Jardins urbains : ces palettes de bois qui valent des mises en demeure en 2025, voici pourquoi

Les potagers urbains séduisent de plus en plus de citadins désireux de cultiver leurs propres légumes, mais un problème inattendu émerge : les clôtures fabriquées à partir de palettes en bois non traitées sont désormais dans le viseur des autorités. Entre envie de recyclage et obligations légales, comment concilier écologie et sécurité ?

Pourquoi les palettes en bois posent-elles problème ?

Le bois non traité, surtout lorsqu’il est exposé aux intempéries et à la chaleur, présente un risque d’inflammabilité accru. Dans une ville comme Lyon, où les habitations sont souvent proches les unes des autres, un simple départ de feu pourrait avoir des conséquences dramatiques.

Sophie Lavigne témoigne : « Personne ne m’avait avertie »

« Quand j’ai reçu la mise en demeure, j’ai été prise de court », raconte Sophie Lavigne, enseignante trentenaire qui avait aménagé son potager avec des palettes récupérées. « Je voulais faire du recyclage intelligent, mais j’ignorais totalement ces règles de sécurité. »

Que disent exactement les réglementations ?

Les codes de l’urbanisme et de la sécurité incendie imposent des normes strictes sur les matériaux utilisés dans les espaces collectifs ou mitoyens. Une clôture doit notamment résister au feu pendant un temps minimum en cas d’incendie.

Explications de Laurent Daumier, pompier professionnel

« En milieu urbain dense, un feu se propage très vite. Une palette sèche peut s’embraser en quelques minutes et mettre en danger tout un immeuble. Les gens sous-estiment souvent ce risque », explique-t-il en montrant les résultats de tests réalisés en caserne.

Quelles solutions pour continuer son potager en toute légalité ?

Plusieurs alternatives existent pour ceux qui veulent garder l’esprit recyclage sans enfreindre la loi. Certains matériaux comme le bois traité autoclave, le métal ou certaines composites présentent de meilleures garanties de sécurité.

L’expérience de Thomas Elbaz

« J’ai finalement opté pour des planches de coffrage traitées. C’est un peu plus cher, mais elles durent plus longtemps et je dors tranquille », partage ce jardinier amateur du 18e arrondissement de Paris, qui a dû refaire toute sa clôture l’an dernier.

Comment sensibiliser sans décourager les initiatives écologiques ?

Les associations de jardins partagés commencent à organiser des ateliers d’information. L’enjeu est important : ne pas brider l’élan écocitoyen tout en protégeant la sécurité collective.

L’initiative de Clara Védrine

Cette responsable d’une association lyonnaise a monté un guide pratique : « Nous expliquons comment choisir ses matériaux, où se fournir en bois certifié, et même comment obtenir parfois des aides municipales. L’idée n’est pas de punir, mais d’accompagner. »

Conclusion

Entre passion du jardinage et impératifs de sécurité, les citadins doivent désormais naviguer dans un paysage réglementaire complexe. Cet épisode souligne l’importance de bien s’informer avant de se lancer dans des projets de bricolage écologique, pour concilier durablement développement durable et sécurité de tous.

A retenir

Peut-on utiliser n’importe quelle palette pour son potager ?

Non, seules les palettes traitées thermiquement (marquage HT) sont sécuritaires. Les palettes non traitées ou traitées chimiquement (MB) sont à proscrire.

Existe-t-il des aides pour remplacer sa clôture non conforme ?

Certaines mairies proposent des subventions pour les matériaux durables. Renseignez-vous auprès de votre service environnement.

Comment reconnaître du bois ignifugé ?

Recherchez la certification CE avec le classement au feu (généralement M1 ou B+s2d0 pour les usages extérieurs). Votre fournisseur doit pouvoir vous fournir ces informations.