Gisement Soufre Tunnel 2025 Trouvaille 12m Euros
En plein cœur des Vosges, dans un tunnel ferroviaire oublié depuis des décennies, une simple sortie de terrain a basculé le destin de deux étudiants en géologie. Ce que Thomas Leroy et Élodie Mareuil pensaient être une expédition classique pour leur mémoire de master s’est transformée en une découverte d’ampleur nationale : un gisement de soufre d’une pureté exceptionnelle, enfoui sous des mètres de roche calcaire, dont la valeur est estimée à 12 millions d’euros. Une trouvaille aussi rare qu’inattendue, qui réveille à la fois l’intérêt des industriels, des scientifiques et des décideurs politiques. Mais derrière l’euphorie, se posent des questions cruciales sur la propriété des ressources, l’impact environnemental et la manière dont une telle richesse doit être gérée.
Thomas Leroy, 24 ans, originaire de Colmar, et Élodie Mareuil, 23 ans, née à Mulhouse, sont inscrits en master de géologie appliquée à l’Université de Strasbourg. Passionnés par les formations souterraines et les phénomènes de minéralisation, ils ont choisi d’étudier un ancien tunnel ferroviaire datant de 1887, abandonné depuis les années 1960. Ce passage, creusé à flanc de montagne, relie autrefois la vallée de la Bruche à un réseau secondaire destiné au transport du bois et du minerai.
Malgré plusieurs campagnes d’inventaire géologique dans la région, le tunnel n’avait jamais fait l’objet d’une étude approfondie. Son accès difficile, son état de délabrement et l’absence de ventilation en avaient dissuadé de nombreux chercheurs. « On savait que c’était risqué, mais c’était aussi ce qui rendait le site intéressant », explique Thomas. « Les tunnels désaffectés sont souvent des zones de transfert hydrothermal. On voulait voir s’il y avait des traces de minéralisation secondaire. »
Le 14 mars 2024, équipés de lampes frontales, de détecteurs portables et de mallettes d’échantillonnage, ils pénètrent à 800 mètres de l’entrée. C’est là qu’un signal inhabituel émane de leur spectromètre portatif : une concentration anormalement élevée de soufre, accompagnée de traces de pyrite et de sulfures métalliques. Intrigués, ils effectuent des prélèvements sur plusieurs niveaux. Les analyses préliminaires, réalisées en laboratoire universitaire, révèlent un gisement de soufre natif à plus de 98 % de pureté — un taux exceptionnel en Europe.
Le soufre, souvent méconnu du grand public, est un élément stratégique dans de multiples industries. Il sert notamment à la production d’acide sulfurique, l’un des composés chimiques les plus utilisés au monde. Chaque année, la France en importe près de 1,2 million de tonnes, principalement d’Espagne, de Pologne et du Canada. L’existence d’un gisement domestique de cette qualité représente donc une opportunité majeure.
La découverte pourrait impacter plusieurs filières. L’agriculture, par exemple, utilise le soufre dans la fabrication d’engrais phosphatés. « Dans un contexte de crise des approvisionnements, pouvoir produire localement du soufre de haute qualité est un atout considérable », affirme le professeur Laurent Vidal, spécialiste des ressources minérales à l’École des Mines de Nancy. « Cela pourrait réduire notre dépendance aux importations et renforcer la souveraineté industrielle. »
Le secteur de la chimie fine, particulièrement actif en Alsace, est également concerné. Des entreprises comme Solvay ou Arkema pourraient intégrer ce soufre dans leurs procédés de vulcanisation ou de synthèse. Enfin, l’industrie pharmaceutique, qui utilise des dérivés soufrés dans certains antibiotiques et antiseptiques, surveille de près l’évolution du site.
En France, l’article L. 111-1 du Code minier est clair : « Le sol et le sous-sol sont la propriété de l’État. » Cela signifie que, quelle que soit la valeur de la découverte, elle revient de droit à la nation. Thomas et Élodie, conscients de ce cadre légal, ont immédiatement alerté la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) Grand Est.
