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Un espace de 300 m² comme un jeu vidéo grandeur nature près du Mans

En octobre 2025, une nouvelle expérience immersive va secouer les amateurs de frissons en région Pays de la Loire. À Teloché, petite commune nichée près du Mans, un lieu inédit ouvre ses portes : Sick Blood, un jeu d’escape game grandeur nature mêlant horreur, enquête et survie. Inspiré d’un scénario post-apocalyptique où une ville fictive, Heaven City, sombre dans le chaos à cause d’une infection mystérieuse, ce jeu plonge les participants dans un monde oppressant, méticuleusement conçu pour tester leurs nerfs, leur logique et leur esprit d’équipe. Plus qu’un simple jeu d’évasion, Sick Blood s’impose comme une aventure sensorielle, où chaque décision compte et chaque erreur peut coûter cher.

Qu’est-ce que Sick Blood et comment fonctionne l’expérience ?

Sick Blood n’est pas un escape game classique. Conçu par Game System, une jeune entreprise fondée par trois passionnés de narration immersive et de jeux de rôle, ce projet repense les codes du genre en intégrant des éléments de jeu de survie, de fiction interactive et de théâtre sensoriel. Les joueurs, en équipes de 2 à 6 personnes, incarnent des survivants ayant pénétré dans les ruines de Heaven City, une métropole ravagée par un virus inconnu qui transforme ses victimes en créatures agressives. Leur mission : retrouver des indices sur l’origine de l’épidémie, désactiver un protocole de confinement et fuir la zone avant qu’elle ne soit pulvérisée par les forces militaires.

L’expérience dure environ 90 minutes, durant lesquelles les participants doivent explorer un espace de 300 m² entièrement scénarisé. Chaque pièce, chaque couloir a été conçu pour renforcer l’immersion : murs fissurés, néons clignotants, odeurs artificielles de brûlé et de moisissure, sons étouffés de pas dans les couloirs… Rien n’est laissé au hasard. Les concepteurs ont collaboré avec des spécialistes en design sonore, en effets spéciaux et en psychologie de la peur pour créer une ambiance crédible et anxiogène.

« Ce n’est pas juste une énigme à résoudre, explique Léa Rombaut, l’une des fondatrices de Game System. C’est une narration vivante. Les joueurs prennent des décisions qui influencent le déroulement de l’histoire. Ils peuvent choisir de fuir un danger, ou d’affronter un risque pour obtenir une information cruciale. Chaque session peut avoir une issue différente. »

Qui sont les créateurs derrière ce projet innovant ?

Derrière Sick Blood se cache une équipe atypique, réunie autour d’une passion commune : le jeu comme outil d’émotion et de narration. Game System a été fondé par Léa Rombaut, ingénieure en scénarisation interactive, Julien Thibaut, ancien concepteur de jeux vidéo indépendants, et Malik Zidane, spécialiste en design d’expérience immersive.

Le trio s’est rencontré lors d’un festival de jeux narratifs à Nantes, où chacun présentait un projet expérimental. Leur vision commune : créer un jeu qui dépasse le cadre de la simple évasion, en intégrant des enjeux moraux, des choix tactiques et une narration dynamique. « On voulait que les joueurs ressentent vraiment ce que vivent les personnages, pas juste qu’ils résolvent des puzzles », précise Julien Thibaut.

Après deux ans de développement, de prototypage et de tests auprès de groupes de joueurs, le concept de Sick Blood a mûri. L’équipe a investi dans un ancien bâtiment industriel à Teloché, qu’elle a entièrement réaménagé. « Ce lieu, avec ses murs épais et ses espaces déstructurés, était parfait pour incarner une ville en ruine », ajoute Malik Zidane.

Comment l’immersion est-elle poussée à son paroxysme ?

L’un des atouts majeurs de Sick Blood réside dans son niveau d’immersion. Contrairement aux escape games traditionnels, où les joueurs cherchent des codes et des objets dans des pièces fermées, ici, l’environnement évolue en temps réel. Des acteurs jouent les rôles d’infectés ou de survivants hostiles, interagissant avec les participants selon des protocoles précis mais non linéaires.

