Jec Tower Futur Gratte Ciel 2025
À l’horizon de Jeddah, une silhouette inédite s’élève progressivement dans le ciel, défiant les lois de l’ingénierie et les attentes du monde architectural. La JEC Tower, en plein cœur de l’Arabie Saoudite, n’est pas seulement un gratte-ciel : c’est un manifeste du XXIe siècle, un symbole d’ambition nationale et un laboratoire d’innovations durables. Conçue pour dépasser les 1 000 mètres, cette tour ne se contente pas de viser un record de hauteur ; elle aspire à redéfinir ce qu’est une ville intelligente, résiliente et inclusive. Dans le cadre de la Vision 2030, ce projet colossal incarne une transformation profonde du pays, où modernité, technologie et responsabilité environnementale s’entrelacent. À travers les yeux de ceux qui la construisent, la vivent et l’imaginent, découvrons comment la JEC Tower pourrait bien devenir l’un des jalons les plus marquants de l’urbanisme du futur.
Derrière la JEC Tower se cache un cabinet d’architectes de renommée internationale : Adrian Smith + Gordon Gill. Adrian Smith, connu pour avoir dessiné le Burj Khalifa, apporte ici une expérience unique dans la conception des structures les plus hautes du monde. Mais cette fois, l’objectif n’est pas seulement d’atteindre le ciel : il s’agit de le faire intelligemment. « Nous ne construisons pas un monument, nous construisons un écosystème vertical », explique Leila Nassar, ingénieure structurelle sur le projet. « Chaque mètre compte, non pour la gloire, mais pour l’efficacité, la sécurité et la durabilité. »
La tour, avec ses 157 étages, repense l’espace urbain en hauteur. Elle abritera des résidences de luxe, un hôtel cinq étoiles, des bureaux high-tech et des espaces publics accessibles. Mais c’est surtout sa conception qui intrigue : une structure en forme de flèche, fine et aérodynamique, conçue pour minimiser la résistance au vent. Les matériaux utilisés, notamment un béton ultra-résistant et des alliages légers, ont été testés en soufflerie pour supporter les vents violents du littoral rouge. « On ne peut pas se permettre une oscillation excessive à cette hauteur », précise Karim El Fassi, responsable des simulations dynamiques. « Nous avons intégré un système de contrepoids passif, une sorte de pendule géant au cœur de la tour, qui compense les mouvements. »
Le point d’observation le plus élevé du monde, situé à plus de 980 mètres d’altitude, promet une expérience sensorielle inédite. Les visiteurs pourront contempler, par temps clair, la courbure de la Terre. Mais l’accès à ce sommet repose sur une technologie d’ascenseurs révolutionnaire. Cinquante-neuf ascenseurs ultra-rapides, capables de monter à 20 mètres par seconde, relient les étages. Certains d’entre eux sont même dotés d’un système de pressurisation automatique, similaire à celui des avions, pour éviter les inconforts liés à l’altitude. « C’est comme prendre un vol en première classe, mais en ascenseur », sourit Amina Zahid, guide touristique formée pour accueillir les premiers visiteurs.
Construire à plus de 1 000 mètres n’est pas seulement une affaire de design : c’est une guerre contre la gravité. L’un des principaux obstacles ? Le pompage du béton. Actuellement, la technologie permet d’atteindre environ 800 mètres, mais la JEC Tower dépasse cette limite. « Nous avons dû repenser tout le processus », confie Youssef Mokhtar, responsable du génie civil. « Le béton doit rester fluide pendant son ascension, mais durcir rapidement une fois en place. » Une équipe de chercheurs saoudiens et européens a développé un mélange spécial à base de fibres de carbone et d’additifs polymères, capable de résister à la pression tout en maintenant sa plasticité. Des tests en laboratoire ont montré une résistance à la compression supérieure à 120 MPa, bien au-dessus des standards habituels.
La circulation dans un immeuble de cette taille est un défi logistique majeur. Les ascenseurs ne peuvent fonctionner comme dans un bâtiment classique. Le système retenu pour la JEC Tower repose sur une architecture en « sky lobbies » : des étages intermédiaires où les usagers changent d’ascenseur, comme dans un aéroport. « Cela réduit le nombre de cages nécessaires et optimise les flux », explique Samir Bennis, spécialiste des transports verticaux. De plus, les ascenseurs sont alimentés par des panneaux solaires intégrés à la façade et par des systèmes de récupération d’énergie au freinage – une technologie inspirée des trains à grande vitesse.
La Vision 2030, lancée en 2016, vise à réduire la dépendance du royaume au pétrole. La JEC Tower incarne cette transition. « Ce n’est pas qu’un gratte-ciel, c’est un hub économique », affirme Nadia Al-Rashid, économiste au ministère du Développement urbain. « Nous attirons des entreprises technologiques, des fonds d’investissement étrangers, et des talents du monde entier. » Le projet a déjà généré plus de 12 000 emplois directs, dont près de 40 % destinés aux femmes, un chiffre sans précédent dans un secteur traditionnellement masculin.
