Habitude Surprenante Moitié Femmes 2025
On se maquille pour se sentir belle, confiante, prête à affronter la journée. Pourtant, derrière ce geste quotidien de soin et de mise en valeur, se cache souvent une négligence invisible, mais lourde de conséquences : l’entretien des pinceaux. Ce petit rituel d’hygiène, facile à repousser, est pourtant crucial. Une enquête réalisée par My Little Box et MAC auprès de 2 000 femmes âgées de 15 à 60 ans révèle une réalité inquiétante : près de 40 % des femmes n’ont jamais lavé leurs pinceaux de maquillage. Et ce n’est pas tout. Un tiers d’entre elles saute aussi le démaquillage le soir. Ces habitudes, anodines en apparence, peuvent transformer le visage en terrain fertile pour les infections cutanées. Entre témoignages, conseils pratiques et explications scientifiques, plongée dans une hygiène cosmétique trop souvent oubliée.
Les pinceaux de maquillage, surtout ceux utilisés pour les produits liquides, sont des réservoirs à microbes. À chaque passage sur la peau, ils ramassent des cellules mortes, de la sueur, du sébum, et bien sûr, des traces de produits. Dans cet environnement chaud, humide et nourrissant, les bactéries prolifèrent. Staphylocoques, streptocoques, voire champignons : tous peuvent s’inviter dans vos routines beauté sans que vous vous en rendiez compte.
Camille, 34 ans, estimeuse dans une agence immobilière à Lyon, a longtemps ignoré ce risque. « J’utilisais le même pinceau fond de teint depuis plus d’un an, raconte-t-elle. Un jour, j’ai commencé à avoir des microkystes autour du nez, puis des rougeurs persistantes. Mon dermatologue a tout de suite pointé du doigt mes pinceaux. Il m’a dit que j’avais probablement développé une folliculite bactérienne. » Après un traitement antibiotique local et un nettoyage rigoureux de ses outils, sa peau a retrouvé son équilibre.
Les zones les plus vulnérables ? Les yeux et la bouche. Les pinceaux pour les paupières ou le contour des lèvres sont particulièrement exposés. « Quand on pense qu’on passe un pinceau sale sur la muqueuse oculaire, c’est un peu effrayant », commente Léonie, esthéticienne à Bordeaux. « J’ai vu plusieurs clientes arriver avec des conjonctivites récidivantes. Dans deux cas, la cause était claire : des pinceaux de khôl jamais nettoyés. »
Si les pinceaux sales sont un problème, le non-démaquillage en est un autre, tout aussi préoccupant. Selon l’enquête, une femme sur trois avoue parfois, voire régulièrement, se coucher sans retirer son maquillage. Fatigue, flemme, ou simple oubli : les raisons sont nombreuses, mais les conséquences, elles, sont claires.
« Je rentre tard, je suis épuisée, je me dis que je le ferai demain matin… Et le lendemain, c’est pareil », confie Élodie, 28 ans, infirmière en pédiatrie. « Pendant des mois, j’ai accumulé ces nuits sans démaquillage. Résultat : une peau terne, des pores obstrués, et des boutons sur les tempes que je n’arrivais pas à faire partir. »
Le maquillage laissé sur la peau nuit à la respiration cutanée. Il empêche l’épiderme de se régénérer pendant la nuit, moment crucial de réparation cellulaire. En combinant pinceaux sales et absence de démaquillage, on crée un cocktail explosif : les bactéries accumulées sur les outils sont déposées sur une peau déjà encrassée, sans aucune élimination nocturne. Le terrain est idéal pour l’inflammation.
Il n’est pas nécessaire de laver ses pinceaux tous les jours, mais une routine régulière est indispensable. Pour les pinceaux utilisés avec des produits en poudre (blush, fard à paupières, poudre libre), un nettoyage toutes les deux semaines est généralement suffisant. En revanche, pour ceux qui travaillent avec des produits liquides ou crémeux (fond de teint, anti-cernes, illuminateur), la fréquence recommandée est d’une fois par semaine.
« Quand j’ai commencé à me maquiller pour mon travail en télévision, mon maquilleur m’a donné une règle simple : pinceau liquide, nettoyage hebdomadaire », explique Clara, 31 ans, journaliste. « Depuis, je mets un rappel dans mon téléphone. C’est devenu automatique. »
Et pour celles qui partagent leurs pinceaux — entre amies, sœurs ou collègues — la règle est encore plus stricte : chaque utilisation doit être suivie d’un nettoyage complet. « Une cliente m’a amené ses pinceaux après avoir prêté son kit à une amie qui avait un herpès labial », raconte Léonie. « Les poils étaient imprégnés. Elle a développé une infection oculaire. Depuis, je préconise l’usage de pinceaux jetables pour les essais en boutique. »
Contrairement aux idées reçues, nettoyer ses pinceaux ne nécessite ni produits coûteux ni matériel sophistiqué. Plusieurs méthodes accessibles et efficaces existent.
La première, la plus traditionnelle : le savon de Marseille. Ce savon saponifié à froid, riche en glycérine, est un excellent nettoyant naturel. Il élimine les résidus gras sans assécher les poils. Il suffit de mouiller le pinceau, de frotter doucement sur le savon, puis de rincer à l’eau tiède jusqu’à ce que l’eau soit claire. Un geste simple, mais radical.
