Hecatombe Crevettes Ru Seine Et Marne Cause Inquietante
Dans un petit coin de Seine-et-Marne, un drame écologique silencieux s’est joué au bord d’un ruisseau tranquille. Ce mardi 23 septembre 2025, alors que l’automne commençait à teinter les feuillages de doré, un habitant de Cély a découvert une scène inquiétante : des écrevisses mortes, par centaines, flottant sur l’eau ou échouées sur les berges du ru de Rebais. Ce constat, anodin pour certains, a déclenché une alerte sanitaire et environnementale qui interpelle aujourd’hui les autorités locales, les scientifiques et les riverains. Que s’est-il passé dans ce cours d’eau autrefois paisible ? Quelles sont les causes d’une telle hécatombe ? Et surtout, quelles conséquences cela pourrait-il avoir sur l’écosystème local ?
C’est un homme, jardinier à la retraite, qui a donné l’alerte. Alain Berthier, 68 ans, arpente chaque matin le ru de Rebais pour observer les oiseaux et respirer l’air frais. Ce jour-là, quelque chose clochait. J’ai vu des carapaces, des pattes, des queues partout. Elles étaient sur le dos, inertes. Jamais je n’avais vu ça. On aurait dit un champ de bataille miniature , raconte-t-il, encore ébranlé. Alain n’a pas hésité : il a appelé la mairie sur-le-champ.
Le maire de Cély, Francis Guerrier, a immédiatement pris la mesure de l’urgence. Quand un citoyen nous signale une telle anomalie, on ne reste pas les bras croisés. On a alerté le syndicat des eaux, la sous-préfecture de Fontainebleau, et l’Agence régionale de santé. Il fallait agir vite , explique-t-il. Rapidement, des agents se sont rendus sur place. Le bilan est alarmant : des milliers de cadavres d’écrevisses, répartis sur plusieurs kilomètres, depuis la source du ruisseau à Arbonne-la-Forêt jusqu’à son aval.
La mortalité ne se limite pas à un simple tronçon. Les équipes d’intervention ont constaté que les écrevisses mortes étaient présentes sur l’ensemble du ru de Rebais, un cours d’eau qui traverse plusieurs communes rurales. Ce n’est pas un incident localisé. C’est une mortalité massive, étendue sur plusieurs kilomètres , confirme Élodie Vasseur, technicienne à l’Office français de la biodiversité (OFB), présente sur les lieux dès le lendemain de l’alerte.
Les premières observations montrent que les écrevisses n’ont pas succombé à une cause naturelle évidente, comme la sécheresse ou la chaleur. Le niveau d’eau est stable, la température dans la normale saisonnière. Pourtant, aucune trace de vie parmi les crustacés. On a retrouvé des individus de toutes tailles, des jeunes aux adultes. Cela suggère une cause externe, brutale, qui a frappé l’ensemble de la population , précise Élodie Vasseur.
Plusieurs pistes sont à l’étude. Les analyses d’eau, réalisées par les services de l’ARS Île-de-France, cherchent à identifier la présence de polluants chimiques, de métaux lourds ou de produits agricoles. Nous avons prélevé des échantillons à différents points du ruisseau. Nous testons notamment la teneur en pesticides, en nitrates, et en oxygène dissous , indique le docteur Lucien Moreau, chargé de l’analyse environnementale à l’ARS.
Une autre piste envisagée est celle d’un agent biologique. Les écrevisses, particulièrement sensibles aux maladies, pourraient avoir été victimes d’un parasite ou d’un champignon. Il existe un pathogène redouté, le *crayfish plague*, une maladie fongique d’origine nord-américaine qui a déjà décimé des populations en Europe. Mais jusqu’ici, rien ne confirme sa présence ici , nuance le docteur Moreau.
Un troisième scénario, plus inquiétant, évoque une pollution accidentelle ou criminelle. Un rejet industriel, un écoulement de produit chimique, ou même un acte de malveillance ne peuvent pas être exclus , ajoute Francis Guerrier. Les enquêteurs ont interrogé les exploitants agricoles à proximité, sans pour l’instant identifier un suspect ou une source précise.
En attendant les résultats des analyses, les autorités ont pris des mesures de précaution strictes. La consommation d’écrevisses provenant du ru de Rebais est formellement interdite. Même si l’on ignore la cause, mieux vaut éviter tout risque pour la santé publique , insiste le docteur Moreau. Un arrêté municipal a été publié, interdisant également la pêche et le ramassage de crustacés dans le périmètre concerné.
Un autre danger, moins évident, est celui de la propagation. Si des personnes ramènent des écrevisses vivantes chez elles pour les relâcher ailleurs, elles pourraient propager un agent pathogène ou un polluant , alerte Élodie Vasseur. Un message de sensibilisation a été diffusé auprès des écoles et associations locales.