Les joueurs sont équipés de bracelets connectés qui surveillent leur rythme cardiaque, leur position dans l’espace et leurs interactions. Ce système permet d’ajuster la tension du jeu en fonction de l’état des joueurs : si une équipe semble trop stressée, les créateurs peuvent réduire l’intensité des apparitions soudaines. À l’inverse, si le groupe progresse rapidement, des obstacles supplémentaires peuvent être activés pour maintenir la pression.

Camille, 34 ans, testeur lors d’une session d’essai, raconte : « J’ai cru que j’allais m’évanouir quand une silhouette est sortie de nulle part dans le couloir sombre. On ne sait jamais quand ça va arriver. Et ce n’est pas du bluff : les acteurs sont formés pour ne jamais toucher les joueurs, mais leur présence est si réaliste qu’on a l’impression qu’ils pourraient. »

Le scénario intègre également des éléments de réalité augmentée. À certains moments, les joueurs utilisent une tablette ou des lunettes pour voir des messages cryptés, des traces de sang invisibles à l’œil nu ou des hologrammes de victimes passées. « On joue avec les sens, mais aussi avec la perception », souligne Léa Rombaut.

Quelles sont les thématiques abordées dans le jeu ?

Si Sick Blood se présente comme un jeu d’horreur, il aborde aussi des sujets profonds, inspirés des crises sanitaires récentes et des dilemmes éthiques qu’elles soulèvent. Le virus au cœur de l’intrigue n’est pas seulement une menace biologique, mais le fruit d’un programme de recherche militaire ayant mal tourné. Les joueurs découvrent progressivement des documents, des vidéos de surveillance et des témoignages de scientifiques, révélant les responsabilités humaines derrière la catastrophe.

« On ne voulait pas faire un jeu où le mal vient de nulle part, explique Julien Thibaut. On voulait montrer que les désastres ont souvent des causes humaines : l’ambition, le secret, la manipulation. »

Les choix proposés aux joueurs reflètent cette dimension morale. Doit-on sauver un survivant en danger, au risque de compromettre l’objectif principal ? Faut-il détruire des données compromettantes ou les transmettre aux autorités, même si cela pourrait provoquer une panique ? Ces dilemmes, bien que fictifs, touchent à des questions contemporaines : la gestion des crises, la transparence scientifique, la responsabilité individuelle.

Thomas, enseignant en philosophie et joueur averti d’escape games, témoigne : « Ce qui m’a marqué, c’est qu’on ne ressort pas seulement avec l’adrénaline du jeu. On se pose des questions. On parle du scénario pendant des heures après. C’est rare, dans ce type d’expérience. »

Comment s’inscrire et quel public est visé ?

Sick Blood ouvrira ses portes le 11 octobre 2025, à Teloché, à une trentaine de kilomètres du Mans. Les réservations se feront exclusivement en ligne, via le site officiel de Game System. Les sessions sont proposées en plusieurs niveaux de difficulté : « Évasion », « Survie » et « Niveau Élite », ce dernier réservé aux joueurs expérimentés et comportant des éléments de jeu plus intenses.

L’expérience est déconseillée aux moins de 16 ans, et fortement déconseillée aux personnes souffrant de troubles anxieux, de troubles cardiaques ou de phobies marquées (obscurité, espaces confinés, etc.). Un questionnaire de sécurité est requis avant chaque réservation.

« On veut que les gens vivent une aventure forte, pas qu’ils aient un traumatisme », insiste Malik Zidane. « C’est pourquoi chaque équipe est accompagnée d’un guide virtuel, accessible via un talkie-walkie en cas de besoin. Et des zones de repos sont aménagées à l’entrée et à la sortie du jeu. »

Le prix d’entrée est fixé à 35 euros par personne, avec des tarifs réduits pour les groupes scolaires et les associations, dans le cadre d’un partenariat avec des structures éducatives locales.

Quel impact le jeu pourrait-il avoir sur la scène immersive française ?

Sick Blood arrive à un moment clé pour le développement des expériences immersives en France. Alors que les escape games se multiplient, souvent avec des formules répétitives, ce projet ambitionne de redéfinir les standards du genre. En combinant narration, technologie et émotion, il s’inscrit dans une tendance plus large : celle du « jeu expérientiel », où l’objectif n’est plus seulement de gagner, mais de vivre quelque chose de mémorable.

