Leclerc rejoue le calme : hausse légère, pas de baisse avant l’été 2025

Leclerc nous parle cash : l’été 2025 ne sera pas « soldes noir » sur l’added oil et l’épicerie. Michel-Édouard Leclerc s’est exprimé sur le plateau de Télématin le 10 juillet pour calmer les espoirs : les étiquettes, stable à très légèrement hausse, accompagneront les paniers de vacances. Comment l’enseigne qui défend à grands cris le pouvoir d’achat justifie-t-elle cette prise de position ? Faut-il se dire que rien ne changera ? Tributaires des marchés mondiaux ou de leurs propres marges, les rayons seront-ils encore gentils avec le portefeuille des Français ? Décryptage du discours en quatre temps, témoins à l’appui.

Pourquoi Michel-Édouard Leclerc évoque-t-il une haute stabilité plutôt qu’une baisse ?

Rien de très sec en boutique, donc : entre 0,8 % et 0,9 % d’inflation seulement, selon Leclerc. Mais derrière le chiffre se cache un message : « Il ne faut pas s’attendre à des baisses de prix spectaculaires ». Le mot « spectaculaires » sonne comme un klaxon. Leclerc a déjà réduit ses marges en mars ; aujourd’hui la boîte fonctionne au rasoir. Les fournisseurs, eux, renégocient leurs contrats pour absorber la hausse des matières premières ou des salaires. Marina, cadre mère de deux enfants à Dijon, raconte : « J’ai vu les flocons d’avoine remonter subtilement, puis les chips : dix centimes de plus, puis vingt. Ce n’est pas la crise, mais on sent qu’on n’ira pas au rayon fringues avec l’argent économisé ».

Le café monte de 50 % en tasse : pourquoi une telle envolée ?

C’est l’alligator dans le lac. La récolte brésilienne a fondu sous la grêle, les tensions géopolitiques font grimacer la moyenne pondérée du New York Board. Le result : les dosettes et le café moulu connaissent des relèves tarifaires jusqu’à 50 %. Alors que Carrefour annonce plutôt +18 %, Leclerc crie à la spéculation. « J’ai pleuré devant le rayon café instantané », soupire Inès, étudiante à Marseille. « J’en suis passée à la chicorée mixée, cool pour la santé, moins cool pour le moral ». L’enseigne limite la casse en absorbant une partie de la hausse, mais avoue qu’elle ne pourra friser le zéro sur le grain.

Les vacances 2025 seront-elles la saison des νικες sur le tarif ?

Michel-Édouard Leclerc agite le drapeau : « On peut passer de belles vacances cet été ». Action ou parole ? Remise d’un euro symbolique sur le pack de six eaux gazeuses, surgelés en édition limitée à 1,99 €… Les réductions demeurent chirurgicales, ciblée sur les produits qui tapissent la glacière des vacanciers. Jacques, propriétaire d’un camping-car, est venu faire le plein à Ploufragan : « Les enfants voulaient des cordons bleus, 18 sachets à 4 € au lieu de 5,49. Génial sur le moment, jusqu’à ce que je voie que la crème solaire Biafine a remonté de trois euros ». Morale : Leclerc atténue l’inflation vacances sans déclarer la fête des prix bas.

Conclusion : préparer son panier, pas chanter la victoire

Vacances ou pas, l’annonce reste sobre : stabilité, point final. Leclerc a sorti la calculette, retiré quelques points de marge, mais les marchés internationaux dictent encore la musique. Le Français moyen voyagera avec un budget épicerie peu changé, sauf sur la tasse de café et quelques alcools. En filigrane, le message est politique : lutter contre la dérive du non-achat en rassurant sur la modération, tout en expliquant qu’aucun magique « -30 % » ne pointe au soleil.

A retenir

Les prix vont-ils descendre chez Leclerc cet été ?

Non. Michel-Édouard Leclerc parle de stagnation : les étiquettes bougeront peu, souvent vers le haut.

Quels produits grimperont le plus en 2025 ?

Le café en tête : jusqu’à 50 % sur les dosettes. Le yaourt et le papier toilette, touchés aussi, mais dans une moindre mesure.

Est-il encore temps de faire des économies en faisant ses courses ?

Oui, via les promos flash. Toutefois, elles seront limitées et ponctuelles. Astuce : consulter l’application Carrefour n’aura rien à voir, privilégier les marques du hard-discount et comparer au centime près reste la seule stratégie.

Est-ce que Leclerc va rembourser la différence si un produit est plus cher ailleurs ?

Leclerc garde la pastille « Satisfait ou remboursé », mais pas de système de remboursement automatique hors erreur de prix. Vérifier ticket par ticket reste indispensable.