Par ailleurs, une surveillance accrue du ruisseau a été mise en place. Des capteurs de qualité de l’eau ont été installés en amont et en aval des zones touchées, afin de détecter toute variation anormale.
La disparition soudaine des écrevisses n’est pas qu’un simple fait divers. Ces crustacés jouent un rôle clé dans l’équilibre des milieux aquatiques. Ils sont à la fois détritivores, prédateurs de petits invertébrés, et proies pour les oiseaux et les poissons. Leur absence va désorganiser toute la chaîne alimentaire , explique Claire Lemoine, biologiste spécialiste des écosystèmes fluviaux.
À Cély, les conséquences sont déjà perceptibles. Depuis la mort des écrevisses, je remarque moins de hérons autour du ruisseau , observe Alain Berthier. Avant, ils venaient régulièrement chasser. Là, ils semblent avoir déserté.
À plus long terme, la dégradation de la qualité de l’eau pourrait s’accélérer. Les écrevisses contribuent à la décomposition de la matière organique. Sans elles, les débris végétaux s’accumulent, favorisant l’eutrophisation et la prolifération d’algues.
L’inquiétude est palpable parmi les riverains. Certains, comme Sophie Rivet, mère de deux enfants, s’interrogent sur la sécurité de l’eau. On utilise parfois le ruisseau pour arroser le potager. Est-ce que c’est encore sûr ? demande-t-elle. D’autres, comme Marc Tournier, agriculteur bio installé à Arbonne-la-Forêt, redoutent des répercussions économiques. Si on découvre une pollution agricole, même si elle ne vient pas de nous, notre réputation en prendra un coup.
Un sentiment de frustration se mêle à l’inquiétude. On a besoin de réponses, vite , lance Julien Kessler, président d’une association locale de protection de la nature. Ce genre d’événement ne devrait pas surprendre. Il faut mieux surveiller nos cours d’eau, surtout en période de changement climatique.
Cet événement tragique soulève des questions plus larges sur la gestion des milieux naturels. Les petits ruisseaux comme celui de Rebais ne bénéficient pas toujours d’un suivi régulier , regrette Élodie Vasseur. Pourtant, ils sont des indicateurs précieux de la santé environnementale.
Des voix s’élèvent pour demander un renforcement des politiques de surveillance. Il faudrait des analyses d’eau trimestrielles, des capteurs connectés, une meilleure coordination entre communes , plaide Julien Kessler. D’autres évoquent la nécessité d’un moratoire sur certains produits phytosanitaires, même en agriculture conventionnelle.
Enfin, l’épisode rappelle l’importance de l’engagement citoyen. Si Alain n’avait pas donné l’alerte, on aurait pu ne jamais savoir ce qui s’est passé , souligne Francis Guerrier. Les habitants sont nos yeux sur le terrain. Leur vigilance est irremplaçable.
Les résultats des analyses devraient être disponibles dans les deux semaines à venir. Selon leurs conclusions, les autorités pourraient engager des poursuites, lancer un plan de réhabilitation du ruisseau, ou imposer des restrictions plus larges.
En parallèle, un projet de réintroduction d’écrevisses indigènes est envisagé, mais uniquement si la cause de la mortalité est identifiée et maîtrisée. On ne peut pas relâcher des animaux dans un milieu toxique ou contaminé , prévient Claire Lemoine.
Le ru de Rebais, autrefois symbole de sérénité, est devenu un laboratoire d’alerte. Ce drame local pourrait bien servir de révélateur pour une prise de conscience plus globale.
La mort massive d’écrevisses dans le ru de Rebais n’est pas qu’un incident écologique isolé. C’est un signal d’alarme. Il interroge notre capacité à protéger les milieux fragiles, à anticiper les crises environnementales, et à écouter les voix des citoyens. Tant que les causes resteront inconnues, l’inquiétude persistera. Mais cette tragédie pourrait aussi devenir une opportunité : celle de renforcer la vigilance, d’améliorer la surveillance des cours d’eau, et de réinventer notre rapport à la nature.
La hécatombe a été observée dans le ru de Rebais, un cours d’eau traversant plusieurs communes de Seine-et-Marne, notamment Cély et Arbonne-la-Forêt.
C’est Alain Berthier, un habitant de Cély et retraité, qui a découvert les cadavres et alerté la mairie.
La consommation d’écrevisses du ru de Rebais est interdite, de même que leur transport vivant. Des analyses d’eau sont en cours, et une surveillance accrue du ruisseau a été mise en place.
Les hypothèses incluent une pollution chimique, un agent biologique comme un champignon pathogène, ou un rejet accidentel ou intentionnel de substances toxiques.
La disparition des écrevisses perturbe la chaîne alimentaire, affecte la qualité de l’eau, et pourrait entraîner une baisse de la biodiversité locale, notamment chez les oiseaux piscivores.
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