Grand Mere Montpellier Lisse Chemise Rouleau
Une manucure impeccable, une corvée éliminée : la semaine dernière, Charlotte Aubailly, 15 ans, a vu sa grand-mère lisser un chemisier en moins de trois minutes… sans le moindre fil électrique. Sur les réseaux sociaux, la vidéo qu’elle a filmée à la sauvette dans la cuisine a déjà dépassé deux millions de vues. La voix off de Claudine Poujol, 74 ans, perchée sur son tabouret, résume le phénomène : « Je n’ai plus touché à mon fer depuis l’été dernier. » Cette grand-mère montpelliéraine a troqué le traditionnel appareil contre… un rouleau à pâtisserie en bois d’hêtre. Comment une boule de pâte a-t-elle inspiré une révolution domestique ?
Tout a commencé il y a un an dans la boulangerie du quartier des Arceaux. Claudine regardait le chef pâtissier enrouler sa pâte feuilletée autour d’un immense rouleau pour la réfrigérer. « Les plis disparaissaient comme par magie, raconte-t-elle. J’ai pensé que la même pression douce, combinée à un peu d’humidité, devait fonctionner sur mes chemises. »
Le soir même, elle essaie le coup avec un pantalon en lin froissé : elle l’enroule autour du rouleau, ajoute un torchon humide et place la bobine verticale entre deux gros livres de cuisine. Après quatre heures, les plis ont fondu. Le lendemain, elle refait l’expérience sur quatre vêtements différents ; le résultat est identique.
Voici la recette clés en main validée par Claudine et, depuis peu, par l’association familiale « Lessive & Légèreté » qui réunit désormais plus de trois cents adhérents dans l’Hérault.
Pour les jupons en tulle ou les vestes structurées, Claudine conseille de duper la rigidité : « Je dépose le rouleau au congélateur vingt minutes, la fraîcheur « fige » le tissu pendant que la pression agit, explique-t-elle. Au décongélation, les fibres restent bien droites. »
Hormis la surprise, les bénéfices sautent aux yeux.
Attention aux idées reçues. Claudine met en garde contre l’enthousiasme excessif.
« En cas de doute, je fais d’abord le test au dos d’un col : on voit tout de suite si le rendu convient », résume la grand-mère.
Un fer à repasser classique consomme en moyenne 1 kWh tous les quarts d’heure. En France, cela émet 70 g de CO₂ avec le mix électrique actuel. Si un million de foyers remplaçait un seul repassage hebdomadaire par la méthode du rouleau, l’économie atteindrait 3 640 t de CO₂ par an, soit l’empreinte de 4 500 allers-retours Paris-Marseille en TGV.
Claudine sourit : « J’ai toujours dit à mes petits-enfants : le meilleur geste écolo est celui qu’on ne remarque pas. » Charlotte, elle, calcule depuis son lycée : « Si toutes les familles de ma classe suivent le mouvement, on économise l’équivalent d’un mois d’abonnement téléphonique par an. » Le défi est lancé.
Le bruit a commencé dans l’escalier. Puis dans la boulangerie. Puis sur les groupes Facebook des Arceaux. En deux mois, l’association « Lessive & Légèreté » est née. Une première réunion au foyer senior a rassemblé… seize personnes. Aujourd’hui, les ateliers mensuels dépassent la soixantaine de participants. Valérie Liscia, institutrice à la retraite, coordonne les apports : « Chacun ramène son rouleau, ses astuces, on échange même des tissus vintage. C’est devenu un club très convivial. »
Carine Pujadas, 42 ans, styliste indépendante, a récupéré la technique pour ses prototypes. « Je n’ai plus besoin de nettoyer des fers tachés de cire ou de colle : je roule, j’attends, j’ai un vêtement propre. Cela change ma rapidité de création. »
L’esprit bricoleur de la famille élargie a transformé le prototype initial en plusieurs adaptations.
Le jury reste partagé. Pour un dressing classique de citadin, la réponse est oui à 80 %. Pour un costard de mariage en laine super 150, le pressing conserve son rôle. « Le rouleau, c’est le pain complet du repassage : il nourrit la majorité des besoins, mais il n’équivaut pas au dessert d’exception du pressing, résume Antoine Malié, couturier. »
Dans l’appartement Poujol, le fer trône encore dans le placard. « C’est notre extincteur : on l’a sorti une seule fois pour un lino très marqué, se souvient Claudine. Depuis, le câble reste enroublé comme un souvenir. »
Oui, les taies d’oreillers et serviettes de bain pliées en quatre obtiennent un rendu bien nets. Comptez de quatre à six heures de pression et remplacez le linge humide à mi-parcours.
Non. Le rouleau à pâtisserie en bois classique suffit. Préférez la longueur 45 cm pour les chemises de taille adulte.
Sur treillis souple et coton classique : visuellement indiscernable. Pour les cérémonies, combinez la méthode avec un simple coup de défroisseur vertical d’appoint de vingt secondes.
Répétez l’humidification puis soumettez le rouleau à une torsion lente (mouvement « escargot »). Cela détend les fibres avant la phase finale de pression.
Suspendez-le à l’horizontale entre deux crochets pour éviter la déformation. Rangez le linge humide de réserve dans un tissu en filet aéré.
Entre gain de temps, économies d’énergie et éclat prolongé des textiles, le rouleau de Claudine a réussi l’exploit de rendre le repassage… amusant. Un million de vues plus tard, la grand-mère rigole : « Je ne cherche plus mon fer, je cherche plutôt l’inspiration pour le rouleau suivant. » De l’escalier d’un immeuble à l’écran des smartphones, la petite invention a mis le linge à l’heure d’une planète qui se presse doucement mais sûrement vers moins de pression et plus de légèreté. L’appel à la simplicité est lancé : à vous de rouler.
En associant dessins mentaux et révisions espacées, un prof de bio double la mémoire de…
Louis Dubois, paysan dans le Vercors, a sauvé les légumes de tout un village grâce…
Jean-Marc a percé des bouteilles en plastique qu'il a enfoncées à côté de ses tomates.…
Jean-Marc, seul face à un ours au Canada, a évité le pire en se souvenant…
Le chef Martin Dubois pele un œuf dur en 5 sec avec un simple verre…
Marie, infirmière depuis vingt ans, a trouvé un moyen de calmer le hoquet grâce à…