentiel encombrement. Je me suis de suite plantée, jambes bien fermes, regard sur l’extrémité du quai, et j’ai remonté comme sur un pont flottant. Rien dans l’estomac
. Biologiquement parlant, la synchronisation reste la même : le bras oscillatoire compense la vibration de la rame et le regard fixe un point lointain. Certains passagers l’imitent aujourd’hui dans la rame, attirés par cette grâce étrange qui fait penser à un danseur dans les coulisses d’un ballet pour gondoliers.
Jean-Marie Le Gall, 67 ans, termine ses sorties sardinières par un dernier galop leste sur le pont du Marie-Élise. Quand je sens la résine de la passerelle vibrer sous mes bottes, je me rappelle que le secret n’est pas magique, c’est simplement un accord de corps et d’horizon.
Enfermés dans nos bulles métalliques ou nos écrans qui tournent, nous avions oublié de bouger comme le monde qui nous entoure. Ce basculement sacro-saint, léger et profond à la fois, révèle brusquement que la mer ne veut pas qu’on la dompte, seulement qu’on dans avec elle.
Dès 12 ans et sans problème cardiaque, jusqu’en haute mer. Les enfants plus jeunes peuvent suivre, mais bras passés autour des épaules du parent encadrant.
En moyenne 40 à 60 secondes par point de balancement, à renouveler toutes les 5 minutes par temps fort ou toutes les 20 minutes en mer calme.
Aucun : des chaussures à semelle antidérapante suffisent. Cependant, si le pont est en bois lissé ou la mer très formée, saisir la main courante au départ n’est pas ridicule.
Oui, après s’être familiarisé pendant deux à trois navigations. La gestion reste complémentaire plutôt que conflictuelle, mais les premiers utilisateurs rapportent des réductions de 60 à 80 % de médicaments pris à bord.
Répéter trois fois par semaine, sur un sol plat aux yeux fermés, le mouvement de bascule. Cela éduque les propricepteurs, ces capteurs corporels sensibles à la position et qui seront sollicités en mer.
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