Le quartier autour de la tour, baptisé « Jeddah Economic City », s’étend sur 5,7 km² et comprend des zones résidentielles, des centres de recherche, des écoles internationales et deux hôpitaux de pointe. « Nous voulons créer une ville dans la ville », précise Tariq Al-Saud, urbaniste en charge du plan d’aménagement. « Une ville où l’on peut vivre, travailler, étudier et se soigner sans jamais avoir à en sortir. »
Pour Sara Khalid, enseignante dans une école du nouveau quartier, le changement est palpable. « Avant, les familles partaient à Dubaï ou Riyad pour accéder à des services de qualité. Aujourd’hui, elles restent. » Le projet prévoit des logements pour 100 000 personnes, avec un volet social fort : 15 % des unités sont réservées à des ménages à revenus modestes, avec des loyers encadrés. « L’inclusion fait partie du projet », insiste Khalid. « Ce n’est pas une tour pour les riches, c’est une tour pour tous. »
À première vue, une tour de 1 000 mètres semble contradictoire avec les principes de durabilité. Pourtant, la JEC Tower intègre des solutions innovantes pour minimiser son empreinte carbone. La façade est recouverte de panneaux photovoltaïques semi-transparents, produisant 18 % de l’énergie nécessaire au bâtiment. Des éoliennes intégrées aux niveaux supérieurs profitent des vents constants en altitude. « On capte l’énergie là où elle est la plus forte », note Farid Ben Salah, ingénieur en énergies renouvelables.
La gestion de l’eau est tout aussi sophistiquée. Un système de récupération des eaux de pluie et de condensation de l’air conditionné permet de collecter jusqu’à 40 000 litres par jour. Cette eau est ensuite recyclée pour l’arrosage des jardins verticaux et les toilettes. « Dans un pays où l’eau est rare, chaque goutte compte », souligne Layla Haddad, spécialiste des ressources hydriques.
Le projet n’a pas été sans critiques. Certains urbanistes ont craint que la tour ne domine trop fortement le tissu urbain historique de Jeddah, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. En réponse, les architectes ont conçu un piédestal bas et ouvert, laissant la lumière naturelle pénétrer au sol et intégrant des espaces publics inspirés de l’architecture traditionnelle hanbalite. « Nous avons utilisé des motifs géométriques en pierre calcaire, comme dans les maisons anciennes de la vieille ville », explique Zaynab Al-Mutlaq, architecte du paysage. « Le futur ne doit pas effacer le passé. »
La JEC Tower pourrait bien inspirer d’autres mégaprojets à travers le monde. Des villes comme Jakarta, Lagos ou Mumbai, confrontées à une urbanisation explosive, pourraient y voir un modèle de densification verticale. « Plutôt que de s’étaler, on monte », résume Carlos Mendez, urbaniste brésilien en visite sur le chantier. « Cela préserve les terres agricoles, réduit les déplacements et concentre les services. »
Mais ce modèle n’est pas sans risques. La dépendance aux technologies complexes, la vulnérabilité aux catastrophes naturelles et les coûts colossaux restent des freins. « Ce n’est pas une solution universelle », tempère Leila Nassar. « Mais pour certains contextes, comme Jeddah, c’est une réponse intelligente à des défis concrets. »
La JEC Tower n’est pas qu’un gratte-ciel. C’est un laboratoire vivant d’urbanisme futuriste, un symbole de la volonté saoudienne de se réinventer. Elle allie audace technique, responsabilité environnementale et ambition sociale. En 2028, date prévue de son inauguration, elle ne sera pas seulement le plus haut bâtiment du monde : elle sera un miroir des défis et des espoirs de notre époque. Une tour qui, loin de se contenter de toucher le ciel, cherche à inspirer la Terre.
La JEC Tower devrait dépasser les 1 000 mètres, ce qui en ferait le plus haut gratte-ciel du monde, détrônant le Burj Khalifa de Dubaï.
Le cabinet Adrian Smith + Gordon Gill, basé à Chicago, est à l’origine de la conception. Adrian Smith est notamment connu pour avoir dessiné le Burj Khalifa.
La livraison est prévue pour 2028, dans le cadre du calendrier de la Vision 2030.
La tour comprendra des résidences de luxe, un hôtel cinq étoiles, des bureaux, des commerces, ainsi qu’un observatoire panoramique au sommet.
Oui, la JEC Tower utilise des panneaux solaires, des éoliennes intégrées, un système de récupération d’eau, et des matériaux à faible impact carbone, faisant d’elle un modèle d’architecture verte à grande échelle.
Il prévoit la création de 100 000 logements, d’infrastructures médicales et éducatives, ainsi que des milliers d’emplois, avec une forte inclusion des femmes dans la main-d’œuvre.
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