« On voit émerger une nouvelle génération de joueurs, plus exigeants, plus sensibles à la qualité narrative », analyse Sophie Leroy, critique culturelle spécialisée dans les jeux alternatifs. « Des projets comme Sick Blood répondent à ce besoin. Ils ne se contentent pas de divertir : ils interpellent. »

Game System envisage déjà une expansion : une version nocturne du jeu, avec des acteurs en plus grand nombre et des conditions météorologiques simulées (pluie, brouillard), est en projet pour 2026. Une adaptation en jeu vidéo indépendant est également en discussion avec un studio breton.

Quels retours ont été recueillis lors des tests grandeur nature ?

Pendant l’été 2024, une série de sessions-tests a été organisée à Teloché, avec des joueurs venus de toute la France. Les retours ont été largement positifs, tant sur l’aspect technique que narratif.

« J’ai fait plus de 50 escape games, mais celui-ci est différent, confie Élodie Nguyen, joueuse passionnée. Là, tu n’es pas spectateur. Tu es dedans. Tu trembles, tu transpires, tu cries. Et après, tu repenses à ce que tu aurais pu faire autrement. »

Un autre testeur, Bastien Morel, ajoute : « J’ai été bluffé par la qualité des décors. On dirait vraiment un film en vrai. Et le fait que l’histoire change selon nos choix… ça donne envie de revenir pour voir ce qui se passe si on prend une autre direction. »

Comment Sick Blood se distingue-t-il des autres jeux d’horreur immersifs ?

Nombreux sont les jeux d’horreur immersifs en Europe, notamment en Espagne ou en Belgique, mais Sick Blood se démarque par son approche hybride. Il n’est ni un pur escape game, ni un simple jeu de peur. Il fusionne les deux, tout en ajoutant une couche narrative riche et des enjeux éthiques.

Contrairement aux « scare zones » ou aux « haunted houses », où l’objectif principal est de faire peur, Sick Blood exige une réflexion constante. Les énigmes sont complexes, souvent dissimulées dans des objets du décor ou dans des dialogues avec les personnages. La pression psychologique n’empêche pas la logique : elle la renforce.

« On ne veut pas que les gens ressortent en disant “j’ai eu peur”, mais “j’ai vécu quelque chose” », résume Léa Rombaut.

Conclusion

Sick Blood ne se contente pas d’ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire des escape games. Il en redéfinit les contours. En mêlant narration immersive, technologie avancée et enjeux humains, ce projet conçu par Game System s’impose comme une expérience incontournable pour les amateurs de frissons et de réflexion. À Teloché, à partir du 11 octobre 2025, Heaven City n’attend plus que ses survivants. Mais attention : ici, la peur n’est pas qu’un décor. Elle fait partie du jeu.

A retenir

Quand et où Sick Blood ouvrira-t-il ?

Sick Blood ouvrira le 11 octobre 2025 à Teloché, près du Mans, dans un espace de 300 m² entièrement dédié à l’expérience immersive.

Qui sont les créateurs du jeu ?

Le jeu a été conçu par Game System, une équipe fondée par Léa Rombaut, Julien Thibaut et Malik Zidane, passionnés de narration interactive et d’expériences sensorielles.

Le jeu est-il adapté aux débutants ?

Oui, trois niveaux de difficulté sont proposés, permettant aux novices comme aux joueurs expérimentés de vivre l’aventure selon leur rythme et leurs capacités.

Y a-t-il des risques pour la santé ou la sécurité des joueurs ?

Des précautions strictes sont prises : questionnaire de sécurité, présence d’un guide virtuel, zones de repos. Le jeu est déconseillé aux personnes sensibles ou souffrant de troubles anxieux ou cardiaques.

Le jeu aborde-t-il des thèmes sérieux ?

Oui, au-delà de l’horreur, Sick Blood explore des questions éthiques liées aux crises sanitaires, à la responsabilité scientifique et aux choix moraux en situation d’urgence.

Anita

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