« J’ai testé tous les produits du marché, mais rien ne vaut le savon de Marseille », affirme Thomas, maquilleur professionnel à Paris. « Il est économique, écologique, et il respecte les fibres naturelles comme synthétiques. »
Pour plus de confort, certaines planches de nettoyage en silicone, équipées de picots, permettent un frottement ciblé selon le type de pinceau. Elles sont vendues à partir de 5 euros dans les parapharmacies ou en ligne. Elles facilitent l’élimination des dépôts tenaces, notamment au niveau du ferrule (la partie métallique).
Une autre option douce : le shampoing pour bébé. Non irritant, sans parfum fort, il est idéal pour les pinceaux délicats ou pour celles qui ont la peau sensible. « J’ai une cliente allergique aux parabens, elle utilise uniquement du shampoing Mustela », précise Léonie. « C’est efficace, et ça préserve la texture des poils. »
Le rinçage terminé, vient l’étape cruciale du séchage. Beaucoup ont tendance à poser leurs pinceaux à plat ou, pire, à les ranger humides dans une trousse. Or, l’humidité résiduelle dans le ferrule peut provoquer la pourriture des poils et la prolifération de moisissures.
La bonne pratique ? Sécher les pinceaux la tête en bas. On peut les suspendre à l’aide d’un porte-pinceaux en forme d’anneau, ou simplement les poser sur le bord d’un verre, poils vers le sol. « Je les range dans un pot en terre cuite, poils vers le bas, explique Camille. Cela permet à l’eau de s’évacuer naturellement, et ça évite que le manche ne pourrisse. »
Il faut compter entre 6 et 12 heures pour un séchage complet, selon l’épaisseur des poils. Jamais au sèche-cheveux : la chaleur abîme les fibres.
Même bien entretenu, un pinceau a une durée de vie limitée. En général, entre 1 et 3 ans, selon la fréquence d’utilisation et le type de nettoyage. Les signes d’usure ? Poils qui tombent, forme qui se déforme, odeur désagréable malgré le lavage.
« J’ai gardé un pinceau stippling pendant quatre ans, avoue Élodie. Il perdait des poils à chaque utilisation, et le fond de teint ne se diffusait plus correctement. Je l’ai remplacé, et la différence est flagrante. »
Un pinceau abîmé ne maquille plus correctement, mais surtout, il devient un piège à bactéries. Les microfissures dans le manche ou le ferrule peuvent retenir des résidus impossibles à éliminer. À ce stade, le nettoyage ne suffit plus : le jeter est la seule solution hygiénique.
Les éponges à maquillage, comme les Beauty Blender, sont encore plus à risque que les pinceaux. Leur structure poreuse absorbe les produits et l’eau, créant un environnement idéal pour les microbes. Pourtant, beaucoup les utilisent quotidiennement sans jamais les laver.
« J’ai vu des éponges moisies, noires à l’intérieur, confie Thomas. Certaines clientes les rincencent à l’eau, mais c’est insuffisant. »
Le nettoyage d’une éponge doit être hebdomadaire, voire bihebdomadaire si elle est utilisée quotidiennement. On la fait mousser avec du savon doux, on la rince abondamment, puis on la presse délicatement avant de la laisser sécher à l’air libre, loin de l’humidité de la salle de bain. Et au bout de trois à six mois, mieux vaut la remplacer.
Pour les personnes souffrant d’acné, de rosacée ou d’allergies cutanées, l’hygiène des outils de maquillage est une priorité médicale. « J’ai une patiente de 19 ans qui avait des poussées d’acné persistantes malgré un traitement adapté », raconte le Dr Amina Berri, dermatologue à Marseille. « On a découvert qu’elle utilisait un pinceau fond de teint depuis plus d’un an, sans jamais le laver. Après avoir instauré un nettoyage hebdomadaire, ses lésions ont diminué de 70 % en deux mois. »
Le lien entre outils sales et troubles cutanés est désormais bien établi. Les bactéries comme Propionibacterium acnes peuvent coloniser les pinceaux et réinfecter la peau à chaque utilisation. Pour les peaux sensibles, l’entretien des pinceaux n’est pas un simple geste de beauté : c’est une étape de soin.
Nettoyer ses pinceaux de maquillage n’est ni un luxe, ni une contrainte excessive. C’est une pratique d’hygiène élémentaire, au même titre que se brosser les dents ou se doucher. En l’ignorant, on expose sa peau à des risques évitables : infections, inflammations, imperfections. Heureusement, quelques minutes par semaine suffisent pour rompre avec ces mauvaises habitudes. Savon de Marseille, shampoing doux, planche de nettoyage : les solutions sont simples, accessibles, et efficaces. La peau, elle, ne demandera qu’à remercier.
Pour les pinceaux utilisés avec des produits liquides, un nettoyage hebdomadaire est recommandé. Pour ceux destinés aux poudres, toutes les deux semaines suffisent. En cas de partage ou d’usage professionnel, laver après chaque utilisation.
Le savon de Marseille, le shampoing pour bébé ou un nettoyant doux pour le visage conviennent parfaitement. L’essentiel est d’éliminer les résidus gras sans abîmer les poils.
Les faire sécher à l’air libre, poils vers le bas, pour éviter que l’eau n’atteigne le ferrule. Jamais les ranger humides ou les exposer à la chaleur directe.
Non. Même neufs, les pinceaux peuvent contenir des poussières, des résidus de fabrication ou des bactéries. Un premier lavage est toujours conseillé avant la première utilisation.
Lorsqu’il perd ses poils, change de forme, ou dégage une odeur persistante malgré le lavage. En général, la durée de vie d’un pinceau bien entretenu est de 1 à 3 ans.
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