L’hydrolienne Dragon 12 révolutionne l’énergie aux Îles Féroé avec 1,2 MW produits sous les vagues

Et si l’avenir de l’énergie propre se cachait sous les vagues plutôt que dans les airs ? Aux confins de l’Atlantique Nord, un petit archipel norvégien écrit une page d’histoire énergétique en exploitant la puissance des courants marins. Bienvenue aux Îles Féroé, où l’hydrolienne Dragon 12 redéfinit les limites du possible.

Comment le Dragon 12 repousse-t-il les limites technologiques ?

Conçue pour résister aux conditions extrêmes de l’océan, cette turbine sous-marine de 12 mètres de large est un concentré d’ingéniosité. « Quand j’ai vu les plans, j’ai cru à un scénario de science-fiction », confie Erik Rasmussen, ingénieur en mécanique marine. « Mais aujourd’hui, ce ‘monstre’ de 28 tonnes produit assez d’électricité pour 1 000 foyers grâce à sa turbine de 3,5 mètres. »

Une révolution dans l’ancrage

Contrairement aux éoliennes classiques, le système d’ancrage innovant utilise un cylindre en acier scellé dans le béton. « Cette solution réduit de 60% l’impact sur les fonds marins », explique Lara Mikkelsen, biologiste marine impliquée dans le projet.

Pourquoi les Îles Féroé sont-elles devenues un laboratoire vivant ?

Depuis février 2024, le détroit de Vestmannasund accueille cette prouesse technique. « Nous avons choisi ce site pour ses courants constants et sa proximité avec le réseau électrique », précise Torben Jacobsen, responsable du projet chez Minesto, la société à l’origine de cette innovation.

Un objectif ambitieux

L’entreprise vise à couvrir 40% des besoins énergétiques de l’archipel d’ici 2030. « Quand j’entends le bourdonnement du réseau électrique, je sais que c’est la mer qui nous l’offre », s’émeut Sigrid Olsen, une habitante de Tórshavn.

Quel impact sur l’environnement et l’économie locale ?

Le projet prévoit l’installation de 100 unités supplémentaires, ce qui créerait près de 200 emplois spécialisés. « Après vingt ans dans les plateformes pétrolières, je me reconvertis dans les énergies marines », témoigne Gunnar Petersen, technicien en formation.

Un bilan écologique prometteur

Les études montrent que les espèces marines s’adaptent rapidement à la présence des hydroliennes. « Nos caméras sous-marines ont capté des bancs de poissons évoluant normalement autour des structures », rapporte Lara Mikkelsen.

Comment cette technologie pourrait-elle changer la donne mondiale ?

Avec une densité énergétique 800 fois supérieure à celle du vent, les courants marins représentent un potentiel inexploité. « Nous recevons des demandes du Canada, du Japon et même des îles Maldives », révèle Torben Jacobsen.

Un modèle exportable

Les petites îles pourraient particulièrement bénéficier de cette solution. « Imaginez des territoires insulaires autonomes énergétiquement », s’enthousiasme Erik Rasmussen. « C’est une révolution silencieuse sous les océans. »

A retenir

Quelle est la particularité du Dragon 12 ?

Cette hydrolienne exploite les courants marins constants pour produire 1,2 MW, avec un impact environnemental réduit grâce à son système d’ancrage innovant.

Pourquoi les Îles Féroé sont-elles idéales ?

Leur position géographique offre des courants marins puissants et stables, tandis que leur taille modeste permet une transition énergétique visible rapidement.

Quels sont les bénéfices économiques ?

Outre l’autonomie énergétique, le projet crée des emplois locaux spécialisés et pourrait positionner l’archipel comme exportateur d’énergie propre.

Conclusion

Dans le sillage du Dragon 12 se dessine une nouvelle ère énergétique. Entre prouesses techniques et vision écologique, les Îles Féroé écrivent leur légende, prouvant qu’un avenir durable se construit aussi sous la surface des océans. Comme le résume Sigrid Olsen : « Nos enfants ne connaîtront peut-être même plus le bruit des générateurs diesel. »