Bien que le gisement ne puisse être exploité par eux, les deux étudiants pourraient bénéficier d’une prime de découverte, prévue par la réglementation. « Ce n’est pas une obligation, mais une possibilité », précise Camille Fournier, juriste spécialisée en droit minier. « L’État peut accorder une récompense symbolique ou financière, surtout si la découverte présente un intérêt stratégique. »
Élodie, interrogée sur ses motivations, répond avec sincérité : « On ne cherchait pas à devenir riches. On voulait comprendre la géologie de ce tunnel. Mais savoir qu’on a peut-être contribué à quelque chose d’utile pour le pays, c’est une fierté. »
La découverte a relancé l’activité économique autour du site. La municipalité de Schirmeck, à proximité, envisage déjà de développer un parc scientifique et pédagogique autour du tunnel. « On pourrait en faire un lieu d’étude, de formation, voire de tourisme géologique », imagine le maire, Julien Bechtel. « Cela créerait des emplois et attirerait des chercheurs. »
Le soufre, lorsqu’il est extrait, peut libérer du dioxyde de soufre (SO₂), un gaz polluant. De plus, l’exploitation d’un site souterrain fragile soulève des risques de pollution des nappes phréatiques. Pour éviter tout dérapage, un comité scientifique pluridisciplinaire a été mis en place, réunissant des géologues, des écologues et des ingénieurs.
« L’extraction, si elle a lieu, devra être limitée, contrôlée et encadrée », insiste Thomas. « On ne parle pas d’une mine à ciel ouvert. Le but n’est pas de tout extraire en dix ans, mais de préserver une ressource pour les générations futures. »
La découverte a fait l’effet d’un électrochoc dans la communauté scientifique. L’Institut national des sciences de l’univers (INSU) a déjà programmé une campagne de forage pour évaluer l’étendue réelle du gisement. Des chercheurs de l’Université de Lorraine et du CNRS se sont joints à l’effort, mobilisant des technologies de cartographie 3D et de spectrométrie hyperspectrale.
Contrairement aux gisements de soufre volcaniques ou sédimentaires classiques, celui-ci semble lié à un système hydrothermal ancien, piégé dans des fractures calcaires. « Ce type de formation est extrêmement rare en Europe continentale », explique le professeur Vidal. « Il pourrait nous en apprendre beaucoup sur l’évolution géochimique de la chaîne vosgienne. »
Thomas et Élodie, désormais considérés comme des acteurs clés de cette aventure, ont été invités à participer aux futures expéditions. « C’est un rêve devenu réalité », sourit Élodie. « On a commencé par un simple projet académique, et aujourd’hui, on travaille avec des chercheurs de renom. »
Cette découverte illustre le potentiel encore insoupçonné du sous-sol français. Elle rappelle aussi l’importance de la recherche de terrain, souvent négligée au profit des modélisations numériques. « Les étudiants comme Thomas et Élodie sont les yeux et les mains de la science », affirme le recteur de l’Université de Strasbourg, Sophie Langlois. « Leur curiosité a permis de révéler une richesse nationale. »
Plus largement, ce cas pourrait servir de référence pour d’autres régions. Des tunnels, carrières ou mines abandonnées pourraient cacher des ressources critiques — lithium, cobalt, ou terres rares — essentielles à la transition énergétique. « Il faut repenser notre approche du sous-sol », plaide le géologue Marc Delorme. « Ce n’est pas seulement un stock de matières premières, c’est un patrimoine scientifique et économique à valoriser intelligemment. »
Le gisement de soufre découvert par Thomas Leroy et Élodie Mareuil est estimé à 12 millions d’euros, en raison de sa pureté exceptionnelle (plus de 98 %) et de la demande industrielle croissante pour ce matériau stratégique.
Non. En France, les ressources minérales du sous-sol appartiennent à l’État. Les étudiants ont donc déclaré leur découverte aux autorités compétentes, conformément au Code minier.
Le soufre est essentiel à la production d’acide sulfurique, utilisée dans l’industrie chimique, la fabrication d’engrais, la vulcanisation du caoutchouc et certains procédés pharmaceutiques. Sa disponibilité locale pourrait renforcer l’autonomie industrielle française.
Oui, l’extraction de soufre peut libérer des gaz polluants et contaminer les nappes phréatiques. C’est pourquoi un comité scientifique supervise les études en cours, afin d’assurer une exploitation responsable et durable.
Assurément. Ce cas met en lumière le potentiel des sites abandonnés ou mal étudiés. Il incite à relancer des campagnes d’exploration géologique, notamment dans les zones anciennement industrielles ou ferroviaires, à la recherche de ressources critiques pour la transition écologique.
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